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1968-2008 : 40 ans - champagne pour le capital ? Le rachat des congés payés chez France Télécom

Publie le lundi 17 décembre 2007 par Open-Publishing
7 commentaires

Aprés les privatisations, les régionalisations, les retraites.... la
continuité de la bataille idéologique contre les acquis gagnés par la _seule
_classe ouvrière en 1936 -1945- 1968.

Aujourd’hui la CGT revendique un smic à 1500 euro brut, mais à la vue de
tout ce qui se passe, ce sont les metalos (de la CGT de classe) qui ont
raison avec leur revendication du minima à 1600 net.

Bientôt, les salariés pris au piège de leur endettement et des augmentations
incessantes qu’ils subissent, travailleront 7 jours sur 7, 12h par jour et
350 jours par an. La politique du gouvernement des multinationales passe par
cette bataille idéologique avec l’aide des média bourgeois et des syndicats
social-traitre et réformiste liés à l’Europa.

Que ceux qui n’ont ni actions, ni stock-options, ni RTT, ni CET....et ceux
qui sont à 20/25..h, lèvent le doigt, leur direction est à leur écoute pour
travailler encore plus, faire encore plus de plus-values....
et mourir encore plus vite.

Cet article du Monde de ce jour démontre une chose, la désorganisation
matérielle et idéologique de la classe est terrible et plus la chute sera
dure, plus la remontée sera difficile :

un seul slogan : + 300 euros pour tous, Smic à 1600 euro net en minima des
grilles , 35 heures maxi par semaine / 7 h jour maxi sur 5 Jours
 retraite à 55 ans maxi .... et tout de suite !

eric


Le rachat des congés payés a du succès chez France Télécom

de Bertrand Bissuel

Chez France Télécom, une minorité significative du personnel est prête à
troquer ses vacances contre un surcroît de pouvoir d’achat. D’après la CFDT
et SUD-PTT, 22 555 collaborateurs de l’entreprise (sur environ 100
000) ont accepté la proposition, faite par la direction, d’obtenir le
paiement de leurs congés annuels (dans la limite de vingt jours) et de leurs
repos compensateurs non pris.

En moyenne, les salariés ont demandé la monétisation de 9 jours de congés.
Coût global de l’opération : 32 millions d’euros. Ces chiffres ont été
communiqués, vendredi 14 décembre, lors d’une réunion du /"comité central de
l’unité économique et sociale"/ de l’opérateur de télécommunication.

La direction ne souhaite pas commenter ce bilan mais les statistiques
rapportées par les deux syndicats/ "paraissent être dans l’ordre des
choses"/, reconnaît un porte-parole. Les bénéficiaires du dispositif
toucheront une /"indemnité exceptionnelle"/ - dont le montant moyen n’a pas
été précisé. Elle sera soumise aux prélèvements sociaux habituels et
imposable au titre des revenus 2007.

Annoncée à la fin novembre, l’offre de France Télécom était valable jusqu’au
8 décembre. Elle visait notamment à /"corriger"/ les effets d’un usage bien
ancré dans le groupe qui consiste à reporter d’une année sur l’autre les
congés non pris. Un tel phénomène contrarie la direction car il l’oblige à
faire des provisions dans ses comptes (pour environ
191 millions d’euros, d’après la CGT, compte tenu des /"soldes de congés"
/accumulés).

Les organisations syndicales déplorent cette initiative lancée dans la
/"précipitation"/. /"Le manque de dialogue social est flagrant"/, considère
Joël Leconte, de SUD-PTT. Pascal Courtin, délégué syndical central FO,
s’interroge sur la /"coïncidence troublante"/ entre l’offre de l’opérateur
et les annonces de Nicolas Sarkozy sur le pouvoir d’achat. A ses yeux, tout
se passe comme si la direction voulait /"se synchroniser avec la politique
gouvernementale"./

*DISPOSITIF DISCUTABLE*

France Télécom serait plus avisée d’organiser un /"management digne de ce
nom"/ afin d’éviter la constitution d’un stock de congés non consommés,
estime Patrice Diochet, délégué central syndical CFTC.
D’après lui, de nombreux collaborateurs de l’entreprise ne prennent pas
toutes leurs vacances, sous la pression de leur hiérarchie ou à cause de la
charge de travail. Sur un plan juridique, la proposition de l’opérateur est
discutable, enchaîne Pierre Dubois, de la CFDT : /"Le principe du repos est
inscrit dans le droit. C’est à l’employeur de le faire respecter."/

Une analyse partagée par l’inspection du travail. Le 5 décembre, elle a
d’ailleurs écrit à France Télécom pour l’inviter à /"revoir/ (sa)
/position"/, estimant que son offre était/ "contraire"/ à certaines
dispositions du code du travail. Jeudi, le directeur des ressources humaines
du groupe a répondu en substance que les règles invoquées par l’inspection
du travail ne s’appliquaient pas dans le cas d’espèce.

http://www.lemonde.fr/web/article/0...

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