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Sortir Airbus de l’impasse . Hubert PREVAUD CGT Airbus

Publie le jeudi 30 août 2007 par Open-Publishing
19 commentaires

Voici l’intervention faite par Hubert PREVAUD - syndicaliste CGT Airbus - lors de l’inauguration de l’Université d’été d’ ATTAC France à Toulouse (aout 2007). CD

 Chers amis d’ATTAC bonjour,

Il y a deux ans, on citait Airbus comme l’exemple d’une intégration capitaliste européenne réussie, servant la cause d’un projet de Constitution européenne au service du patronat. Aujourd’hui, la crise qui secoue Airbus vient rappeler la réalité brutale du capitalisme européen. Les classes dirigeantes des différents pays suivent leurs propres intérêts nationaux, qui entrent en contradiction les uns avec les autres. Tous sont en compétition pour des marchés et des sphères d’influence.

La situation d’un groupe de l’envergure d’EADS doit être analysée dans le contexte de la conjoncture mondiale, qui est caractérisée par une très grande instabilité économique et politique. La croissance économique actuelle repose sur des fondements peu solides.

Le comportement de Noël Forgeard, l’ancien co-président d’EADS — qui fut aussi le directeur de cabinet de Chirac — a bien illustré ce manque de confiance dans l’avenir industriel de l’entreprise. Juste avant que les retards du programme A380 soient annoncés aux actionnaires, auxquels il avait promis 10% de rentabilité, Forgeard s’est empressé d’encaisser ses 3,75 millions d’euros de plus-values sur ses stocks options, les mettant ainsi à l’abri de la dégringolade de l’action EADS.

Cependant, Forgeard n’est que l’arbre qui cache la forêt, et c’est bien la fonction qu’on lui a volontairement assignée. Car ce sont les gros actionnaires — les plus « initiés » — qui ont tiré les plus gros marrons du feu, à commencer par le Groupe Lagardère. En 1999, lors de la privatisation de l’Aérospatiale — qui devenait Aérospatiale-Matra, puis EADS et enfin Airbus Airbus —, le groupe Lagardère est rentré dans le capital d’Airbus avec 120 millions d’euros, soit 15% de la capitalisation boursière d’EADS (Airbus représente environ 2/3 d’EADS). Or, au moment du délit d’initié de Forgeard, Lagardère a vendu la moitié de ses parts, pour un montant de plus de 2 milliards d’euros, ce qui lui permettait de réaliser une belle plus-value sur le dos des salariés du secteur. Ces parts ont été rachetées au prix fort du marché par la Caisse des Dépôts et Consignations, c’est à dire l’Etat.

Le plan « Power 8 » prévoit la vente de 7 sites et la suppression de 10 000 emplois, à l’échelle européenne. Il est une illustration brutale de la « loi du marché ». En fait, c’est la loi de la jungle. D’un trait de plume, les multi-millionnaires qui dirigent Airbus ont jeté des dizaines de milliers de travailleurs dans l’angoisse.

Aux 10 000 emplois que la direction d’Airbus prévoit de supprimer s’ajoutent tous ceux des industries diverses qui dépendent de l’aéronautique : fournisseurs, sous-traitants, commerces, etc. Là où les coupes prévues sont les plus sévères, tout le tissu économique en serait gravement affecté. Rien qu’à Toulouse, où 3000 suppressions de postes sont programmées, c’est en réalité plusieurs milliers d’emplois qui sont menacés.

Airbus réalise de gros bénéfices. Les carnets de commandes sont pleins pour les 6 années à venir (500 avions à livrer par an - près de 300 milliards de dollars de commandes enregistrées. Depuis la privatisation, en 1999, les actions ont rapporté chaque année, en moyenne, plus de 18% de bénéfices aux gros actionnaires. La direction nous explique qu’Airbus doit se concentrer sur son « cœur de métier », en externalisant toujours plus son activité, comme l’a fait Boeing en externalisant 80% de son activité hors USA. Au final, on voit bien que le « cœur » de toute l’affaire se réduit à la rentabilité maximale pour les actionnaires. Ceux-ci ne veulent pas attendre 5, 10 ou 15 ans avant que leur « investissement » soit amorti.

La caste parasitaire qui dirige EADS compte faire payer l’addition à tous les salariés du secteur aéronautique des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, à commencer par les plus précaires, comme ceux de la sous-traitance, considérés cyniquement par les dirigeants d’EADS comme des « fusibles ». L’agglomération toulousaine risque d’être durement touchée. Selon La Dépêche du Midi, il y a 88 000 personnes — 16 000 employées par Airbus et 72 000 sous-traitants — qui travaillent pour l’aéronautique dans la région toulousaine.

Différents responsables politiques et syndicaux demandent que l’Etat renforce sa présence dans le capital d’EADS. Des présidents de régions socialistes proposent d’entrer dans le capital du groupe. Ces propositions passent complètement à côté du problème. D’une part, elles ne remettent nullement en cause le plan « Power 8 ». D’autre part, elles reviennent à renflouer les caisses d’une entreprise privée à partir du budget de l’Etat ou des régions, c’est-à-dire à dépenser de l’argent public pour satisfaire la rapacité des actionnaires. On nationalise les pertes et on privatise les profits !

Un petit mot sur Sarkozy : juste avant les élections, le candidat a déclaré qu’il fallait revoir le plan Power 8 et qu’il ne fallait pas vendre de sites. Une fois président, il a finalement approuvé les décisions des dirigeants d’appliquer Power 8 et de vendre les sites.
Pour sortir de cette impasse, il faut reposer sérieusement la question du rôle de l’Etat. A mon avis, l’ensemble de l’activité aéronautique devrait être re-nationalisée. Et à la différence de la précédente nationalisation, l’industrie devrait être placée sous le contrôle démocratique de l’ensemble des salariés du secteur, qui sont les vrais producteurs de richesses.

La CGT reste opposée au plan Power 8 et à la vente des sites de Méaultes et Saint-Nazaire-ville.

Merci de votre invitation.

Hubert Prévaud
Syndicaliste CGT Airbus-France

Messages

  • Et si tous ces travailleurs mettaient leurs énergies et leurs savoirs faire au service de production un peu moins polluante ??

    Pitchounet.

    • [Et si tous ces travailleurs mettaient leurs énergies et leurs savoirs faire au service de production un peu moins polluante ??
      Pitchounet. ]

      ça veut dire quoi ça ?
      Vous rendez responsable les travailleurs de faire de la polution ?

      Un travailleur écolo révolutionnaire

    • Je ne rends pas les travailleurs les uniques responsables de la pollution, mais il faut reconnaitre qu’ils y contribuent aussi !!

      Quand chacun d’entre nous prendra réellement ses responsabilités dans le cadre de son travail, je suis certain que bien des dérives seront évitées et fortement combatues.

      L’industrie aéronautique est une industrie extrêment polluante (ce n’est pas la seule), et je ne vois pas pourquoi on devrait la maitenir à tout prix ? Ha si, je crois en percevoir une : l’emploi ! c’est vrai, l’emploi est important, mais est-ce vraiment le plus important de tout ?

      Notre société a atteint une force productrice destructrice jamais atteinte auparavant et nous devons faire attention à ce que nous faisons, collectivement.

      Ne pas tenir compte de cela est suicidaire ... d’ailleurs, nous avons déjà commencé ....

      Pitchounet.

    • En parlant de la pollution faite par les travailleurs tu joues les trolls.
      sache qu’a Airbus comme dans beaucoup de boites, nous faisons la chasse à la pollution (trie sélectif 4 poubelles par poste), non gaspillage des produits polluants(vernis,PR, peintures, dissolvants, etc.
      Reviens donc Pitchounet.,au sujet. Ce sera plus constructif.

  • Pourquoi les nouveaux dirigeants d’EADS et d’Airbus ne continueraient pas leur plan Powers8,
    Il n’ont rien en face pour combattre ce plan.
    La CGC ; la CFDT et CFTC qui accompagnent ce plan, et qui ne ratent aucunes des réunions le concernant. FO qui passe son temps à faire du nationalisme en critiquant continellement les Allemands. Ils y a quelques jour un responsable FO d’Airbus, sur une radio, critiquait l’organigramme nouveau de EADS parce qu’il donnait trop d’avantages aux Allemands.
    La CGT qui ne cherche surtout pas à mobiliser pour l’action. A qui il tardait de la reprise du travail aux grèves de printemps à St nazaire et Nantes (Toulouse et Méaulte n’ont pas suivi) parce que ce mouvement de grève n’était pas un mouvement de syndicats.
    Comme tous les ans les syndicats promettent avant les vacances, du mouvement pour la rentrée de septembre. Tous les ans il n’y a rien ! nous constatons simplement des dégats qui se sont mis en place pendant les vacances.
    ... Et cette année c’est parti pour être comme les années précédentes !
    Ce n’est pas avec des syndicats réformistes, accompagnateurs(Partenaires sociaux)du MEDEF et du gouvernement qui va gêner la mise en place d’un plan comme Power8 !
    Pour preuve:Sarkozy compte tellement sur le partenariat des syndicats qu’il veut remettre le problème des 35h aux syndicats et Médef.
    La seule façon de faire barrage aux plan Power 8 c’est le bloquage de la production dans tous les sites Airbus d’Europe Par les ouvriers Airbus et sous traitants. sans prise de contrôle des syndicats.

    Un salarié d’Airbus

    • Eh bien cher salarié d’Airbus, qu’attends-tu pour commencer ton noble combat ?
      Les syndicats t’empêchent-ils d’aller convaincre tes collègues de bloquer la production ?

      J’espère que tu n’est pas seulement capable de baver sur les syndicats en écrivant des commentaires sur des sites internet.

      Bon courage.

      Un salarié syndiqué

    • Je partage une partie de ce que vous dites. Les directions des syndicats CGC et CFTC, qui étaient encore unis contre Power 8 à la veille des élections professionnelles du 15 mars, ont rallié la cause de la direction d’Airbus le lendemain. Cela a porté un coup dur au mouvement unitaire de l’ensemble des syndicats.

      Je suis d’accord aussi sur le fait que seule une vraie grève, avec blocage de la production permettrait de faire reculer la direction. Ce sont d’ailleurs les grèves des salariés de Nantes et de Saint-Nazaire qui ont permis de faire reculer la direction sur la question de la prime annuelle, pour la porter de 2,88 euros à 800 euros. Mais les revendications concernant le retrait de Power 8 et l’embauche des intérimaires notamment n’ont pas abouti. On a appris par la suite que si la grève avait duré 2 jours de plus, elle aurait fait perdre entre 50 et 70 millions d’euros par jour de grève à Airbus. Il y avait la de quoi faire plier la direction.

      Il est vrai également que ces grèves ont démarré spontanément sur l’initiative de salariés (sur les chaines de Toulouse en premier lieu), mais pas par les directions syndicales, même si des militants notamment de la CGT étaient impliqués largement comme à Nantes.

      Par contre, c’est faire preuve de mauvaise foi ou d’ignorence que de mettre tous les syndicats dans le même panier. Premierement, il faut tenir compte du vote qui a eu lieu le 15 mars, qui a donné FO largement majoritaire, et ou la CGC et la CFTC ont fait un bon score. La CGT avait reculé alors qu’elle menait une grosse campagne dans un esprit unitaire contre Power 8 et pour la défense des intérets des salariés sous-traitants. On ne parlera même pas de la CFDT qui est complètement exangue.

      Il faut faire état aussi du comportement de FO à Toulouse qui a vite fait rentrer dans le rang les salariés partis en grève, ainsi que des pressions sur les salariés (syndiqués FO notamment) de l’usine de Saint-Eloi à Toulouse, que des militants CGT avaient réussi à convaincre de faire la grève. Le prétexte étant que la CGT, minoritaire, voulait "récupérer" le mouvement. Au final, le mouvement n’a pas été récupéré, mais en plus il a été étouffé, malgré le fait que bon nombre de salariés (y compris syndiqués chez FO) voulaient en découdre. Il faut évoquer également le rôle de s hierarchies dans cette affaire, dont une grande partie est syndiquée chez la CGC ou FO.

      La CGT a même appelé à un rassemblement devant l’entrée du site principal de Toulouse, mais quasiment personne n’est venu. Dire que nous n’avons rien fait est complètement faux. Mais nous sommes minoritaires à Toulouse pour le moment. Maintenant, nous vous attendons pour vous syndiquer et rejoindre la lutte. Vous pourrez juger par vous-même le comportement des dirigeants syndicaux.

      Fraternellement,

      Hubert Prévaud

    • pour sortir de l’impasse il ne faut pas se tromper éternellement de cible .

      j’ai été un ancien salarié d’airbus toulouse pendant 35 ans ; j’ai été aussi délégué cgt . je suis actuelle ment a la retraite . je trouve ton commentaire assez hypocrite par rapport a la cgt . effectivement c’est bien connu l’entente syndicale ( fo-cgc-cftc ) est ultra majoritaire dans l’entreprise ; fo largement majoritaire au sein de l’entente . l’entente ne remet pas en cause power 8 et seule la cgt dès le départ s’est opposée et continue de s’opposer au plan power 8. quand a l’amalgame malveillant ;qui tend a faire croire que finalement l’attitude de l’entente (fo-cgc-cftc ) et l’attitude de la cgt reviendrait finalement au meme ;ne sont que mensonges orientés vers l’anti syndicalisme ;c’est dans l’air du temps actuellement ; et particulièrement contre la cgt . car il ne faut pas oublier de dire que les dernières actions qui ont eu lieu chez airbus ont eu pour seul soutien syndical la cgt .autre élément qui a son importance ; aux dernières élections ce et dp l’entente fo et ses alliés ont encore renforcés leur influence .quand on connait les rapports privilégiés qu’ont ces syndicats avec la direction ; on peut dire que le cordon ombilical est loin d’etre coupé . si bien que lors des dernières actions fo et ses sbires faisaient le chantage a la négociation a condition que soit mis fin aux débrayages .cela pour dire qu’on ne peut pas se tromper éternellement de cible ;sans faire le jeu de la direction et du gouvernement ; et sans creuser sa propre tombe . c’est loin d’etre l’idéal pour contribuer a développer les luttes pour que soit retirer power 8 . sam 82

    • [Le vendredi 31 août 2007 par Christian DELARUE
      Eh bien cher salarié d’Airbus, qu’attends-tu pour commencer ton noble combat ? Les syndicats t’empêchent-ils d’aller convaincre tes collègues de bloquer la production ?
      J’espère que tu n’est pas seulement capable de baver sur les syndicats en écrivant des commentaires sur des sites internet.
      Bon courage.
      Un salarié syndiqué ]
      Je ne t’ai pas attendu pour le faire !
      Si je le dit (bave) sur internet c’est que je l’ai vécu lors de la dernière grève Airbus de St Nazaire et Nantes. au printemps (27 avril au 11 mai 2007). Une grève ou les syndicats ont été rejetés par les grévistes. Tous ces syndicats ont mis toute leur énergie à casser la grève, à pousser pour une reprise rapide.à diviser les grévistes.(Les coupures de journaux ne manquent pas tellement ils l’affichaient !
      Les syndicats sont complices avec les dirigeants !

    • [Mais les revendications concernant le retrait de Power 8 et l’embauche des intérimaires notamment n’ont pas abouti. On a appris par la suite que si la grève avait duré 2 jours de plus, elle aurait fait perdre entre 50 et 70 millions d’euros par jour de grève à Airbus. Il y avait la de quoi faire plier la direction.]

      C’est une chose que Je n’ai pas arrêté de dire pour motiver les grévistes. mais derrière moi il y avait plus fort pour démotivé. Les chefs et tous les syndicats. Quand je dis tous, c’est y compris les pontes locales de la CGT.

      Alors que le directeur avait lâché à la presse que de faire une journée de plus de grève mettais Les autres sites en difficulté (plus de stock à livré).

      Dans le Wall Street Journal du mardi 1 mai que Gallois "envisageait de récupérer tout ou parti des dividendes (30 millions d’euros environ) qui devait être restitués à l’avionneur par le groupe Lagardère et l’Etat français afin d’abonder une cagnotte destinée à une éventuelle prime exceptionnelle" (ceci dans le but de faire reprendre le travail) cette cagnotte a été directement aux oubliettes. Pas un seul des syndicats n’a fait cas !

      dans un autre journal : "Par la voixde son directeur des ressources humaines, Daniel S. la direction répète qu’elle ne saurait discuter avec des "coordinations" et somme les syndicats de reprendre la main.

      Lorsqu’elle parle des syndicats de reprendre la main. Elle pense à la CGT qui était la seule à être tolérée dans la grève. Une direction qui veux bien négocier avec la CGT ? ça veut bien dire ce que ça veut dire ! La suite le dit...

      Des centaines de salariés ont entendu par trois fois à l’AG (après la suspension de la grève), le secrétaire de la CGT Airbus Nantes dire " Les conditions ne sont pas réunies à une reprise du mouvement".

      Est-ce le rôle d’un syndicat de dire ça ?
      Est-ce le rôle d’un syndicat de démotiver ?

      cette même personne n’a pas arrêté de dire pendant la grève aux adhérents " Il faut savoir faire grève, mais il faut aussi savoir reprendre"
       ????

      C’est vachement mobilisateur pour les jeunes qui en étaient à leur première grève !
      Et je ne parle pas des autres syndicats qui ont fait pire !

      A ce jour, tout les jours, tous les instants, les salariés dans les ateliers parlent de démissionner. Combattre ils n’y pensent même plus ! parce qu’ils voient qu’ils n’ont plus aucun syndicat pour les représenter et les épauler jusqu’au bout. c’est la déprime totale. Les chefs ont redoublés la discrimination et le harcèlement.


      Devant Sarko il n’y a personne pour combattre tous ses plans

      Thibault est la preuve, dans son attitude, après une grève du 18 octobre réussite !

      Un salarié d’Airbus

    • Les dirigeants syndicaux réunis le 22 octobre à Montreuil au siège de la CGT (Confédération générale du travail) en banlieue parisienne, ont voté pour remettre au moins jusqu’au 31 octobre tout nouvel appel à la grève contre le projet de suppression des régimes spéciaux de retraite. De telles grèves ne devraient pas se produire avant au plus tôt la mi-novembre. Cette décision couronne une campagne tenace, menée par les principales confédérations syndicales françaises, pour empêcher toute extension du mouvement de grève.

  • Il serait sympa de préciser qu’il n’y a pas que les salariés airbus des régions Aquitaine et Midi pyrénées qui vont payer l’addition !
    En effet, un petit peu (beaucoup) au Nord il existe une petite usine assez méconnue puisque pratiquement personne n’est capable de la citer en la prononçant correctement .
    Cette usine se nomme Méaulte et s’écrit sans S à la fin.
    Peut-être les gens de chez Latécoère seront-ils plus doués !!

    • en effet tu as raison de rappeler que méaulte est dans le collimateur de la direction au travers de power 8 airbus veut s’en séparer avec tout ce que sa représente des pertes d’emploie et autres . la cgt y est opposée . mais hubert qui est au coeur de l’action te donnerais beaucop plus d’éléments ; je le salu au passage ; . je suis a la retraite et de ce fait un peu loin des réalités tout en essayant de coller au plus pré . salut cordial . sam 82

    • En effet, il n’y a pas que les salariés des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées qui seront touchés. En plus de Méaulte en Picardie, il y aussi Saint-Nazaire et Nantes en Loire Atalntique.

      Par contre je ne comprends pas très bien ce que signifie votre dernière phrase : " Peut-être les gens de chez Latécoère seront-ils plus doués !! ".

      A terme l’objectif d’Airbus (et sans doute aussi EADS) est d’externaliser ce qu’ils appellent les aérostrucures dans un centre d’excellence qui serait sous-traité, pour ne garder que l’activité d’assemblage dans un centre d’excellence qu’ils appellent fuselage et cabine.

      Pour ceux qui ne connaissent pas le milieu aéronautique, si on prend un jeu de mécano, Airbus se contenterait d’assembler les différentes pièces mécaniques du mécano, et externaliserait la production de ces pièces mécaniques.

      Le groupe Latécoère se positionnerait pour reprendre l’activité de Méaulte (à grand renfort de subventions) intégré à un pôle externalisé. Tous les sites qui sont en vente en France (Saint-Nazaire ville, Méaulte), en Allemagne (Laupheim, Nordenham, Varel et Augsburg) et en Angletere, ainsi que l’usine de Nantes, et de Saint-Eloi à Toulouse font partie de ce pôle aérostructure. Les bureaux d’études associés aux aérostructures feront aussi partie de ce pôle.

      De toute évidence, Airbus va chercher à diminuer ses coûts de fabrication à travers ces pôles. En conséquence, la diminution de ses coûts sera supporté sans aucun doute par les salariés : perte de certains acquis sociaux et de statuts dans l’entreprise, sous-traitance, délocalisation, licencienments, etc.

      Il n’y a pas de raison que Latécoère fasse de cadeau. Ils ont déjà externalisé un bon nombre de leur activité de bureau d’étude en sous-traitance (y compris à travers leur groupe) mais aussi à l’étranger. En aucun cas, on ne peut envisager la vente de Méaulte, à Latécoère ou n’importe quel autre groupe, comme étant quelque chose de positif pour les salariés, qu’ils soient Airbus ou sous-traitants, ni même d’un point de vue industriel. Positif seulement économique pour les actionnaires.

      La CGT envisage de préparer une grande action nationale à Méaulte. Pour lui donner plus d’impact, nous souhaitons que d’autres syndicats s’associent à cette action, notamment FO qui, selon ses dernières déclarations, reste aujourd’hui encore opposé à la vente des sites, même s’ils "reconnaissent" qu’un plan de restructuration soit nécessaire.

      Fraternellement,

      Hubert Prévaud

    • eh bien bravo tout le monde faite attention qu il vous sorte pas le coup de travailler 39h payées 35h comme à la sogerma de Merignac en 33 , et aussi pour dire que tout les chers syndicalistes dsc sont restées a EADS , enfin on va pas tuer les gens qui permettent les magouilles , merci Perus , merci Forgeard bouffer vos millions et crever avec !

    • On sait bien qu’il y a toujours une bonne partie des salaries d’Airbus et deux syndicats qui ne sont pas prêts d’avaler la pilule de power 8 .syndicats minoritaires d’ailleurs... les manoeuvres de certains syndicats pour calmer les plus déterminés d’entre eux ont porté leur fruit.. foutre la trouille aux plus revendicatifs .. faire des exemples.. rien n’a été provoqué au hasard .. on sait très bien à quelle sauce on va être mangés, on est nombreux à partager la vision d’Hubert.il y a un immobilisme terrifiant qui a bien été entretenu.. on s’est fait avoir par des semblants de sortie sur la rocade qui ont du bien faire rigoler ceux d’en haut ! oui power 8 est malheureusement qu’un début et ce qui est arrivé aux salariés de la Sogerma pourrait bien nous pendre au nez ... et ces centaines de jeunes qui se croyaient déjà faire partie de la grande famille d’Airbus... qu’on a remerciés de mois d’effort et d’implications.. et ceux qui sont dedans dans ce bateau ivre et qui commencent à y croire de moins en moins.. Voilà le moral des airbusiens en cette rentrée..
      un Salarié d’Airbus

    • en effet tu as raison de rappeler que méaulte est dans le collimateur de la direction au travers de power 8 airbus veut s’en séparer avec tout ce que sa représente des pertes d’emploie et autres . la cgt y est opposée . mais hubert qui est au coeur de l’action te donnerais beaucop plus d’éléments ; je le salu au passage ; . je suis a la retraite et de ce fait un peu loin des réalités tout en essayant de coller au plus pré . salut cordial . sam 82

      Et que faites vous des sites en Allemagne et Angleterre ?

      Il me semble qu’ils ont été ignorés, aux prises de parole de tous les syndicats à la journée devant le site de Méaulte le 23 octobre !

      La CGT fait aussi du Nationalisme ?

      Un salarié d’Airbus. Qui est solidaire avec les travailleurs des autres pays et de Boeïng.
      L’ennemi n’est pas chez les travailleurs des autres nations !

    • “Le seul plan qui est valable c’est de virer tous les initiés”

    • ton propos fait vraiment avancer le débat.

      Je souhaitais juste dire que beaucoup de monde critiquent airbus mais beaucoup aimeraient y être.
      pour ce qui est du paysage syndical on peut en parler.
      la cgt a été acheté par la direction. De grosses sommes ont été versé soit disant pour discremination...lol sans oublier des évolutions de carrieres pour certains... par contre c’était juste pour les délégués ou autres élus cgt et pas pour les yndiqués lambda. Est ce que ça c’est pas de la discremination. Il y a 40 ans on crachait sur la gueule et on filait tout le boulot de merde à ceux qui n’avait pas la carte au parti communiste plus celle de la cgt et là...y a rien, on a pas filer des millions à tous ces copains. voilà pour la cgt. ah, j’oubliait la cgt est gérée par un cadre (promotion octroyée par la direction pas par le bon dieu !!!) en parlant de bon dieu, parlons de la cftc, syndiquat (si on peut appeler ça comme ça) accompagnant la direction sur tout les fronts (power8 par exemple) la direction fait tout pour qu’elle continue à exister quitte à les acheter en leur filant des rallonges en plus pour pas que leurs adhérents se barrent et qu’ils ferment leur gueules. la cftc est aujourd’hui dirigée elle aussi par un cadre...
      autre syndiquat la cfdt totalement inexistante mais qui pour filer du fric aux élus fonctionnent presque aussi bien que la cgt.le dirigeant de la cfdt est aussi cadre.
      le point commun de ces 3 syndiquats c’est qu’ils sont petits et que aux prochaines elections (grace à la nouvelle loi sur la representativite négocié et validé par notre president et ses apotres de la cfdt et la cgt, refusée par FO uniquement) ils risquent fortement de disparaitre et là ça coince... alors ils balancent des conneries, la cftc devient revolutionnaire certains de leur syndiqués sont punks anarchistes dans un syndicat de chretiens qui travaille dans une entreprise du cac40...la cgt essayait d’allumer des feux mais ne sait pas les gerer, par exemple ils appellent à la greve envoie des salariés sur les pistes de l’aeroport et là sur les pistes plus un seul delegues par contre beaucoup de personnes qui ont compris que la cgt était là juste pout faire de la politique, les salariés ils s’en foutent ils les abandonnent aux pied des pistes.et la cfdt...essaie de suivre la cgt comme elle peu.
      la cgc dirigé par un cadre ça c’est normal ils les représentent, eux ils fonctionnent differemment, c’est eux qui ont permis aux cadres de ne plus avoir d’augmentation générale...ah bravo...
      et puis il reste la vrai cgt, l’ancienne cgt celle qui aujourd’hui s’appelle cgt-FO. plus de 35 ans qu’ils sont en places et plus de 35 ans que les salaires augmentent tout les ans (suf 2 fois si mes souvenirs sont bons) et tu n’as meme pas besoin d’avoir la carte d’un parti politique pour l’avoir...les temps ont bien changé depuis la cgt. autre chose qui a changé aussi c’est le CE, depuis que la cgt n’est plus majoritaire les caisses du PC ne sont plus aussi remplies, les comptes sont connus aujourd’hui il n’y a plus d’ambiguités.
      FO aujourd’hui est dirigé par un non cadre, un ancien electricien qui ne laisse pas l’occasion à la direction de l’acheter avec un passage cadre. C’est le seul syndiquat qui est geré par un ancien ouvrier. FO négocie, obtient perd aussi des fois c’est vrai mais c’est pas souvent. les délégués dans l’atelier sont respectés car ils savent aussi respecter les gens. FO a fait plier la direction pour les sites. Ils devaient etre vendu à un sous traitant au final ce sera des filiales 100% EADS, alors ok c’est pas airbus mais la direction a arreté la vente à un sous traitant... c’est ce que l’on appelle un juste milieu. Pour ma part j’ai commencé à st eloi à l’atelier et je suis aujourd’hui à l’atelier à st marrtin et le syndiquat qui represente le mieux les salariés c’est FO.
      Pour ce qui est des initiés... pour info forgeard c’est fait attrapé par la patrouille et ne passera pas à travers les mailles du filet. d’autres ne ce sont pas fait attraper c’est vrai.
      vous l’avez bien compris à toulouse fo est bien ancrée et j’espere pour nous les salariés d’airbus que ça continuera voir meme qu’il n’y aurait plus que FO...là vraiment les patrons s’inquiéteraient encore plus car FO est force de persuasion avec plus 5000 adhérents à toulouse, imaginez avec 10000... allez je reve un peu.
      quand à notre belle entreprise, c’est un des fleurons de l’industrie française il faut le preserver et non pas le casser comme voudraient faire certains dirigeants et certains syndiquat. Je suis fier de bosser dans une entreprise comme la notre, elle n’ai peut etre pas parfaite mais c’est à nous de la faire évoluer. Sur ce je vous salut tous bien.

      un adhérent FO