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AFGHANISTAN : communiqué de la section du PCF de Béziers

Publie le jeudi 21 août 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

"Dés 1992, le gouvernement des États-Unis envoie des instructeurs, des fonds et des armes en Afghanistan aux futurs taliban s’efforçant de renverser par la force le régime pro-communiste soutenu militairement par les soviétiques. Alliés d’hier, ennemies d’aujourd’hui... les taliban que Bush il y a quelques mois disait vaincus sont toujours bien présents.

Dix jeunes soldats français tués dans les combats, vingt et un blessés. La douleur pour les familles et les proches de ces militaires. La mort d’un soldat n’est pas un accident, c’est les conséquences de la politique voulue par Sarkozy, la droite et même au delà. « La présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive » déclarait N. Sarkozy, campagne électorale oblige, le 26 avril 2007. Ces propos étaient dans la continuité des distances prises par Chirac vis à vis des intérêts américains dans cette région d’Asie devenu un bourbier militaire. Sarkozy, le 3 avril dernier, annonçait au sommet de l’OTAN à Bucarest, l’envoi de 800 soldats français en Afghanistan en plus des 2 200 qui y étaient déjà. Décision prise sans vote du Parlement.

Plus de sept ans de guerre et 70 000 soldats sur place, les forces de l’OTAN et les forces sous commandement US ne sont parvenues à contenir les taliban. C’est l’enlisement dans une sale guerre où les victimes sont aussi et même avant tout les populations civiles.Cette guerre interventionniste se veut lutte contre le terrorisme. En fait elle donne des arguments aux terroristes pour entraîner à leurs cotés les populations victimes des forces de frappe aveugles. Il est clair que les véritables motifs de la présence des troupes de l’OTAN, organisation militariste que nous sommes en train de réintégrer, sont les champs pétrolifères, les pipes-lines et terminaux pétroliers.

Notre pays de retour dans le commandement intégré de l’OTAN signe de fait son alignement sur la stratégie géopolitique de l’administration Bush. L’état du monde en ces jours d’août devient inquiétant. Crise économique, tension dans le Caucase, guerre en Irak... Il y a urgence à réagir. Quittons l’OTAN et exigeons le retour de tous les militaires français d’Afghanistan. Que la France engage au sein de l’Union européenne et de l’ONU une politique de paix.... C’est le combat auquel la section du Parti Communiste de Béziers vous invite !"

Messages

  • "En fait elle donne des arguments aux terroristes pour entraîner à leurs cotés les populations victimes des forces de frappe aveugles."

    Traiter de "terroristes" des gens qui se battent pour liberer leur pays dune occupation etrangere est non seulement meprisant mais contraire a la verite. Nous avons affaire ici comme en Algerie, comme au Vietnam, a un front de liberation nationale. Les gens qui se battent contre lOtan ne sont pas des mercenaires mais des resistants...

    Que nous ne soyons pas daccord avec leur ideologie, leur religion, soit! Mais nous nous devons, au regard de notre propre histoire, de ne pas hurler avec les loups; et de soutenir le principe de lauto-determination des peuples.

    Troupes etrangeres hors d`Afghanistan !

    Himalove

    • Comment était l’Afghanistan avant l’intervention soviétique en 80 ? Un peuple paisible non, qui se débrouillait tant bien que mal ! Alors les talibans sont une sécrétion de notre ingérence dans leurs affaires.

      Kouchner n’en mène pas large avec nos 10 jeunes soldats morts pour des intérêts mercantiles ! Il ferait mieux d’appliquer son "ingérence" dans les affaires du médef, des patrons qui traitent les salariés comme des moins que rien. Bientôt nous serons le quart-monde. De l’ingérence, il va devoir en user quand nous aussi nous nous révolterons contre les violences sournoises des patrons, quand la dernière goutte fera déborder le vase !

    • Talibans : front de libération nationale, bof, faut pas être difficile...Ceci étant, c’est pas à la France de régler le pb !

      CN46400

    • La question n’est pas de savoir si les talibans constituent ou non un front de libération nationale mais de se prononcer sur le bien fondé d’une intervention extérieure dans un pays souverain. Quoique nous en aurions peut-être bien besoin pour nous délivrer de la dictature rampante de sa majesté et de ses amis. lul