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40e anniversaire de la CFDT cette semaine : Déjà 30 000 à 40 000 démissionnaires en vue
Publie le vendredi 5 novembre 2004 par Open-Publishing2 commentaires
40e anniversaire de la CFDT cette semaine : Déjà 30 000 à 40 000
démissionnaires en vue, selon les derniers aveux de la direction,
et de grévistes de leur cotisation syndicale. Cela pourrait
intéresser l’opinion publique.
Réseau internet cfdt.reconstruction@laposte.net
Cet appel à la grève est soumis à votre signature (nom, prénom,
entreprise ou ville). Premiers signataires (secrétariat provisoire
de grève des cotisations) : Luc Douillard, professeur français-
histoire-géo, L.P. Jules-Michelet, Nantes Jean Delavaud,
journaliste, "Ouest-France", St-Nazaire Toute correspondance à :
cfdt.reconstruction@laposte.net Réseau internet
cfdt.reconstruction@laposte.net
Grève des cotisations à la CFDT
(Déjà 40 000 grèvistes, au moins, depuis 2003)
Demande de remboursement des cotisations versées
(Pour le 40ème anniversaire de la création de la CFDT : 6 et 7
novembre 1964/2004).
1 - Motivations
2 - Modalités concrètes, deux revendications de grève
3 - Demande de remboursement des cotisations versées depuis
plusieurs années.
1 - Motivations
...Lorsque des centaines de milliers d’adhérents croient cotiser à
un syndicat de salariés, et se retrouvent enrôlés malgré eux dans
une agence sociale accompagnant l’institution patronale, il y a
tromperie et escroquerie.
...Lorsque des permanents syndicaux mettent leurs talents à
conseiller le patronat et le gouvernement, il y a travail dissimulé
et emploi fictif.
...Lorsqu’il y a confusion manifeste entre responsabilité syndicale
et gestion d’organismes paritaires ou de fonds d’épargne salariale
(comme on vient d’ailleurs de l’avouer en haut-lieu), il y a
conflit d’intérêt.
...Lorsque les statuts et règlements intérieurs du syndicat
permettent que l’ensemble des responsabilités sont cooptées depuis
les échelons supérieurs de la hiérarchie (et non élus par la base),
il y a risque d’arbitraire et d’abus de pouvoir sans aucun contrôle
possible.
...Lorsque les syndiqués ne sont jamais consultés par voie
référendaire pour approuver ou désapprouver les accords signés à
l’improviste détruisant les conquêtes sociales issues de la
Libération et de l’oeuvre historique de la CFTC/CFDT (retraites,
chômage, intermittents, etc), il n’y a plus de démocratie
syndicale, ni de légitimité des organes délégués.
...Lorsque l’article 1 des statuts est ouvertement violé (Cfdt
anticapitaliste...), il y a rupture de contrat.
Continuer à cotiser à la CFDT pose donc un vrai problème éthique.
Quel emploi est fait de notre argent ?
Alors que la direction auto-cooptée de la confédération CFDT... -
renonce progressivement aux valeurs de ses aînés qui ont construit
le syndicat après la guerre et la Libération, durant la guerre
d’Algérie et les luttes sociales autogestionnaires du temps de Lip
et du Larzac, - est train de parachever avec succès l’épuration
sociologique et culturelle du syndicat, menée d’une main de maître
depuis plus de 20 ans, - discrédite désormais notre chère CFDT
(fondée en 1964) dans le rôle de supplétif syndical du MEDEF et du
gouvernement, pour la destruction méthodique des conquêtes sociales
de la Résistance et de la Libération...
...de quels moyens concrets disposons-nous pour faire savoir que
nous n’approuvons pas cette dérive intolérable et cette spoliation
du travail admirable de plusieurs générations de militants ?
Face à une telle tragédie, qui illustre bien la grave crise de la
démocratie sociale et militante en France, la grève des cotisations
n’est bien sûr ni une panacée, ni la "voie unique" à suivre
obligatoirement. A chacun d’y réfléchir et de choisir en
conscience. Cette grève est seulement un outil supplémentaire mis à
disposition des syndiqués confrontés à un dilemme difficile, sinon
insoluble : Rester à la CFDT encore et se faire complice ? Quitter
en ordre dispersé la CFDT, mais pour aller où ?
Quoiqu’il en soit, cette grève rampante est d’ores et déjà un
énorme succès, encore trop peu reconnu par les médias, car c’est
par dizaines de milliers, et trop souvent silencieusement, que les
syndiqués CFDT cessent actuellement leurs prélèvements automatiques
de cotisation (déjà 30 à 40 000 départs selon "Le Monde" du 26
octobre 2004).
Deux revendications de grève
Cette grève des cotisations CFDT se donne deux objectifs
revendicatifs, posés publiquement face à nos dirigeants auto-
cooptés :
1 - Liberté d’expression et de débat dans la CFDT ; Respect des
personnes et des cultures ; Pluralisme des analyses et des options
dans la presse syndicale CFDT.
2 - Démocratie syndicale et lisibilité du pluralisme des options ;
Restitution de la parole aux syndiqués ; Possibilité de ratifier ou
de désapprouver les accords sociaux signés par la CFDT avec le
MEDEF et le gouvernement, par des dispositifs de démocratie directe
et/ou participative, de type référendum interne des adhérents ;
Excercice effectif du contrôle démocratique du mandat syndical,
responsable devant les syndiqués ; Transparence effective de la
comptabilité.
Dans l’attente de la satisfaction de ces deux revendications
élémentaires, nous faisons grève de la cotisation.
Nous savons bien qu’on va nous dire : " Vous vous mettez
délibérément en dehors du syndicat ". Nous avons conscience, bien
au contraire, de porter véritablement le débat indispensable pour
toute refondation/reconstruction véritable du syndicalisme, en
France et ailleurs.
3 - Demande de remboursement des cotisations versées.
Cette grève n’a pas de sens si elle n’est pas accompagnée d’une
demande de remboursement des cotisations perçues depuis plusieurs
années. Nous invitons tous les amis et anciens camarades de la
"diaspora" CFDT à faire valoir leur droit auprès de la CFDT, en
envoyant des lettres recommandées de réclamations chiffrées. Les
termes de tromperie, rupture de contrat, conflit d’intérêt dont
nous parlons plus haut ne sont pas prononcés à la légère. Ils sont
fondés juridiquement et plaidables en droit. La direction actuelle
auto-cooptée de la CFDT doit apprendre à se remettre en cause, à
renouer le dialogue, et dans cette attente, apprendre à compter
avec les demandes de la base et le poids de notre grève.
Mode d’emploi possible.
Cette grève des cotisations est modulable au choix de ses acteurs :
– Elle peut être individuelle ou collective par décision d’équipes
syndicales.
– Elle peut être temporaire ou illimitée (et rétroactive avec les
demandes de remboursements)
– Elle peut ne concerner que la part des versements remontant à la
confédération, à la fédération national, etc, ou bien l’ensemble de
la cotisation syndicale.
Le préavis de grève des cotisations prend effet symboliquement à
partir à partir des 6 et 7 novembre 2004, dates du 40ème
anniversaire de la fondation de la CFDT. Il est lancé au plan
national depuis la région nantaise, un des coeurs symboliques de la
CFDT historique.
Le réseau internet national "CFDT-Reconstruction" est un support
technique de communication de cette grève, tout en continuant à se
faire l’écho transversal des informations internes dans la CFDT, et
en maintenant le lien indispensable avec les camarades de la
"diaspora CFDT" qui ont déjà quitté le syndicat, mais qui ont gardé
ses idéaux au coeur, et ceux et celles qui restent.
Les grévistes appellent les salariés CFDT, les retraités et les
permanents syndicaux précarisés de toutes les branches
professionnelles et des unions inter-pro à se joindre à cette
grève, avec, s’ils le souhaitent, leurs propres revendications
catégorielles ou territoriales inter-pro face aux instances
dirigeantes.
Parmi toutes les possibilités concrètes, il existe celle de
rebasculer une partie de la cotisation syndicale ainsi économisée
pour alimenter des caisses de grèves autogérées.
Pratiquement...
L’expérience issue des dizaines de milliers de syndiqués CFDT qui
cessent individuellement, depuis plus d’un an, de payer leur
cotisation par versement automatique nous indique ceci : Il ne
suffit pas de demander à la CFDT de cesser les prélèvements, car
les radiations sont incertaines (selon nos dernières informations),
il faut directement faire annuler le versement automatique auprès
de votre agence bancaire.
Réseau internet cfdt.reconstruction@laposte.net
Si vous souhaitez recevoir régulièrement des nouvelles du réseau de
débat internet ’’CFDT-Reconstruction’’, regroupant des syndiqués
CFDT et ex-syndiqués, de toute la France, demandez-le à l’adresse
internet plus bas, ou inscrivez-vous directement sur :
Messages
1. > 40e anniversaire de la CFDT cette semaine : Déjà 30 000 à 40 000 démissionnaires en vue, 5 novembre 2004, 08:56
Il reste encore du monde à la CFDT ?
2. > 40e anniversaire de la CFDT cette semaine : Déjà 30 000 à 40 000 démissionnaires en vue, 8 novembre 2004, 18:18
Est-il vraiment utile aujourd’hui d’être syndiqué à la CFDT ?
Si l’on préfère l’original à la copie, il est préférable de se syndiquer au MERDEF