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Action directe : Jean-Marc Rouillan en passe d’être en semi-liberté
Publie le mercredi 18 mai 2011 par Open-Publishing
Jean-Marc Rouillan, ancien membre d’Action Directe, a quitté, mercredi 18 mai, la prison de Muret (Haute-Garonne) pour être transféré à Marseille, où il va vivre et travailler, dans le cadre d’un régime de semi-liberté. En avril, l’administration pénitentiaire avait fixé au jeudi 19 mai le début de sa semi-liberté.
Un fourgon blanc aux vitres fumées est sorti du centre de détention peu après 8 h 30 ; un agent pénitentiaire a confirmé qu’il conduisait bien le détenu, âgé de 58 ans, en direction de la prison des Baumettes, à Marseille, où il sera placé sous bracelet électronique.
Equipé de ce dispositif de contrôle de la semi-liberté, Jean-Marc Rouillan pourra travailler pour la maison d’édition Agone ; et en dehors des heures de travail (nuits et week-ends), il sera tenu de rester dans l’appartement que son employeur met à sa disposition. Après un an de semi-liberté, il pourra demander une libération conditionnelle.
RETOURNÉ DERRIÈRE LES BARREAUX
De novembre 2007 à octobre 2008, il avait déjà été en semi-liberté avec des modalités plus strictes, car il dormait et passait ses week-ends en prison. Cette semi-liberté avait été révoquée, et il était retourné derrière les barreaux après avoir déclaré à l’Express qu’il ne "crachait" pas sur tout ce qu’il avait fait quand il était à la tête d’Action directe.
Deux autres membres du noyau dur d’Action directe – Nathalie Ménigon et Georges Cipriani – sont en liberté conditionnelle. Joëlle Aubron, qui avait bénéficié en 2004 d’une suspension de peine pour raison médicale, est morte en 2006.
Les quatre membres du groupuscule d’extrême gauche avaient été arrêtés en février 1987 et condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité, notamment pour les assassinats de l’ingénieur général de l’armement René Audran (1985) et du PDG de Renault, Georges Besse (1986). Georges Cipriani, sorti début mai de la prison d’Ensisheim (Haut-Rhin), vit à Strasbourg, où il travaille pour la Banque alimentaire, alors que Nathalie Ménigon, ex-compagne de Jean-Marc Rouillan, vit dans un petit village de Haute-Garonne depuis 2008.