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1er Mai : la politique de Schröder critiquée

Publie le lundi 3 mai 2004 par Open-Publishing

Plus de 25.000 personnes se sont rassemblées samedi à l’hôtel de ville de Berlin pour fêter le 1er Mai et demander au gouvernement de changer de politique économique et sociale.

Michael Sommer, président du principal syndicat du pays, la Confédération syndicale allemande (DGB), a reproché à l’"Agenda 2010" du chancelier Gerhard Schröder d’avoir fait augmenter le chômage sans relancer l’économie, qui stagne pour la troisième année consécutive. La réforme comprend notamment une hausse des cotisations sociales, une baisse des pensions de retraite et de l’indemnité de chômage, un recul de la protection des travailleurs et des réduction d’impôts.

"Nous ne voulons pas d’une Europe où il faut avoir trois emplois simplement pour s’en tirer. Ensemble, nous allons bloquer la spirale sociale qui tire vers le bas les salaires, les conditions et la législation du travail en faisant s’allonger le temps de travail", a lancé Michael Sommer sous les applaudissements de la foule.

Quelque 8.000 policiers étaient mobilisés pour encadrer les manifestations syndicales du 1er Mai, émaillées de violences chaque année depuis 1987.

Dans la nuit de vendredi à samedi, des jeunes ont jeté bouteilles et pierres sur les forces de l’ordre et ont allumé des feux dans les rues à la veille des défilés. Sur les 4.500 policiers présents, 58 ont été légèrement blessés. Cent onze manifestants ont été arrêtés, selon les autorités, qui redoutaient un bilan plus lourd.

Les affrontements ont éclaté alors que quelque 5.500 personnes étaient réunies pour la Nuit de Walpurgis, une fête du printemps qui à l’époque médiévale était censée effrayer les sorcières. (AP)