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A gauche, l’avenir est devant nous !
Publie le jeudi 25 mars 2010 par Open-Publishing7 commentaires
Au début, j’avais l’impression d’être « parano », mais en fait de plus en plus de commentaires ou d’articles parlent de ce que je pense être une manœuvre du PS, qui espérons-le se retournera contre lui. Une vraie gauche à besoin du PG, du NPA et du PC, mais ne pas oublier que ce qui fait la force et la richesse de ces parties ce sont ses militants et pas seulement leur direction. Diviser pour mieux régner est un vieil adage qui a toujours fait ses preuves, à Solferino on ne l’a jamais oublié !
La création simultanée du PG et du FDG, a pour l’instant, rempli sa fonction de pare-feu à la montée du sentiment anticapitaliste grandissant et que le NPA pouvait incarner. Avant la création du FDG, on donnait au NPA un score a 2 chiffres et des miettes au PC : le PS a pris peur, l’émergence d’une gauche indépendante ne fait pas ses affaires, il entame donc les grandes manœuvres.
Mélenchon, quitte le PS et crée "son" parti, en gardant son titre de sénateur PS de l’Essonne et emmène avec lui, plusieurs « copains » du PS, sans que ledit PS ne trouve à redire sur la désaffection de ses troupes ! Le parti de Gauche est à peine créé que, dans la foulée la naissance du Front De Gauche est annoncé sans véritable consultation des militants du PC !
Ensuite, il fallait discréditer le NPA. Le jour du congrès de fondation du NPA, Piquet, un ancien de la LCR en désaccord depuis longtemps avec ses camarades remplis parfaitement son rôle. Il se pointe au congrès le matin, claque la porte a midi et le soir crée « gauche unitaire » qui rejoint le FDG. Juda, c’était 30 deniers, Piquet c’est une place d’attaché parlementaire d’un député PC !
Le Front De Gauche est l’œuvre du PS, avec l’accord de la direction du PC. Ou le PC accepte, ou il se fait bouffer les places d’élus, ça lui permet également de se la jouer indépendant du PS, car dans certaines section il est de plus en plus difficile de faire gober aux militants le programme du PS !
La prochaine étape est sans doute, la disparition pure et simple du PC dans un nouveau parti présenté comme un FDG élargie. Le PS contrôlera directement la contestation à gauche, marginalisant le NPA qui redeviendra rapidement une LCR bis qui ne pourra plus peser sur rien ! Le bipartisme, cher aux milieux des affaires est tout proche. L’alternance se serra le PS ou l’UMP avec le même programme.
Toute ces manœuvres ont permis pour l’heure, de stopper une radicalisation naissante mais inorganisé que le NPA voulait rassembler. Malheureusement pour le PS, dans de nombreuses régions des militants de différentes organisation et partis se sont rencontrés, se sont parlés et envisagent des actions communes. Dans le Languedoc Roussillon, les différentes manœuvres ont réussis à ce que l’union ne dépasse pas les 10%. Mais dans le Limousin un nouvel espoir est apparut, au grand dam de certains.
Cet espoir a fait naitre une dynamique qui espérons-le, risque de se retourner contre ceux qui ont mis en place le FDG pour canaliser les mouvements de protestation à gauche du PS. Car à force de proclamer l’unité, nombreux sont ceux qui y croit. Un FDG et NPA alliés, c’est le cauchemar du PS ! De plus les différents courants alternatifs et écologiques de la gauche radicale, apporte une note verte non négligeable à la contestation, et bien plus crédible qu’Europe Ecologie.
La balle est dans le camp des militants et sympathisants du Front De Gauche et du NPA, dans chaque région, ils doivent essayer de se rencontrer en dehors des directions pour échanger, dialoguer et ensuite peser à l’intérieur de leur parti pour créer cette gauche indépendante de la sociale démocratie, une gauche qui ne peut se construire qu’avec ceux qui ont milité pour le « NON » à la constitution européenne. Avec tous ceux qui croient sincèrement qu’un autre monde est possible !
Il y a beaucoup plus de choses qui rapprochent les militants du FDG aux militants du NPA, qu’à ceux du PS ou d’Europe Ecologie !
Ensemble
Messages
1. A gauche, l’avenir est devant nous !, 25 mars 2010, 18:33, par alzheimer
Sans Mélenchon alors !!!
alzheimer
2. A gauche, l’avenir est devant nous !, 25 mars 2010, 20:44, par L
Il ne manque plus que de trouver les mots et le programme qui feront venir les ouvriers , les précaires et les exclus .
3. A gauche, l’avenir est devant nous !, 26 mars 2010, 09:12
Le temps de :
Il ne manque plus que de trouver les mots et le programme qui feront venir les ouvriers , les précaires et les exclus...
n’est plus, sans pratiques sociales collectives differentes, sans preuves tangibles d’aller sur ce chemin completement delaissé, les mots restent juste des intentions...
L’electoralisme penchant naturel des politiques,FG et NPA inclus ; fleurit en permanence quand l’enracinement dans les pratiques de terrain fait default.
Le desert des quartiers,usines ne se camoufle pas par des slogans...
4. A gauche, l’avenir est devant nous !, 26 mars 2010, 10:49, par Mengneau Michel
"Il y a beaucoup plus de choses qui rapprochent les militants du FDG aux militants du NPA, qu’à ceux du PS ou d’Europe Ecologie !"
J’ai pas dû tout comprendre, mais Mélenchon serait pas un transfuge du PS par hasard ?
1. A gauche, l’avenir est devant nous !, 26 mars 2010, 13:52, par claude de Toulouse .
Alors d’apres toi , les gens qui sont passé par la case PS , doivent mourir idiots , ils ne peuvent pas evoluer dans la vie , dans leur tete , et meme s’ils quittent le PS pour aller ailleurs , ils seront toujours marqués du sceau infamant !!
tu ne crois pas que c’est reducteur et desesperant ta these ?
comme disait l’autre , tout le monde n’a pas eu la chance de naitre communiste !!!!!
2. A gauche, l’avenir est devant nous !, 27 mars 2010, 11:20
Il ne s’agit pas du tout de ça ! Mais la question que tu soulèves est légitime.
Tout le monde peut faire des erreurs. Quand on cherche la meilleure voie, c’est même assez inévitable...
Mais le fond du pb, c’est de reconnaître ou non (et même de penser ou non) qu’on a fait des erreurs.
Et jusqu’à nouvel ordre, aussi bien Mélenchon que Buffet ou Gayssot n’ont jamais dit que leur participation à un gouvernement PS était a posteriori une erreur, que le bilan de leur action au sein de ce gouvernement est finalement globalement négatif. Et que la page est tournée...
Or la page est tellement pas tournée qu’on voit poindre la "gauche solidaire" (nouvelle appellation de la "gauche plurielle") avec 2012 en ligne de mire. Qu’on voit le PCF estimer que le bilan des régions gérées par PS + ses alliés est plutôt positif. Qu’on voit le PCF et le FdG (sauf dans quelques coins comme le Limousin) renouveler sans complexe l’alliance avec le PS, pour continuer à subventionner les entreprises, à mener une politique libérale (en échange de quelques petites avancées par exemple dans le domaine des transports).
Bref, avoit été au PS, avoir voté PS, avoir participé à un gouvernement dominé par le PS, ça n’a rien d’une infamie. Ce n’est pas ça le problème. La question est : a-t-on fait un retour critique clair sur cela ? Avec une autre question juste derrière : en a-t-on tiré les leçons, propose-t-on une autre stratégie, ou bien va-t-on replonger à la première occasion ?
Chico
3. A gauche, l’avenir est devant nous !, 28 mars 2010, 00:29, par Elylia
Pour apporter un peu d’eau au moulin de cette discution en y apportant mon point de sympatisant du PG et du FDG.
Rapellons tout d’abord que Jean-Luc Melenchon, comme le PCF, ont milités pour le NON à la constitution européenne en 2005, preuve d’une résistance face au dogme néo-libéral de la "concurrence "libre et non faussée" et au renoncement à l’europe social que cette constitution impliquée.
A noter que JL Melenchon était encore au PS à l’époque et qu’il n’a pas été le seul à militer pour le non. il y eu aussi Henri Emmanuelli et Benoit Hamon (on oublie Laurent Fabius, sa position de Premier ministre après le tournant de la rigueur en 83 en faisant un défenseur moins crédible, en plus il a été pour le traité de lisbonne) : Preuve qu’il a des conflits interne au PS et qu’il s’y trouve encore des gens se sentant plus proche du Front de gauche que du social-libéralisme des Strauss-Khan, Hollande, Lamy, Rocard...
J’avoue que je ne comprends pas sur quoi est fondée "cette maneuvre du PS" qui pourrait se retourner contre eux.
Cela signifie t il que Melenchon est un agent du PS qui ferait de l’entrisme au sein de la gauche du PS pour diviser son éléctorat ?
Pourtant le FDG a toujours été un mouvement unitaire et ouvert au NPA et à tous les gens de bonne volonté qui veulent qu’une vraie gauche sociale forte ressuscite dans notre pays.
Melenchon ne cache d’ailleurs pas son ambition de féderer cette autre gauche pour enfin passer devant le PS. Il s’est par ailleurs toujours opposée à toutes stratégies d’alliance avec le PS lors des dernières élections.
Par ailleurs le PCF est allé assez loin dans cette stratégie et il faut lui reconnaitre d’avoir été courageux puisqu’elle lui a coûté un certains nombre d’élus aux régionales (certains élus qui avait élus grâce une alliance de 1e tour en 2005 n’ont pu renouvellé leur élection du fait de l’autonomie par rapport au PS)
D’autre part je ne comprends pas non plus "la fonction de pare-feu à la montée du sentiment anticapitaliste grandissant et que le NPA pouvait incarner".
Même s’il n’est plus se qu’il été, le PCF n’est pas devenu capitalisme et Mélenchon a fait de nombreux discours et intervention où il disait qu’on devait dépasser le capitalisme et enfin s’engager dans le socialisme pour l’avenir.
De mon point de vue, le FDG est un mouvement sincèrement anticapitaliste et qui lutte contre la social-démocratie (ou social-libéralisme du PS). Donc je trouve la thèse défendu dans cet article sectaire et contre-productif.
Une vrai gauche est en train de renaître et il est a mon sens irrésponsable de ne pas vouloir y participer à cause d’une certaine volonté de pureté qu’une certaine extrème gauche à trop tendance à vouloir préserver selon moi. Cette position qui a amener le NPA a refuser l’alliance est vraiment dommagable puisque le score de certaines régions où PG-PCF-NPA était réunis nous montre quel impact cette stratégie aurait eu si elle avait pu être possible au niveau national.
Pour abonder en ce sens et répondre à Chico, le mea culpa que devrait faire le personnel du FDG n’a pas pour moi pas de sens. Ce qui compte c’est le combat qu’il font maintenant contre le PS et son orientation. Le FDG est clairement opposé sur le fond avec le PS et propose au chose. Que faut il de plus ? Un certificat de repentance ?
D’autre part, il me parait délirant de refuser des alliances électoral de 1e tour avec le FDG par qu’elle risquerait de faire participer aux executifs avec le PS. Cela n’a eu pour seul effet de faire maintenir diviser l’autre gauche et de moins peser face au PS. On pourrait ainsi renverser l’accusation d’impureté en faisant remarquer dans les faits c’est la stratégie du NPA qui a fait le jeu du PS puisque qu’au final sa gauche est toujours morcelé et il n’a encore d’opposant suffisament fort qui puisse peser face à lui. Pourquoi cela ne serait-il pas le NPA qui serait une taupe du PS après tout ??!
Sortons ensemble de la méta-physique de la pureté revolutionnaire qui nous condamne à la stérilité politique et unissons nous enfin pour faire la révolution dans le réel !
Concernant la gauche diverse ou solidaire, je suis d’accord qu’il faudra être vigilant sur ce point à ne pas se laisser entrainer dans une nouvelle gauche plurielle. Melenchon a déjà mise en garde les siens, pour le PCF la tentation pourrait être plus grand mais je reste optimiste, le PCF a été trop loin et le FDG réussi trop bien pour que le PCF se laisse entrainer la-dedans à sens. J’espère que l’avenir me donnera raison.