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8 MARS ? Mais les femmes ne vont pas mieux

Publie le vendredi 10 mars 2006 par Open-Publishing
12 commentaires

Si la violence n’a pas de sexe, en revanche elle a un genre : le "Livre noir de la condition de la femme", qui vient de paraître en France, fait le point sur les minces progrès enregistrés par l’histoire récente.
Des questions inquiétantes. Pourquoi les femmes sont-elles un enjeu de premier plan des nouvelles guerres ? Quelles seront les conséquences économiques du déséquilibre démographique de l’Asie, privée d’environ 90 millions de femmes ? Est-ce un hasard si le SIDA tue en Afrique plus de femmes que d’hommes ? Pourquoi, en matière de viol, les explications culturelles ont-elles le dessus pour les pays du Sud et les psychologiques pour ceux du Nord ?

de ANNA MARIA MERLO traduit de l’italien par karl&rosa

Au troisième millénaire, malgré les déclarations de principe - à commencer par la charte des droits de l’homme des Nations unies - l’égalité homme - femme est encore loin d’être atteinte et les femmes, partout dans le monde bien qu’avec des nuances différentes, vivent des situations d’inégalité, qui dans nombre de pays du Sud revêtent des aspects dramatiques.

Le livre noir de la condition des femmes (XO Editions, 777 pages, 24,50 €), qui vient de paraître en France, rassemble 40 essais qui font le tour du monde de la condition des femmes.

Le livre constate, bien que dans des mesures différentes dans les différentes parties du monde, une situation noire où "si la violence n’a pas de sexe, elle a pourtant un genre", comme l’écrit dans sa post-face l’historienne Françoise Gaspard, qui représente maintenant la France au Cedaw (Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, établie par l’ONU et ratifiée aujourd’hui par 181 pays). Ce recueil d’interventions et de témoignages ne veut pas être un cahier de doléances sur la situation des femmes dans le monde - même si dans la période précédant la Révolution française ces cahiers de doléances de la condition des femmes ont existé - mais, au contraire, l’expression d’une détermination à changer les choses.

Le plafond de verre

D’un côté, il y a l’histoire de la sécularisation du droit des temps modernes, qui n’est arrivé à l’égalité des sexes qu’après de longues luttes. Mais de l’autre, même quand la loi garantit l’égalité, il y a son application lacunaire, il y a les mentalités qui n’évoluent pas, on va du plafond de verre en Occident, qui bloque sans aucune explication les carrières, aux tragédies des pays pauvres, comme le récent drame de Chittagong l’a rendu clair. Pourquoi les femmes sont-elles un enjeu de premier plan des guerres contemporaines ? Quelles seront les conséquences économiques et humaines du déséquilibre démographique d’une Asie privée, à cause de la préférence donnée aux enfants mâles, d’environ 90 millions de femmes ? Est-ce un hasard si le SIDA tue aujourd’hui en Afrique plus de femmes que d’hommes ?

Pourquoi, en matière de viol ou de violences conjugales, sont privilégiées les explications à caractère culturel ou religieux pour les pays du Sud, alors que sont préférées des causes d’ordre psychologique et individuel dans les pays du Nord ? Voila quelques-unes des questions auxquelles le livre tente de répondre. En attendant, il y a une donnée : le monde a dû attendre 1993 pour que soit définie internationalement la violence sexiste et que soit proclamée l’urgence de l’application aux femmes des droits du genre humain : sécurité, intégrité, liberté, dignité, égalité, "cinq mots fondamentaux et universels - écrit Sandrine Treiner, qui a coordonné l’ouvrage, préparé par la journaliste Christine Ockrent - pour décliner tout ce qui fait encore défaut à un grand nombre de femmes au troisième millénaire".

Depuis 1993, entre autres, il y a eu aussi des pas en arrière dans les organismes internationaux, ce qui amène à nous interroger sur la pérennité des droits acquis : la polémique sur la terminologie qui a eu lieu à la conférence de Pékin, en 1995, en est la preuve, quand une alliance parmi certains pays catholiques, d’autres musulmans et les Etats-Unis a introduit la concurrence entre le terme traditionnel d’ "égalité" et celui d’ "équité", pour limiter les droits des femmes (aussi sur le front économique, en ce qui concerne l’héritage) ou quand, en 2002, l’alliance désormais habituelle entre les Etats-Unis, l’Arabie saoudite et le Vatican a profité du sommet de Johannesburg sur l’environnement pour essayer de mettre en discussion le droit aux "services sanitaires de base", dans le but de frapper les législations qui légalisent l’IVG. Le premier des droits fondamentaux est le droit à la vie.

Mais en Asie il y a des millions de "femmes qui manquent", un phénomène identifié par le prix Nobel pour l économie Amartya Sen, qui en estime l’ampleur entre 60 et 100 millions, causée par un tas de carences - de la suppression avant la naissance à une alimentation plus mauvaise ou au manque de soins par rapport aux mâles - ce qui veut dire que pour chaque femme qui manque il y en a des dizaines qui vivent dans un contexte de grande vulnérabilité. Selon l’UNICEF, "une mort de fillette sur dix, en Inde, au Pakistan et au Bangladesh, est directement liée à la discrimination".

En Chine, on enregistre une situation analogue : les femmes manquantes seraient aux alentours de 50 millions. L’irruption des instruments de la modernité, comme l’amniocentèse, n’a fait qu’aggraver le phénomène, à tel point que le recours systématique à cette pratique à été interdit en Inde, le pays du monde où le ratio hommes/femmes est le plus faible. L’écrivain Amin Maalouf a imaginé, dans Le premier siècle après Béatrice, la conséquence extrême de cette pratique discriminatoire radicale : "l’auto génocide des populations misogynes".

Deux exemples terrifiants

L’Ex-Yougoslavie et le Rwanda ne sont que les deux exemples les plus terrifiants, parmi les derniers d’une longue série, pour un autre aspect de la violence sur les femmes : le viol, qui est devenu désormais une arme de guerre comme une autre. Un viol qui assume des dimensions non pulsionnelles, mais qui est un moyen pour intervenir sur la transmission identitaire collective de l’ "ennemi". Pour lutter contre "le viol comme tactique de guerre" est aujourd’hui en cours une réflexion internationale, à l’initiative du Secours catholique, qui a déjà produit une "cartographie" du drame, de 1937 à nos jours. Mais le viol est aussi une violence quotidienne dans des pays qui ne sont pas en guerre : selon une enquête réalisée aux USA, 14,8% des femmes âgées de plus de 17 ans interrogées ont affirmé avoir été les victimes d’un viol ou d’une tentative de viol, dans trois quarts des cas commis par des familiers ou des connaissances (des données analogues ont été recueillies dans la République Tchèque). En Afrique du Sud, l’un des pays les plus frappés, 1,5 millions de viols auraient lieu chaque année (il y en a 50.000 en France, avec 150.000 tentatives).

Les crimes d’honneur

En outre, le droit à la vie est écrasé par les crimes d’honneur, qui ont aussi lieu en Europe. Au Mexique, l’un des cas les plus mystérieux de l’histoire criminelle (plus de 400 femmes tuées à Ciudad Juarez de 1993 à aujourd’hui) a donné la vie à un terme nouveau : "femmicide". Le respect de l’intégrité physique est un droit souvent nié aux femmes. En sont la preuve les mutilations sexuelles, répandues dans toute l’Afrique - où il y a des pas en avant dans la législation, car les pays où ces mutilations sont illégales sont nombreux, alors que les mentalités évoluent à un rythme beaucoup plus lent - mais en est la preuve aussi, en Occident, le nombre élevé de violences conjugales, qui touchent toutes les classes sociales. Du respect de l’intégrité physique font partie aussi toutes les questions concernant la santé, alors que la mortalité due à l’accouchement, par exemple, est encore très élevée dans les pays pauvres. Dans nombre de sociétés, les femmes sont moins libres que les hommes : la liberté de choix dans le mariage, par exemple, n’est pas garantie ; dans certains pays, même la liberté de circulation ne l’est pas et dans nombre de pays l’IVG est illégale. Dans une région comme le Maghreb, qui est pourtant entrée à plein titre dans la modernité - et où existent depuis des décennies des mouvements féministes - les femmes continuent à être tenues légalement dans une position d’infériorité.

L’avocate Wassyla Tamzali rappelle qu’en Algérie, après les espoirs soulevés par la lutte pour l’indépendance, "la polygamie a quadruplé en trente ans, sans parler du voile, qui a envahi les universités, les rues, les cafés", alors que sur le plan international les pays du Maghreb ont essayé de remettre en question "l’un des principes de base de la communauté internationale, à savoir l’universalité et l’indivisibilité des droits de l’homme", par l’offensive en faveur de l’ "équité" au lieu de l’ "égalité". Comme le résume l’écrivain Taslima Nasreen, cela veut dire être considérées "des êtres de deuxième classe dans le pays où la charia tient lieu de loi". Sans oublier enfin la traite des êtres humains dans le but de la prostitution, le tourisme sexuel (qui aujourd’hui est progressivement jugé dans les pays d’origine des responsables) et même l’esclavage (non seulement dans les pays pauvres, mais dans les grands hôtels et dans les beaux quartiers parisiens, comme le dénonce depuis des années le Mouvement contre l’esclavage en France, qui est déjà arrivé à faire libérer des personnes tenues en état de servage, leur passeport confisqué, obligées à des horaires de travail et à des conditions de vie totalement illégaux).

Et puis, même dans les pays occidentaux les plus avancés, la présence féminine en politique et dans les postes de pouvoir est limitée : en Suède - le pays où il y a 47% de femmes au parlement et où 80% ont un emploi - Gudrun Schyman, la fondatrice du parti féministe, affirme que "beaucoup reste à faire" même dans ce pays modèle. Même en Suède, le système patriarcal continue et cela, selon Schyman, aura des conséquences économiques considérables, parce que "le pays va vers la stagnation économique". Le lien entre l’égalité des sexes et le développement économique est central, explique l’économiste Esther Duflo : "la discrimination systématique contre les femmes risque de freiner le développement d’un pays, comme le soutient d’une façon convaincante Amartya Sen. Autrement dit, l’amélioration de la condition des femmes est susceptible d’accélérer le développement.

Les conséquences économiques

Du point de vue théorique, jusqu’ici l’interprétation selon laquelle quand une amélioration économique a lieu la condition des femmes s’améliore aussi l’a emporté. Mais aujourd’hui les économistes sont en train d’explorer la voie inverse de cette relation : l’amélioration du statut des femmes comme facteur de développement. D’un côté il reste vrai que le développement économique mène à une amélioration de la condition des femmes (une étude de la Banque mondiale réalisée sur 41 pays montre que la différence de scolarisation entre les garçons et les filles est plus grave pour 40% des pays les plus pauvres que pour 20% des plus riches). Mais les données recueillies par les économistes démontrent aussi que la croissance économique ne suffit pas à résoudre les discriminations.

La Chine en est un bon exemple : malgré une croissance économique fulgurante, même la première discrimination - celle qui nie le droit à la vie - a augmenté, par les avortements sélectifs, une chose confirmée aussi dans les régions les plus riches de l’Inde. Selon James Wolfensohn, ancien président de la Banque mondiale, "l’instruction des filles a un effet catalyseur dans tous les domaines du développement : elle va favoriser la diminution de la mortalité infantile et maternelle, l’augmentation des réussites scolaires aussi bien des garçons que des filles, la croissance de la productivité, le progrès dans la gestion de l’environnement. Toutes ces améliorations se traduiront par une croissance économique plus rapide et, chose qui a autant d’importance, par une plus ample répartition des fruits de la croissance. Plus les filles seront instruites, plus les femmes pourront accéder à des emplois de responsabilité, à tous les niveaux de la société".

http://www.ilmanifesto.it/Quotidian...

Messages

  • Christine Ockrent dispose de son carnet d’adresse bien garni pour promotionner son livre.
    Elle n’a donc, à mon avis, pas besoin de bellaciao pour ça.
    Francesca

    • Pas du tout ! Je remercie du fond du coeur Anna Maria Merlo pour cette info de la plus haute importance. Car si Christine Ockrent est journaliste et travaille donc dans les médias, nous savons bien, toutes et tous, que ceux-ci restent sous le contrôle d’hommes qui peuvent faire obstacle à la bonne diffusion de ce livre. Les médias savent faire un black out, on l’a bien vu lors de la campagne référendaire sur le TCE.

      Pour ma part, moi qui me tiens au courant de l’actualité féministe (y compris dans le domaine littéraire), je n’avais jamais entendu parler de ce livre. Donc un immense merci à Ana Maria Merlo !

      Si le sujet ne t’intéresse pas, Francesca, n’en prive pas les autres, merci.

    • "sous le contrôle d’hommes" : maintenant, essayez de vous mettre à la place d’un des nombreux hommes sous le contrôle (total) de ladite Ockrent. Vous ne pensez pas qu’il y aurait un féministe plus intelligent que de se louer Parisot, Ockrent, Merkel ou Royal PARCE QUE ce sont des femmes ? Personellement je suis choqué qu’un article de Bellaciao, sous prétexte de sujet commun féministe, parfaisse sa pub à Ockrent. A quand la défense de la pauvre veuve de Pinochet, parce que c’est une femme ? Y’a quantité de femmes (et d’hommes d’ailleurs) à défendre qui sont...écrasés par Ockrent & Cie (compagnie mixte...peut être plus masculine que féminine, mais franchement la parité chez les exploiteurs et le PPA (parti de la Presse et de l’Argent), ça me fera une belle jambre ).

      Levochik

  • Une partie de l’humanité vit dans des conditions terribles

    Alors lorsque un article, un livre touche du doigt ces conditions de vie .. je dis BRAVO

    Car nous sommes tous capables de bouger, de hurler pour des injustices, des méfaits, des violences
    MAIS, pour cette partie de l’humanité, personne ne bouge pour que le DROIT (si cher à beaucoup d’entre nous) soit appliquer
    Vous savez : LE DROIT DE VIVRE SA LIBERTE SON CHOIX

    et ce droit de vivre bafoué est un scandal une grande honte et ce n’est pas du féminisme de se révolter de dire NON à des coutumes barbares et de ne plus accepter au nom de certains principes l’asservissement des Femmes.

    Nicole

    • Le féminisme n’étant ni une entreprise ni une institution, ce n’est certes pas au féminisme de se révolter contre le sexisme, mais c’est un acte féministe de lutter pour l’égalité des droits, contre les discriminations sexistes, pour le respect de la dignité de la personne et de ses libertés.

      N’oublions pas qu’à une époque pas si éloignée, les oubliées des oubliés étaient les femmes. Et si aujourd’hui, la gauche (y compris les communistes) et les anarchistes se soucie de lutter contre le sexisme, c’est après de longs combats menés par les femmes. Auparavant les attitudes misos étaient encore monnaie courante dans les milieu même les plus politisés.

      Le féminisme, ce n’est pas "les autres", c’est chacun-e de nous, femmes et hommes, qui le faisons à chaque fois que l’on s’élève contre les discriminations et les violences sexistes. Et c’est grace à chacun-e d’entre nous que l’injustice reculera.

    • C’est Ch Ockrent le problème, pas le féminisme.
      Sortie un livre le 8 mars sur ce sujet, faire le tour des tv avec, c’est avant tout un coup médiatique, un moyens de se faire du fric.
      Quand au contenu, il y a à mon avis pleins de nanas et de mecs moins connus que C Ockrent pour en parler.
      Voilà ce que je voulais dire.
      Francesca

    • ah, des gens sans oeillères, ça fait plaisir ! merci Francesca
      Levochik

  • Le 24 janvier 2005, parce que je venais d’annoncer à l’homme avec lequel je vivais depuis des années que le quittais car son alcoolisme nous rendait la vie impossible, celui-ci m’a rouée de coups. Ce faisant, il hurlait qu’aucun autre homme que lui ne m’aurait. Depuis je ne peux plus me déplacer qu’avec une béquille.

    C’est mon fils qui m’a récupére et conduite au commissariat pour que je porte plainte. Conduite aux UMJ, d’après les premières constations, une ITT de 3 jours seulement a été délivrée. Mais le médecin qui a constaté les tuméfactions au visage et à la jambe a dit que s’il y avait complications il fallait rajouter les arrêts successifs. J’ai été arrêtée plus de 100 jours.

    En état de choc, je suis restée prostrée durant des mois et n’ai pas pris d’avocat. Lorsque j’en ai pris un, celuis-ci m’a fait verser des sommes énormes que j’ai dû emprunter et augmenter mon surendettement - en demi-traitement du fait des arrêts maladie- Et il n’a rien fait pour que soient considérés les arrêts qui ont suivi.

    La presse parle de la nécessité de répression des violences conjugales mais la réalité est autre.

    Lors du procès aucun des certificats médicaux et aucune des attestations reconnaissant qu’avant je marchais sans problème n’a été retenue. La demande d’expertise médicale a été refusée.

    La Parquet ne l’a pas poursuivi, il a été relaxé et l’expertise médicale refusée. Il n’avait reconnu que m’avoir donné une gifle et trainée sur le palier à demi-dévêtue.

    Moi, je ne suis qu’une pauvre femme qui n’a pas même eu le droit de prouver sa bonne foi par une expertise médicale. Mais lui a la légion d’honneur, travaille avec le cabinet du ministre ..... Ce texte ne passera peut-être même pas.

    Je n’ai plus un sou, continue de souffrir physiquement et moralement et suis seule, très seule. Parler de la violence conjugale, dans les livres, les médias, c’est bien. Mais la réalité ne bouge pas : les hommes ont le droit de frapper les femmes en toute impunité.Et pourtant je vis ....à Paris.

    Si vous croyez en ce que vous dites aidez-moi. Je ne pourrais me reconstruire, retrouver l’estime de moi-même que si l’on reconnait mes souffrances passées, présentes et à venir car je ne me éplace que péniblement à présent.

    • Il faut pour cela savoir où vous habitez et nous trouverons des associations qui pourrons vous aider.
      Francesca

    • oui ockrent c’est le problème ! car des livres très bien comme L’Autonomie des femmes en question. Antiféminismes et résistances en Amérique et en Europe, (sous la dir. de Josette trat, Diane Lamoureux et Roland Pfefferkorn) paru dans la Biblithèque du féminisme chez L’Harmattan en février 2006, personne n’en parle ; lisez le discutez le , mais de grâce ne vous limitez pas aux seuls livres des stars des médias

  • L’argument suprême du féminisme occidental serait t-il devenu : "c’est bon pour la croissance" (plusieurs paragraphes) ? Tristesse d’un combat dénaturé et pollué. plus proche du MEDEF ou de la caissière à mi-temps ? Pourquoi ce prisme économique (l’économie "d’en haut" qd même) quasi-exclusif chez nous ? Pas étonnant si ça va (ou va déjà) de plus en plus mal pour la plupart des femmes (pas Ockrent, ne pas s’inquiéter)...progrès et déclin des conditions masculines et féminines sont fortement correlées ("condtition humaine" on disait au 20eme siècle).

    Levochik :(