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15-17 août 1969. Woodstock continue de frapper l’imagination populaire

Publie le jeudi 19 août 2004 par Open-Publishing


Des familles en véhicule utilitaire sport se rendent encore jusqu’aux vertes collines de Bethel, dans l’État de New York, tout au long de l’été. Les pères prennent en photo la plaque commémorative. Les jeunes couples regardent la vaste étendue et tentent de s’imaginer le chaos qui y régnait du 15 au 17 août 1969, lors du festival de Woodstock, événement qui devint le symbole de toute une génération.

Le flot régulier des nostalgiques enfants du baby boom et des curieux issus de la génération X qui visitent ce champ éloigné montre à quel point Woodstock continue de frapper l’imagination populaire. Le concert demeure pour plusieurs un symbole transcendant le pouvoir de la musique. De Live Aid à Lollapalloza, aucun concert n’a possédé le même cachet culturel.

« Ce qui s’est passé ici n’arrivera jamais plus », a affirmé Jakub Muller, un Tchèque qui visitait le site, la semaine dernière, à l’occasion d’un long séjour aux États-Unis. M. Muller est né quatre ans après le festival, et à un océan de là, et il tenait à prendre place à l’endroit où avait été érigée la scène de Woodstock.

« Je voulais être là où elle était, vous savez ? »

L’histoire de Woodstock est connue de tous : n’ayant pas été en mesure de l’organiser à Woodstock, dans l’État de New York, les promoteurs de l’événement choisirent une ferme laitière, quelque 80 kilomètres au sud-ouest de Bethel. En dépit du changement de site, 400 000 personnes se rendirent sur place - plusieurs sans avoir acheté de billet - afin d’écouter, entre autres, The Who et Jimi Hendrix durant une longue fin de semaine sous la pluie, dans la boue et l’anarchie.

Une fois terminé, le festival était devenu synonyme d’hédonisme, de sentiment antiguerre et de culture de la jeunesse. Il l’est encore. Le nom demeure associé à jamais aux années 60, et les expressions « ère Woodstock » et « génération Woodstock » continuent d’apparaître dans les journaux et les magazines des centaines de fois par année.

Le concert est tout autant significatif en 2004 qu’il le fut en 1969 parce que notre époque, comme celle d’alors, est marquée par une guerre controversée et l’agitation sociale, a estimé Country Joe McDonald, qui prit part à la première édition du festival, les deux autres ayant eu lieu en 1994 et cinq ans plus tard.

« Il est aussi pertinent aujourd’hui qu’il le fut en 1969, a-t-il déclaré. Historiquement, politiquement et socialement, le combat continue. » (AP)

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