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2003 : trente des survivants du parti de l’ Union patriotica ont été assassinés en Colombie

Publie le samedi 31 janvier 2004 par Open-Publishing

Pendant l’ année 2003 trente des survivants du parti de l’ Union patriotica ont été assassinés en Colombie

Selon des organisations humanitaires, la campagne d’assassinats politiques n’a pas connu de trève , l’ extermination des membres de l’ UNION PATRIOTICA se poursuit : environ 30 membres de l’ UP ont été assassinés en 2003, par les escadrons de la mort,ce parti avait été créé durant un ancien processus de paix,

30.01.2004 (par Athemay Sterling) la directrice de la société pour la défense et la promotion des droits de l’homme, Reiniciar, Jahel Quiroga, a déclaré à Bogota que les meurtres ont été commis malgré la promesse de protection que devait assurer l’état aux survivants de la campagne criminelle qui avait vu 3 à 4 mille membres de cette organisation assassinés sur une période de 8 ans.

les derniers assassinats commandités et financés à travers le Plan Colombia par l’ état colombien qui reçoit cette aide de Washington porte un coup sérieux à la crédibilité en une "solution pacifiques" pour normaliser la situation en Colombie, tel que cela avait été prévu entre le gouvernement colombien et la Commission Inter-Américaine des droits de l’homme (CIDH), a rappelé la militante Jahel Quiroga.

le CIDH avait, en 1993, exigé que l’état colombien fasse preuve de responsabilité dans l’extermination de l’organisation créée dans 1985 grâce à un accord préliminaire avec les FARC qui avaient, à la suite de cet accord, maintenu une trêve d’une année. Trève rompue par une vague d’ assassinats massifs des membres du parti UP.

Depuis lors, plus de trois mille membres de cette organisation ont été assassinées, d’ autres sont portés disparus, parmi les victimes on compte : 2 candidats aux présidentielles, 8 sénateurs régionaux, 70 conseillers municipaux et députés et plus de 15 maires.

Au moins deux autres milliers ont été des victimes des tortures et de viols et d’ arrestations arbitraires, selon les cas documentés par Reiniciar, par la Commission colombienne de Juristes (CCJ) et par le Parti Comuniste colombien (PCC), qui ont porté plainte devant le CIDH.

L’organisation des états américains (O.A.S.) a admis le 12 de mars 1997, de reconnaitre le caractère "collectif" des assassinats.
Un an après, l’ l’état colombien reconnaissait publiquement sa responsabilité dans cette vague d’ assassinats.

La directrice de Reiniciar a déclaré , durant une rencontre tenue à Bogota par le groupe de travail mixte sur une "solution amicale" du conflit, que la campagne d’ assassinats contre l’ UP se poursuit.

Le ministère des Affaires Étrangères, la Vice-présidence de la République, le bureau général du Ministère de la Justice, le Procureur Général et le médiateur des droits de l’ homme de la ville de Bogota représentant l’état dans la recherche de cette solution, étaient présents lors de cette réunion.

"la solution amicale" inclut enquêtes et élucidation des meurtres de cette campagne d’extermination, la punition des personnes responsables, la réparation aux victimes ou aux ayant droits et l’ assurance que les droits politiques des survivants seront protégés.