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ASSURANCE CHOMAGE : OU EN SOMMES-NOUS A MOINS DE TROIS SEMAINES DE LA FIN 2005 ?
Publie le lundi 12 décembre 2005 par Open-PublishingA l’issue de la séance du 7 décembre sur la convention générale d’assurance chômage, une nouvelle réunion paritaire a été programmée le 13 décembre à partir de 14 h 30. Celle-ci aura lieu au siège du MEDEF - 55, avenue Bosquet 75007 PARIS (M° Ecole Militaire) - , ce qui amène bien évidemment aux deux interrogations suivantes :
– Qu’en est-il de la réunion portant sur les Annexes 8 et 10 qui avait été programmée le 13 décembre à 17 h 00 ?
Le représentant du MEDEF a confirmé que les négociations sur nos Annexes auraient lieu dès lors qu’il y aurait conclusion d’un accord sur le régime général d’assurance chômage, avant de préciser (cyniquement ?) que si tel était le cas, les Annexes 8 et 10 pourraient être négociées durant la nuit du 13 au 14 décembre !
– Sur le régime général, Il ne pouvait y avoir de signature le 7 décembre dans la mesure où le patronat, emmené par Denis Gautier-Sauvagnac - MEDEF - avait décidé de demander le maximum. Jugez-en plutôt :
– Aucune augmentation des cotisations employeurs, pas même pour ceux qui recourent massivement aux emplois précaires.
– Une réduction drastique des durées d’indemnisation de chacune des filières actuelles, à savoir : filière A de 7 à 6 mois ; filière B de 23 à 18 mois ; filière C de 36 à 24 mois ; la filière D étant purement et simplement supprimée par référence à l’âge (58 ans) à partir duquel le chômeur est dispensé de recherche d’emploi.
Pour autant, le MEDEF a déjà obtenu un accord de 3 centrales syndicales (CFDT, CFTC et CGC) sur le préambule et le titre I ayant trait au « retour à l’emploi », autrement dit, à l’instauration d’un contrôle contraignant des privés d’emploi visant à la généralisation de l’employabilité
Au-delà, le patronat a avancé ses pions visant à la remise en cause des droits à indemnisation des saisonniers ainsi que de ceux qui relèvent d’activités réduites.
Nous n’avons donc aucune garantie sur l’ouverture d’une quelconque discussion le 13 décembre. En la matière, la CFDT a précisé devant la presse le 7 décembre au soir qu’elle allait rencontrer le Premier Ministre le lundi 12 décembre et qu’à cette occasion elle lui demanderait confirmation de la permanentisation du fonds transitoire 2005 au titre des Annexes 8 et 10, avant de réaffirmer qu’il s’agissait là d’un préalable pour la conclusion d’un nouveau protocole.
Dans ces conditions, il apparaît très clairement que le MEDEF va dramatiser, d’ici le 13 décembre prochain, la situation de l’indemnisation des chômeurs à compter du 1er janvier
2006 tout en prenant bien soin d’insister (lourdement) sur la nécessité de préserver le paritarisme au sein de l’UNEDIC. Nous savons bien que cet « argument » est des plus sensibles pour les centrales syndicales minoritaires.
Nous savons, d’autre part, qu’aucune d’entre elles n’a intérêt à se « mouiller » sur les Annexes 8 et 10. Il convient donc de ne pas les ménager. Dès aujourd’hui, la Fédération a fait passer un certain nombre de messages au Ministère de la Culture et, au-delà, de l’Emploi.
Rien n’est joué, rien n’est perdu.
Les engagements du Ministre de la Culture ne sont pas à inventer, la proposition de loi non plus. Il nous faut donc peser sur ces deux leviers, ce qui suppose à tout le moins, la plus large information possible en direction des professionnels même si nous éprouvons actuellement quelques difficultés sur le front de la mobilisation.
C’est à cette condition que nous serons en position de force si les pouvoirs publics faisaient preuve de défaillance à l’échéance du 31 décembre 2005.
Bien amicalement,
Jean Voirin