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POURQUOI IL EST IMPÉRATIF DE RÉGULARISER LES SANS-PAPIERS HAÏTIENS

Publie le mercredi 24 février 2010 par Open-Publishing
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POURQUOI IL EST IMPÉRATIF DE RÉGULARISER LES SANS-PAPIERS HAÏTIENS


Au lendemain du séisme qui a dévasté Haïti, la France a suspendu pour six mois les expulsions d’Haïtiens sans-papiers. Une décision qui fait honneur à la France. Comme le disait Stéphane Guillon dans sa chronique du 20 janvier sur France Inter, « Ah il sait être généreux Eric Besson ! Cela dit, heureusement qu’il a pris cette décision, vous imaginez l’ambiance à Port-au-Prince si parmi le balai d’avions humanitaires en provenance du monde entier, un avion français, rempli de sans-papier haïtiens s’était présenté ! » Nous avons tous vu à la télé, la gorge serrée, les images du désastre. Il va falloir des années à ce petit pays pour se relever de cette terrible épreuve. Or que va-t-il se passer dans 6 mois ? La chasse à l’homme (à la femme et à l’enfant aussi) reprendra de plus belle en France car Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur, fixe des quotas à l’année et que la police va devoir mettre les bouchées doubles pour rattraper le retard.

Port-au-Prince, janvier 2010 - photo Julien Tack


On se souvient en Guadeloupe, qui compte une importante communauté haïtienne, du petit Jephté dont nul ne sait s’il a survécu au séisme : en 2008, son expulsion avait soulevé l’indignation. Né sur le sol français et y ayant toujours vécu, Jephté avait 5 ans quand il a été arrêté avec son père, en septembre, la veille de la rentrée des classes. Son père, Haïtien en situation irrégulière l’avait emmené pour lui acheter une paire de chaussures neuves à l’occasion de sa troisième rentrée scolaire. Il aura suffit d’un contrôle d’identité pour que le père et le fils soient expulsés le jour même de leur arrestation vers Port-au-Prince, sans même un vêtement de rechange. Ils ont été abandonnés à leur sort après le passage de deux premiers cyclones meurtriers et alors que l’ouragan Hanna menaçait. Nous, citoyens français, ne voulons plus être associés à ce genre d’infamie.


Les droits humains les plus élémentaires exigent que nous cessions durablement de renvoyer les Haïtiens de notre sol, et donc que nous les régularisions. C’est le sens de la lettre ouvertehttp://www.blogger.com/post-create....

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