7mois ça suffit, un logement pour les expulsés du Gazomètre ! ! !

Le 11 octobre 2005, 8 familles et 3 célibataires, sans papiers pour la plupart, ont été expulsées de leur logements insalubre du 2 passage du Gazomètre à Montreuil, par la police, sur ordre de la préfecture. Une seconde fois sur ordre du maire J.P.Brard, aura lieu quelques heures plus tard au centre Matoub Lounes que les habitants du Gazomètre venaient d’occuper pacifiquement. Cette expulsion donnera lieu à de graves brutalités policières et fera plusieurs blessés.

Jetés à la rue, les expulsés décident alors de planter la tente dans le square de la République. Panique du côté de la mairie, tout est bon pour lever le camp : Menaces, chantages, mensonges. Sous pression, ils acceptent un marché de dupes, à savoir un hôtel minables pour les familles, et pour les célibataires un foyer pour SDF. La mairie refusant tout financement, c’est le Conseil Général qui paye une partie des 1050 euros mensuels pour chaque chambre de 5m2, l’autre partie étant réglée par certaines familles.

Depuis 7 mois, les expulsés du Gazomètre ont multiplié les demandes de rendez-vous, puis les manifestations et les actions qui ont permis la régularisation d’une partie d’entre eux. Mais ils vivent toujours dans un hôtel minable où les enfants dorment par terre. Les célibataires sont à la rue. Le Conseil Général diminue progressivement son financement et annonce la fin prochaine de sa contribution J.P.Brard refuse toujours de les reloger, il joue sur le pourrissement de la situation, en attendant les vacances d’été, pour que l’absence des soutiens facilite une expulsion en "douceur".

M.Brard : de la théorie à la pratique, du mensonge à la réalité :

Dans le journal Métro daté du 2 mai, le "camarade" Jean-Pierre Brard affiche sa solidarité avec les étrangers contre l’immigration jetable, prétend faire de Montreuil une "terre de résistance", prétend combattre le projet de loi Sarkozy et déclare " Pour les migrants qui sont la depuis 20 ou 30 ans et qui ont le sentiment d’avoir contribué aux richesses du pays, ce projet de loi est une humiliation douloureuse". Ce projet de loi est qualifié"d’odieux".

Les habitants du Gazomètre sont des hommes, des femmes qui vivent travaillent depuis 5 ans à Montreuil, les enfants sont scolarisés dans notre ville. Devront-ils encore attendre 20 ou 30 ans pour bénéficier du droit au logement. Qu’est qui est odieux et méprisant, sinon le refus d’accorder un logement stable à ses habitants ?

Il suffit de regarder autour de soi pour constater que l’on vire de Montreuil les pauvres, les précaires, au profit des classes aisées.Hier, on expulsait les résidents du Foyer de la nouvelle France, puis les Roms de Montreuil, aujourd’hui les habitants du Gazomètre, demain à qui le tour

Nous voulons des logements, pas des policiers ! ! ! Tous ensemble, exigeons le relogement des expulsés du Gazomètre

Tous ensemble, soutenons-les dans leur lutte ! ! !

MANIFESTATION LE VENDREDI 19 MAI A 18H DEVANT LA MAIRIE DE MONTREUIL

ASSEZ D’EXPULSIONS

UN LOGEMENT POUR TOUS

ASSEZ DE BLA-BLA, DES ACTES, MAINTENANT

Comité de soutien aux expulsés du Gazomètre

montreuiljysuisjyreste@hotmail.fr