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ANTISEMITISME ET ANTISIONISME.

Publie le lundi 12 janvier 2009 par Open-Publishing
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D’aucuns s’ingénient à amalgamer antisémitisme et antisionisme.
Leurs intentions sont claires : empêcher toute critique d’Israël et de ses épouvantables carnages en associant deux notions totalement étrangères.

Rappelons que l’antisémitisme, né en Europe, est un racisme fondé sur l’idée que les juifs constituent une race inférieure et malfaisante dont la diffusion entraîna les pogromes en Russie, le numérus clausus dans l’accession à certaines profession et à l’emblématique Affaire Dreyfus.
Ce dernier officier Français fut injustement accusé de trahison, condamné et déporté à Cayenne avant d’être innocenté, réhabilité et réintégré dans l’armée française. Les anti-dreyfusards connurent de prestigieux défenseurs à l’extrême droite en la personne de Barrès, notamment.
Les Dreyfusards réunient autour de de Emile Zola livrèrent un combat difficile et courageux dans une France antisémite et obtinrent la révision du procès.

Ces hommes se situaient dans la mouvance de la gauche française de l’époque, ne l’oublions pas en ces temps de falsification de l’histoire.

L’antisémitisme a connu son apogée, lors de l’avènement de Hitler.

Les juifs nationaux furent exclus du droit Allemand aux fins de les retrancher de la communauté humaine Germaine.

Dès ce moment, les persécutions, les déportations dans des camps de concentration ont débouché sur la sinistre solution finale décidée en 1941 et mise à exécution au moyen d’un génocide industriel : 6 millions d’hommes, de femmes et d’enfants furent exterminés par balles et par l’usage de chambres à gaz .

L’antisémitisme fut un entreprise génocidaire au nom de la race dans un contexte de nationalisme exacerbé.

S’agissant du sionisme, il faut dire qu’il s’agit d’un nationalisme né en Allemagne dont le promoteur est un jeune journaliste Allemand assimilé révolté par l’affaire Dreyfus qui en conclua que les juifs devaient posséder un Etat national.

Il s’agit donc d’une idéologie politique marquée par les nationalismes Européens et plus particulièrement celui dont était originaire ce jeune Allemand.

Toute idéologie a ses mythes. Clovis, Jeanne d’Arc, la perfide Albion et les teutons envahisseurs barbares.

L’Allemagne avait également les siens : la race, l’horreur d’une culture judéo-chrétienne jugée avoir évincé les dieux de la mythologie Aryenne", le romantisme et son culte du Volke (la nature de l’âme d’un homme est déterminée par son paysage d’origine), de la terre et du sang.

Comme on peut le constater 60 ans après la création de l’Etat d’Israël chaque nationalisme développe une idéologie appropriée aux objectifs à atteindre.

Je risque une appéciation, le nationalisme allemand présente certaines analogies avec le nationalisme Israëlien : la terre promise par un dieu, le blocage de l’identité ethnique et d’une religion (la race) et le sang hérité par la mère.

Au fond le sionisme est une construction européenne largement influencée par les nationalismes Européens et qui ne peut que conduire aux mêmes malheurs.

L’actualité nous le montre chaque jour.

Messages

  • Votre article fait une analyse très objective sur l’amalgame qui existe entre les deux notions : antisémitisme et sionisme. Le plus frappant est la mise en exergue de l’idéologie sioniste le pendant presque parfait du nationalisme allemand. La raison du plus fort est toujours la meilleure !!!!!