Accueil > À L’EXCEPTION DU VIEUX MANDELA, FIDEL CASTRO EST LE DERNIER PATRIARCHE MONDIAL
À L’EXCEPTION DU VIEUX MANDELA, FIDEL CASTRO EST LE DERNIER PATRIARCHE MONDIAL
Publie le jeudi 17 août 2006 par Open-Publishing4 commentaires
L’ami Fidel
de Alexandre Trudeau*
J’ai grandi en sachant que, dans le panthéon de nos liaisons et amitiés familiales, Fidel Castro était parmi nos plus intimes. À la maison, nous gardions une photo de Fidel, dans son complet militaire, portant dans ses bras mon frère Michel qui n’était alors qu’un bébé joufflu. Lors de cette première rencontre, en 1976, Fidel avait même donné à Michel son surnom définitif : « Micha-Miche ».
Quelques années plus tard, je me rappelle d’une occasion où Michel pleurait à ma mère en disant qu’il n’avait pas autant d’amis que mon frère et moi. Ma mère lui a simplement dit qu’il avait le plus grand ami de tous, que lui, il avait Fidel.
C’est ainsi que, pour mon frère Justin et moi, Cuba était réservée à Michel. Si quelqu’un devait accompagner mon père lors de ses visites à Cuba, c’était toujours Michel. Ce n’est donc seulement qu’après le décès de Michel et de mon père que j’ai eu la chance de faire la connaissance de Fidel et de son pays.
Fidel n’a rien d’un politicien. Il est plutôt de la race des aventuriers, voire même des grands chercheurs scientifiques. Fidel ne fait pas de politique. Il fait la révolution.
Fidel vit en effet pour apprendre et pour mettre ses connaissances au service de la révolution qui, comme sa quête du savoir, ne s’achèvera jamais. La révolution, pour Fidel, est une oeuvre de la raison qui ne pourra que mener l’humanité vers une justice toujours plus grande, un ordre social toujours plus parfait.
Fidel est aussi l’homme le plus curieux qu’il m’ait été donné de rencontrer. Il veut tout savoir. Plus encore, il sait ce qu’il ne sait pas, et donc, quand il rencontre quelqu’un, il cherche immédiatement à identifier ce qu’il pourrait apprendre de cette personne. Il maîtrise l’interrogatoire socratique. C’est un expert sur la génétique, sur les automobiles, sur les marchés boursiers. C’est un expert sur tout.
Cet immense intellect, combiné à son physique d’Hercule et à son courage sans égal, font de Fidel le géant qu’il est. Il frise le surhomme.
Mon père nous avait raconté, qu’une fois, il avait voulu faire de la plongée à Cuba et que Fidel l’avait amené au site le plus magique de l’île. Fidel lui avait fournit l’équipement et la bouteille, mais lui n’en faisait pas par contre. Mon père est donc descendu tout seul. Rendu à soixante pieds de profondeur, c’est alors qu’il a réalisé que Fidel était à côté de lui. Il s’y était rendu sans bouteille et, couteau à la main, il arrachait des oursins du fond de la mer en souriant. Une fois à la surface, Fidel et mon père ont dégusté les oursins crus avec un peu de jus de lime.
Un anachronisme
Dimanche, l’ami Fidel a eu 80 ans. Et voilà qu’il y a deux semaines, pour la première fois depuis la révolution de 1959, Castro a délaissé les rênes du pouvoir en les cédant temporairement à son frère Raùl. Dans tous les journaux du monde, on a dit alors d’un ton solennel que même les géants sont mortels et qu’aucune révolution n’est éternelle. On prépare déjà l’espace que devra faire l’Histoire à cet anachronisme qu’est devenu Fidel : le visionnaire d’antan dans un monde depuis longtemps devenu monde de gestionnaires, ce monument du vingtième siècle encore debout au vingt-et-unième.
On spécule aussi sur l’avenir de Cuba sans Castro. Il est toutefois curieux de remarquer que, pendant que le monde entier s’énerve, les Cubains, eux, font mine de rien. Les plus rusés de mes amis cubains disent même que ce petit recul du pouvoir qu’effectue Castro n’est qu’une stratégie du Jefe, un petit test, et qu’il sera bientôt de retour. Ils affirment que, d’une part, Castro permet ainsi aux Cubains, et surtout à la machine d’État cubaine, de s’habituer aux directives de son frère et successeur désigné, Raùl. D’autre part, Castro peut ainsi observer comment le monde, et surtout les États-Unis, réagiront à son ultime départ.
Les Cubains demeurent très fiers de Castro, même ceux qui ne partagent pas sa vision. Ils savent qu’ils ont le plus vaillant et le plus brillant des chefs. S’ils respectent son machismo intellectuel, la présence de Castro leur est tout de même lourde à porter. Il leur arrive parfois de s’en plaindre, comme des adolescents qui se plaignent d’un père trop contrôlant et trop exigeant. Le Jefe voit tout et sait tout, disent-ils. Certains jeunes Cubains m’ont souvent demandé si je pouvais m’imaginer ce que c’était de vivre dans un monde où on est toujours surveillé, critiqué, jugé. Tu ne peux jamais apprendre par toi-même. Le Jefe sait toujours mieux que toi ce qui est bon pour toi. Ça en devient suffocant à la longue, disent-ils.
J’ai un jour fait la connaissance d’un jeune Cubain dans la petite ville de Remédios, où il y travaillait comme rouleur de cigares. J’ai appris que nous partagions le même auteur favori, Fiodor Dostoïevski. Quand je lui ai témoigné mon émerveillement pour son appréciation de la littérature russe, il me répondit : « Oui, Fidel m’a appris à lire et à penser, mais regarde ce qu’il me fait faire avec mon éducation : rouler des cigares ! »
Lettré mais très pauvre
Cuba sous Castro est un pays lettré et en santé mais très pauvre. Les historiens noteront par contre que jamais, dans l’ère moderne, une superpuissance a-t-elle été plus malicieuse et vilaine envers un petit pays que ne l’ont été les États-Unis envers Cuba. Dès le début, les États-Unis n’ont fourni aucun autre choix à Castro que de se soumettre et leur céder son autorité ou de leur tenir tête. Castro leur a tenu tête et a ainsi dû entraîner tout le peuple cubain dans cette dialectique infertile. Les Cubains en souffrent, s’en plaignent, mais ne blâment généralement pas Castro. En outre, les États-Unis ne manquent jamais l’occasion de faire savoir au peuple cubain toute la hargne qu’ils éprouvent envers ce petit pays voisin qui ose leur tenir tête.
À l’exception du vieux Mandela, déjà depuis longtemps à la retraite, Fidel Castro est le dernier patriarche mondial. La raison, la révolution et la vertu deviennent pour nous des concepts de plus en plus abstraits. Nous ne verrons peut-être plus de patriarches.
Nous devons donc penser à la disparition du dernier patriarche sous un angle psychanalytique. La mort du père ne marque jamais notre libération de celui-ci, au contraire. La mort d’un père si immense et impressionnant que Castro l’immortalise plutôt dans l’esprit de ses enfants. Il est vrai que les Cubains abandonneront sans doute assez rapidement l’orthodoxie communiste de la révolution. Dès la levée de l’embargo américain, ce qui ne saura tarder dès après la disparition de Castro, ils se verront tentés par le capital et les valeurs américaines qui inonderont alors le pays, ouvrant des possibilités d’épanouissement et de déchéance jusqu’alors inaccessibles.
Il n’y a pas de doute que Cuba sans Castro ne pourra demeurer inchangée. Mais tous les Cubains continueront à subir l’influence de Castro. Qu’ils le veuillent ou non, ils continueront à se faire interpeller par sa voix, par ses questions et par l’inlassable projection de sa raison qui exigera d’eux, qu’ils l’écoutent ou non, de défendre l’intégrité cubaine et de chercher en tout temps l’excellence et la justice.
Pour une génération à venir, les Cubains seront hantés par l’image d’une société qui n’a jamais existée et qui n’existera jamais, mais dont leur chef, le plus brillant et obsédé de tous, n’a jamais arrêté de croire qu’elle pouvait et devait exister. À quelque part, ils se sentiront toujours choyés, qu’eux, les Cubains, ont eu Fidel.
* Fils de l’ancien premier ministre canadien Pierre Eliott Trudeau, l’auteur est journaliste et documentariste.
Messages
1. > À L’EXCEPTION DU VIEUX MANDELA, FIDEL CASTRO EST LE DERNIER PATRIARCHE MONDIAL, 17 août 2006, 23:11
""Il est vrai que les Cubains abandonneront sans doute assez rapidement l’orthodoxie communiste de la révolution. Dès la levée de l’embargo américain, ce qui ne saura tarder dès après la disparition de Castro, ils se verront tentés par le capital et les valeurs américaines qui inonderont alors le pays, ouvrant des possibilités d’épanouissement et de déchéance jusqu’alors inaccessibles.""
C’est le scénario probable. Mais Castro a probablement fait des petits qui inonderont la planète de sa Révolution. Avec quelques réajustements, les peuples pourraient bien être séduits et envoyer paître ailleurs le libéralisme et le capitalisme tels qu’ils sont conçus par l’Occident.
2. > À L’EXCEPTION DU VIEUX MANDELA, FIDEL CASTRO EST LE DERNIER PATRIARCHE MONDIAL, 18 août 2006, 08:24
« Il est vrai que les Cubains abandonneront sans doute assez rapidement l’orthodoxie communiste de la révolution. Dès la levée de l’embargo américain, ce qui ne saura tarder dès après la disparition de Castro, ils se verront tentés par le capital et les valeurs américaines qui inonderont alors le pays, ouvrant des possibilités d’épanouissement et de déchéance jusqu’alors inaccessibles. »
Le plus irritant dans l’avalanche de commentaires que nous vaut l’opération de Fidel, c’est le mépris – même chez des relativement bien-pensants comme Alexandre Trudeau – implicite envers le peuple cubain qui sous-tend la plupart. Cette idée que la Révolution cubaine n’existe que parce que « Castro » existe et qu’elle disparaîtra dès lors qu’il aura disparu, lui, fait du peuple cubain une simple girouette qu’un « génie » pour les uns, un « dictateur » pour les autres, fait tourner à sa guise ! Comme si, et je ne me lasserai pas de le répéter, la Révolution cubaine n’existait que par « Castro », comme si le peuple cubain avait fait et fait toujours tapisserie, comme si un phénomène historique aussi harcelé et agressé que la Révolution cubaine depuis bientôt cinquante ans – et jour après jour – par l’Empire le plus redoutable tant par sa puissance que par sa capacité maléfique et son manque absolu de scrupules moraux – les exemples fourmillent, et pas seulement depuis Bush – se maintenait uniquement et exclusivement par le « génie » ou « l’autocratisme » de « Castro ! Supposer que le peuple cubain n’est au mieux qu’un mouton, au pire un esclave, et que, dans un cas comme dans l’autre, il n’a donc pas droit à la parole, c’est vraiment ne faire aucun cas de l’histoire passée ni de l’histoire récente. Comment supposer que seul « Castro » a été capable de faire front à la tentative de déstabilisation que les Etats-Unis ont menée non stop pendant presque un demi-siècle, qu’il a résisté tout seul à l’Empire ? Si la Révolution cubaine a résisté – non seulement à Washington, mais aussi à l’effondrement du camp socialiste et à la désintégration de l’Union soviétique, autrement au pire scénario envisageable –
c’est justement parce que tout un peuple – ou du moins l’immense majorité – l’a fait sienne pour toute une série de raisons qu’il serait trop long d’énumérer ici. Mais, toutefois, en vrac : parce qu’elle lui a apporté l’indépendance, au terme de 400 ans de colonie et de 60 de néo-colonie, une indépendance pour laquelle il avait lutté au XIXe siècle une première fois pendant une décennie (1868-1878, ou guerre de Dix Ans), puis une seconde fois, pendant trois ans (1895-1898), pour se voir finalement, au bord de la victoire contre l’Espagne, escamoter l’indépendance par des Etats-Unis devenus impérialistes et intervenus comme ils savaient déjà le faire, en opportunistes, pour pouvoir s’emparer, sans coup quasiment férir, de l’île qu’ils avaient toujours convoitée depuis l’époque même de Jefferson. L’indépendance, donc, et la vraie : pas celle dont bénéficient la plupart des pays dépendants du tiers monde – qui n’est guère que formelle – mais celle qui vous permet de prendre vos propres décisions sans avoir à rendre compte à qui ce soit (à commencer par le FMI), de mettre en place la société et le système politique et économique qui vous semblent les meilleurs, de pouvoir dire son fait aux Grands de ce monde, de n’avoir pas à rouler sur les rails de l’impensée unique, etc. etc. La dignité (absolument liée, bien entendu, à l’indépendance) : autrement dit, savoir que vous vous êtes fait une place au soleil, que nul ne peut venir vous insulter ou vous bafouer ou vous fouler aux pieds sans recevoir son dû, etc., etc. Le rayonnement : autrement dit, savoir que vous, petit peuple de rien du tout, tout juste émergé – au vu de la durée historique – d’une société esclavagiste, vous suscitez l’admiration et l’envie des va-nu-pieds et des « couillonnés de l’Histoire » qui aimeraient bien avoir autant d’indépendance, de liberté et de dignité à revendre que vous, etc., etc.
On notera bien que je ne parle pas des avantages matériels (santé et éducation gratuites, sécurité sociale universelle, emploi - dans un pays du tiers monde !, et j’en passe). Je parle d’autre chose, d’un tréfonds identitaire, qui ne se mesure pas en marchandises et en biens de consommation.
Alors, n’en déplaise à Trudeau, je doute absolument que les Cubains se précipitent, dès que « Castro » ne sera plus là – dès que, en quelque sorte, le Grand Méchant Loup aura « tourné le dos » – dans les bras des Etats-Unis et qu’ils se vautrent dans le lit des « valeurs américaines ». D’une part, parce que tout leur passé leur dit que l’ « Amérique » a été l’ennemie jurée et séculaire de leur nation et qu’elle le reste aujourd’hui encore, et que, du jour où ils baisseront la garde, toute la haine accumulée à Washington et à Miami en cinquante ans face à un moustique qui les a constamment ridiculisés par son intelligence et sa bravoure fera sauter les bondes de la décence et de la retenue et qu’ils se retrouveront alors encore plus néo-colonisés qu’ils ne l’avaient jamais été ; d’autre part, parce que cinquante ans d’une Révolution qui a transformé la société de fond en comble a inculqué par son enseignement et sa pratique au peuple cubain une vision du monde et de la société et de la coexistence entre les hommes bien différente de celle qui a cours dans une société marquée – comme toutes les autres issues du même système socio-économique – au sceau de la déshumanisation et dans le miroir de laquelle il ne retrouve absolument pas. Oui, il n’est pas du tout sûr que les « valeurs américaines » – hormis l’abondance matérielle, dont on sait qu’elle est le fruit d’un ordre économique et politique international en vertu duquel les riches (pays et personnes) le sont parce qu’ils appauvrissent les pauvres, entres autres Cuba – coïncident exactement avec les « valeurs cubaines » actuelles, autrement dit celles que défend et inculque la Révolution.
Par ailleurs, le blocus ne sera pas levé « dès la disparition de Castro » pour deux bonnes et simples raisons : la première, qui coule de source, est qu’après « Castro », il existe un parti qui est, aux termes de la Constitution, la force dirigeante de la société cubaine, qu’il n’y aura dont pas ici, contrairement à ce que pensent ceux qui n’y connaissent rien, un « vide de pouvoir » et que la disparition de Fidel ne changera rien aux règles du jeu (même si Cuba, bien entendu, ne sera plus la même avec lui et sans lui) ; d’autre part, parce que, même en acceptant le pire scénario, la disparition de la Révolution cubaine, le blocus ne serait pas levé pour autant : que Trudeau lise le Rapport de 450 pages rédigé en 2004 par la Commission d’aide à une Cuba libre – revu et corrigé tout récemment (juillet 2006) – et il verra que tout a été prévu : le blocus ne sera levé que le jour où l’administration étasunienne aura certifié qu’il y existe bel et bien un gouvernement « démocratique » dans l’île (on imagine lequel !) et où les "ci-devant » auront retrouvé les biens nationalisés par la Révolution. On peut supposer qu’un certain nombre d’années s’écouleront avant… En attendant cette « journée heureuse » (dixit le Rapport), si l’on s’en tient au plan de recolonisation de l’île et de la société cubaine rédigé par la mafia terroriste de Miami et entériné par ses protecteurs de la Maison-Blanche, le blocus sera maintenu. Et comme, toujours dans le cas de ce scénario écrit au pire, il ne sera possible de l’imposer et donc de liquider la Révolution cubaine que par une invasion militaire, ce qui entraînera forcément une résistance armée de la population cubaine, et qu’il sera par conséquent impossible de mettre en place un gouvernement « démocratique » (voir l’Iraq), le blocus continuera de sévir…
Par ailleurs, il est regrettable que ce témoignage intéressant d’un membre de la famille de quelqu’un qui fut un ami de Fidel soit entaché de poncifs tels que cette prétendue « orthodoxie communiste de la Révolution cubaine ». « Orthodoxe », elle ne l’a jamais été, même au pires moments où elle avait calquée le système soviétique ! Et la preuve à contrario est bien qu’elle est toujours là, seize ans après, alors que les « communistes orthodoxes », eux, ont disparu dans les chausse-trapes de l’Histoire.
Bref, contrairement à ce que pensent Trudeau et tant d’autres, le peuple cubain n’est pas une abstraction, mais une réalité absolument prégnante. Et s’il fallait une preuve péremptoire que le peuple cubain « tient à » sa Révolution et à tout ce qu’elle lui a apporté, c’est bien qu’il s’y soit accroché au pire moment, qu’il l’ait défendue contre vents et marées alors que la tempête emportait tout autour de lui de ce qui avait jusque-là les fondements de son existence, je veux parler de ce qu’on a appelé ici « la période spéciale en temps de paix », alors qu’il semblait n’y avoir nulle part le moindre espoir, où tout était absolument noir et l’horizon infiniment bouché. Oui, il faut avoir vécu sur place ces terribles années – quasiment une décennie – pour comprendre que si la population cubaine ne s’est pas soulevée contre le « dictateur » et son « régime », c’est précisément parce que celui-là n’en était pas un à ses yeux et que celui-ci n’était pas aussi « étouffant » et « autocratique » qu’on le disait à l’étranger. Aucun peuple « asservi » au point que l’était censément le peuple cubain n’aurait laissé filer, je vous l’assure, une occasion si rêvée ! S’il l’a laissé passer, il doit bien y avoir une raison, tout de même !
Bref, la Révolution cubaine n’a existé et n’existe que par le peuple cubain, et non par « Castro » tout seul, même si Fidel y a joué un rôle clef, au point que je n’hésite pas à dire qu’il est (mais aussi le peuple cubain actuel avec lui) le vrai fondateur de la nation cubaine au sens plein du mot, parce qu’indépendante, révolutionnaire et socialiste.
Jacques-François Bonaldi (La Havane)
jadorise@ifrance.com
1. > À L’EXCEPTION DU VIEUX MANDELA, FIDEL CASTRO EST LE DERNIER PATRIARCHE MONDIAL, 18 août 2006, 10:43
Votre éclairage sur la société cubaine est intéressant et va en faire rêver plus d’un.
2. > À L’EXCEPTION DU VIEUX MANDELA, FIDEL CASTRO EST LE DERNIER PATRIARCHE MONDIAL, 19 août 2006, 21:46
Merci de votre appréciation. Et bravo d’avoir conservé la lucidité suffisante pour ne pas voir les choses à partir d’un dogmatisme manichéen. Vous êtes un oiseau rare.
Jacques-François Bonaldi (La Havane)