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A quel jeu joue donc la direction du PCF ?
Publie le mercredi 4 juillet 2007 par Open-Publishing9 commentaires
Salut à tous,
A la lecture du dernier InfoHebdo retranscrivant un débat entre militants de Corbeil... Pour recevoir la lettre infohebdo, il vous suffit de vous abonner à la liste de diffusion (voiri ici : http://www.pcf.fr/spip.php?rubrique25 )
" ..... Les communistes donnent les signes d’être prêts à construire du neuf si quelque chose de mieux qu’un PCF amélioré se présente comme possibilité réelle. Différentes étapes sont envisagées, avec les congrès en 2007 et 2008 dont la première pourrait déboucher sur un programme de travail commun à engager avec d’autres, sans raccourci, pour élaborer un projet qui permette de gouverner pour changer, pour réfléchir à l’outil, le parti, qui peut porter de tels objectifs, et pour voir avec qui il serait possible de le construire.
Conclusion provisoire : cette soirée d’un “ atelier décentralisé ” laisse entrevoir la possibilité concrète d’organiser un grand débat public national sur l’ensemble des enjeux que révèle le défi de la refondation d’un projet et d’une force politique d’émancipation. "
Il semblerait donc à la lecture de l’InfoHebdo de cette semaine qu’à la suite de cet "Atelier Décentralisé" à Corbeil que le maintient, la rénovation idéologique, le renforcement du PCF ne fasse donc même pas partie de l’ordre du jour de notre congrès à venir...
Congrès ou semble t il, faire voter les militants pour élire des délégués etc....... ne sera pas utile car, comme le disait l’Humanité du 25 Juin 2007, il devra être, je cite "débarrassé de la gangue statutaire qui encombre la liturgie des congrès ordinaires". Il ne sera bien entendu pas possible de se prononcer sur d’éventuels « textes alternatifs sur lesquels il faudrait se compter" (citation exacte du journal ).
Le congrès de 2008 est donc planifié semble t il comme celui de l’entérinement de cette nouvelle force antilibérale....dont le congrès de 2007, je cite encore (ou les militants ne voteront pas, pour rappel !) "ne serait qu’une étape"...
IlROsso...
Messages
1. A quel jeu joue donc la direction du PCF ?, 4 juillet 2007, 18:56
C’est un congrès de Tours à l’envers qui se profile. Ceci dit, c’est comme la fuite au toit : tu peux mettre une bassine là ou ça goutte, jusqu(au jour ou c’est le toit qui te tombe sur la tete. Amicalement. Un vieux stal borné.
1. A quel jeu joue donc la direction du PCF ?, 4 juillet 2007, 22:12
2007- on réfléchi sans élire
2008- on élit sans réfléchir
2009- Les "blousés de 2007 et 2008 fondent un nouveau parti, dont le programme est le suivant :- faire surgir, "à la place de l’ancienne société bourgeoise, avec ses classes et ses antagonismes de classes, une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous"
CN46400
2. A quel jeu joue donc la direction du PCF ?, 4 juillet 2007, 23:55
Le congrès de Tour à l’envers a déjà eu lieu en 2006 au dernier congrès...
3. A quel jeu joue donc la direction du PCF ?, 5 juillet 2007, 00:40
Pour CN46400 tu peux rajouter les blousés de 81, et la suite... Pour l’association de libre développement, j’en suis, et j’ai bien l’impression qu’il y aura du monde, mais avant y a du ménage à faire. Vieux stal borné.
2. A quel jeu joue donc la direction du PCF ?, 4 juillet 2007, 21:02
J’étais à cette réunion. Le CR fait référence à une agrégation de points de vue y compris celui de l’auteure probable Elisabeth Gautier qui organisait la réunion de l’atelier . Un camarade de la Fac d’Orsay a dit : "Je ne suis pas favorable à lâcher la proie pour l’ombre. Il faudrait que je sois certain qu’une nouvelle organisation politique profondément communiste voit le jour pour laisser le PCF. Il a demandé alors à JL Mélenchon : "qu’est-ce qui vous empêche d’adhérer au PCF. Il a dit je suis républicain et socialiste, pas communiste. La nouvelle force serait un ensemble avec des courants politiques. " Un autre a dit qu’il faut en passer par une refondation dans une nouvelle organisation.
Faut-il en passer par là pour revivifier le communisme en France ou le PCF a-t-il la force de le faire de lui-même ?
Claude (coco massicois)
3. A quel jeu joue donc la direction du PCF ?, 5 juillet 2007, 10:47
Bien analysé Il Rosso et bonne question...
Depuis quelques semaines, perso, j’ai l’impression d’être un pion sur un échiquier et ça m’agace fortement.
Certains hiérarques, dirigeants, élus, se croyant tous bien plus malins les uns que les autres, se font la guerre entre orthodoxes ("stal"’") et "rénovateurs- liquidateurs", entre roses et bruns , va t on dire, le tout en pensant peut être agir librement, voire pire, en se fichant bien d’avoir l’air libres ou pas, mais en étant en réalité archi manipulés, par "des gens", des tiers à cette bataille rangée, et qui nous dressent les uns contre les autres...
Au final de toute manière, pour les trois protagonistes principaux (ceux qui s’entre "détestent viscéralement" et ceux qui se servent de cette haine), le résultat est le même :
i l se fait sur notre dos, contre notre volonté, et risque de perdre le PCF contre l’avis de la majorité !!! Un comble -
J’ai l’impression d’être dans un mauvais bouquin de science fiction ( je ne sais pas si vous connaissez "Perry Rodan" ? bon et bien voilà, le PC en ce moment c’est un peu perry rodan....)
Bref, je ne veux pas en dire plus, je vais finir par me répéter , mais j’attends la révolte de la Créature, comme dans Frankenstein ou comme dans the Rocky HPS...
BASTA, ASSEZ DES MACHIAVELS DU DIMANCHE !
Laissez nous faire ENFIN du Communisme, du Vrai, du "pur et dur" , réglez vos problèmes d’ego "ailleurs, autrement" ( "à gôôôôche" par exemple) , on n’a pas beosin de vous, nous sommes tous majeurs et vaccinés.
Barrez vous et laissez nous tranquilles. Merci.
La Louve
1. A quel jeu joue donc la direction du PCF ?, 5 juillet 2007, 16:12
Chère petite camarade Elodie-la Louve, ma cervelle est comme les vieux diesels : une fois qu’elle a bien chauffé, on fait du chemin à moindre frais. Je commence mon pensun : Marx et Engels SONT et SERONT au communisme ce que Mendéléiev EST à la chimie, ou Pasteur à la bactériologie. Le PROLETAIRE est celui qui, ne possédant pas son propre moyen de production, est CONTRAINT de CEDER le MAXIMUM de sa FORCE de TRAVAIL à celui qui possède les moyens de production, le BOURGEOIS. ( Définition de Marx Engels ). En 1800, les ouvriers, et non pas la classe ouvrière, devaient etre 30 000 à tout péter en France, pour 15 à 20 millions de possédants de leur moyen de production : bourgeoisie industrielle, artisans, fabricants, trafiquants de toutes sortes, ( comme l’ancetre du baron Ernest-Antoine ), et surtout, surtout plusieurs millions de paysans. En 2005, le PROLETARIAT représente plus de 90/100 de la population active, ( statistiques INSEE du dernier recensement de 2004 ). Contraint, parce que , si un certains nombre de salariés peuvent choisir leur METIER, plus ou moins LIBREMENT, ils ne peuvent pas choisir LIBREMENT leur POSITION de SALARIES : dans les années 70, les filles de paysans pouvaient encore choisir librement, ( c’est-à-dires sans etre contraintes par les CONDITIONS MATERIELLES, par exemple, ruine de leur petit paysan de père, et vente de l’exploitation familiale ) de devenir paysannes, OU postières, OU hotesses de l’air, OU avocates stagiaires. ( Tiens, au fait, pourquoi avocates stagiaires ? ). Ce temps-là n’est plus : quand, par exemple, le dernier passager, à l’arrivée à Pau, quitte l’avion d’Easy-Jet, les hotesses et stewards se tapent le nettoyage de la cabine jusqu’à la fin de leur temps de travail. Elles ne sont pas payées pour etre présentes dans l’avion un CERTAIN temps, mais pour faire le max de boulot, le max de temps. Et Engels poursuit : " Si le capital pouvait faire travailler le salarié sans AUCUNE LIMITE de TEMPS, l’esclavage serait du meme coup rétabli ". En 2005 toujours, la VERITABLE BOURGEOISIE, c’est-à-dire, les actionnaires majoritaires des plus grosses boites cotées en Bourse représentent 1/100 de la population, pour 600 000 artisans, ( la pub sur les camionnettes des artisans : " la première entreprise de France : l’artisanat ". Ces boites doivent etre au nombre de 300 peut-etre, et avec leurs filiales, c’est quelque chose comme 3000 boites qui dirigent l’économie en France, pour quelque 35 à 40 000 PME-PMI. Au passage, la cinquième république n’est pas le régime de la bourgeoisie DANS SON ENSEMBLE, mais SEULEMENT celui de la FRACTION MONOPOLISTE, avec, bien sur, le soutien de l’Etat dans tous les domaines. Un premier grand pas en avant, qui ne SERA qu’une TRANSITION au COMMUNISME, sera une lutte, forcément nationale dans un premier temps, pour aboutir à la SOCIALISATION de ces monopoles. Transition, parce que la petite entreprise capitaliste privée continue d’exister, et que, la grande entreprise nationalisée produit en vue de la SATISFACTION des BESOINS. Le capitalisme continue d’exister, mais n’est PLUS DOMINANT. Cette production sociale, limitée à la Nation dans un premier temps, ne peut etre dirigée EN FRANCE, que par le PEUPLE qui est un PEUPLE de PROLETAIRES. Le peuple prolétarien, le prolétariat pour abréger, prendra et exercera le pouvoir, sans demander un quelconque AVIS ou AUTORISATION à la BOURGEOISIE. Ce pouvoir absolu du prolétariat qui remplace le pouvoir absolu de l’actionnariat, Marx et Engels l’appelaient la DICTATURE du PROLETARIAT. Engels, étudiant l’histoire, émettait l’hypothèse que dans des pays comme la France, cette transition pourrait etre pacifique, c’est-à-dire, que les deux systèmes continueraient d’etre antagonistes, mais si le proletariat était capable de créer un rapport de force favorable, la guerre civile pourrait etre évitée. Et d’ailleurs, lorsque la question se posait d’un exemple concret, la réponse était : la dictature du prolétariat, c’est la Commune de Paris. Et là, ma petite camarade, je vais te foutre la trouille. Parce que cela fait plusieurs congrès, depuis le début des années 90, que le Parti Communiste réafirme dans le préambule des statuts, je cite : " le Parti Communiste ne définit plus par son rapport au marxisme et au prolétariat ", ou bien variante, " ne se définit plus à priori ". EN REALITE, lorsque le Parti Communiste se prononce contre la dictature du prolétariat, il se prononce contre le pouvoir des producteurs de plus-value, qui, s’ils ne sont pas la majorité absolue de la POPULATION TOUT COURT, ne doivent pas en etre bien loin. Et par conséquent pour le maintient de la dictature de l’ACTIONNARIAT. Bon, si toute cette prose ne t’a pas grillé les neurones, dans un prochain " épitre " je te dirai comment, à mon avis, on en est arrivés là. Faut bien que les anciens, ça serve à quelque chose. Gros bisous et bon courage. A plus. Vieux stal borné.
2. A quel jeu joue donc la direction du PCF ?, 5 juillet 2007, 16:18
Je viens de reprendre la carte du parti parceque je n’accepte pas que le PCF disparaisse.
S’il devait disparaître dans une gauche fourre tout, sous prétexte d’être plus nombreux pour gagner aux élections, tout en abondonnant les fondamentaux du communisme seuls capables de garantir la transformation radicale vers une société véritablement démocratique et de progrés social et humain, je suis prête avec d’autres militants du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest de la France à contribuer à créer un nouveau PCF, ou à reconstruire sur les ruines de "l’ancien" PCF pour préserver les chances et les possibilités concrètes de briser les chaînes d’un capitalisme déguisé en "libéralisme" même social-démocrate corrupteur de consciences.
Parrallèlement à la conscience de classe, et vu la situation pagailleuse et insupportable actuelle, il me semble qu’il nous faudra travailler également à la prise de conscience des méfaits évidents des pièges et des manipulations de l’égo qui sommeille et complote insidieusement en chacun de nous et qui conduit à ces luttes de pouvoirs dérisoires, lamentables, honteuses et destructrices de ce si bel outil de libération et d’émancipation humaine qu’est un Parti Communiste.
Il y va de notre dignité de communiste, et c’est du ressort de notre RESPONSABILITE et de notre CONSCIENCE A LA FOIS INDIVIDUELLES ET COLLECTIVES.
La Révolution au niveau des structures de la société ne pourra réellement se faire d’une manière satisfaisante et harmonieuse sans cette Révolution intérieure de prise de conscience des pièges de l’égo et des conditions sociales et politiques qui le permettent. L’histoire elle-même le démontre.
(voir aussi à ce sujet l’article sur ce magnifique site d’échanges de Paul syndic "Que faire" du 28 Juin-paragraphe "l’attitude des élus" dont j’avais rappelé les coordonnées hier)
http://bellaciao.org/fr/php3?id_article=50178
Je le cite car, il démontre mieux que je ne pourrais le faire ce que j’essaye d’exprimer :
"L’élément de base du pouvoir de la classe capitaliste, qui lui permet de garder le dit pouvoir malgrè sa faiblesse numérique, c’est le notable, le Maire, le député, voire le Président, à qui la population délègue son pouvoir, dont elle attend qu’il lui règle ses problèmes. L’élu communiste devenu détenteur de ce pouvoir est donc, lui aussi, perçu comme un notable. Fort heureusement, nombre de communistes restent en premier lieu des militants actifs du PCF. Mais ce n’est pas le cas de tous. Le fait d’avoir reçu l’onction du suffrage universel fait estimer à certains qu’ils se situent en fait au dessus du parti, dont ils acceptent de plus en plus difficilement des orientations d’action, en oubliant que c’est le choix initial du parti qui les a fait ce qu’ils sont. Du coup , soit ils ont tendance à se couper en fait des organisations locales du Parti, soit ils essaient de les asservir à leur propre stratégie locale de maintien au pouvoir. ......Combien d’élus communistes, quel que soit leur souci de faire des choses positives pour les gens, sont dans la routine de gestions de type social démocrate où les élus savent mieux que les citoyens ce qui est bon pour ces derniers.....
Deuxième conséquence négative, c’est que toutes ces situations de pouvoir sont détenues dans le cadre d’alliances avec le PS, dans des situations objectivement réformistes (limites objectives tracées par la grande bourgeoisie capitaliste).....difficiles à déplacer sans luttes populaires d’envergure. Sans stratégie de transformation globale perceptible, les élus communistes se sentent un peu dans le même bâteau que les élus socialistes. Cela rapproche. D’où appréhension de confrontation politique avec l’appareil du PS, car vécue comme menaçant la pérennité de positions d’élus. D’où critiques minimales voilées.......Ces situations renforcent l’image d’un PCF, semblable aux autres partis de pouvoir, intégré lui aussi au système et non d’un parti de rupture réelle. La critique gauchiste à ce propos "porte"....."
Entre nous, n’est-ce pas ce piège qui avait été concocté par Mitterand en 1981, quand il promettait de réduire le PCF à 5% tout en lui offrant la participation au gouvernement ? Je ne dis pas qu’il ne faut pas aller au gouvernement, je dis juste qu’il faut être conscient de ce problème et le faire sous certaines conditions et avec des garde-fous.
Voir aussi que le problème d’élus évoqué est aussi en partie un problème des cadres du parti, puisqu’un nombre important de ceux-ci, à l’échelle locale ou nationale sont par ailleurs des élus.
C’est dire que ce problème est loin d’être secondaire et doit être examiné avec honnêteté et sérieux pour mettre en place des garde-fous dans l’avenir qui préservent la cohésion du parti et l’éfficacité de nos luttes tout comme notre image de défenseurs intégres des intérêts populaires seule capable de susciter la confiance de nos concitoyens.
Fraternellement
Maguy
3. A quel jeu joue donc la direction du PCF ?, 5 juillet 2007, 17:14
T’en fais pas, pour ce qu j’en sais, on a des chances de se retrouver pas mal de monde pour sortir de cette mayonnaise. Vieux stal borné.