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AIG renfloué, des dirigeants s’offrent un palace avec l’argent du contribuable
Publie le mercredi 8 octobre 2008 par Open-Publishing3 commentaires
AIG renfloué, des dirigeants s’offrent un palace avec l’argent du contribuable
Par Marc Vignaud

Le 17 septembre dernier, la banque centrale américaine sauve de la faillite AIG, le premier assureur du pays, en lui accordant un prêt de 85 milliards d’euros en échange de 79,9 % des parts de la société. Un renflouement réalisé grâce à l’argent du contribuable, au grand dam des citoyens, furieux de voir leurs impôts servir au sauvetage des institutions financières imprudentes.
À peine une semaine plus tard, certains dirigeants d’AIG n’ont rien trouvé de mieux que d’utiliser cet argent pour se payer une retraite, du 24 au 28 septembre, dans un complexe luxueux de Californie, le St Regis de Monarch Beach. Facture de ce séminaire luxueux : 443.343,71 dollars, dont près de 200.000 pour payer les chambres (à 1.000 dollars la nuit ou plus), et plus de 150.000 dollars pour les repas, ainsi que 23.000 dollars de soins de remise en forme", selon le démocrate américain Henry Waxman auditionné par la commission de la transparence et de la réforme du gouvernement de la Chambre des représentants.
Fédérer tout le monde pour préserver la productivité
"Si j’avais vu des factures comme celles-là, je peux vous assurer qu’en tant que pdg, j’aurais posé des questions", a affirmé l’ancien patron d’AIG, Martin Sullivan, rappelant qu’il avait quitté la compagnie plusieurs mois auparavant... emportant avec lui un généreux pactole de 19 millions de dollars d’indemnité de départ.
Seul le directeur du service des assurances de l’État de New York, Éric Dinallo, est venu au secours des dirigeants d’AIG, expliquant que la retraite californienne pouvait avoir pour but d’éviter une fuite des talents de la compagnie et que la direction avait peut-être pensé qu’elle "devait fédérer tout le monde pour préserver la productivité" et "protéger les clients en les empêchant de fuir"… Pas sûr que les cadres aient trouvé des employeurs aussi généreux quand beaucoup de dirigeants de Wall Street ont pris le chemin de la porte depuis l’éclatement de la crise.
Mercredi après-midi, AIG précise d’ailleurs au point.fr que la grande majorité des participants étaient "des hommes d’affaires indépendants et leurs invités", non des employés d’AIG. "Sur les cent participants, il y avait seulement dix délégués AIG American General. Leur présence était justifiée par leur nécessaire participation aux discussions et rencontres" avec des distributeurs indépendants des produits d’AIG. "De plus, cette conférence avait été fixée depuis 2007 et l’invitation aux distributeurs adressée à la même époque", souligne AIG.
Ci-dessous, des photos du St Regis de Monarch Beach


Source :Le point
(via Paz)
Messages
1. AIG renfloué, des dirigeants s’offrent un palace avec l’argent du contribuable, 9 octobre 2008, 00:04
Du goudron, des plumes et décorons les réverbères devant le mépris manifesté par ces ordures.
2. AIG renfloué, des dirigeants s’offrent un palace avec l’argent du contribuable, 9 octobre 2008, 11:14, par pedrito communista
Ils auraient tort de se priver, les dirigeants pourris d’AIG comme est pourri le système capitaliste : ils ont eu de telles émotions !!! Et les gentils étudiants de terminale aussi futés que des langoustes cités ci-dessous par "CCBF" qui attribuent la "crise" - l’ESCROQUERIE - à la faute de BEN LADEN, et qui ne savent même plus analyser la nocivité du CAPITALISME ! Ils sont tous comme çà, dans les lycées ? C’est plus du formatage, c’est la fascisation des matières grises !
1. AIG renfloué, des dirigeants s’offrent un palace avec l’argent du contribuable, 9 octobre 2008, 20:34
Oui, vraiment pourris ces capitalistes. Ils ont crié "ouf" et pour fêter l’arnaque publique, ils sont allés fêter ça en grandes pompes dans ce qu’on fait de mieux aux USA, en matière de massages, hammam, thalasso, et repas gastronomiques arrosés des meilleurs vins français, genre St-Emilion.
C’est ça le capitalisme, sans foi ni loi. Le Sénat étasunien les a audités, sermonnés, mais il aurait fallu aller plus loin en demandant qu’ils se paient eux-mêmes la facture évaluée à près de 500 000 dollars et qu’ils reçoivent une amende salée pour outrage aux contribuables.