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2009-le PC était mort, vive le PC !

Publie le jeudi 1er novembre 2007 par Open-Publishing
18 commentaires

Peut-être, le désastre électoral de 2007 aura été bénéfique au communisme français. Conduit au bord du goufre par des dirigeants myopes, c’est au moment du suicide qu’il s’est ressaisi, comme si les oeillères, avec l’âme, avaient quitté le corp avant qu’il ne devienne cadavre.

Brusquement, il a mis en cause la boussole qui l’avait guidé jusqu’à cet endroit. Il s’est souvenu qu’en 1848, un horloger juif, avait déssiné des choses sur le prolétariat, mon dieux quest-ce que c’est ? sur la classe ouvrière, existe-t-elle toujours ? sur la bourgeoisie, sont-ils toujours aussi voraces ?

En débarassant les étages de "Fabien", qu’une SARL allait bientôt occuper, on a trouvé quelques caisses des dessins de Marx et son copain Engels. C’est fou la modernité de ce travail par rapport à la boussole déglinguée de MGB et consort. Les camarades, estomaqués, ont voulu voir et essayer ce matériel.

Les vieux "barbudos" disaient qu’il y avait des exploiteurs et des exploités, des prolétaires, une" immense majorité", qui devaient vendre leur force de travail pour vivre, des bourgeois, une "infime minorité"qui, vivait du travail des autres et qui imposait avec son "comité", sa politique à tout le monde. Ils conseillaient au prolétariat, majoritaire, de s’unir pour imposer avec son "comité"à lui, une politique favorable à ses intérêts.

On a remis çà sur la table !

"Prolétaires de tous les pays, unissez-vous", voilà le programme d’action du nouveau PC. Unir les prolétaires sans, jamais, en rabaisser sur l’objectif final et permanent qui vise à confier tout le pouvoir aux prolétariat ! Des compromis tant qu’on veut, mais jamais la compomission.

L’espoir est revenu !

Et dans l’Huma, on parle, maintenant, contradictoirement, de Marx, d’Engels, de Trosky, de Lénine (dont Gaissot vient de dévorer les 45 volumes), de Staline, de Mao, de Teng etc...etc.., de la "faucille et du marteau", du "centralisme démocratique", de la "dictature du prolétariat". Bref, tous les révolutionnaires, ceux qui veulent que tout le pouvoir revienne aux prolétaires, sont enfin, à l’aise, dans ce parti "néo-communiste".

Arrète ! tu rêves, on est en 2007 !

Messages

  • Quand la nostalgie cessera-t-elle de valoir en lieu et place de la pensée ?

    Ton discours, CN46400 est à ranger parmis ceux là mêmes qui ont conduit le mouvement populaire là ou il en est partout dans le monde et notamment en europe !

    Ce discours est le prototype de cette crispation sur ce qui est en train de mourir qui refuse de voir le vivant encore saisi dans le mort !
    Il n’est que le pendant de l’autre, qui consiste à jeter le vivant avec le mort pour se contenter de gérer les affaire courantes : le communisme défendu ici n’est que l’alibi du social démocratisme, pire, du social-libéralisme ! Ce sont deux morts vivants qui n’acceptent pas d’êtres plus morts que vifs et qui, pour cela s’attachent (faux ennemis, vrais complices) à étouffer tous ce qui en eux pourrait demander à naitre et dont la naissance serait ainsi, pour ces discours, ces nostalgies, une mise à mort !!

    Le communisme tel qu’il à été pensée depuis Marx est , pour l’essentiel, déjà mort !
    Ne pas vouloir le voir, le penser, regarder cette mort en face parce qu’elle est nécessairement la mort d’une part essentielle de nous-mêmes, c’est trahir ce qui reste de plus vivant, de plus indépassable dans la pensée de Marx : la révolution comme capacité d’accouchement du nouveau, un nouveau déjà là, par encore né pas encore clairement identifiable puisque cette identité reste à construire ; la révolution comme capacité à empêcher que le mort ne saisisse le vivant, que le nouveau soit mort né. La révolution comme création et non comme expertise !

    Que signifie aujourd’hui être à la hauteur d’un engagement révolutionnaire ?
    Voilà ce qu’il faut accepter de penser ! Pour cela il ne faut certainement pas le poser comme déjà pensé, déjà là depuis près de deux siecles et dont il faudrait seulement retrouver la vérité dans toute sa pureté, une vérité enfouie sous les erreurs et les trahisons, qu’il nous appartitendrait à nous les purs, les gardiens de l’oracle marxien de faire revivre.

    Ce discours est trahison de la pensée : cela même avec quoi il faut en finir pour avoir chance de se remettre en mouvement. Trahir l’exigence de penser vraiment pour s’enferrer dans les ornières du réchauffé, du cramé, brûlé, cuit et recuit de l’histoire passée, c’est toujours trahir nos engagement auprès des gens réellement existants dans le monde réel, présent, celui dans lequel on souffre réellement de contradictions d’aujourd’hui qui demandent à être pensées pour ce qu’elles sont et non pas pour ce qu’on voudrait qu’elles soient.

    Celles-ci portent en elles le sens de leur propre résolution, sens qu’il nous faut identifier comme tel sans plaquer sur lui une identité qu’on aurait déja dans notre poche depuis deux siecles, sens qui exige de nous le courage de toutes les remises en cause nécessaires à la remise en mouvement d’une alternative politique véritable.

    Cela ne signifie nullement qu’il nous faille repartir de rien mais seulement qu’il nous faut repartir vraiment en acceptant de nous interroger sur le fond au lieu de croire en la pureté de fondamentaux dont notre seul soucis serait de les faire luire à nouveau de toute leur splendeur passée et perdue. Là est notre discours réactionnaire à nous, celui qui nous menace en propre et beaucoup trop souvent lu sur ce site.

    Notre travail politique serait si simple s’il pouvait se réduire à faire reluire la lampe d’alladin de nos fondamentaux pour faire les miracles de l’histoire ; a faire bouillir la soupe de la révolution dans les éternelles mêmes casserolles du marxisme, casserolles dont on sait à quel point elles se sont transformées pour nous en autant de gamelles !

    Ayons le courage du deuil profond (aussi profond que la confrontation lucide au réel et la possibilité d’avoir une prise sur lui l’exigeront) pour libérer le vif air pur de nouvelles pages de l’histoire de l’émancipation humaine !

    Cela demande beaucoup plus, infiniment plus que le rituel rappel à l’ordre de la cathéchèse communiste.

    Gilles.

    • La faille dans ton raisonnement Gilles,c’est que Marx depuis 150 ans n’a pas été pensé.

      Ton texte ressemble plus à cette nébuleuse "bovétiste" qu’ a une réflexion.

      Marx est mort ?mon œil !

      Revenir aux fondamentaux c’est repenser Marx,c’est dévelloper les idées,la lutte de classe,mais peut être va tu nous dire qu’elle n’existe plus.

      Aller vers les salariés et en particuliers les plus modestes,parce que je doute que les bobos soient des révolutionnaires,les organiser,les informer,les aider dans leur luttes.

      Et le PCF est dans cette situation parce qu’il est gangrené par des "antilibéraux" qui l’empêche d’avoir une politique claire et lisible.

      Il n’y a aucun avenir dans un "parti" conglomérat d’intérêts divergents et ou les pseudo révolutionnaires cherchent à tout prix à soumettre les communistes.

      Ton texte n’est qu’une vue trés imprécise trés vague d’un "nouveau parti" qui ressemble comme un frére au....PS

      Jean Claude Goujat

      PCF Landes

    • Ton discours, CN46400 est à ranger parmis ceux là mêmes qui ont conduit le mouvement populaire là ou il en est partout dans le monde et notamment en europe !

      Bonjour, ça fait toujours quelque chose de lire , sur Bellaciao, que quelqu’un n’est pas d’accord avec soi. Bon, mais, même si mon articulet est totalement mauvais, il doit bien y avoir un paragraphe qui est encore plus mauvais que les autres.

      J’aimerais connaitre lequel ; Merci d’avance !

      CN46400

  • MG Buffet a déclare : le Pcf a surinvesti dans les alliances, il nous faut un programme fort...ou kèkchoz comme çà.

    Les grincheux NON, c’est normal !

    Si le PCF se ressource : Gare à toi CAPITAL ! peu me chaut les analyses de texte de Marx...

    Les citoyen(ne)s nous attendent DANS L’ACTION, ce qu’ils nous reprochent, ce n’est pas l’application du verset 22 de la "Bible Marx" ou la non application...c’est de ne pas être là pour les aider, les fédérer, combattre et faire évoluer la conscience de classe.

    Roger de ANDRADE de Pluvigner en Morbihan

    • "Capital" "Conscience de classe" sans Marx, de la prose de Mr Jourdain ! Ou bien n’ose-t-on plus avouer d’où vient notre idéologie ? Un arbre sans racine, ça peut-il monter haut ? "aider", "fédérer" contre qui, contre quoi ? Faut-il, pour avancer, mieux connaitre les obstacles, les forces qui freinent ? Pour ne pas les reproduire faut-il analyser les erreurs du passé ?

      CN46400

    • Nous vivons dans une société capitaliste, donc de classe, merci MARX !
      La lutte des classes est donc un fait ! Encore fallait-il le reconnaitre comme tel, merci Marx !

      Sauf qu’aux dires même de Marx ça n’est pas lui qui a découvert le système capitaliste ni la lutte des classes !

      Par contre la théorie moderne du communisme (celle qui va au delà du communisme utopique) c’est à lui qu’on la doit.

      Or l’alternative au capitalisme telle que l’a pensé Marx a bel et bien échoué et toute les rodomontades sur les trahisons des successeurs, les fondamentaux oubliés et autre balivernes de cet accabit n’y changerons rien : l’histoire du communisme de Marx est l’histoire d’un lourd, d’un terrible et incontestable échec !

      Que lis-je comme justification de ceci ? Marx n’aurait pas été pensé depuis 150 ?
      Kautsky, Lénine, Plékhanov, Labriola, Rosa Luxembourg, Bernstein,Gramsci, Lukacs, Sorel, Benjamin, Bloch, Sartre, Althusser, Adorno, Horkheimer, Marcuse, Reich, Lefebvre, Sève et j’en passe....tous des idiots ou des traites ?

      Relisez donc ce que j’ai écrit ici et ailleurs, attachez-vous à comprendre sur quoi porte précisément mes remarques, à l’exigence de penser qu’elles portent en ne vous contentant pas de ces anathèmes (bovéiste,bobo) qui ne font que manifester un vide de pensée justifiant mes propos qui au fond se résument à demander qu’au contraire on fasse le pein !

      Tout ce que je reproche a l’article de CN 46400 réside dans sa démarche d’ensemble, dans ce qui me semble être un archaïsme des plus funeste que je résumerais ainsi : la quête nostalgique(et illusoire) de la pureté d’une origine perdue, quête caractéristique de celui qui refuse de grandir, de lacher prise, de renoncer à une illusion pour, en en faisant le deuil commencer à affronter la tache autrement plus difficile de tranformer réellement les choses sans prétendre les plier à l’avance à un modèle. Tache dans laquelle on risque de devoir perdre une partie de son identité (lacher le mort pour le vif), perte dont il faut avoir le courage.

      Gilles

    • "Or l’alternative au capitalisme telle que l’a pensé Marx a bel et bien échoué et toute les rodomontades sur les trahisons des successeurs, les fondamentaux oubliés et autre balivernes de cet accabit n’y changerons rien : l’histoire du communisme de Marx est l’histoire d’un lourd, d’un terrible et incontestable échec !"

      Marx a échoué, dont acte. Mais qui, dans la salle a réussi ? Qui propose un meilleur chemin ? Lequel ? Faut-il donc se satisfaire du capitalisme ? est-ce la fin de l’histoire ? Si Gilles a un raccourci, qu’il nous le propose !

      Moi, je pense que ce qui a échoué, c’est la version stalinienne du marxisme, en admettant que le "socialisme dans un seul pays" a quelque chose à voir avec le marxisme, ce qui, je le concède est plus qu’osé. Plutôt que de se regarder dans la glace, c’est tellement plus facile de faire porter les conséquences de nos turpidudes sur les ancètres. (Le travail gratuit du Goulag, c’est du marxisme ?)

      Mais pour être convaiquante la critique exige plus de précision que de généralité, et le raisonnement de Gilles, de ce point de vue, pêche énormément.

      CN46400

    • """"
      "Or l’alternative au capitalisme telle que l’a pensé Marx a bel et bien échoué et toute les rodomontades sur les trahisons des successeurs, les fondamentaux oubliés et autre balivernes de cet accabit n’y changerons rien : l’histoire du communisme de Marx est l’histoire d’un lourd, d’un terrible et incontestable échec !"

      ""
      Non !!!!!!!!!!!!! ce n’est que le stalinisme qui a échoué,absolment pas le communisme.
      De plus Marx ne dit que peut de chôses sur la société à construire,il critique le captital,donne des voies ,mais certainement pas une globalité alternative.
      Les dégats du stalinisme n’en finissent pas !!
      certains raisonnent encore comme le pcus:staline construit le communisme !!

      Qu’il faille revoir les positions de marx contre bakounine,en reconnaissant la justesse de la critique du pouvoir d’état de bakounine certes ,mais la nécéssicité du renversement du capital pour construire une société plus humaine ,sans classe ,cela reste complétement valable.

      Damien

    • ou je me suis mal exprimé ou tu m’as mal lu :

      ce qu’attendent aujourd’hui les gens dans la merde ce n’est pas un discours sur MARX c’est l’application RELLE des valeurs de solidarité, de fraternité et d’égalité.

      et cela indépendemment de la réflexion "intellectuelle" !!

      Arlequin

    • marx est mort , on ne peut pas le nier ! mais cela ne nous empêche pas de prendre ses écrits pour chercher un monde meilleur a partir de 2007 ; marx est malheureusement encore d´actualité et le sera encore pour longtemps , salut a tous et bon courage ; quelqu´un a dit 10% de querelles politique a gauche et 90% de combat ENSEMBLE contre le capitalisme ! aujourd’hui´hui ce n´est pas aux prolétaires ou aux ouvriers de se réunir mais aux GAUCHISTES (= au moins antiliberal) Il n´est pas interdit dans un parti d´avoir des réformateurs et des radicaux , et des anarchistes des altermondiaux des gauchistes des cocos des socialistes des sociaux-démocrates (s´ils sont a gauche) pluriel ouvert et compromis ; rassembler ce qui est a gauche du Parti "Social-HIC"-quel que soit le pays ; salut jf dieux die linke

    • "Marx est mort" Exact, le 14 mars 1883, à Londres, voilà une vérité qu’elle est vraie celle-là.

      Pour vérifier l’infos, j’ai voulu consulter le petit Larousse de mon père (1972) ; eh bien, déjà à l’époque, juste aprés 68, il était profondément enterré puisqu’il est abscent de ce petit (1680 pages quand même) opuscule que la bourgeoisie française, depuis des décennies, destine à la formation de la connaissance des prolétaires de la contrée. Marx, comme son enfant, le communisme, reste donc un "spectre qui hante l’Europe" et même le monde, et pour le Larrousse, comme pour tous le phillistins grands bourgeois, petits bourgeois ou sociaux démocrates, il ne faut pas faire peur aux enfants. Leur parle-t-on encore du grand méchant loup ? Non bien sûr, alors pourquoi parler de Marx à leur parents ?

      J’ai voulu avoir le coeur net, j’ai tapé "Marx" sur Google : réponse 2 060 000 pages, puis j’ai tapé Jésus Christ ; réponse : 2 160 000 pages, et dire qu’ils sont "morts" tous les deux !

      Alors, cher camarade de Die Linke, si tu veux vraiment enterrer Marx, je te conseille de prendre dans le Manifeste de 1848 une des 90 première pages (sur les 100) et de nous expliquer en quoi et pourquoi "Marx est mort" ? On attend...

      CN46400

    • Marx sera définitivement mort le jour ou l’on aura oublié qu’il n’était pas marxiste.
      Pour nous aujourd’hui cela signifie qu’au lieu de mettre les autres au défi de remettre en cause ce que l’on pose comme certitude on accepte de le faire vraiment soi-même ?
      Peut-on encore être marxiste se contenter pour le moins d’être marxiste ?
      Je sais au moins une chose, c’est que ceux qui refusent d’interroger vraiment ceci ont tort parce qu’il trahissent non pas telle ou telle pensée mais la pensée en temps que tellle.

      J’affirme que la pensée de marx a pour l’essentiel échouée parce que le mouvement issu de sa pensée n’a jamais pu être aussi révolutionaire que le capitalime lui-même ?
      Comme Marx la montré dans le manifeste justement le capitalisme ne peut exister qu’en se révolutionant lui-même ! Il n’avait seulement pas prévu que les luttes communistes elle-mêmes allaient le pousser à continuer son propre mouvement d’auto dépassement. Qui a plus révolutionné le monde que le processus même du capitalime en mouvement , processus dans lequel la lutte des classes a joué un grand rôle ?

      Que le capitalisme comme tel doive être dépassé c’est ce que tout bon marxiste a toujours affirmé et ce que tous les mouvements marxistes de quelque nature que ce soit on toujours échoué à faire !

      Pourquoi ? Et si l’on repensait en son fond la signification du dépassement du capitalisme ?
      Non pour y renoncer mais pour la repenser de fond en comble !!

      Gilles.

    • "Et si l’on repensait en son fond la signification du dépassement du capitalisme ? Non pour y renoncer mais pour la repenser de fond en comble !!"

      Moi, je demande pas mieux, j’attend des propositions, je peux même défendre quelques points de vue sur le pb. Bien fou serait celui qui ferait la fine bouche devant une stratégie plus géniale que celle de Karl Marx. Ou simplement plus adaptée aux circonstances !

      Encore faut-il la mettre sur le tapis. Pour le moment je regarde et je ne voie que le Manifeste de 1848. Mais peut-être suis-je myope ?

      CN46400

    • Pourtant toute la stratégie révolutionnaire de Karl MARX a complètement échoué au 20e siècle - cites moi un seul cas où elle a réussi ?

      Raymond le Girondin

    • cette affirmation péremptoire traduit l’insuffisance d’analyse de son auteur,
      et surtout son manque de réflexion. Et son manque de connaissances.
      Marx a produit une analyse du capitalisme, à nous de nous en servir.
      Les pays de l’Est n’ont jamais construit le communisme ; les gens qui se sont
      emparé du pouvoir ont dévoyé l’idée , et construit une société de basse police
      et d’inefficacité économique.
      Je vous conseille de lire les économistes du PCF : Paul Boccara : la Sécurité d’Emploi
      ou de Formation visant à l’éradication du chômage, la suppression du marché du travail
      et la modification du salaire.
      Du même : "la révolution informationnelle."
      de Denis Durand, syndicaliste à la Banque de France : "pour un nouveau crédit."une
      autre utilisation de l’argent.
      etc...
      ils poursuivent l’oeuvre de Marx. Tout bonnement.
      Remarque : à Cuba, le taux de mortalité infantile est identique à celui de la France,
      inférieur à celui des USA.
      Cuba "produit" des médecins en quantité, pour aider les autres pays.
      Wolinsky disait en revenant de là-bas : c’est le seul pays où il y a plus d’enseignants
      que d’élèves, plus de médecins que de malades.....

      Quant à la France, guy Môquet est mort pour ce que les ministres communistes ont
      mis en place à la Libération : la Sécurité Sociale, cette enclave de communisme dans
      le régime capitaliste : on cotise en fonction de ses moyens, et on est soigné en fonction
      de ses besoins (Ambroie Croizat), EDF-GDF (Marcel Paul), le Statut de la Fonction Publique
      Maurice Thorez) , le CEA (Frédéric Joliot-Curie), le CNRS (Henri Wallon), le Droit de vote
      des Femmes (Fernand Grenier),....
      Amicalement.
      n.collet annecy

    • Marx n’est pas Machiavel, c’est pas un stratège, il nous a juste laissé un outil pour analyser la société des hommes. Mais les outils ne valent que ce que valent ceux qui les utilisent. Force est de constater que sur ce point, on a été plutôt mal servi. Mais, peut-être que la prise du pouvoir par le prolétériat n’est possible que lorsque le capitalisme est au bout de son développement. Lénine, en 1921, et Teng en 1978, sont arrivés à cette conclusion, avaient-il raison ? l’avenir parlera.

      En attendant, je livre ce passage du dernier essai de Jean Badiou, vu par Ristat dans "les Lettres Françaises" d’aujourd’hui.

      " l’hy­pothèse communiste doit-elle être abandonnée ? Question à laquelle il (Badiou) répond que le communisme est la bonne hypothèse. L’histoire de’l’hypothèse communiste et son moment actuel montre que nous sommes dans « une nouvelle période inter-vallaire. une période de triomphe apparent de l’adversaire ». L’hypothèse communiste a connu deux séquences. La première voit sa mise en place (1792, 1871) et se termine par l’échec de la Commune. La seconde va de 1917 à 1976. On peut discuter sur cette date, pourquoi pas 1989, année où tombe le mur de Berlin et par voie de conséquence s’effondre l’URSS ? Peu importe. Dans cette seconde séquence, il s’est agi de réaliser l’hypothèse communiste. Le Parti s’est révélé « inadéquat à assurer la durée réelle et la transformation créa­trice de l’hypothèse communiste ». Après l’échec soviétique « incapable de construire un État de dictature du prolétariat au sens de Marx, soit un État organisant la transition vers le non-État », l’échec de la Révolution culturelle en Chine et Mai 68 en France, que faire ? Dans cette période intervallaire, il faut, nous dit Badiou, réinstaller l’hypothèse communiste dans le champs idéologique et militant."

      CN46400

    • Oui, Marx a produit une analyse géniale du capitalisme mais il n’empêche que sur le plan stratégique, ce qu’il avait prévu : la prise du pouvoir par la classe ouvrière dans les pays de capitalisme développé, ne s’est pas produit. Tu as beau retourner dans tous les sens les évènements du 20 e siècle, tu ne peux pas le nier... Marx s’est trompé.

      Raymond le Girondin.

    • Même si Marx était était tout sauf un "prévisionniste", on peut admettre que son analyse débouchait plutôt sur une révolution en Europe occidentale qu’en Russie. Ceci étant admis, il faut bien reconnaitre que personne, dans ce domaine, a fait mieux que lui. Du reste il est hazardeux, pour le moins, de lui faire couvrir le concept stalinien de "la révolution dans un seul pays". Pour reprendre une paraphrase adressée par Castro à Kroutchev quand celui-ci parlait du "communisme en 1980", il ne peut y avoir "le paradis communiste à un pôle de la Terre et la misère capitaliste à l’autre" !

      Quand à Gilles, je regrette, tout en plaidant les circonstances atténuantes de l’avoir traité "d’anonyme ". Mais puisqu’il prépare une thèse sur Marx, je m’étonne qu’il refuse de désigner clairement ce qui, pour lui, coince chez Marx, et en particulier dans le Manifeste ?

      CN46400