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A l’attention de ceux qui ont les mains propres
Publie le samedi 9 décembre 2006 par Open-Publishing14 commentaires
Je voulais juste faire part de mon analyse personnelle pour les prochaines échéances.
Pour les présidentielles, il y a peu de chances que Le Pen fasse moins de 18%... alors pour être au deuxième tour, il faut viser les 20%.
Ensuite, pour être au 2ème tour, il faut battre SEGO, sans pour autant être derrière Le pen... alors, avec les 3 à 5% que Laguiller bloque dans l’opposition systématique, les 3 à 5% que pourrait faire les Verts... sans compter OB... tout cela me semble compliqué.
Sans parler que si on est au deuxième tour, je n’imagine pas que la majorité des français vont d’un coup décider "de faire la révolution".
Mais bon, ce qui me semble le plus important pour porter notre programme antilibéral, c’est l’élection législative. Et pour faire court, si on veut gagner les législatives, il faut que la gauche gagne la présidentielle... vu l’analyse précédente, ce qui peut nous arriver de mieux c’est une victoire de SEGO. (ça ne me fait pas plaisir, mais j’ai bien peur que ce soit le plus crédible).
Ensuite, donc, avec une présidente socialiste (l’est elle ?) à l’Elysée, on se bat pour gagner les législatives. Et là encore, j’ai bien peur que tout seul, le groupe antiliberal ne soit pas majoritaire tout seul à l’assemblée (je ne parle même pas du Sénat). Alors, si on veut avoir une majorité de gauche, si on exclu de travailler avec le PS, j’aimerais que l’on m’explique comment on fait ?
Je sais que l’expérience de la gauche plurielle ne fait pas rêver, et il ne faudra pas refaire les mêmes erreurs (du type accepter de rester dans un gouvernement qui signe le traité ou l’agenda de Lisbonne), mais je ne vois pas comment on peut sérieusement prétendre aller au pouvoir pour appliquer nos idées (notre programme) en faisant comme si le PS n’existait pas.
Enfin, sur la gauche plurielle, je voulais également précisé que le PCF porte une responsabilité, mais il ne faudrait pas tout lui mettre sur le dos. Notamment, sur les privatisations... à écouter certains, on dirait que c’est le PCF qui a privatisé France Télécom ou Air-France !
Donc merci d’éclairer ma lanterne,
Janco, adhérent du PCF depuis le 30 avril 2002
Messages
1. > A l’attention de ceux qui ont les mains propres, 9 décembre 2006, 17:19
buffet Piremiere Ministre
2. > A l’attention de ceux qui ont les mains propres, 9 décembre 2006, 17:47
Cher Janco,
Faut-il encore le répéter ? Ce que les plus radicaux des anti-libéraux reprochent au PCF, c’est d’avoir fait partie durant 5 ans d’un gouvernement "socialiste" qui a privatisé plus à lui seul que les deux gouvernements de droite ultra-libérale qui l’ont précédé. Et ce, sans protester le moins du monde.
Le fait que le PCF ait refusé de s’engager par écrit qu’il ne tremperait plus à l’avenir dans ce genre de trahison est la preuve, pour beaucoup, de sa duplicité.
Le noeud du problème est là : inutile d’agiter l’épouvantail Le Pen pour faire diversion...
Tu as bien raison, toutefois, d’indiquer que les législatives sont sous-estimées. Pour ma part j’aimerais bien avoir la certitude que le PCF ne retournera pas sa veste une fois de plus pour se vendre au PS pour quelques circonscriptions... mais je rêve sans doute
1. > A l’attention de ceux qui ont les mains propres, 9 décembre 2006, 17:58
D’abord, je n’agite rien du tout, je pose une question et tu ne réponds pas du tout à ma question.
Janco
2. > A l’attention de ceux qui ont les mains propres, 9 décembre 2006, 18:02
candidatures unitaires : une contribution de la LCR
Contribution de la LCR pour la réunion des collectifs des 9 et 10 décembre :
L’unité exige démocratie et clarté politique
Selon les dirigeants du PCF, les trois étages de la fusée antilibérale seraient sur le point de s’assembler. Celui de la stratégie - le rassemblement des antilibéraux sur une base de rupture avec le social-libéralisme - fut monté le 10 septembre, celui du programme le 15 octobre. Rendez-vous aujourd’hui pour l’étage final, celui de la candidature.
Dans une lettre adressée aux collectifs, le 6 décembre, Marie-George Buffet a décrit le scénario tel qu’elle le concevait pour cette troisième phase et a distribué les rôles dans son organigramme de campagne. Bien des militants sont irrités de voir ainsi la direction du PCF donner leur feuille de route aux collectifs.
Le mouvement a désormais deux visages, celui des meetings et celui des coulisses. Les meetings qui se suivent, du Mans à Montpellier, témoignent de la vitalité de l’aspiration unitaire, née dans la campagne référendaire. Des meetings où l’on affiche une volonté unitaire sans faille, où l’on appelle, même de la tribune, Olivier Besancenot ou Jean-Luc Mélenchon à rejoindre de plain-pied le mouvement. Mais dans les coulisses, la réalité est moins reluisante : la bataille a fait rage entre les partisans de telles ou telles candidatures. Pour les uns, il s’agirait de désigner Marie-George Buffet parce qu’elle est la plus connue, qu’elle est une « femme d’Etat » et qu’elle émane de la principale force engagée. Pour les autres, il faudrait à tout prix éviter cette candidate car elle marquerait trop du sceau du PCF le rassemblement unitaire. Comme la méthode de désignation du candidat n’a pas été réglée consensuellement, les accusations de manipulation se sont multipliées à l’encontre du PCF. Le climat est tendu dans les collectifs locaux. Ces remous ont provoqué le départ de Raoul Marc Jennar et de José Bové. Ces tensions s’expriment sur la place publique sans qu’aucune des composantes des collectifs ne leur donne un contenu politique de fond.
Faute de n’avoir pas pris en compte le débat posé par la LCR et par d’autres sur la question des rapports avec le PS le 10 septembre ; faute d’avoir longtemps fait croire qu’il n’y avait pas de divergence majeure au sein du mouvement du 29 mai, notamment entre le PCF et la LCR, on a préparé un autre type d’affrontement, celui sur le nom du candidat à la présidentielle.
José Bové dans la lettre qui annonce son retrait, Michel Onfray, dans une tribune à Libération, ou des dizaines de militants des collectifs unitaires disent qu’il n’y aurait pas de désaccord sur la question des rapports avec la direction du PS ; que ce qui nous rassemble sur le fond serait supérieur à ce qui nous sépare. Bien sûr qu’il existe de nombreux points d’accord entre les forces qui se sont retrouvées pour mener la campagne du « non » de gauche et que ce n’est pas rien. Bien sûr que le programme adopté le 15 octobre formule bien des exigences que nous partageons, bien que nous aurions souhaité plus de netteté sur le Smic à 1500 € net (et pas brut), l’exigence de la rupture immédiate avec l’OTAN, de la sortie du nucléaire, de l’adoption du droit de vote de tous les résidents étrangers à toutes les élections, ou l’affirmation que le changement de société ne procèdera pas des élections mais de mobilisations sociales d’une ampleur inégalée.
Mais le désaccord essentiel se concentre sur les rapports avec la direction du PS. Et ce désaccord-là n’est pas virtuel, prétendu ou feint, comme l’ont affirmé, sans cesse, depuis le 10 septembre, la plupart des membres du collectif national. Il est bien réel et la direction du PCF l’a reconnu à de multiples reprises, dans les déclarations de sa secrétaire nationale, dans les textes adoptés par ses dirigeants ou dans les colonnes de l’Humanité. Pierre Laurent, dans l’Huma hebdo (numéro du 30 nov au 6 déc) a raison de résumer ainsi la divergence : « Pour les uns, le PS est plus que jamais irrécupérable, le refus de gouverner, voire de constituer une majorité parlementaire avec lui doit devenir l’engagement solennel de la campagne qui s’engage. (....). Pour les autres, qui ne mésestiment pas le tournant constitué par la désignation de Ségolène Royal, la situation créée plaide au contraire pour un appel plus large que jamais au rassemblement. »
Si nous ne sommes pas d’accord pour soutenir la candidature de Marie-George Buffet, ce n’est pas simplement parce qu’elle est la secrétaire nationale du PCF. C’est aussi parce que nous sommes en désaccord avec l’orientation qu’elle défend. Une orientation qui a déjà conduit son parti à gouverner avec le PS, pour le résultat que l’on connaît. Et qui s’appuie sur la gestion en commun de centaines de collectivités locales, municipalités, départements ou régions, avec le Parti socialiste.
Nous disons les choses simplement : nous ne voulons pas gouverner avec l’équipe de Ségolène Royal. Nous ne voulons pas participer à sa majorité parlementaire. Nous ne voulons pas voter son budget. Pourquoi ? Pas par sectarisme, car nous partageons bien des aspirations à la transformation avec de nombreux militants, sympathisants et électeurs socialistes. Mais, tout simplement, parce que le programme qui est le sien, celui du Parti socialiste, est incompatible avec le nôtre. Il n’y a pas de plus petit dénominateur commun entre ces deux programmes. Le PCF veut réunir « les deux gauches », la gauche gouvernementale et sociale libérale et la gauche radicale : nous maintenons que cela n’est pas possible. Et pas de faux débat, nous souhaitons, nous aussi, la défaite de cette droite particulièrement réactionnaire. Mais le débat porte sur le programme et les conditions d’application d’une politique anticapitaliste. Il est illusoire de penser faire basculer le PS dans le camp antilibéral, il s’est pleinement adapté à la mondialisation capitaliste.
Dès lors, quel sens politique cela a-t-il de vouloir allier à la tribune des meetings pour la présidentielle Jean-Luc Mélenchon qui prône l’union des gauches au pouvoir et Olivier Besancenot qui la rejette ? Ces deux politiques sont incompatibles électoralement, tout simplement parce qu’elles sont contradictoires politiquement.
Loin d’être mineure, cette divergence est essentielle mais nous nous refusons à hypothéquer l’avenir. Nous disons cela animés d’un esprit unitaire, solidaire et démocratique. Les divergences n’ont pas été surmontées, il nous faut les assumer et prendre nos responsabilités. Cela veut dire aussi que nous souhaitons préserver les liens militants qui se sont tissés entre nous, continuer le débat à la lumière des expériences que nous allons vivre, ensemble, dans les luttes sociales et politiques.
Ne pas hypothéquer l’avenir, cela veut dire continuer de faire vivre l’unité dans les résistances et les mobilisations, continuer de faire vivre un front social et politique contre la politique du gouvernement Villepin aujourd’hui et, demain, après les élections, pour continuer de porter les exigences sociales et démocratiques du monde du travail.
Alors, l’union, oui, mais l’union dans la clarté. Car c’est la condition d’un rassemblement anticapitaliste durable qui lui reste plus que jamais à l’ordre du jour au-delà de l’horizon de la présidentielle de 2007.
La délégation de la LCR au collectif national :
Anne Leclerc, Frédéric Borras, Yvan Lemaître, Léon Crémieux, Pierre-François Grond.
3. > A l’attention de ceux qui ont les mains propres, 9 décembre 2006, 18:05
En 1997, je n’étais pas au parti, mais de ce que j’ai vécu de l’extérieur, je n’ai pas l’impression que le PCF ait retourné sa veste. Il a fait le choix, dans un rapport de force très défavorable, de tenter de peser dans un gouvernement de gauche.
La suite a montrer que le rapport de force n’était pas suffisant. Mais de là à dire que le PCF a retourné sa veste (sous entendu est devenu libéral) il y a un pas que je suis loin de franchir.
Mais j’insiste, on fait comment pour avoir la majorité sans le PS ?
Janco
4. > A l’attention de ceux qui ont les mains propres, 9 décembre 2006, 18:10
Je suis bien d’accord, il y a bien une différence d’appréciation sur le rapport avec le PS entre le PCF et la LCR.
Mais ce texte, comme toujours ne réponds pas à la question posée : comment fait-on une majorité sans le PS ?????
Je veux bien être dans l’opposition pendant 50 ans, mais ça sert à quoi ?
Janco
5. > A l’attention de ceux qui ont les mains propres, 9 décembre 2006, 18:16
Tiens revoila les majo de la LCR !Un pied dehors un pied dedans.Ca y est vous avez donné des consignes a Mme Zappi,qui appartient à la ligne majoritaire de la LCR, pour que le Monde puisse démolir l’unité.
Tout les fers au feu ces messieurs dames et en plus ils ont ce journal trés progressiste qui s’appele le Monde pour faire le travail.
Jean Claude des Landes
6. > A l’attention de ceux qui ont les mains propres, 9 décembre 2006, 19:20
La majorité sans le PS, mais c’est possible nous l’avons bien fait le 29 mai 2005. oui la majorité avec les anciens militants et sympathisants du PS qui ont refuser la dérive libérale de leur parti.
Mais pour cela il faut être intransigeant avec la direction du PS, dont les seules forces sont la bureaucratie, la complaisance avec les milieux d’affaires et ses moyens financiers énormes , quand on vois à la télé le siège de la rue de solférino, on ne se sent vraiment pas chez les prolétaires.
Si l’ont veut être crédible auprès de ces socialistes authentiques et leurs donner envie de venir nous rejoindre dans notre lutte anticapitaliste ;il faut arrêter d’entretenir les ambiguïtés avec cette direction qu’ils ont eu le courage de quitter Raymond LCR
7. > A l’attention de ceux qui ont les mains propres, 9 décembre 2006, 19:24
C’est vrai que le 29 mai 2005, on a fait une majorité sans le PS, mais il faut tout de même être conscient que dans cette majorité, il y avait l’extrême droite !
Janco
8. > A l’attention de ceux qui ont les mains propres, 9 décembre 2006, 20:48
A Janco
C’est vrais que dans la majorité du nom il y avait l’extrême droite et les souverainiste. Mais à chaque fois que j’argumente sur cette majorité, je prend, pour être crédible, le soin d’enlever les 20% de votes de droite.
Mais 55 moins 20 cela fait encore 35% soit bien plus qu’il n’en faut pour être au deuxième tour, et il serait désastreux de manquer cette occasion qui ne se représentera pas de sitôt pour de minables intérêts de boutique. Raymond LCR
9. > A l’attention de ceux qui ont les mains propres, 9 décembre 2006, 20:50
Le PS a depuis longtemps traité ses alliés comme quantité négligeable. C’est nous, grand PS, qui décidons de tout. Du haut de notre grandeur nous acceptons de vous laisser un strapontin. Pour dire oui. Et le PC, les Verts et tutti quanti ont accepté ces conditions.
Bien sûr que la gauche de transformation sociale devra faire alliance avec le PS. Nous le ferons avec SES conditions. Car je partage l’opinion de la LCR sur ce point. C’est nous qui déciderons de tout. Nous accepterons de laisser un strapontin au PS. Pour dire oui. Et le PS minoritaire acceptera ces conditions puisqu’il les a imposées à ses alliés minoritaires...
Le PS votera les nationalisations sans indemnisation en punition des licenciements boursiers ou des délocalisations, la sortie de l’OTAN et tout le reste. Pour jouir d’un strapontin...
Est-ce que cette réponse te convient ? ;o)))
Hubert
10. > A l’attention de ceux qui ont les mains propres, 9 décembre 2006, 22:11
Cette réponse me convient effectivement mieux ,mais cela ne repond pas complètement.
11. > A l’attention de ceux qui ont les mains propres, 9 décembre 2006, 22:18
Si on veut une majorité de gauche, on commence par exclure le PS qui n’est plus de gauche depuis longtemps. Et le PCF aussi s’il persiste à trahir pour mettre "majorité" devant "de gauche". C’est clair comme ça ? ;-) (et inutile de sortir le couplet "oui mais au gouvernement on peut tirer le PS vers la gauche... on a vu ce que ça a donné avec Jospin !)
3. > A l’attention de ceux qui ont les mains propres, 9 décembre 2006, 19:11
Janco, bonsoir
il faut prendre conscience d’ une chose : les voix des citoyens n’ appartiennent pas à tel ou tel parti, l’ exemple du Tce l’ a bien montré.
L’ électeur se renseigne, et avec le net , ça va trés vite aujourd’hui. Il y a bcp de gens, notamment dans l’ électorat traditionnel du PS qui ne se reconnaissent plus dans ce monde de souffrance où la pression s’ est considerablement accru depuis quelques temps.
L’ électeur se rend compte qu’ on va droit dans le mur sur les questions d’ environnement et le vote d’ extrême droite de 2002 a été un vote de desespoir et de protestation contre l’ impuissance du PS à proposer d’ autres solutions, notamment en faveur des plus démunis.....car maintenant, c’est chaque famille qui est touché par le chômage.
Nul ne peut ignorer que des gains conséquents de productivité par l’ automation , ont mis autant que les délocalisations les gens dans l’ indigence. Pendant ce temps, de plus en plus de pognon était alloué à l’ entreprise pour se "moderniser", comme si c’était l’ entreprise qui créait de la richesse. Non ! ce sont les groupements d’ humains qui créent la richesse, une entreprise devrait être au minimum une SCOP ou une SCIC avec collège de salarié et c’est bien ce que le programme que nous défendons propose.
Si nous proposons de remettre l’ Humain au centre du dispositif économique comme le propose notre programme, si nous expliquons aux électeurs de vraiment changer la vie, combien de votes pour la droite et l’ extrême droite ? les convaincus seulement qui ne sont qu’ une minorité.
La grande majorité des gens en ont ras le bol de ce shitstem (merci Pete Tosh) autoritaire où l’ humain n’ est qu’ un marchandise, on parle d’ ailleurs de "marché du travail", on a m^me réussi à mettre dans nos têtes qu’il faut savoir "se vendre".
C’est ce que bcp sentent , à défaut de le penser encore.
Aussi l’ espoir est là , analysons et demontons les discours des adversaires, reconnaissons-nous nos valeurs d’ Humains, nos compétences, comme le montrait le film d’ hier soir sur Arte sur les Cellatex.
Nous sommes la majorité et les partis ne sont pas propriétaires des voix des citoyens...
Sam Telam