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1942-2012 Stalingrad, L’honneur d’un peuple

par AGAFIA via A.C

Publie le dimanche 28 octobre 2012 par AGAFIA via A.C - Open-Publishing
19 commentaires

« Un soleil d’hiver brille au-dessus des tombes collectives, au-dessus des tombes improvisées. Les morts dorment sur les hauteurs des collines, près des ruines des ateliers d’usine, dans des ravins et des combes, ils dorment là où ils se sont battus et leurs tombes se dressent près des tranchées, des casemates, des murs percés de meurtrières qui n’ont pas cédé à l‘ennemi, comme un monument majestueux à la simple loyauté payée au prix du sang. Terre sainte ! »

Ainsi Vassili Grossman, juif athée, communiste désenchanté et correspondant de guerre pour le journal Krasnaïa Zvezda, fit ses adieux à Stalingrad dans un dernier article, le soir du Nouvel An, remplacé par Konstantin Simonov sur ordre du général Ortenberg. La séparation d’avec cette ville martyre, avant même la fin des combats, attrista Grossman marqué par les mois passés au cœur de cet enfer. «  La ville est devenue pour moi une personne vivante  » confia-t-il dans une lettre à son père.

A Stalingrad, la sculpture miraculeusement épargnée par les raids aériens, ces enfants de pierre, faisant une ronde joyeuse autour d’un crocodile, apparaissait sur fond de ruines, comme le symbole de la victoire d’un peuple uni et fier terrassant le reptile nazi au prix du sang versé et de la souffrance.

Stalingrad… Hitler qui visait les champs pétrolifères du Caucase, fut stoppé dans son élan par la ville portant le nom même de son frère-ennemi. Il y a 70 ans, l’actuelle Volgograd marqua le tournant de la guerre, et fut le symbole d’un formidable espoir dans la lutte contre l’Allemagne du IIIe Reich et la barbarie nazie. Stalingrad, symbole de l‘honneur d‘un peuple et du formidable effort qu‘il sut déployer lors de sa Grande Guerre Patriotique. Une volonté farouche qui le mènera jusqu‘à Berlin, et le 9 mai 1945 à recevoir une capitulation sans conditions de l’allemagne nazie, saluée par mille coups de canon tirés du Kremlin.

Ce sera alors la fin d’un cauchemar, une fin triomphale et amère, qui aura coûté à l’Armée Rouge 9 millions de morts, 18 millions de blessés, sans oublier la mort de 18 millions de civils, des milliers de villages ravagés, incendiés corps et âmes, et une somme incommensurable de souffrances et d’humiliations sous la botte nazie considérant les slaves comme des sous-hommes. Sur les 4 millions et demi de soldats qui seront faits prisonniers par les allemands seuls reviendront vivants 1 million huit cent mille soldats.

Dès le début de l’opération Barbarossa, l’avancée rapide des armées allemandes en terre russe durant le tragique été 41, avec son cortège d’horreurs, de monstruosités, d’inhumanité la plus extrême, à l’encontre des civils comme envers les millions de soldats faits prisonniers, avait laissé croire au IIIe Reich que les Russes seraient balayés d’un revers de cravache. C’est méconnaitre la volonté d’un Russe, méconnaitre la force d’âme de ce peuple capable de tout endurer, et méconnaitre l’Histoire. Hitler, comme Napoléon devra se heurter à l’ours slave.

Je laisse de côté la stratégie purement militaire, là n’est pas mon propos. Les opérations Uranus, Orage d’Hiver, Petite Saturne et Cercle concoctées par Joukov et Rokossovki piégèrent la 6e Armée de Paulus et firent ravaler sa morgue à Hitler. Les forces allemandes, roumaines et italiennes encerclées, épuisées, gelées et affamées s‘effondrèrent sous les coups de boutoir soviétiques.

Une guerre urbaine parmi les ruines que les Russes surent utiliser à leur avantage, des immeubles et des usines défendues pierre par pierre, des quartiers effondrés perdus et repris maison après maison sous le feu nourri de l’artillerie.

Mes pensées vont à ces défenseurs, combattants hommes et femmes, officiers, soldats, et civils vivant terrés dans des caves, survivant à tout, mourant surtout.

A ces hommes, soldats et ouvriers brûlant vif plutôt que de quitter leur poste défensif, à ces téléphonistes hommes et femmes, courant sous le feu pour réparer les fils endommagés

. A ces estafettes traversant la ville avec une chance de survie minime, à ces infirmières de 18 ans, la musette et le cœur en bandoulière rampant auprès des blessés et tombant sous les balles allemandes

. A ces aviatrices, surnommées par les allemands "les sorcières de la nuit", volant en rase motte dans leur avion de bois et de papier, à portée de tir, et larguant leurs bombes sur les lignes ennemies.

A ces sapeurs chargés de nettoyer les maisons occupés par les troupes allemandes.

A ces tireurs d’élite, chasseurs de l’Oural ou sibériens ayant quitté leur lointaine taïga natale pour défendre cette ville du Sud, à tous ces soldats, comme ces fusiliers de la Garde, traversant la Volga sous les bombes, face à la ville en flammes, en route pour l’enfer.

A ces officiers aussi, comme Tchouikov, Emerenko, Vatoutine, Rodimtsev, Voronov... et puis Rokossovski…

Konstantin Konstantinovitch Rokossovki, russo-polonais, soldat d’honneur talentueux, intelligent, victime des purges de 37, ayant survécu aux tortures du NKVD de Béria, et qui fut tiré de sa geôle en 40 pour pallier au manque cruel d‘officiers, victimes expiatoires de la paranoïa stalinienne.

Gravement blessé devant Moscou, il sera promu commandant du front du Don par la Svatska fin 42 et désigné comme responsable de la liquidation finale de l’ennemi. Il tenta de négocier une reddition allemande, envoya par deux fois des émissaires dans les lignes allemandes afin de limiter la casse. En vain. Paulus refusa.

Et ce fut à l’aube du 10 janvier que l’ultime offensive "Cercle" fut lancée. A 6h05, l’ordre d’ouvrir le feu fut donné, et durant 55 minutes, 7000 canons, mortiers et katioucha roulèrent tel un tonnerre apocalyptique. D’une façon si intense, qu’un officier d’artillerie soviétique, le colonel Ignatov, déclara qu’il n’y avait que deux façons de sortir d’un pareil déchainement : mort ou fou. La 6e Armée affamée, épuisée, reçut le coup de grâce, malgré une résistance acharnée et même extraordinaire si l’on considère son état de faiblesse physique et matérielle. Acharnement qui coûta au cours des trois premiers jours de l’offensive 26 000 soldats aux armée soviétiques du front du Don, ainsi que la moitié de leurs chars.

C’est à tous ceux là, illustres ou inconnus, à qui je rend hommage, …

Et l’imposant monument juché sur le Kourgan Mamaï rappelle à tous, cette bataille historique. La Mère Patrie veille sur ses enfants tombés pour elle, il y a 70 ans. Et je les salue.

Que la terre leur soit légère…


Note :
 

 On remarquera que l’auteur de cet article répond intelligemment à quelues ccommentaires prétendument anti-staliniens...mais surtout de pur négationnisme !
 Quoiqu’on pense du stalinisme , de ses crimes , quelle honte d’avoir débaptiser le nom d’une ville qui fut symbole d’ESPOIR en la victoire sur le Nazisme pour des milions d’hommes dans le monde.

lu sur

 :http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/1942-2012-stalingrad-l-honneur-d-124863

Messages

  • Je laisse de côté la stratégie purement militaire, là n’est pas mon propos. Les opérations Uranus, Orage d’Hiver, Petite Saturne et Cercle concoctées par Joukov et Rokossovki piégèrent la 6e Armée de Paulus et firent ravaler sa morgue à Hitler. Les forces allemandes, roumaines et italiennes encerclées, épuisées, gelées et affamées s‘effondrèrent sous les coups de boutoir soviétiques.

    Pourtant, comment comprendre qu’aucun des trois objectifs designés par Hitler le 21 juin 41 (Léningrad, Moscou et Stalingrad) n’aient pu être atteint sans parler, un peu, de stratègie ?

    • Les opérations Uranus, Orage d’Hiver, Petite Saturne et Cercle concoctées par Joukov et Rokossovki piégèrent la 6e Armée de Paulus et firent ravaler sa morgue à Hitler.

      Je pense que le but de l’auteur n’était pas une analyse stratégique qu’on peut par ailleurs trouver ici :

      http://www.google.fr/url?sa=t&r...

      Mais plutôt de remettre les pendules à l’heure au moment ou un "négationisme" forcené est mis en place afin de tenter de réhabiliter les assassins nazis.

      Et quand je parle de "négationnisme" je ne met aucunement en cause la nécessité de réévaluer et resituer l’Histoire en fonction des nouvelles connaissances acquises au fil des ans, (Comme certains le font allègrement sur d’autres sujets aussi pointus), mais bien d’une "négation" irrationnelle et tendancieuse volontairement négative.

      Mais rien n’empêche de s’interesser à la stratégie des Soviétiques, (Et aussi des Nazis), afin de tenter de comprendre comment les un et les autres ont pu "gagner" ou "perdre" et de comprendre et voir ce qui fait la différence entre une "armée populaire", issue du Peuple et encadré par le Peuple, et une armée de fanatiques, de mercenaires, ou d’enrôlés de force.

      G.L.

    • je pense que Staline a eu là un coup de génie

      Il avait décapité l’Armée ROUGE dès 37 !

      Il "rigolait "quand on lui expliquait sue le pacte de non agression signé en 39 ne serait qu’un trop bref répit et jusqu’au 21 Juin il s’enferme dans sa certitude.

      Mais ce type va comprendre que l’armée soviétique c’est AUSSI..un très fort sentiment d’appartenace à une"nation slave" et à une vision émancipatrice qui peut la transcender

      Staline , rappelle toi s’adresse à son peuple en ces termes le 3 juillet 41 (j’assume le"gras")

      "

      Camarades ! Citoyens  ! Frères et Soeurs  ! Combattants de notre armée et de notre flotte !

      Je m’adresse a vous, mes amis  !

      La perfide agression militaire de l’Allemagne hitlérienne, commencée le 22 juin, se poursuit contre notre Patrie.

      Malgré la résistance héroïque de l’Armée rouge, et bien que les meilleures divisions de l’ennemi et les unités les meilleures de son aviation aient déjà été défaites et aient trouvé la mort sur les champs de bataille, l’ennemi continue a se ruer en avant, jetant sur le front des forces nouvelles.

      Les troupes hitlériennes ont pu s’emparer de la Lituanie, d’une grande partie de la Lettonie, de la partie ouest de la Biélorussie, d’une partie de l’Ukraine occidentale.

      L’aviation fasciste étend l’action de ses bombardiers, en soumettant au bombardement Mourmansk, Orcha, Moguilev, Smolensk, Kiev, Odessa, Sebastopol.

      Un grave danger pèse sur notre Patrie.

      Il reste encore beaucoup à faire pour une analyse encore plus "rigoureuse" des conditions dans lesquelles a pu se déclencher la seconde guerre mondiale..

      Si j’ai intégré dans ma façon de réfléchir, ce que de terrible fut le stalinisme, je suis de ceux qui n’oublieront quand même pas qu’en 1927 , un maréchal FOCH avouait dans une interview au journal anglais" LondonSunday Referee " :

      En février 1919, aux débuts du léninisme, exposa le maréchal, j’ai déclaré à la conférence des ambassadeurs à Paris que, si tous les États voisins de la Russie étaient approvisionnés en munitions et sion leur assurait le nerf de la guerre, j’entreprendrais de faire cesser le danger bolchevik une fois pourtoutes. La proposition fut rejetée à cause de l’épuisement consécutif à la guerre, mais la suite desévénements a bientôt démontré que j’avais raison.

      La même année FOCH écrit à Arnold Rechberg , un nazi de ses connaissances..

      Je ne suis pas assez fou pour croire qu’on peut laisser impunément une poignée de tyrans criminels dominer sur plus de la moitié du continent et sur de vastes territoires en Asie. Mais rien ne peut être tenté tant que la France et l’Allemagne ne seront pas unies. Je vous demande de faire parvenir mes salutations au général Hoffmann, le grand protagoniste de l’alliance militaire anti-bolchévique.

      Je ne rappelle pas cela pour justifier ce que Staline avait derrière la tê te , y compris quand il signa quelques clauses"secrêtes" du Pacte germano-soviétique

      Mais pour rappeler ici qu’une génération a pu avoir les yeux de Chimène pour l’UNION Soviétique et ses dirigeants successifs tant la "haine de classe" de notre bourgeoisie versaillaise ne pouvait pas instiller de l’"esprit critique" à ceux qui virent dans Octobre 17 la revanche de la Commune martyr(1), et dans STALINGRAD, un réel premier grand espoir que le fascisme serait écrasé..

      Cordialement

      A.C

      (1) J’attendrai le 7 novembre, anniversaire que je "salue" chaque année,... pour revenir sur ce"biberon léniniste" qui contradictoirement, fit les "joues" du mouvement révolutionnaire français, de "son" Parti de classe(le P.C.F)..tout en portant en lui les ingrédients de l’échec de la Révolution...

    • je pense que Staline a eu là un coup de génie

      Le sanguinaire Staline était donc capable de "coup de génie". C’est toujours marrant d’entendre des gaulois faire la fine bouche devant l’armée de Staline (décapitée en 37..hum), quand on pense à la dégelée qu’avait essuyé, en moins d’un mois, l’armée française en 40.
      Le tout en négligeant conscencieusement les conséquences de ce désastre sur le renforcement en matériel (le complexe militaro industriel français tourne plein pot pour les nazis à partir de juillet 40), et humain (2 millions de prisonniers français c’est autant de soldats allemands en plus) de l’armée nazie qui va attaquer l’URSS le 21 juin 41.
      De même, 70 ans après, aout 39 reste pour tout occidental le mois de la "trahison de Staline", sauf que la claque que son armée inflige aux japs en Manchourie ce mois là est occulté. C’est pourtant l’intervention de cette armée d’Extrême Orient, libérée par le pacte quelle a imposée aux japonnais, qui sauve Moscou en décembre 41 et qui fait la décision à Stalingrad en janvier fevrier 43

    • C’est toujours marrant d’entendre des gaulois faire la fine bouche devant l’armée de Staline (décapitée en 37..hum), quand on pense à la dégelée qu’avait essuyé, en moins d’un mois, l’armée française en 40.

      Ben le "révisionnisme", le vrai, c’est aussi ça :

      Sortir une action de son contexte réel pour mieux dénigrer ce qu’on désire détruire.

      Content que tu aies parlé de la Mandchourie et de l’action des combattants soviétiques dans cette région à cette époque.

      Je pense que tu es le premier que j’entend communiquer autour de moi sur cette période et ces événements, ainsi qu’à leur interférence sur le reste de la géopolitique d’alors, et celle de l’Union soviétique en particulier, depuis au moins 50 ans.

      ((- :

      G.L.

    • Pardon, je laisse pas passer ça :

      Le sanguinaire Staline était donc capable de "coup de génie"

      OUI, pourquoi c’est inconciliable ?

      Ou c’est une façon de ricaner parce que l’on pourrait analyser l’Histoire del’URSS, saluer l’héroïsme de l’Armée rouge, avoir pour les peuples de l’UNION soviétique et leurs 20 millions de victimes du Nazisme une reconnaissance infinie, -y compris donc pour reconnaitre d’ incontestables qualités de stratèges aux dirigeants du PCUS...

      ........... sans se croire obligé de nier" un fait tétu" :
      Personne au monde, HITLER et toutes les ordures anticommunistes de la planète réunis compris, n’ont autant fait massacrer de communistes, de révolutionnaires , que STALINE et ceux qui ont décidé que "puisqu’on ne fait pas d’omelettes sans casser d’oeufs, "...on pouvait cuisiner del’omelette géante qui était une caricature de COMMUNISME, un "repoussoir" qui sert encore au Capital pour fusiller nos VIES

    • Sauf qu’il n’y avait aucune qualité de Stratége, Staline naviguait toujours à vue (à courte vue même), le début de l’invasion l’a pris complétement au dépourvu, alors qu’il arrivait deux mois plus tard que ce qu’Hitler voulait au départ (obligé d’aller sauver la peau de Mussolini en Grèce).

      C’était d’abord le représentant d’une couche de privilégiés, qui avait besoin de lui car c’était le dernier membre du groupe Bolchevique d’origine disponible, et le plus vénal.

      On peut très bien trouver le sacrifice des russes grandiose tout en reconnaissant qu’ils n’auraient pas enduré la moitié de ces souffrances avec une direction expérimentée et vraiment tournée vers la révolution mondiale. (peut-être même qu’on aurait pas eu de 2e guerre mondiale si on avait eu une révolution en Allemagne au début des années 30, nom de dieu).

    • Je partage cet avis.

      Je suis infiniment reconnaissante aux martyrs, (non pas RUSSES, mais SOVIETIQUES), à jamais, merci, ô combien, pour leur résistance héroïque, acharnée, mais je crois que si Staline n’avait pas "épuré" 80% des officiers et sous-officiers, ou que si Lénine et Trotsky avaient toujours été là, probablement on aurait évité un sacré paquet de morts inutiles....

      Mais bon...

      Quant à faire de Stalingrad l’honneur d’un "PEUPLE" comme dit l(’auteur un pseudo " agafia") je pense que ça aurait fait plutôt (très) mal au cul à tous ces héros anonymes qu’on présente les choses ainsi.

      Pour eux, je crois que c’était SURTOUT ET D’ABORD une victoire du prolétariat internationaliste sur la bourgeoisie fasciste nationaliste !!

      Bref j’aime pas ce genre de commémoration qui refait l’histoire au passage mais bon

      Quoi qu’il en soit, l’essentiel reste

      MERCI LES CAMARADES PROLOS SOVIETIQUES POUR STALINGRAD

      MERCI POUR AVOIR BOTTE LE CUL NAZI TANT ET SI BIEN

      MERCI.

      Ce petit morceau du groupe italien Stormy Six pour commémorer Stalingrad :

      http://www.youtube.com/watch?v=HjV9QAEamp4&feature=related

    • On peut très bien trouver le sacrifice des russes grandiose tout en reconnaissant qu’ils n’auraient pas enduré la moitié de ces souffrances avec une direction expérimentée et vraiment tournée vers la révolution mondiale

      OUI..
      On peut toujours imaginer une Histoire autre qu celle qui s’est déroulée..
      On peut vouloir en rester à un Staline psychopathe , simple porte drapeau d’ apparatchiks "couche de privilégiés" , type le plus vénal etc etc..

      Des controverses continueront de s’exprimer sur le rôle perso de STALINE sans "aucune qualité de Stratége", comme vous le dites, , ou comme hyper génie , espèce de Clausewitz du20° siécle..., tel que nous le présentent certains..

      Je suis de ceux qui restent persuadés qu’on peut être jugé sans"tordre le baton" dans un sens ou un autre dès lors qu’on a su et pu mobiliser des millions d"’hommes et de femmes pour vaincre le fascisme .

      ,On peut certes récuser aussi (L.L. commente cet aspect) qu’il y ait eu une notion de"peuple" ..qui aie pré-valu.
      ( voire selon moi de réelle résurgence forte de "nationalisme RUSSE"- ), et donc à privilégier l’aspect "combat de classe "qui aurait été au centre d’une farouche et glorieuse épopée soviétique..

      .

      Ceci dit et donc avec le souci de ne pas polémiquer sur ces questions, je reste pour ma part sur une approche que je retrouve partiellement dans ce papier :

      "Le stalinisme de guerre"

      http://www.strategium-alliance.com/histoire/le-xxeme-siecle/la-seconde-guerre-mondiale/le-stalinisme-de-guerre/

      Entre guerre idéologique et lutte patriotique, de la résistance au châtiment, le stalinisme de guerre et la Grande Guerre Patriotique marquent une fracture dans l’histoire de l’Union Soviétique. Pour un temps, le stalinisme se mue, les valeurs communes se renouvellent. C’est la Russie éternelle qui renaît le temps d’une guerre, ce sont les villageois qui incendient leurs maisons comme leurs ancêtres, les civils qui s’enrôlent dans les maquis pour lutter contre l’occupant. La Grande Guerre Patriotique s’achève dans un bain de sang révélateur de la volonté de résistance puis de vengeance des Soviétiques.

      L’Union Soviétique est ravagée par la guerre, près de vingt millions de ses enfants y ont trouvé la mort, soixante dix mille villages ont été détruits, le patrimoine culturel soviétique a été saccagé par l’occupant. Pour autant, elle reste un triomphe pour l’Union Soviétique et notamment pour son chef.

      Viktor Nekrassov écrit dans La Tragédie de ma Génération : " On ne juge pas le vainqueur. Nous, le peuple, pardonnâmes tout à Staline, la tragédie de la collectivisation, de la famine, l’année 1937, les erreurs fatales des premiers mois de la guerre ! " Pour Vassili Grossman, " Le sang sacré versé dans la guerre nous a purifié du sang innocent des dékoulakisés et du sang de 1937. "

      @ L.L(avec clin d’oeil "morpion") :

      Nous continuerons à avoir des divergences réaffirmées chaque fois que des communistes de mon "style" utiliseront le mot"PEUPLE"....

      Même si...cela ne nous empêchera pas , entre révolutionnaires et militants marxistes à évoquer avec émotion le slogan del’UP chilienne..

      ""EL PUEBLO..UNIDO..etc"

       :)

      mais.. avec un regard prolétarien ou un brin marqué par un souci "irritant".

       :))..........................de lier "Classe-Peuple -souveraineté ntionale"...,

      ........je sais que nos yeux restent fixés vers le même horizon. :

      .
      Celui que la victoire de STALINGRAD permet encore en 2012 ..d’entrevoir..

      Cordialement

      A.C

    • En 1940 , les classes dominantes en URSS étaient la classe ouvrière et la paysannerie , les autres classes avaient quasiment été "éradiquées" , en conséquence ceux qui menèrent les combats contre l’envahisseur nazi et le fascisme c’étaient :

      bien entendu les soldats de l’armée rouge presque tous issues des classes populaires ,

      les paysans et villageois qui harcelaient les troupes allemandes et qui préféraient bruler leur récolte pour empêcher le ravitaillement des agresseurs

      les partisans de tous âges des villes et des villages qui s ’armaient comme ils pouvaient notamment en volant des armes aux allemands et qui sans attendre les ordres de STALINE causaient des dégats importants pour retarder l’ avance des allemands : attaque de convois , dynamitage des ponts et des voies de communication ...

      Mais n’oublions pas les femmes qui ont jouer un rôle essentiel , en remplaçant les hommes dans les usines pour assurer la production d ’armes de chars et d ’avions sans lesquels la victoire n’auraient pas été possible .

      Pour ma part et pour ce qui concerne la guerre entre l URSS et l ALLEMAGNE , je ne vois pas de différence entre "classe" et "peuple" qui à mon avis ne faisaient qu’un , les combattants soviétiques menaient à la fois une guerre populaire pour libérer leur pays et une guerre contre le fascisme soutenu par le grand capital .

    • bémol.., Richard si tule permets..

      Le fascisme fut soutenu par legrand Capital dans les années 30 "Plutôt Hitler que leFRont populaire", visa pour FRANCO, etc .

      Quand en 41...et surtout en 42, quand Stalingrad d redonne confiance aux peuples refusant le joug facho, le Grand CAPITAL a compris que les nazis ne sont plus un "plus" mais un boulet à déboulonner..(ce qui explique l’échec de quelques initiatives allemandes cherchant un"renversement d’alliances" prématuré )

      On acompris que la lutte des classes va désormais se jouer en affrontant une Union Soviétique et un "camp" dont les contours seront fixés à Yalta..

      Ce qui expliquera par exemple la destruction criminelle, totalement inutile d’un point devue stratégique de DRESDEpar l’aviation américaine,... alors qu’"on" ne bombardera pas les usines KRUPP, par exemple..

      A.

  • voici une citation de De Gaulle a mediter :

    « LES FRANÇAIS SAVENT QUE LA RUSSIE SOVIETIQUE A JOUE LE ROLE PRINCIPAL DANS LEUR LIBERATION »

    • sauf erreur de ma part , il ne me semble pas que les différents présidents de la république aient cru bon inviter l’armée soviétque pour défiler sur les champs élysées lors de notre fête nationale pour rendre hommage aux combattants de l’armée rouge , alors que les armées américaines , anglaises et allemandes l’ont été .
      Il s agit bien de négationisme , ils veulent rayer de l’histoire et des mémoires le rôle jouer par les soviets , les communistes , les soldats , les partisans , dont plus de 20 millions d ’entre eux donnèrent leur vie pour que certains aient aujourdhui la liberté de leur cracher dessus .

      VIVE L ARMEE ROUGE

    • Eh. Non !!! Les Français ne savent pas...Ils savent seulement que "...si les ricains n’étaient pas v’nu..."

    • Merci pour ces commentaires : je voudrais également dire ma fierté d’être un des petits fils des révoltés de la Mer Noire en 1921 qui a été emprisonné deux ans avant d’être "amnistié" après avoir été couvert de honte par la société y compris par ses proches, ce qui ne l’a pas empêché de faire le coup de poing en occupant la mairie de sa ville face à la police qui tenta de dissoudre une manifestation du 1er mai.Il avait refusé avec ses Camarades d’attaquer le tout nouveau régime soviétique.
      Il est difficile de reprocher à ces hommes d’avoir été "staliniens" avant et après Stalingrad, quand on sait l’arrogance et la cupidité des capitalistes, la lancinante propagande pro-américaine, qui fait silence sur de véritables génocides perpétrés par les USA, et la liste est longue après l’extermination des Amérindiens, comme par exemple celle des Philippins en 1901... Lire à ce sujet "Une Histoire populaire des Etats Unis" par Howard Zinn ancien pilote de combat lors du bombardement de Royan en 1944, d’après Wikipedia qui avait pris consciences des méthodes de l’US Air Force sur l’inutilité militaire des destructions totales de villes : cruauté et appât du gain...
      Lire aussi les ouvrages documentés de l’historienne Annie Lacroix-Riz sur l’anti- communisme militant de ceux qui ont livré la France au Nazisme . Enfin je possède un numéro de "L’illustration" anti-Russe qui prétendait,( après le retrait des troupes par Lénine et les siens de la guerre 14-18 ) en première page accusait une gradée soviétique de cannibalisme : elle dévorait des bébés.
      Excusez la lourdeur de ce post.
      Hommage aux libérateurs de Stalingrad

    • Je ne sais pas s’il est possible de discuter de la 2eme guerre mondiale avec les restes du fan club de Staline.

      Parce que tout de même, que certains (alors que les archives soviétiques ont été ouvertes), continuent par exemple à louer le pacte germano-soviétique...

      Après avoir joué l’axe des "démocraties" contre le nazisme (et contribué à l’écrasement de la révolution espagnole), c’est un nouveau tournant à 180° (dont Staline est coutumié) et le pacte germano-soviétique...

      3 600 000 soldats concentrés pour l’offensive, jusqu’à l’assaut nazi Staline n’y croira pas...

      Le pacte... "non agression" mais aussi accords commerciaux dont la livraison de matières premières, organisation du dépeçage de la Pologne (très "marxiste", après avoir été un pays pouvant entrer dans les "démocraties" Staline décrétera que c’était un pays "demi-fasciste"... A libérer par lui même et... Hitler...) et...

      Et dans les clauses "secrètes"... L’ignominie que constitua la "livraison" aux nazis de 4 à 5000 communistes allemands réfugiés ou accueillis en URSS.

      Le révisionnisme est aussi dans le camp du fan club.

    • Ni toi (même si je ne suis pas d’accord avec le peuple classe) et encore moins LL, mais les n° 211 et autres.