VILLIERS LE BEL : UNE DEUXIEME VOITURE ?...

L’hypothèse d’une deuxième voiture ne doit pas être écartée.

Elle a été évoquée "mine de rien " par un des chefs de la police qui a parlé à deux reprises de "voiture de devant" et "voiture de derrière" - publié ici d’ailleurs. A moins qu’on ait mal compris cette déclaration...

Mais si on a bien compris, pourquoi n’envisage t on pas la solution suivante, sur cette mince bribe de discours dissonant ?

– M et L sont sur leur mobylette en train de "faire les cons" , sans casque sur un modèle soi disant "non homologué".

Ils sont pris en chasse par une première voiture à vive allure, eux ils rigolent et puis ils commencent à paniqués, (exactement comme les deux autres pauvres gamins, Zied et Bouna, qui en sont allés à se cramer dans un transfo) -

Arrive en face de ce premier groupe une deuxième voiture (celle de la photo, celle qui est "restée " sur l’accident qui elle aussi roule vite (on le sait bien que de nombreuses voitures de police ne respectent pas eux même les codes de la route)...

– M et L voient arriver cette seconde voiture rapide, en face d’eux, alors qu’ils sont pourchassés, ils dévient, mais pas assez, ou trop tard, se tapent l’aile de face, culbutent ,meurent - ils n’ont pas de casques et le saut a été violent.

- La voiture qui les pourchassait freine mais trop tard et vient se tamponer à quelques secondes d’intervalles la deuxième voiture ( celle de la photo donc)...

Pourquoi pas ce scénario (qui expliquerait parfaitement l’état de la voiture impliquée), puisqu’on a entendu à deux reprises parler d’une deuxième voiture...?

Seule la Vérité amènera la Paix.

Ce n’est pas de la masquer qui va arranger les choses, car on peut travestir une réalitté mais on ne peut pas faire en sorte qu’elle n’ai t pas existé - et il y a toujours un témoin quelque part qui va au moins raconter, qui parle, non p as aux autorités, en qui il ne croit plus , comme 90 % des gens des banlieues, mais aux voisins ,aux amis, à la famille etc.

Le "prochain bidon d’essence" est prêt comme ça, et il est encore plus gros que le dernier.

Il faut en appeler au sens civique des policiers de cette brigade - la loi du silence, si silence il y a, bien sûr , nosu entrâine toutes et tous dans un gouffre.

COLOMBO

Un "banal accident" selon la DGPN. ( circulez y a rien à voir )

Le directeur général de la police nationale conclut à une simple collision. Selon lui, la moto "aurait pu aussi bien rentrer dans la voiture de devant ou celle de derrière". En outre, il charge les deux adolescents, morts dimanche soir, rappelant qu’ils ne portaient pas de casque, roulaient "à vive allure", sur un véhicule "pas homologué".

Le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, estime que l’accident mortel des deux jeunes à Villiers-le-Bel (Val d’Oise) est "un tragique et banal accident de la route", vendredi 30 novembre dans un entretien au Monde daté de samedi.

"Aujourd’hui, en fonction des informations que j’ai, je pense que les policiers n’y sont pour rien et que c’est un tragique et banal accident de la route", indique-t-il, estimant que les deux adolescents "auraient pu aussi bien rentrer dans la voiture de devant ou celle de derrière". "C’est tombé de manière aléatoire sur la voiture de police. Il n’y a pas eu de course-poursuite".

La moto n’avait pas le droit de rouler

Frédéric Péchenard rappelle que selon l’enquête administrative, "les policiers ne roulaient pas vite" et "qu’ils étaient en patrouille (...) lorsque le véhicule a été heurté par la mini-moto qui s’est encastrée à vive allure". En outre, ajoute-t-il, "c’était une moto qui n’était pas homologuée, qui n’avait pas le droit de rouler sur la route" et "les deux jeunes garçons ne portaient pas de casque, ce qui a contribué à la fin tragique de cette histoire".

Revenant sur les violences qui ont agité Villiers-le-Bel et d’autres communes du Val d’Oise les deux soirs suivant l’accident, Frédéric Péchenard affirme que "rien de ce qui s’est passé (...) n’est légitime".

"On a franchi un cap" dans la violence

Il confirme que deux enquêtes sont en cours concernant les émeutes. "L’une, classique, confiée à la Sûreté départementale, concerne les exactions sur les agents, les incendies de voiture, les insultes". Une autre enquête porte sur "la ou les personnes qui ont tiré sur des policiers, confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire" de Versailles.

Interrogé sur le degré de violence des émeutes, Frédéric Péchenard estime que "là, on a franchi un cap". Soulignant que certains policiers, "se voyant tirer dessus, auraient pu, en légitime défense, riposter". Dans des "circonstances très particulières où des gens ont tiré pour tuer des policiers", il souligne que la "doctrine" de "zéro mort" a été maintenue. "Il faut tirer un coup de chapeau aux policiers présents ce soir-là

https://bellaciao.org/fr//?page=article&id_article=56698

http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...

http://www.lejdd.fr/cmc/societe/200...

"Un tragique et banal accident de la route"

Propos recueillis par Gérard Davet et Isabelle Mandraud

A ce stade de l’enquête, que pouvez-vous dire avec certitude sur l’accident du 25 novembre à Villiers-le-Bel entre un véhicule de police et deux jeunes en moto, décédés ?

Il ne m’appartient pas de m’exprimer sur les circonstances de cet accident qui font l’objet d’une enquête judiciaire. Le procureur de la République l’a déjà fait à plusieurs reprises dans un sens qui ne permet pas, à ce stade, de mettre en cause la responsabilité du conducteur du véhicule de police. A présent, une information judiciaire a été ouverte qui permettra de compléter les investigations et de donner accès au dossier à toutes les parties.

Je voudrai souligner qu’à chaque fois qu’un policier a été impliqué dans un accident mortel ou grave de la circulation, nous avons tiré les conséquences des conclusions judiciaires : ceux qui étaient en faute ont été sanctionnés. Nous ne cherchons pas à défendre ce qui ne doit pas l’être mais en revanche lorsque c’est défendable, et en l’état actuel des choses, il n’y a aucune raison de ne pas le faire. Aujourd’hui, en fonction des informations que j’ai, je pense que les policiers n’y sont pour rien et que c’est un tragique et un banal accident de la route.

Que dit l’enquête administrative ?

Il a été établi que les policiers ne roulaient pas vite, qu’ils étaient en patrouille, ils n’étaient en gyrophare deux tons, lorsque leur véhicule a été heurté par la mini moto qui s’est encastrée à vive allure. C’était une moto qui n’était pas homologuée, qui n’avait pas le droit de rouler sur la route, les deux jeunes garçons ne portaient pas de casque, ce qui a contribué à la fin tragique de cette histoire. Ils auraient pu aussi bien rentrer dans la voiture de devant ou celle derrière. C’est tombé de manière aléatoire sur la voiture de police. Il n’y a pas eu de course-poursuite. Que les familles souhaitent savoir ce qui s’est passé, c’est tout à fait légitime. Mais rien de ce qui s’est passé après n’est légitime. Les voyous ont profité de cet accident pour commettre des exactions.

La voiture a-t-elle été dégradée volontairement après ?

C’est possible. Il n’y pas mille solutions : ou c’est l’impact, ou ce sont des dégradations qui ont mis la voiture dans cet état. Et de toutes les façons, cela ne change rien au fond du problème. L’expertise dira si son état est compatible ou pas avec le choc.

L’IGPN, dans ses premières conclusions écartant la responsabilité des policiers, n’a-t-elle pas été trop rapide au risque de choquer ?

L’IGPN a été saisie d’une enquête par l’autorité judiciaire. Elle a immédiatement procédé aux constatations matérielles et aux auditions des témoins qui s’imposaient puis communiqué ses procès-verbaux au procureur de la République. L’IGPN n’a rien conclu. C’est au juge d’instruction de le faire.

La police a-t-elle vu la vidéo amateur révélée par Le Monde ?

Je ne sais pas.

Les messages radio n’ont donné aucun élément précis sur ce qui s’est passé ?

Non. Il y avait bien un message d’urgence mais cela était destiné à un véhicule de la BAC. Il n’y en a pas eu d’autre.

Y a-t-il eu, comme on le dit à Villiers, un contrôle de ces jeunes auparavant ?

Je ne crois pas. Et quand bien même, il y en aurait eu un, je crois que c’est un prétexte pris par un certain nombre de délinquants et d’assassins pour passer à des actions violentes. Sur les émeutes elles-mêmes, il y a deux enquêtes. L’une, classique, confiée à la sûreté départementale, concerne les exactions contre les agents, les incendies de voiture, les insultes, faits traduits devant les tribunaux correctionnels. Et puis il y en a une autre sur la ou les personnes qui ont tiré sur les policiers, confiée à la brigade criminelle de la direction de la police judiciaire. Tout sera mis en œuvre pour identifier, interpeller et déférer devant une cour d’assises ces personnes. Je rappelle que la peine encourue pour une tentative d’homicide sur un agent de la force publique, c’est la réclusion à perpétuité. Ceux qui ont tiré seront impitoyablement poursuivis et arrêtés. Il faut qu’ils sachent que même lorsque le calme sera revenu, on continuera à les chercher. Ça prendra le temps qu’il faut mais c’est quelque chose que l’on n’oubliera pas. Comme pour tous les crimes.

On a donc franchi un degré dans la violence à Villiers-le-Bel ?

Il est déjà arrivé dans le passé que des policiers soient pris pour cible dans le cadre de violences urbaines par des tirs d’armes à feu mais de manière relativement rare et très isolée. Là, on a franchi un cap. Malgré le grand nombre de blessés – 82 la deuxième nuit sur 350 policiers intervenants –, aucun des policiers n’a perdu son sang-froid. Certains, se voyant tirer dessus, auraient pu, en légitime défense, riposter. Nous avons une doctrine, en terme de maintien de l’ordre et de violences urbaines, qui est de zéro mort, et dans ces circonstances très particulières où des gens ont tiré pour tuer des policiers, nous avons maintenu cette doctrine. Il faut tirer un coup de chapeau aux policiers présents ce soir-là.

http://www.lemonde.fr/web/article/0...