Accueil > A l’aube de 2009 : les palestiniens otages d’Israël et de la lâcheté des (…)

A l’aube de 2009 : les palestiniens otages d’Israël et de la lâcheté des grandes puissances

Publie le jeudi 1er janvier 2009 par Open-Publishing
6 commentaires

C’est une tache noire dans l’histoire du monde contemporain. Une tache supplémentaire, qui fait la honte de la communauté internationale, notamment des dirigeants et chefs d’Etats européens. Voilà une puissance colonisatrice, Israël, qui écrase un peuple, l’enferme dans une prison à ciel ouvert, lui coupe les vivres selon son bon vouloir, alimente en permanence le brasier de la haine, puis décide de lui infliger la punition suprême des bombardements massifs, au motif qu’il menace sa sécurité. Cette liberté de manœuvre de l’Etat Hébreu est révoltante, Israël se joue scandaleusement du reste du monde.

La trêve conclue avec le Hamas, durant les six derniers mois, fut une supercherie. Le blocus a été cruellement maintenu sur Gaza, les habitants doivent leur survie à l’aide internationale, quand elle parvient à franchir les points de passage. Durant cette même période, plus d’une centaine de palestiniens, dont des femmes et des enfants, ont été tués suite à des frappes aériennes.

L’argument de la lutte contre une supposée « armée » du Hamas ne tient pas la route. Certes, ce mouvement bombe le torse en puisant dans son stock de roquettes, mais qui peut vraiment croire qu’il menace la sécurité de son voisin ? Les politiques qui renvoient dos à dos les deux parties, à l’image du parti socialiste en France, font preuve de malhonnêteté. Les médias qui se font le relais d’un tel alibi trompent l’opinion.

La vérité est ailleurs, que toutes les voix de la paix se doivent de porter plus que jamais haut et fort : l’Etat de guerre est un choix des dirigeants israéliens, une logique de pouvoir rendue possible par le déséquilibre des forces, face à un peuple saigné et à bout de souffle, par le soutien inconditionnel de l’Amérique, la modération calculée de la Communauté européenne et l’impuissance des gouvernants arabes, surtout soucieux de préserver leurs positions dictatoriales.

Pour sortir de cette spirale, il faut sans doute bien plus que des atermoiements à caractère dipomatique. Il faut le retrait d’Israël de tous les territoires occupés, la destruction immédiate du mur honteux et illégal érigé en Cisjordanie, l’adoption d’un plan de partage de Jérusalem, la libération de tous les détenus dans les geôles israéliennes, le retour des réfugiés qui végètent dans des camps, et la constitution d’un Etat palestinien qui ne soit pas dessiné en pointillé aux frontières de l’Etat Hébreu.

Hors du chemin ainsi tracé vers une paix digne de ce nom, le ballet diplomatique qui s’ouvre, notamment à l’initiative de Nicolas Sarkozy, ne parviendra, peut-être, qu’à imposer une pause dans cet épisode meurtrier. A passer encore une fois l’éponge sur les crimes d’Israël et à renforcer la cote du mouvement intégriste véritable plaie sur la cause palestinienne entretenue par les israéliens eux-mêmes. A obtenir seulement un sursis en somme, pour les populations palestiniennes devenues otages d’Israël et de la lâcheté des grandes puissances.

http://www.mediaterranee.com/

Messages