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voyage au coeur de la répression
Publie le lundi 22 novembre 2010 par Open-Publishing2 commentaires
Quel honte cette vie à l’intérieur des hopitaux psychiatriques ! A l’UMD de Sarreguemines ou aux urgences de Montpellier, c’est même pas une vie, ça ! Ce sont des lieux de répression pure ! Aucune expression libre possible, toute parole contrariant le personnel est systématiquement punie. Patients sans aucune aide, sans aucun défenseur.
Plus question de droits humains. La présomption de non-innocence et de dangerosité va de soi. Aucun tiers auquel s’adresser. L’adjointe au maire signe l’autorisation d’enfermement de force sans rendre compte des conséquences. Quel cynisme et quelle tristesse que d’appeler la coércition un "soin". L’ électrochoc, les médicament psychoactifs, c’est une alliance de destruction massive de l’âme et de la personne.
Hier soir sur M6 dans le cadre de l’émission Enquêtes exclusives (Un document de Sarah Belabes et Arnaud Levert, Patrick Spica Production, présentation Bernard de la Villardière), un documentaire sur la manière comment la psychiatrie en France ôté aujourd’hui à quelques milliers d’ êtres humains malheureux leur dernier vêtement, leur dignité.
On voit comment les personnes psychiquement déjà fragiles sont définitivement brisées. L’enfermement et la violation "thérapeutique". Le texte de présentation le dit clairement : « Pour les soigner : les Unités pour Malades Difficiles, les UMD, sorte d’hôpital fermé aux allures de prison avec des murs d’enceinte surmontés de fils électriques et barbelés qui ouvrent très rarement leurs portes aux caméras. »
À l’intérieur, des psychotiques, des schizophrènes et des psychopathes qui sont là pour des séjours de 6 à 12 mois (pendant lesquels ils font l’expérience alternative d’isolation et de violation "thérapeutique") Ils viennent parfois de prison, mais surtout de services psychiatriques où ils ont été placés en hospitalisation d’office.
« Confrontés à des patients agressifs, les équipes les attachent de plus en plus et ont recours aux chambres d’isolement parfois même aux électrochocs » Ni à l’UMD de Sarrguemines ni aux urgences de Montpellier, personne ne songe à maintenir l’idée du droit de la personne, de veiller à sa défense. Comment s’en sortir si vous avez, dans un état démocratique, des médecins qui se font juge en appliquant un traitement en guise de sanction ? N’est-il pas temps de mettre en question un certain cynisme dans l’exercice professionnel en milieu psychiatrique ?
A quel fin les personnes sont systématiquement mal renseignés, mal conseillés, mal traités, mal aimés et finalement, mal traités ? N’est-il pas temps de se positionner vis-à-vis de la répression ?
L’antipsychiatrie, n’a-t-elle pas montré d’autres chemins ?
angela anaconda
Messages
1. voyage au coeur de la répression, 22 novembre 2010, 20:15, par mary
Sur ce grave problème voiçi un article trouvé sur le site du " Collectif des 39"
/ Après cette panne de la pensée des années 90 – 2000, ce creux, ce vide qu’ont entretenu les menées scientistes, cet appauvrissement par le projet de destruction de la politique de secteur, de la psychiatrie elle-même, armons-nous pour penser l’avenir, construire une nouvelle espérance pour la place de la folie dans la Cité, inventer des pratiques dans lesquels les patients, les familles, les professionnels, les citoyens se saisissent de la parole.
Reprenons à notre compte, faisons vivre cette belle formule : « La psychiatrie doit être faite et défaite par tous ! ».
2. voyage au coeur de la répression, 22 novembre 2010, 20:34
« Certains secteurs se distinguèrent par leur soutien au régime (nazi), en premier lieu les médecins, qui battirent des records d’adhésion. Un médecin sur deux était inscrit au parti nazi, et un sur dix à la SS, ce qui n’allait pas être sans incidence sur leur participation à la violence nazi. » Philippe Burrin, Fascisme, nazisme, autoritarisme.