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Action Directe : suspicion d’une tentative d’évasion imminente

Publie le dimanche 23 mai 2004 par Open-Publishing

Jean-Marc Rouillan, militant d’Action directe, a été transféré avec trois autres
détenus (dont Charles Santoni) le 18 mai dernier de la centrale de
Moulins-Yzeure vers une destination inconnue.

« Suspicion d ?une tentative d’évasion imminente » ont prétexté les services
pénitentiaires. En fait, aucun élément matériel n’a été trouvé dans les
cellules des prisonniers transférés, pas plus que dans le reste de la centrale.
Cette mesure précipitée n’est donc officiellement justifiée que par le
mystérieux survol de la centrale par un « hélicoptère bleu marine » bien
opportun. Faute de preuve, d’ailleurs, l ?Administration pénitentiaire prétend
qu’ « aucune suite disciplinaire n ?est prévue à l’encontre des quatre détenus
 ».

Nous dénonçons ce nouveau mensonge et cette hypocrisie : nous avons pu en effet
savoir que Jean-Marc Rouillan se trouve aujourd’hui au mitard, au quartier
d ?isolement de la maison d ?arrêt de Fleury-Mérogis (4e étage, cellule D5-G431)
 ; il est privé de ses affaires, son ordinateur en particulier, mais même de ses
lunettes ; il est toujours interdit de visites.

Nous sommes en droit de nous demander ce qui peut motiver un tel traitement pour une histoire que Jean-Marc Rouillan lui-même affirme totalement infondée.
Pourquoi l’éloigner de la centrale de Moulins-Yzeure, au moment même où le
service médical de la prison, bien que contredit par les médecins de Lyon,
maintient son diagnostic de cancer du poumon détecté il y a six mois ? Pourquoi
le transférer dans une autre juridiction, alors que la procédure de suspension
de peine pour raison de santé était enclenchée, le premier expert l’ayant
visité la semaine dernière et le deuxième étant attendu ?

Nous protestons contre cette nouvelle manifestation d’acharnement contre
Jean-Marc Rouillan, qui a pour effet immédiat d ?entraver la procédure en cours
et de retarder les soins exigés par son état de santé.

Collectif Nlpf !
22.05.04