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4 avril 2009 : Sarkozy l’Américain dissout la France dans l’Empire.

Publie le vendredi 6 février 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

Le 24 avril 2004, aux Etats-Unis, le ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie Nicolas Sarkozy prononce un discours devant l’organisation American Jewish Committee :

« Certains en France m’appellent Sarkozy l’Américain. J’en suis fier. Je suis un homme d’action, je fais ce que je dis, et j’essaie d’être pragmatique. Je partage beaucoup des valeurs américaines. »

Le 4 avril 2009, Sarkozy l’Américain replacera la France dans les structures militaires intégrées de l’OTAN.

Lisez cet article :

La France parachève son retour dans l’OTAN.

Nicolas Sarkozy et ses conseillers sont dans la phase finale d’un processus qui mettra fin à plus de quatre décennies d’une "exception" française au sein de l’Alliance atlantique. L’Elysée prépare, ainsi que le chef de l’Etat l’avait annoncé à l’été 2007, le retour de la France dans les structures militaires intégrées de l’OTAN.

En 1966, c’est par une lettre adressée au président américain Lyndon Johnson que le général de Gaulle avait signifié le retrait de la France de ces structures, afin d’affirmer l’autonomie nationale en pleine guerre froide, et en s’appuyant sur l’acquisition de l’arme nucléaire.

Le virage voulu par M. Sarkozy doit être scellé début avril à Strasbourg et Kehl, lors du sommet marquant les 60 ans de l’OTAN, auquel participera Barack Obama. L’Elysée a voulu accompagner l’événement d’un fort affichage franco-allemand. En témoigne la tribune que le président Sarkozy et la chancelière Angela Merkel publient dans "Le Monde" et la Süddeutsche Zeitung : "Pour répondre aux crises et aux conflits, affirme ce texte, les alliances fondées sur des valeurs communes, comme l’Union européenne et l’OTAN, prennent une importance accrue."

"Il est dans notre intérêt de faire de la construction européenne et du partenariat atlantique les deux faces d’une même politique de sécurité", ajoute cette déclaration commune, faite à la veille de la conférence annuelle de Munich sur les questions de sécurité en Europe, à laquelle doit se rendre, samedi 7 février, M. Sarkozy.

Selon nos informations, l’Elysée a obtenu l’accord des Etats-Unis pour que deux commandements soient attribués à des généraux français au sein de l’OTAN. D’une part, le commandement basé à Norfolk en Virginie (Etats-Unis), appelé Allied Command Transformation (ACT), en charge de piloter les transformations de l’Alliance (doctrine, organisation et emploi des forces). D’autre part, un des commandements régionaux de OTAN, basé à Lisbonne, où se trouve le quartier général de la Force de réaction rapide de l’OTAN ainsi qu’un centre d’analyses de photos satellites.

Ces deux attributions ont été négociées notamment entre le conseiller diplomatique de M. Sarkozy, Jean-David Lévitte, et le conseiller de M. Obama pour la sécurité nationale, le général James Jones. Révélées en janvier par un blog Internet français (celui du journaliste Jean-Dominique Merchet) et confirmées par nos sources, elles traduisent une volonté de l’Elysée de présenter la "rénovation de la relation" entre la France et l’OTAN non pas comme une fin en soi mais comme faisant partie d’une stratégie plus large, en plusieurs volets, impliquant des contreparties.

"La France ne peut reprendre sa place" dans l’OTAN "que si une place lui est faite" avait déclaré M. Sarkozy au New York Times en septembre 2007. Mais les avis divergent, chez les experts et certains officiels français, sur le poids réel qui serait dévolu à la France à travers ses deux commandements. L’ACT, à Norfolk, mettrait la France aux premières loges de la réflexion sur la transformation de l’Alliance, mais ce commandement n’a aucun rôle quant aux opérations en cours. La plus importante est celle menée en Afghanistan, pour laquelle M. Obama pourrait demander officiellement, d’ici le sommet de Strasbourg-Kehl, de nouvelles contributions de troupes européennes. M. Sarkozy, qui a décidé, en 2008, d’augmenter le contingent en Afghanistan en lui conférant aussi un rôle de combat au sol, devra se prononcer sur la question.

Le poste de Lisbonne apparaît quant à lui d’importance moindre, étant l’un des multiples commandements régionaux de l’OTAN. Certains critiques, à Paris, considèrent qu’il aurait mieux valu briguer des postes dans des structures plus décisionnelles, quitte à se contenter d’une position de "numéro deux". En 1995-1997, la tentative de "retour" menée par l’équipe de Jacques Chirac avait buté sur le refus américain de céder le commandement Sud de l’OTAN, à Naples, très stratégique.

Concrètement, la réintégration pleine de la France devrait se traduire par l’envoi de quelque 900 militaires français dans l’appareil militaire intégré de l’OTAN. Ce qui entraînera un coût financier élevé. Un paradoxe, évoqué par des connaisseurs du dossier, est que l’injection de personnel militaire français intervient au moment où Paris appuie, comme le fait le Royaume-Uni, l’idée d’un amaigrissement des structures de l’OTAN, dont le caractère pléthorique hérité de la guerre froide ne se justifie plus au regard des nouvelles missions de l’Alliance. Celles-ci sont centrées, depuis une quinzaine d’années, sur des opérations de forces expéditionnaires, avec des coalitions ad hoc de pays contributeurs, parmi lesquels la France tient un rôle de premier plan.

Le "retour" complet de la France dans l’OTAN est conçu à l’Elysée comme une "normalisation", la levée à la fois d’une hypocrisie et d’un "tabou", car en réalité Paris avait déjà commencé, à partir de 2004 - et sans le clamer - à réinsérer des militaires dans les commandements intégrés, à Mons et à Norfolk (ils sont une centaine). Paris ne renonce, par ailleurs, en rien à sa dissuasion nucléaire, dogme sacro-saint hérité du gaullisme.

La perspective du "retour" a renforcé la capacité d’entraînement des Français sur le dossier de l’Europe de la défense, même si, en raison de blocages britanniques, les avancées ont été modestes en 2008. L’Elysée espère aussi pouvoir mieux peser sur la formulation du nouveau Concept stratégique de l’Alliance, qui, avec la guerre en Afghanistan, sera au coeur du sommet de Strasbourg-Kehl.

Dans les préparatifs du "retour", un accroc a cependant surgi. La Turquie a fait passer le message que la réintégration de la France devrait s’accompagner d’une plus grande souplesse de Paris sur la question de l’adhésion turque à l’UE, à laquelle M. Sarkozy est opposé. Au plan juridique, Ankara n’a pas de droit de veto sur le "retour" français. Mais pour régler ce problème politique gênant, l’Elysée a discrètement demandé à l’administration Obama d’intercéder.

http://www.lemonde.fr/archives/article/2009/02/04/la-france-paracheve-son-retour-dans-l-otan_1150483_0.html

Messages

  • La question fondamentale est de savoir qui a interêt à voir la France rejoindre l’OTAN ?

    • Ils ne veulent faire aucun effort. Tu essaies de les comprendre, tu te fais attaquer. Tu essaies de les arrêter, tu te fais attaquer encore plus.

      Ils ne supportent aucune opposition et en fabriquent des fausses pour mieux se protéger. ILS NE SUPPORTENT AUCUNE CRITIQUE. ILS NE SUPPORTENT MEME PAS LES ATTAQUES INDIRECTES. CE N EST PAS POUR RIEN QUE MOLIERE A EU DES ENNUIS. Ils donnent l’impression d’être forts mais ne fait ce sont de véritables trouillards. Ils ne sont forts que derrière les moyens qu’ils se sont accaparés.

      A leur décharge, on peut dire qu’ils n’ont pas tous les éléments en main pour pouvoir agir de manière correcte. D’autre part, ils sont bloqués par certaines situations. Il faut essayer de les comprendre un peu. Mais pour cela, il faut du temps, pas mal de temps et il faut du recul. On peut les comprendre sur quelques petits points.

      Ils cherchent des poux chez les autres. Ils ne voient pas les monstruosités qui ont été commises par leur camp. Poutres dans les yeux vous avez dit poutres ?
      Attention aux critiques et aux jugements faciles.

      Cela dit, les forces qui sont "pour le socialisme" doivent bien balayer devant leur porte. Des erreurs trop grossières produisent de grosses monstruosités.

      On ne peut pas se dire pour telle chose et faire son contraire.

      Il manque de la sensibilité. Il manque des barrières et des barricades pour bloquer les forces destructrices. Par eilleurs, il semblerait bien que certains pratiquent des formes de chantage inacceptables.

      11 000 milliards d’euros dans les paradis fiscaux et au moins 4 fois plus chez les riches en tous genres. Soit 5 fois 900 euros pour tous les habitants de la planète. L’argent qui dort est de l’argent qui pourrit. On a besoin de tous les forces productives (bras et cerveau) pour accomplir les projets qui doivent être accomplis. Et ils sont nombreux. Halte à la paralysie !

      Lire beaucoup de documents et pas seulement ceux de de son propre "camp". Par ailleurs, on ne peut pas réduire le débat à "Pour ou contre le communisme". On pourrait aussi parler des décroissants qui ne sont absolument pas fous. ATTENTION !!!!! Décroissance ne signifie pas forcément moins de consommation et moins de production. Il faut avant tout produire autrement. On pourrait parler des Huttériens, des habitants de certaines villes aux Etats-Unis : ils ont choisi de vivre autrement et ils ne s’en portent pas plus mal. beaucoup de communautés ne s’appellent pas "communistes" pourtant, elles ont choisi de pratiquer des formes de partage. Ils n’ont pas l’air d’être en mauvaise santé mentale. On pourrait parler de la liberté tant vantée. On pourrait parler des défaillances des forces socialistes "non centristes" qui sont obligées de ratisser large pour créer des fronts parfois instables et pas toujours parfaits.

      Il faut absolument mettre des barrières et des blindages en face de toutes les forces destructrices. Ensuite, il faut se débrouiller pour qu’elles deviennent peu dangereuses.

      ATTENTION aux zones d’ombre d’un côté comme de l’autre.
      D.

    • AJOUT.

      Groosse erreur qui pourrait coûter assez cher : dans les pays occidentaux, les décroissants proposent de produire autrement sans tout casser.

      Les huttériens et autres groupes dit un peu "marginaux" ont un mode de vie à part. Ce ne sont pas des groupes de personnes qui veulent décroître.

      Pratiquer la décroissance n’est pas forcément synonyme de danger pour les économies occidentales. Certains y voient un danger pour leurs petites affaires...

      Par contre, il est assez clair qu’il faut procéder aux transformations économiques et industrielles avec patience et avec soin.