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2 étud. de Perpignan arrêtés : riposte !
Publie le mercredi 19 décembre 2007 par Open-Publishing2 commentaires
Deux étudiants de l’Université de Perpignan, Yann et Pierre, ont été arrêtés ce matin mercredi 19 décembre 2007 à 7 heures et à leur domicile au motif de « dégradations, vol et menaces de mort » (confirmé par leur avocat à 12 h 20).
La police perquisitionne leurs deux domiciles en ce moment.
Nous constatons avec stupeur et avec un très profond écoeurement que les motifs cités ci-dessus émanent d’une plainte formulée par M. Jean Benkhélil, Président de l’Université de Perpignan Via Domitia, soutenu par son conseil d’administration.
Cette plainte figure en page d’accueil du site officiel de l’UPVD, une université qui crache sur ses étudiants !
Messages
1. Le syndicalisme n’est ni un crime ni un délit , 19 décembre 2007, 23:04
communiqué fédéral de SUD étudiant
Deux militants de Sud étudiant Perpignan ont été interpellés à leur domicile dès 7 heures, ce matin. Depuis, ils sont en garde à vue au commissariat de Perpignan. Les accusations portées contre eux sont infondées puisqu’il s’agirait de « vol, dégradation et menaces de mort ». D’après l’avocat des inculpés, ce seraient des enseignant-e-s qui auraient porté plainte directement, pour autant il est probable que les autorités de l’université ne soient pas totalement étrangères à ces accusations.
Ces arrestations révèlent une nouvelle fois la volonté de criminaliser les mouvements sociaux : s’il n’y a aucune preuves pour appuyer ces accusations, les forces de polices ont bien la preuve que les militant-e-s de Sud étudiant luttent depuis longtemps pour une université publique, gratuite et ouverte à tou-te-s.
Nous n’admettons pas que les autorités réservent un traitement de criminels aux syndicalistes.
Ces deux arrestations s’inscrivent dans un contexte global de criminalisation des mouvements sociaux. Le gouvernement, en réformant le droit de grève, cherche déjà à faire passer les cheminots pour des « preneurs d’otages ». Dans les universités, les administrations suivent docilement leur ministre en traitant les grévistes de « terroristes » ou « Khmers rouges ».
Plusieurs grévistes ont déjà été arrêtés dans d’autres villes, dont de nombreux syndicalistes, en particulier de Sud étudiant : à Lyon, Paris, Rennes, Montpellier, etc.
Nous demandons que les deux militants de Sud étudiant arrêtés à Perpignan soient immédiatement libérés. Nous revendiquons la fin des poursuites et l’amnistie de tou-te-s les inculpés politiques des mouvements sociaux.
1. Le syndicalisme n’est ni un crime ni un délit , 20 décembre 2007, 00:42
Communiqué de presse...
Les retombées du mouvement étudiant pour le retrait de la loi "LRU" indiquent que les instances de l’Université tiennent à discréditer la lutte en la criminalisant et envoyant devant la justice deux « des portes paroles » du Comité de grève sur les fallacieux prétextes : « vol, dégradation et menace de mort ».
Militants de la Coordination des Groupes Anarchistes et du syndicat SUD-Etudiant, nos deux compagnons ont été interpellés à leur domicile, ce jour, mercredi 19 décembre à 8h00 (dont une perquisition).
Nous condamnons cette dérive juridico-policières qui tend à personnaliser une lutte qui a mobilisé plus d’un millier d’étudiants sur Perpignan, tout au long du mois de novembre.
Nous revendiquons :
la libération sans condition de nos compagnons,
l’arrêt des poursuites à leur encontre,
la reconnaissance des droits sociaux fondamentaux de manifestation, de grève et de contestation
Groupe Puig Antich (CGA Perpignan) antich@wanadoo.fr
SUD-Etudiant Perpignan sudetudiant_perpignan@no-log.org