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27/07 RASSEMBLEMENT RESF CENTRE DE RETENTION MESNIL AMELOT pour AMINATA, M MEZINE et les autres ...

Publie le jeudi 27 juillet 2006 par Open-Publishing

URGENT
lundi 24 juillet 2006. Communiqué RESF 93

Liberté et régularisation pour Aminata et M. Mezine

Jeudi 27 juillet : journée d’action à l’appel de RESF

- à 9 h : Rassemblement symbolique devant le centre de rétention du Mesnil Amelot en présence d’enseignants, d’élèves du lycée et d’élus du département
- à 14 h : soutien à Aminata au TA de Melun * Adresses et consignes en fin de message

Derrière les discours, la réalité quotidienne des expulsions !

 Aminata Sambou, une lycéenne d’Epinay (93) est en en rétention. Elle ne devrait pas être là. Aminata, malienne, est arrivée en France à 16 ans, en août 2002, pour vivre auprès de son frère, puisque ses parents se séparaient et que sa maman ne pouvait assurer sa subsistance. Elle a aujourd’hui près de vingt ans. Elle est élève au LP Louise Michel d’Epinay sur Seine et comptait y poursuivre ses études. Un dossier de demande de régularisation avait été adressé à la préfecture de Seine Saint-Denis et elle avait rendez-vous le 16 août pour un examen de situation. Mais le préfet de Seine et Marne en a décidé autrement : arrêtée à Roissy où elle faisait un job d’été comme le font beaucoup d’autres jeunes, mais avec une fausse carte (on se débrouille comme on peut pour vivre !), elle a été placée en rétention et fait l’objet d’un APRF. Le juge de la détention l’a maintenue en rétention, car son passeport est expiré. Alors même qu’on régularise en ce moment, à juste titre, des familles ayant deux ans de séjour et un enfant scolarisé, il paraîtrait inconcevable d’expulser une lycéenne qui est en France depuis quatre ans, qui est en cours de scolarité et qui, vivant auprès de son frère, de sa belle-sœur et de sa grand-mère, a un lien familial direct en France. Son avocat a été mis en possession de tous les documents attestant sa scolarité depuis 4 ans (elle vient de réussir son CAP et aspirait à poursuivre en BEP) et sa vie familiale en France. Sa famille sera présente.

 Un père de famille régularisable en voie d’expulsion ! M. MEZINE, algérien, en France depuis 2003, débouté d’asile, mariée à une femme algérienne sans papier, père d’un enfant né en 2002 en Algérie, arrivé en France en juin 2005 avec sa mère. Il cumule donc les 3 conditions sine qua non de la circulaire : en France depuis plus de deux ans parent d’un enfant arrivé en France avant l’âge de 13 ans enfant scolarisé depuis septembre 2005 Il a été arrêté le 17 juillet dans le train en sortant de la préfecture des Ardennes à Charleville Mézières (08) alors même qu’il était convoqué dans le cadre de la circulaire. Il était sous le coup d’un APRF édicté par une préfecture d’Ile de France daté d’août 2005. Il est encore en rétention aujourd’hui. Sa femme a eu un APRF le lendemain, le 18, mais n’a pas été placé en rétention. Elle a fait un recours au TA qui a annulé l’APRF. Si on se réfère aux engagements ministériels, ce père de famille est victime d’une décision injuste scandaleuse. Pour les préfectures, la logique des quotas et de la course aux expulsions est une seconde nature. Séparera-t-on le père de sa famille ? Brisera-t-on sans hésiter une famille qui avait droit à un examen loyal de son dossier et à l’application des critères énoncés par le ministre lui-même ?

 Nous vous demandons de multiplier les démarches auprès des préfets concernés, qui en ont le pouvoir, pour obtenir leur libération, puis leur régularisation.

 « Aucun enfant, ayant des attaches fortes avec la France, ne sera expulsé » (Klarsfeld). « Aucun étranger ne se verra expulsé avant l’examen de son dossier au cas par cas » (Sarkozy). Mais les paroles passent et les faits s’imposent. Des milliers d’expulsions sont à venir, annoncées par le ministre de la chasse à l’enfant. Mais déjà, quotidiennement, c’est bien une logique répressive et inhumaine qui est à l’œuvre. Ces gens n’ont pas de parole et aucune humanité. Les centres de rétention se remplissent chaque jour de leurs victimes ! Alors que le ministre de l’Intérieur parade devant préfets et média pour conforter ses visées électorales, la chasse aux enfants continue et les jeunes majeurs, parmi d’autres sans papiers injustement exclus des mesures de régularisation, sont une cible. Aminata Sambou et M. Mezine doivent être libérés et régularisés !

Contact : resf93@msn.com

 Pour y aller :

• Centre de rétention administrative : Autoroute A1, puis branche Roissy Charles de Gaulle. Sur la rocade de Roissy, suivre Le Mesnil Amelot, puis le CRA sera fléché sur la gauche, le long des pistes.

• Tribunal administratif de Melun : 43 rue du Général de Gaulle, proche du centre ville, à 15 minutes de la gare. La présence est silencieuse et amicale pour manifester par notre présence que nous tenons à la garder parmi nous, dans un pays où elle est bien intégrée

http://www.educationsansfrontieres.org/rubrique.php3?id_rubrique=43