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16 Novembre le choix des socialistes : le social conservatisme ou le rassemblement de la gauche

Publie le jeudi 16 novembre 2006 par Open-Publishing
22 commentaires

de Jean Bachèlerie

Né en 1905 le parti Socialiste a connu des tournants importants du congrès de tours au désastre de 1940, du crépuscule de la SFIO dans les années 50-60, au renouveau d’Epinay, à la victoire en 1981, 1988, puis 1997, la défaite de 2002, l’échec de sa direction lors du référendum pour une constitution européenne en 2005.

Ce vieux parti de militants, de débats, ce parti qui rassemble les classes populaires et les salariés d’une partie de la classe moyenne,depuis 20 ans s’éloignent de sa base électorale, de sa raison d’autres, lutter pour le progrès social, défendre les salariés contre le patronat, offrir un autre monde que celui de la mondialisation financière et des millionnaires jamais repus. Sous l’influence d’une social-démocratie européenne séduite par les atours du libéralisme et cumulant les échecs électoraux, de la recherche du consensus et envoûté par les « experts » autoproclamés, économistes (la fondation Saint Simon, le cercle de la raison, la presse de gauche ralliée aux douceurs de la mondialisation heureuse, le parti Socialiste français se coupe de sa base militante et électorale.

Mais les tenants du social libéralisme ont décidé d’accélérer la transformation du parti en rassemblement de supporteurs.

Dans la foulée une candidate a été mise en scène comme le fut en son temps Tony Blair. L’objectif transformer le parti socialiste en parti social conservateur, défenseur de l’ordre juste cher au pape Benoît XVI, pourfendeuse des 35 heures sources d’injustice, dénonciatrice des enseignants qui travaille trop peu, la démagogie de l’ancienne ministre de l’enseignement scolaire n’a pas de limites, son inculture international, son ton doctoral et autoritaire à la moindre résistance, son manque de respect pour les partisans du non, que comme Serge July ex PDG de Libération, elle a calomnié, ne la prépare pas réunir les Français, d’autant qu’en dehors des mots : Désir d’avenir, l’Europe par la preuve, L’ordre juste, le modèle Charente Poitou...elle ne propose rien si ce n’est que les militants socialistes choisissent cette candidate néo conservatrice pour briguer la fonction de président de la république.

Cher militant, à l’heure du choix, ta culture, ton ancrage dans des valeurs politiques, sociales et économiques, ton goût des débats et de la réflexion, te permettront d’échapper à l’ambiance coup de cœur, ou au prétendu vote utile. Tu n’accepteras pas comme l’a annoncé de voir le parti socialiste changer radicalement et devenir un rassemblement de supporteur.

Tu te demanderas comment avons pu en arriver là : proposer au choix de ses militants Madame Royal »qui caractérise au PS l’entrée de la non-valeur, de la politique des mots et des paillettes. Cher Militant, tu ne permettras pas que le choix offert aux Français au printemps 2007 soit entre Nicolas Sarkozy ou un autre candidat de droite,, Ségolène Royale, centre droit et François Bayrou, centre. Car le pire est que Bayrou est plus à gauche que la patronne du modèle d’avenir la Charente Poitou. Alors cher camarade militant sauve ton parti, sauve notre idéal et vote Laurent Fabius.

http://renoverdanslafidelite.over-blog.com/article-4558261.html

Messages

  • C’est bien connu, la gauche, la vraie celle qui crie, fort de préférence, celle qui dénonce, c’est celle aussi qui dit "Heuh , bah Cuba , c’est plus compliqué que ça, c’est pas une dictature...", bref c’est toujours la même rengaine , elle dénonce , vitupère, mais n’a jamais amélioré la condition sociale des plus faibles, c’est une réalité.
    Il faudrait me citer un pays, un seul Etat ou la vraie gauche, a changé concrètement la vie quotidienne des plus faibles, en l’améliorant, aucun !
    Aux gens de gauche, les vrais, les purs je leur demande de me dire si’il est préférable de vivre à Cuba, ou en France, sous un gouvernement soc-dem ?
    Alors oui, on pourrait promettre monts et merveilles, et puis au bout du compte, militariser le travail, si vous voyez ce que je veux dire....
    Plutôt Blum, que Trotsky, plutôt Rocard qu’Arlette Laguillier.....

    • Ne compare pas les pays du sud avec des gouvernements de gauche et les pays du nords avec des sociales démocraties, dans les pays du sud à gauche ils doivent faire fasse à l’impérialisme, aux pillages honteux de ces mêmes pays que tu cites en exemple. Alors ne compare pas la France à Cuba ce n’est absolument pas la même histoire...

    •  Dans l’histoire proche du 20ème siècle il y a eu des dictateurs sanglants de "droite" et de "gauche", en fait des violents paranoïaques qui ont fait carrière dans un parti fachiste ou communiste ..... pour faire simple .....
      Vous pouvez vous renvoyer la balle à l’infini à longueur de forum....sur ce sujet !

       J’ai lu plus haut que l’on reprochait à Fabius de vouloir accepter un TCE limité aux deux premiers chapitres.
      Je crois que ce sont ceux qui ne traitent pas de l’économie libérale.
      Les règles que l’on a rejeté viennent après avec le 3ème chapître mais j’ai peut être la mémoire qui flanche.........
      Au deux premiers on peut leur reprocher quelques paragraphes mais ils ne nous imposent pas les lois du Marché.

      Je ne comprends pas ce reproche !

      Philippe l’Atrebate

    • dès la 1er page, parmis les objectifs et libertés fondementales, un machin toujours le même : € !!

      ARTICLE I-3

      Les objectifs de l’Union

      2. L’Union offre à ses citoyens un espace de liberté, de sécurité et de justice sans frontières
      intérieures, « et un marché intérieur où la concurrence est libre et non faussée.
       »


      ARTICLE I-4

      « Libertés fondamentales » et non-discrimination

      1. « La libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des capitaux », ainsi que la
      liberté d’établissement, sont garanties par l’Union et à l’intérieur de celle-ci, conformément à la
      Constitution.


      je rêve d’une europe affirmant des principes « humains » en TOUT PREMIER LEIU.
      la marchandise ça viens APRES, les capitaux ça viens APRES.

      normalement.

      hors L’HUMAIN EST A EGALITE AVEC LA MARCHANDISE ET LES CAPITAUX. DÉS LA 1ER PAGE !


      c’est NON !

    • sans parler de ça :

      PRÉAMBULE
      SA MAJESTÉ LE ROI DES BELGES, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE TCHÈQUE,
      SA MAJESTÉ LA REINE DE DANEMARK, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
      FÉDÉRALE D’ALLEMAGNE, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE D’ESTONIE,
      LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE HELLÉNIQUE, SA MAJESTÉ LE ROI D’ESPAGNE,
      LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, LA PRÉSIDENTE D’IRLANDE, LE
      PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ITALIENNE, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE
      CHYPRE, LA PRÉSIDENTE DE LA RÉPUBLIQUE DE LETTONIE, LE PRÉSIDENT DE LA
      RÉPUBLIQUE DE LITUANIE, SON ALTESSE ROYALE LE GRAND-DUC DE
      LUXEMBOURG, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE HONGRIE, LE PRÉSIDENT DE
      MALTE, SA MAJESTÉ LA REINE DES PAYS-BAS, LE PRÉSIDENT FÉDÉRAL DE LA
      RÉPUBLIQUE D’AUTRICHE, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE POLOGNE, LE
      PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE PORTUGAISE, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE
      SLOVÉNIE, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE SLOVAQUE, LA PRÉSIDENTE DE LA
      RÉPUBLIQUE DE FINLANDE, LE GOUVERNEMENT DU ROYAUME DE SUÈDE, SA
      MAJESTÉ LA REINE DU ROYAUME-UNI DE GRANDE-BRETAGNE ET D’IRLANDE DU
      NORD,


      c’est NON !

    • bordel ça pourait pas commencer par :

      NOUS PEUPLE D’EUROPE !

      c’est trop demander ???
      alors C’EST NON !

    • j’ajouterais que « La libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des capitaux , ainsi que la liberté d’établissement »...

      ce n’est rien d’autre que la directive bolkestein placée en liberté fondamentale....

      C’EST NON !

    • j’ai entendu Fabius avec ses trois camarades à l’investiture dans le dernier débat sur planete Senat. Entre autres énormités économiques, il a déclaré sans détour :

      - dans la période dangereuse que nous vivons le budget de la défense doit rester une priorité absolu, il faut maintenir le developpement des moyens de la sécurité militaire et maintenir le projet de deuxième porte avions.

      - je suis prés, comme le prévois la constitution à assumer, en mon âme et conscience, la responsabilité suprême de décider l’utilisation de la force atomique si je jugeais que les intérêts de la France était en danger.

      Je ne comprendrais pas que des Socialistes puissent choisir un tel candidat pour exercer un tel pouvoir (même s’il apparaît comme le moins dangereux des trois. Raymond LCR

    • Je ne comprendrais pas que des Socialistes puissent choisir un tel candidat pour exercer un tel pouvoir (même s’il apparaît comme le moins dangereux des trois.

      tout et son contraire dans la même phrase ! donc tu conseilles aux militants du PS de ne voter pour aucun des trois ?

      heureusement que tu es à la LCR, t’as pas à choisir !

      à Bordeaux, tu aurais choisi quoi ?

    • J’ai déjà exprimer mon avis sur la campagne de Bordeaux, La décision du PC local d’accepter de participer à une liste conduite par un dirigeant socialiste qui était le responsable de la campagne du oui au référendum me semble une erreur politique grave, surtout que chacun sait que dans la situation politique d’une ville bourgeoise comme Bordeaux, il n’y avait aucune chance de s’opposer ainsi à la victoire de Jupé au premier tour. Les Bordelais l’ont bien compris, il se sont abstenus en masse ? Raymond LCR

    • L’argument électoraliste est un piège... par électoralisme le pcf s’est mis bien des fois à la traîne du ps : et alors ??? résultat ? bilan ? une grande réussite au final ???????

      Il faut penser à long terme, le monde ne s’arrête pas de tourner après le second tour des présidentielles de 2007, et l’important doit surtout consister à créer une réelle dynamique anti-capitaliste, pas un mouvement vaguement "anti-libéral" pour gagner les présidentielles de 2007 ... sous peine de créer ENCORE bien des essouflements et désillusions quand sera venu le moment où les responsables "anti libéraux" se rallieront sur le tard aux sociaux traîtres.

      Fañch

  • C’est fait ! Je viens d’aller voter Fabius. Dernier espoir avant le dépôt de bilan. Peut-être le vote des militants nous réservera-t-il des surprises et démentira-t-il les sondeurs ?

    J’ai envoyé ce texte aux militants de ma fédération. Même si Fabius est battu, je crois que c’est la seule ligne juste à défendre, y compris demain ou après le 23.

    Laurent Fabius est le meilleur candidat pour la gauche tout entière.

    Une fois de plus la machine médiatique tourne à plein rendement. Les vedettes ont été désignées par les médias et le bon peuple est sommé de dire qui il choisit dans le concours de bonté qu’organisent les instituts de sondage, les cabinets de communication, les chaînes de télévision et la presse « people ». À droite, un candidat déclaré qui bénéficie de la complicité de nombre de « faiseurs d’opinion » et use sans vergogne des moyens que lui donne sa position de ministre d’État. À gauche, une candidate qu’on nous somme de choisir sans discuter sous la menace de « faire le jeu de la droite ». Le degré zéro du débat politique et des choix cruciaux masqués par un spectacle imité des émissions de télévision.

    Deux impératifs. D’abord ne pas renouveler en 2007 le bail d’une droite efficace pour la minorité privilégiée mais calamiteuse pour l’immense majorité des habitants de notre pays ; une droite qui promet d’être encore plus à droite, achèverait le démantèlement de notre modèle social et alignerait totalement notre pays sur les États-Unis d’Amérique. Ensuite, il faut une alternative de gauche sérieuse, crédible capable de l’emporter. Les candidatures de témoignage, les représentants d’un « pole de radicalité » et autres alternatifs ne peuvent à l’évidence prétendre incarner cette nécessité. Inversement, il est impossible de rassembler toute la gauche quand, sur une question aussi importante que l’Europe, on a pris position avec la droite libérale contre la grande majorité des électeurs de gauche et des citoyens les plus pauvres.
    Je n’ai jamais fait partie du « fan club » de Laurent Fabius et il m’est arrivé de critiquer sévèrement l’orientation qu’il suivait au tournant des années 2000 quand il se prononçait pour emprunter en France la « troisième voie » blairiste. Force est de reconnaître, pourtant, qu’il est au nombre fort restreint des dirigeants socialistes qui ont réfléchi sérieusement sur les causes du désastre de 2002, un des rares à ne pas avoir rejeté la faute sur les autres mais à avoir recherché dans la politique même des socialistes les raisons qui ont amené tant de leurs électeurs à déserter au premier tour de la dernière présidentielle. Cette réflexion s’est traduite par un acte fondateur : le vote « NON » au référendum sur le traité constitutionnel européen : à ce moment décisif, sur une question fondamentale, il s’est retrouvé en phase avec la majorité de la gauche, la majorité du pays et a montré qu’il pourrait la rassembler.

    Relèvement immédiat et substantiel des bas salaires, un plan volontariste de construction de logements sociaux, une révision constitutionnelle qui sortirait notre pays du marasme politique dans lequel l’a conduit la toute-puissance d’un exécutif qui ne représente plus qu’une minorité des citoyens, la défense de la laïcité, qui ne voit que ce sont là les urgences du moment ? Et face aux prochaines échéances européennes, Laurent Fabius serait un président mieux placé que n’importe quel autre des prétendants sérieux pour faire valoir le point de vue de la France, précisément parce qu’il est le seul à pouvoir être le porte-parole de la volonté générale exprimée le 29 mai 2005 et ne fait pas partie du clan des « importants » qui tiennent les Français pour des idiots au motif qu’ils ont rejeté le Traité constitutionnel européen.

    Les enjeux des prochaines élections sont cruciaux. Et il s’agit de gagner. Il n’est nul besoin d’être « fabiusien » pour comprendre que Laurent Fabius est, dans la situation actuelle, le meilleur des candidats socialistes, si les socialistes veulent rassembler toute la gauche, et le meilleur des candidats de la France qui a dit « non » si on veut faire autre chose que du « témoignage » aux prochaines élections.

    Denis COLLIN, philosophe, auteur de Revive la République (A.Colin, 2005)