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15ème jour de grève de la faim à Toulouse !

Publie le mardi 27 juin 2006 par Open-Publishing
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15ème jour de grève de la faim à Toulouse !

Sans Papier - Les kurdes en grève de la faim pour leur régularisation en sont à leur 15ème jour.
Depuis maintenant 15 jours, 84 Kurdes originaires de Turquie mènent, à Toulouse une grève de la faim pour obtenir l’asile politique. Ils ont pris cette décision, en désespoir de cause, après que toutes leurs démarches ont échoué.
Ils ont fui la Turquie pour échapper à des conditions de vie insupportables et parfois même à la mort. Malgré cela, et alors qu’ils sont menacés en Turquie à l’heure actuelle, le gouvernement Chirac-Sarkozy-Villepin refuse de leur accorder l’asile politique.
Pourtant les cas de demandeurs d’asile kurdes expulsés vers la Turquie et emprisonnés à leur arrivée sont avérés !
Ils demandent à bénéficier du droit d’asile et du statut de réfugié politique. Ils doivent obtenir satisfaction.
La grève de la faim continue
La grève de la faim commencée le 12 juin 2006 par 84 Kurdes continue. Ces hommes sont en majorité des opposants au régime turc, qui demandent le statut de réfugié politique et d’avoir des papiers pour pouvoir rester en France et y travailler normalement.
Parce qu’ils habitaient des villages situés dans des régions où se menait la guérilla kurde, certains ont vu des membres de leur famille tués par l’armée ou être victimes de coups et tortures. Ils ont été eux-mêmes torturés, battus, sommés de dénoncer frères, pères ou amis opposant au régime turc, et leurs maisons ont parfois été saccagées.
Beaucoup ont finalement choisi de quitter la Turquie, en payant l’équivalent de 5000 euro à des passeurs pour fuir le pays et arriver en Europe occidentale.
C’est donc dans le soi-disant pays des droits de l’Homme, qu’ils ont à nouveau subi l’harcèlement et les arrestations policières.
Certains, malgré leur demande de statut de réfugié politique depuis des mois, n’ont toujours aucune réponse des autorités. A d’autres, un refus a été opposé, faute de preuves suffisantes, selon les autorités françaises, du danger qui pèserait sur eux en Turquie. En attendant, ils n’ont pas le droit de travailler et doivent se débrouiller pour survivre, aidés par des amis ou la famille, ou victimes de patrons peu scrupuleux profitant de leur situation de sans-papiers pour leur faire accepter n’importe quel travail dans n’importe quelles conditions.
Car il y a aussi des habitudes patronales trop courantes, trop connues et trop tolérées. Est-il crédible que dans un pays aussi « policé » que le nôtre, soit ignorée l’existence de véritables lieux de servage dans lesquels s’épuisent hommes et femmes sans papier.

S’il y a des travailleurs « clandestins », c’est qu’il existe impunément un patronat qui fait de la clandestinité avec le Code du Travail, qui permet à un certain patronat d’imposer un « statut social » à la limite de l’esclavagisme.

Gouvernement et patronat de combat voudraient faire des sans papier, une masse de manœuvre utilisable à leur profit, dresser en concurrence travailleurs immigrés et français.

Pour ce qui concerne les réfugiés politiques, nous nous prononçons pour l’admission en France, des réfugiés Kurdes qui, sans cela, seront livrés à la répression, l’oppression et les prisons Turques.

Nous voulons donc que la France reste fidèle à la vielle tradition du droit d’asile, consacrée par la grande Révolution dont le principe s’exprimait en ces termes : « elle donne asile aux étrangers bannis de leur patrie pour la cause de la liberté ».

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