60 000 manifestants en Loire-Atlantique et des incidents à Saint-Nazaire

60 000 manifestants en Loire-Atlantique et des incidents à Saint-Nazaire

Des face-à-face tendus entre forces de l’ordre et quelques centaines de manifestants à Saint-Nazaire. : Franck Dubray

Dans le département, encore une forte mobilisation contre les réformes des retraites malgré un léger recul. À Saint-Nazaire, des incidents ont marqué la fin du cortège.
17 000 personnes sont descendues dans les rues de Saint-Nazaire. Soit à peine moins qu’au début du mois. Mais la manifestation s’est moins bien terminée. Au moment de la dispersion, devant les grilles de la sous-préfecture, les projectiles n’ont pas tardé à voler : pierres, canettes ou fusées éclairantes. Des poubelles ont été incendiées. En quelques minutes, le paysage a changé. Les policiers en veille à l’intérieur du bâtiment ont jeté les premières bombes lacrymogènes tandis que d’autres prenaient rapidement position dans les rues adjacentes. Une demi-heure plus tard, le groupe de fauteurs de trouble était repoussé et maintenu à l’écart de la sous-préfecture. Pendant les deux heures qui ont suivi, le face-à-face s’est poursuivi dans les rues du centre-ville et aux abords du centre commercial Ruban bleu, au milieu des consommateurs qui poursuivaient leur shopping et des lycéens qui sortaient de cours. Le centre-ville a retrouvé son calme vers 18 h 30. Un policier a été légèrement blessé et sept manifestants interpellés.

+ Le récit de la journée à Saint-Nazaire

À Nantes, du monde et des interpellations

Les syndicats sont unanimes : autant que le 7 septembre, soit 80 000 manifestants. La préfecture s’arrête sur 31 000, 10 000 de moins que leurs comptages de début de mois. Pour les observateurs en dehors du mouvement, la mobilisation nantaise a certes été encore à la hauteur, mais avec un léger recul depuis la dernière manifestation. L’arrivée des lycéens des Bourdonnières, de Vial et bien d’autres ont apporté de nouveaux visages. La forte présence féminine dans le cortège a également été soulignée par tous. Les syndicats se retrouvent lundi matin pour étudier la suite du mouvement. Par ailleurs, quatre personnes suspectées d’avoir jeté des oeufs garnis de peinture ou de s’être livrées à des gestes insultants en direction des policiers ont été interpellées. Après avoir été entendues au commissariat, elles devaient en ressortir dans la soirée.

À Ancenis, la mobilisation ne faiblit pas

3 000 à 3 500 manifestants selon les organisateurs, 2 000 selon les forces de l’ordre. Mobilisation aussi importante, hier, que le 7 septembre. Dans le défilé, beaucoup de fonctionnaires, comme des salariés du privé avec Manitou, Toyota, Leduc, Terrena... Et des lycéens. L’axe Nantes-Angers a été bloqué en début d’après-midi. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers le centre-ville et se sont rassemblés devant le pont, qu’ils ont bloqué entre 16 h 30 et 18 h.

À Châteaubriant, les jeunes en nombre

Les gendarmes ont compté 800 manifestants hier après-midi (contre 1 200 le 7 septembre). Les syndicats avancent 2 000. Soit 300 personnes de plus que le 7 septembre. Ce qui est sûr, c’est que lycéens et étudiants étaient plus nombreux dans les rues. Une nouvelle manifestation pourrait avoir lieu la semaine prochaine, avance l’intersyndicale.

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Ouest-France