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traques et matraquages

Publie le mardi 4 mai 2010 par Open-Publishing

CE MERCREDI 5 MAI 2010

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

En direct et en archives sur www.campuslille.com

La République braconne. Elle tend des pièges, des souricières. Au service exclusif d’une caste, espèce protégée par le fameux bouclier, la gueuse a tourné casaque et se retourne contre les opprimés. A Lille, ses agents en civil rôdent autour des lieux de résistance. En ce moment, c’est le local du Comité des Sans-Papiers, jugé trop actif, jugé trop résistant, disons pratiquement trop civique, qui est sous surveillance.

Il y a 10 jours, Boualem, militant sans-papier, ayant pratiqué de manière sans doute par trop ostentatoire la solidarité envers les sinistrés du Cambrésis frappés par la tempête, déjà fragilisés par une politique strictement dévouée à leurs exploiteurs, il y a 10 jours, Boualem tombait dans le piège : à l’entrée du local du CSP 59, le voilà saisi, emporté, sommairement tamponné par le service administratif de la traque aux bronzés, puis déporté plus loin.

Alors il y a la traque, discrète, ciblée, qui vise – pour le moment – les seuls gêneurs dépourvus de visa, ceux que le Capital pilleur a chassés de chez eux, et qui les y renvoie, histoire de faire du chiffre. Et détourner l’attention, toujours, d’autres chiffres plus conséquents, l’addition qu’on nous présente pour un banquet où nous fûmes absents. Bouffés déjà, bouffés deux fois.

Là c’est le matraquage. Médiatique. Sur ces retraites qui nous passeraient sous le nez, après les médicaments dé-remboursés, pendant que le chômage et la précarité explosent, et que les fins de mois se rapprochent sans cesse plus vite. La situation est grave, mais rien ne le dit encore. La faim reste silencieuse, et les affameurs accusent encore notre appétit. Alors matraquage. Médiatique. Pour l’instant.

En Grèce, pareil, mais avec l’huissier à la porte, le cauchemar a une gueule. Le capitalisme sans masque, ça a de la gueule, avec les dents de charognards plantées dans les chairs du peuple. Pas sûr que le matraquage là-bas demeure purement médiatique.

On en parlera plus tard. Cette semaine, on s’entretient avec Roland Diagne, porte-parole du Comité des Sans-Papiers 59.

Puis, dans notre « ¼ d’heure en Palestine », direction Jenine, martyrisée mais vivante, en direct.

Enfin, nous diffuserons la Semaine à Cuba, consacrée au 1er mai à La Havane. Sans matraques, ni police anti-émeute. Ça vous étonne ? Alors, évitez les pièges, éteignez vos télés, ce mercredi, c’est encore l’heure de l’mettre !