Accueil > Yann Moix "censuré" de Facebook, ou comment louper son petit buzz.

Yann Moix "censuré" de Facebook, ou comment louper son petit buzz.

Publie le dimanche 7 février 2010 par Open-Publishing
9 commentaires

Yann Moix fait parler de lui en maudissant le site communautaire Facebook qui l’aurait, dit il, censuré.

Or, Facebook, avec ses 250 000 000 de membres, a bien autre chose à faire que de s’attacher à son cas.

Revenons sur cette histoire pour démontrer la légèreté de l’emportement de Moix.

Dans un premier temps, celui ci publie sur le site de Bernard Henri Levy "la Règle du jeu" un texte d’une violence inouïe contre le peuple et la nation Suisse.

La raison ?

Une défense aveugle du cinéaste Roman Polanski, impliqué dans des faits d’agression sexuelle sur mineur, avoués à l’époque, et pour lesquels, en toute logique, la Suisse a, courageusement, enfin collaboré avec les autorités américaines qui cherchaient à mettre la main sur ce délinquant depuis plus de vingt ans.

Les autres pays contactés avaient toujours, pour une raison obscure, refusé.

Se déclarant "Polanskiste" et souhaitant punir la Suisse d’avoir commis le crime de lèse majesté : livrer un délinquant sexuel notoire en fuite aux autorités compétentes, Yann Moix se fend d’une diatribe assimilant la Suisse à un pays collaborationniste.

On se demande dès lors qu’elle aurait été la réaction de Monsieur Moix si Polanski n’était pas juif, lorsque l’on lit :

"La Suisse, qui est fondamentalement antisémite et qui n’a pas sécrété un seul génie depuis Jean-Jacques Rousseau, a la haine des Juifs et des artistes. La Suisse n’est pas un pays neutre, c’est un pays nul."

En gros, Moix nous ressort pour justifier l’arrestation légitime d’un délinquant sexuel le vieux discours de l’antisémitisme, usé jusqu’à la corde.

Il ne s’arrête pas là, et non content de faire de la Suisse Gestapoland, il passe dans le même texte à l’insulte d’adolescent :

"La Suisse ne se donne même pas, comme le feraient des salopes ordinaires : la Suisse se prête au plus fort. (...) Elle prête sa soumission. C’est une pute."

Finalement, le site de Bernard Henri Levy retire ce texte rapidement pour le transformer en une annonce publicitaire indiquant la sortie prochaine de l’ouvrage de Moix, LA MEUTE.

"En réponse aux lecteurs et amis suisses de La Règle du jeu qui nous ont fait part de leur étonnement quant au retrait du texte de Yann Moix publié le 1er février 2010 et intitulé “J’aime Polanski et je hais la Suisse”, la Rédaction précise que ce retrait a été effectué à la demande de l’auteur. Nous vous invitons à lire la version longue de ce texte, très controversé, dans son livre La Meute, à paraître chez Grasset le 24 février prochain.
La Rédaction."

Où comment faire de la publicité en salissant un peuple tout entier.

Bernard Henri Levy et Yann Moix nous avaient habitués à mieux.

Ce texte, relayé sur le site communautaire Facebook, donnera ensuite lieu à des signalements de la part d’internautes, jugeant le contenu diffamatoire.

A partir d’un certain nombre de signalements, le réseau Facebook détruit automatiquement pour une période variable le profil incriminé.

Et c’est ainsi que le profil Facebook de Yann Moix disparait, en toute logique.

Cela arrive régulièrement. Par exemple, si un posteur se lance dans une apologie d’Hitler sur un groupe, les membres de la communauté le signalent, et, lorsque les signalements se multiplient, le profil du posteur est banni automatiquement.

De là, Moix s’imagine que c’est Facebook en tant qu’entité qui a procédé unilatéralement à son élimination, et en profite pour rajouter une couche là dessus.

"Facebook "ne fait plus de la censure : Facebook pratique le délit de sale gueule."

Il se pose alors en victime. "Je suis le premier artiste français, le premier écrivain du monde a être excommunié d’une société virtuelle ouverte à tout le monde sauf un".

Même les néo-nazis ne connaissent pas ce traitement.

On se demande ce qui peut se passer dans la tête de Moix pour multiplier ainsi les références systématiques au nazisme.

Surtout qu’il n’est pas le "seul écrivain" ayant vu son profil disparaitre, et malgré ses gesticulations, il semble bien ignorer l’histoire de ce réseau social.

De nombreux politiques, écrivains, journalistes, anonymes, voient leur profil disparaitre tout les jours du réseau, sur la base de la mécanique du "signalement" indiqué plus haut.

Moix n’est en rien une victime symbolique.

Tout au plus un membre de la communauté bannit pour avoir tenu des propos diffamatoires signalés par des internautes.

En réaction, des groupes se montent sur le réseau, réunissant des Suisses, notamment, et, plus largement, des francophones, pour se venger de la pitoyable prose de Moix.

Un exemple : "Yann Moix, la Suisse t’emmerde", 10 000 membres.

Le Polanskiste fanatique enrage de cette situation, ne comprenant pas que ces groupes insultants perdurent et que son profil est supprimé.

A chaque problème sa solution.

Pour qu’un groupe de 10.000 membres soit supprimé, il faut en pratique un millier de signalements d’internautes.

Or, sur Facebook, trés peu de membres ont l’intention de sauver Yann Moix de la colère suisse.

Bien au contraire, la plupart jugent cette colère justifiée et s’amusent de tourner en dérision celui qui croyait faire un "bon coup".

Monsieur Moix, s’agitant comme il peut, tente réalise par un buzz manqué de la publicité pour son prochain ouvrage.

On pourrait conclure en disant : Bravo, BHL et Moix, pour votre sens inné de la pub.

Mais la ficelle est tellement grosse qu’ils se font ridiculiser par le Web 2.0.

Messages

  • BHL et Moix sont des opportunistes qui se sont tres vite empare de l’affaire Polanski pour "capitaliser" leur fond propre sans se soucier vraiment dea consequences que cela pourraient avoir. C’est bien fait pour leur gueule !

  • A Monsieur Moix

    Apprenti sorcier, vous avez trempé votre plume dans du vitriol. Pauvre plume que vos propos incendiaires ont eu vite fait de consumer. Déplumé, brûlé de vos ailes de peu d’envergure, vous avez chuté. Certes, vous n’avez pu tomber de haut, mais suffisamment pour vous enfoncer dans l’abîme. Abîme que vous semblez avoir côtoyé de près pour le décrire si finement lorsque vous déclarez : "au fond tout y sale dans les tréfonds, dans les fondements, dans les soubassements". C’est en effet dans le précipice de vos pensées que se situe cette Suisse de votre imaginaire que vous réduisez au "néant". Votre arrogance mêlée de suffisance, votre ignarerie crasse et votre ego démesuré vous ont fait sombrer, vous, le prétendu écrivain et réalisateur. Cette chute, vous ne la maîtrisez pas. Par vos propos racistes, vous avez insulté mon pays, mes concitoyens et moi-même. Votre inhumanité vous pousse jusqu’à nier notre droit d’exister. Comme tout pays, la Suisse a ses zones d’ombres. Cependant résumer l’histoire suisse au "J" de Juden sur les passeports relève d’un révisionnisme des plus nauséabonds. Pour votre information, Monsieur, la Suisse est un des premiers pays au monde, si ce n’est le premier, à avoir fait officiellement un devoir de mémoire sur ses agissements passés : je me réfère à la commission Bergier aux conclusions très autocritiques sur le rôle de la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale. Avant de juger sommairement, telle une exécution, un pays voisin, ne vaudrait-il pas mieux balayer devant sa porte. A ce propos, il y a dans votre discours des relents d’une certaine France de Vichy.

    Toutefois, de Maurras et de Céline, vous n’avez hérité que le racisme le plus primaire.

    Je préfère la France des Droits de l’Homme, la France de la Culture, de l’ouverture, la France des grands Ecrivains humanistes à la vôtre, Monsieur Moix. Vous interpellez la Suisse en ces termes : "Tu n’es jamais là quand on a besoin de toi". Serait-ce oublier que la Suisse a engendré la Croix-Rouge ? "La Suisse, qui est fondamentalement antisémite et qui n’a pas sécrété un seul génie depuis Jean-Jacques Rousseau, a la haine des Juifs et des artistes." dites-vous. Oubliez-vous que nous avons eu une Présidente juive en la personne de Ruth Dreifuss ? Mais connaissez-vous la Suisse ? Avez-vous lu Chessex, Ramuz, Dürrenmatt, Frisch, Bouvier, Jaccottet, Cendrars, Chappaz...? Connaîtriez-vous la littérature au juste ?

    Vous avez traité plus de 7 millions de Suisses, Chrétiens, Musulmans, Juifs, athées, hommes, femmes, enfants, noirs, blancs... de "mous salauds" habitant dans un pays qui "n’existe pas", "qui ne sai(t) rien faire", un pays "pornographique", une "pute"... Au final, vous faites part de votre désir de "cracher sur (son) sol immonde". Apothéose de votre ignominie : nageant dans le fiel que vous avez gratuitement déversé sur tout un peuple, vous osez vous apitoyer sur votre sort de "premier écrivain du monde a être excommunié d’une société virtuelle". Sans doute, s’agit-il plutôt de la reconnaissance que vous recherchiez à des fins bassement mercantiles. Ce n’est en tout cas votre crasse qui blanchira Polanski. Vos délires mégalomanes vous poussent à défier toute une nation. Peut-être espérez-vous laisser votre nom à la postérité.

    Au mieux pour vous, parlera-t-on peut-être en psychanalyse du complexe du sur-Moix.

    • MOIX fait preuve d’une pire racisme qui soit.

      Et ose se placer en martyr, en plus.

      Je n’ose imaginer qu’elle aurait été la réaction si un auteur quelconque avait écrit : "Israel est une pute."

      Pour Moix, vous verrez, toutes les télévisions françaises vont le plaindre et entendre ses gérémiades de gosse.

      Il aura peut être le droit de pleurer chez Drucker.

      Reste Internet pour lui régler son compte.

      Diffusons partout son indécente compromission.

      PARTOUT.

  • Bien que ce monsieur Moix tienne des propos douteux, idiots et séniles, il n’a pas incité à commettre des actes de haine envers la Suisse et son peuple. Yann Moix a le QI d’un manche à balais mais sa liberté d’expression doit être préservée. Et comme beaucoup de dire : C’est qui ce Yann Moix ?

  • Bonjour les Bellaciao,

    j’ai également écrit un article sur ce petit Moix hystérique, mais aussi sur la pratique de la censure officielle sur les réseaux sociaux, et les conséquences réelles sur certaines formes d’expression libre.

    Cet article a été publié par Actualitté.com :

    http://www.actualitte.com/dossiers/804-facebook-Yann-Moix-Antonin-Artaud.htm#f

  • C’est très bien qu’il soit censuré. Il se dit, parait-il, écrivain !!!
    Heureusement que mon pays se distingue par des auteurs, pour la presque totalité,
    qui ont une plume de qualité, que l’on a du plaisir à lire. Moix s’enfonce dans des
    eaux croupissantes. Il s’y prend bien mal pour tenter de se distinguer. Peut-être aurait-il dû regarder un peu plus autour de lui avant de vouloir juger les autres et qualifier aussi stupidement les suisses.
    En tant que Français il me fait honte, il se déshonore et s’il voulait relever le niveau de la France, "on ne peut faire mieux". Il donne de lui-même une image vraiment nulle. Mais peut-être est-il incapable de faire mieux ! Il va finir par me faire pitié.