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18 NOVEMBRE 2006 : LE HURLEMENT DES SANS VOIX
Invitation
Ils et elles sont ceux qu’on ne voit pas. Celui qui fait la plonge au restaurant, celle qui fait la chambre à l’hôtel, celui qui coule le béton, ceux qui font le ménage avant l’ouverture du bureau. Ils vivent pourtant dans ce pays. On les côtoie sans le savoir. Ils ont des enfants, petits ou grands, qui fréquentent les nôtres à l’école, au centre aéré, au club de sport. Ils sont les sans papiers. Ceux que des générations de ministres de l’Intérieur se sont acharnés à prétendre responsables de tous les maux ou presque, du chômage, de la délinquance, de la violence, du mal des banlieues quand ce n’est pas du sida, du dérèglement climatique et de la canicule...
Pourtant, depuis quelques années, les choses changent. Dans les lycées, les collèges, les écoles, des élèves et des parents sans papiers se font connaître. Chacun mesure alors le fossé béant entre l’image des sans papiers présentée par certains politiciens et la réalité des familles persécutées. Le mythe inquiétant du sans papier s’effondre et, comme cela se produit dans des centaines d’écoles depuis deux ans, la mobilisation se met en place pour sauver les enfants et les parents de l’expulsion.
Du Voltaire de l’affaire Calas aux cinéastes solidaires des sans papiers en 1997, en passant par Hugo, Zola, Sartre et tant d’autres, la tradition est riche des intellectuels et artistes mettant leur talent et leur notoriété au service des causes qu’ils estimaient justes.
Le RESF vous invite le samedi 18 novembre, de 14 heures à 17 heures, à entendre des jeunes sans papiers, des parents sans papiers d’enfants scolarisés, des jeunes et des familles récemment régularisés. Ils prendront la parole pour témoigner de ce qu’est la réalité de leur condition. Lors d’une première rencontre, une jeune fille disait : « Etre sans papiers, c’est ne pas avoir de rêve, ne pas avoir d’avenir ». Un autre, titulaire d’un diplôme racontait passer des soirées à le regarder, amèrement, orné de la devise « Liberté, Egalité, Fraternité ». Ces jeunes sont une richesse pour le pays qui les accueille.
C’est peut-être l’équipe de foot de 2010 ou de 2014, le Djamel Debouz, le Yannick Noah, l’Aimé Césaire de demain qu’expulse Sarkozy.
SAMEDI 18 NOVEMBRE 14H 18H
SALLE DU CONSEIL NATIONAL DU PCF
(Dessinée par l’architecte Niemeyer)
2 PLACE DU COLONEL FABIEN
75019 PARIS (Métro Colonel Fabien)