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AC ! : le nombre d’allocataires du Revenu minimum d’insertion dépasse à nouveau le million

Publie le mercredi 16 mars 2005 par Open-Publishing

Communiqué de presse d’AC !

Le nombre d’allocataires du Revenu minimum d’insertion dépasse à nouveau
le million.

Ce chiffre est énorme puisqu’il signifie que plus d’un million de
personnes sont condamnées à survivre avec des revenus de misère, au
maximum 425,40 euros par mois, 374,35 après l’abattement du forfait
logement (90% des cas).

Mais ce chiffre masque encore la réalité :

* Il est truqué : lorsque 2 personnes au RMI vivent seules, elles
comptent pour 2 RMIstes ; lorsque’elles vivent ensemble, elles ne
comptents plus que pour 1 RMIste (le second devenant un « ayant droit »
du premier au même titre que les enfant) ;

* les conditions d’accès au RMI laissent sans revenu plusieurs centaines
de milliers de personnes principalement les jeunes de moins de 25 ans,
toujours exclus du dispositif, et les personnes vivant en couple et dont
les revenus du ménage sont supérieurs à 638,10 euros, sans enfant !

Le ministère de la Cohésion sociale indiquait récemment(1) que le nombre
de chômeurs de catégorie 1 et 6 ayant épuisé leur maigre droit à
l’assurance chômage croît deux fois plus vite que le total des
non-indemnisés tous motifs confondus.

Ensuite, 17% sont tributaires de l’ASS, 17% sont du RMI, 66 %sont sans
droit !

Et comme pour les allocataires des autres revenus de chômeurs, la
multiplication des contrôles et des pressions provoquent l’explosion des
radiations. Face à cet arbitraire, solidarité et mobilisation sont
indispensables, voir ce jour l’action des chômeurs lyonnais.

Demain, les Conseil généraux, maintenant en charge du RMI mais floués
des financement par la loi de décentralisation, auront le choix entre
augmenter la fiscalité locale et radier massivement les RMIstes. Si rien
ne change, ils feront les deux !

Cette forte croissance du nombre d’allocataires du RMI, parallèle à la
précarisation massive de l’emploi, est en grande partie le résultat des
choix fait par les gestionnaires de l’UNEDIC (patronat, CFDT, CFTC, CGC)
de réduire massivement la protection sociale.
Surtout, nous serons attentif à la place qu’occuppera le droit à un
revenu décent et continu de ces autres salarié-es, chômeurs et précaires,
ainsi que le montant de ces indemnités, dans l’ordre du jour de la
prochaine négociation salariale.

 Indemnisation de toutes les formes de chômage et de précarité !
 Allocation individuelle au minimum égale au SMIC mensuel !

Paris, le 15 mars 2005