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A propos de la réponse de MGB à une question sur le chômage des diplomés.
Publie le mardi 13 février 2007 par Open-Publishing1 commentaire

Marie George a essentiellement répondu, si j’ai bien compris, en parlant de créations d’emplois publics. Il me semble qu’un aspect important de cette question n’a pas été abordé dans la réponse. C’est la question de la formation des cadres par les Ecoles d’ingénieurs.
Les cadres de l’industrie sont recrutés pour l’essentiel parmi les ingénieurs formés dans des Ecoles, privées ou publiques, et coupées de l’Université.Cette formation est coupée de la recherche, elle risque rapidement d’être obsolète. Pourtant, la sélection pour l’accession aux classes préparatoires, le système des amicales, des réseaux d’anciens élèves donnent à ces ingénieurs la certitude de trouver un emploi.
Une grande question de l’Université est la question des formations professionalisantes, et en particulier de la formation des ingénieurs à l’Université. Il ne s’agit pas de supprimer les Ecoles d’ingénieurs, mais il y a une politique, à affirmer, de convergence graduelle entre ces écoles et l’Université. Politique de convergence qui se heurte aux castes issues des écoles d’ingénieur, qui cherchent au contraire à les séparer. Naturellement, la qualité de l’enseignement dispensé à l’Université dépend des moyens, en matériels, et en personnels (ATOS, enseignants-chercheurs etc.) et de la possibilité pour les enseignants-chercheurs de faire suffisamment de recherche. L’objectif de dispenser une bonne formation professionalisante à l’Université implique donc des créations nombreuses de postes (notamment les 5000 postes annuels dont a parlé MGB) mais aussi une diminution importante du temps de service, de 194 heures annuelles d’enseignement à 150. Enfin, il faut que le doctorat soit reconnu dans les conventions collectives, qu’il donne droit à concourir pour les emplois de la fonction publique, et il faut développer une politique incitative pour l’emploi de docteurs dans l’industrie.
Autre remarque de nature complètement différente. Dans ses interventions dans les media, MGB (dont l’intervention a fait passer un souffle d’air pur apprécié dans les miasmes de cette campagne) serait mieux perçue, à mon avis, si elle s’efforçait de ralentir son débit.
Fraternellement
Pascal Lederer
Sources :
Messages
1. A propos de la réponse de MGB à une question sur le chômage des diplomés., 14 février 2007, 00:11
Dans beaucoup de régions en FRANCE,dans le cadre de la création des PRES,(plan régionaux de l’enseignement supérieur), des convergences,des équivalences et des structurations des formations initiales et continues de niveaux II et I se mettent en place.
Des cultures, des pratiques et la "guerre" des moyens d’enseignements et des concurrences dans les formations et les territorialisations tout cela est abordé avec pour objectif de bouster tout le secteur de la Recherche et du Développement.
C’est essentiel, mais ce n’est pas gagné parce que la volonté, c’est d’entrer dans les dynamiques de marché et notre tissu d’ entreprises reste de taille encore trop faible (pme-pmi) pour aller massivement vers la R&D.La fiscalité est une des cordes,elle est un pis aller.La création de CLUSTER liés aux universités et grandes écoles devrait permettre une dynamique valorisante pour de très nombreux diplomé(e)s.
Des bourses d’expérimentation et de création d’entreprise sur le long terme sont dans la réfléxion avec des partenariats public-privé qui sont prometteurs.
Dans ce cadre, il faut aller vers un financement public massif ,un contrôle démocratique de leur efficacité sociale et économique,d’une évaluation des valeurs ajoutées au plan scientifique et industriel.
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