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Accord avant discussion ?

par Dedalus

Publie le samedi 18 février 2012 par Dedalus - Open-Publishing
1 commentaire

L’Humanité du 18 février 2012

Le flou règne autour des accords compétitivité-emploi
Mots clés : emploi, medef, temps de travail, cgt, cfdt, flexibilité, fo, cgpme,

Ce vendredi, lors de la première séance de négociation sur les accords de compétivité-emploi, le patronat a tourné autour du pot pour donner une définition précise de ces accords.

La première négociation sur la compétitivité-emploi entre syndicats (CGT, CFDT, CFTC, FO, CFE-CGC) et patronat (Medef, CGPME, et Upa) a laissé ses participants dans le vague. Le patronat a eu du mal à donner une définition précise de ces accords modulant le temps de travail et le salaire, en cas de ralentissement économique, soit disant dans le but de conserver les emplois. Patrick Bernasconi, négociateur pour le Médef a réaffirmé que « ces accords doivent être discutés au sein de l’entreprise ».
"Plus de flexibilité au détriment des salariés"

Pour la CGT, opposée à la compétitivité-emploi, tout comme FO, si le patronat a entretenu le flou, c’est qu’il est gêné d’exprimer la finalité de ces accords. Comme l’explique Agnès Le Bot, négociatrice pour la CGT, « le Medef essaye d’obtenir plus de flexibilité au détriment des salariés. Ils ont beaucoup tergiversé, mais on connait leur ambition de fond ».

Coup de force

Lors des discussions, le patronat n’a pas vraiment réprouvé le vote à l’Assemblée Nationale, le 31 janvier de l’amendement Warsmann qui permet de modifier les horaires des salariés sans leur demander leur accord, alors que ce coup de force court-circuite les négociations en cours.

De leur côté, la CFTC, la CFDT et la CFE-CGC sont favorables à ces accords, sous certaines conditions. La CFTC souhaite par exemple qu’en contrepartie de la modulation du temps de travail et du salaire, l’entreprise donne des garanties sur le maintien de l’emploi.

Les présidentielles trancheront

Les prochaines dates de négociations sont prévues pour le 20 mars, le 27 mars et le 13 avril. Pour la prochaine séance, les objectifs restent flous. Mais il est clair que les partenaires sociaux prendront leur temps, sans tenir compte du délai de deux mois que François Fillon leur avait imposé pour discuter de cette question. Avec une dernière date de négociation à 9 jours du premier tour de la présidentielle, il n’y a aucune chance qu’ils rentrent en vigueur avant les élections.

Dedalus

Messages

  • Négociation ?

    1. On ne sait pas précisément de quoi on discute.
    2. Il n’y a que des coups à prendre puisqu’il s’agit de reculer.
    3. En cours de discussion l’Assemblée Nationale court-circuite mais on reste.

    Est-on est en phase avec le Medef pour reconnaître qu’il y a bien un problème de compétitivité ?