Accueil > Affaire de l’UIMM : le siège du Medef est perquisitionné

Affaire de l’UIMM : le siège du Medef est perquisitionné

Publie le jeudi 10 avril 2008 par Open-Publishing
11 commentaires

Une perquisition était en cours, jeudi 10 avril, au siège du Medef, dans le cadre de l’enquête sur les retraits suspects des caisses de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), a-t-on appris de source policière. Cette perquisition, révélée par RTL, est menée par les policiers de la brigade financière. Elle intervient au lendemain de la mise en examen pour "abus de confiance" de l’ancien président de l’UIMM, Daniel Dewavrin, par le juge Roger Le Loire chargé de ce dossier.

Dans un communiqué, le Medef, présidé par Laurence Parisot, affirme "collaborer pleinement et en toute transparence avec les autorités judiciaires afin de les aider à faire toute la lumière dans l’affaire de l’UIMM". Il rappelle en outre que "les fédérations professionnelles et les organisations territoriales [étaient] des adhérents du Medef et non des filiales". "Par conséquent, il n’a pas de pouvoir de contrôle, ni sur leur gouvernance, ni sur leur comptabilité", ajoute l’organisation patronale.

La justice enquête sur la destination de quelque 19 millions d’euros en liquide, retirés des caisses de l’UIMM entre 2000 et 2007 sous l’autorité de Denis Gautier-Sauvagnac, qui a succédé à M. Dewavrin à la tête de l’UIMM. Outre M. Dewavrin, cinq autres personnes sont mises en examen dans ce dossier : Denis Gautier-Sauvagnac, son adjoint Dominique de Calan, la chef comptable de l’UIMM, Dominique Renaud, l’ancien directeur financier, Bernard Adam, et Alain Noqué, directeur des relations extérieures de l’organisation.

PLUSIEURS MISES EN EXAMEN DANS CETTE AFFAIRE

Les enquêteurs soupçonnent que ces fonds aient servi au financement de syndicats et n’excluent pas qu’une partie ait été destinée à des financements politiques occultes. Denis Gautier-Sauvagnac, mis en examen en janvier, a reconnu son implication dans les retraits suspects mais a refusé de désigner les bénéficiaires, expliquant seulement qu’il s’agissait d’"organisations participant à la vie sociale du pays".

Cette perquisition intervient alors qu’au début de l’affaire, Denis Gautier-Sauvagnac et Daniel Dewavrin avaient affirmé que Laurence Parisot était au courant de financements occultes avant leur révélation dans la presse. "A mon avis, elle ne dit pas la vérité, avait dit Daniel Dewavrin sur France-Inter. Elle ne dit pas
qu’elle savait depuis longtemps que ces choses-là existaient et qu’elle en a tiré profit pour mener sa politique. Cela lui sert aussi de prétexte pour attaquer l’UIMM avec une très grande violence", avait-t-il ajouté.

A la suite de cette déclaration, la présidente du Medef avait porté plainte pour diffamation contre les deux anciens dirigeants de l’UIMM. "Je rappelle que j’ai toujours dit n’avoir été informée des dits faits que le 25 septembre 2007 par un journaliste, à la veille de la publication par Le Figaro des dits faits qui les a révélés au public", avait-elle alors affirmé.

http://www.lemonde.fr/societe/artic...

Messages

  • Septembre-avril soit 6 bons mois pour "cleaner" le local du Médef !

    CN46400

  • "Petits meurtres entre amis"

    Mais comme dit CN46400 pas de souci "6 mois pour nettoyer...."

    La Louve

  • MdR

    ils espèrent prouver quoi, 6 mois après avoir lever le lièvre.............. que celui ci est sorti du terrier.

    ce n’est plus du foutage de gueule , c’est au delà ! ça n’a pas de nom dans le dictionnaire.

    il va falloir que Dati pense à intégrer dans le CPP , le délai de 6 mois pour perquisitionner chez le dealer lambda, si ça ne gène pas la justice ça fera plaisir a ses frérots et autres libéraux commerciaux de pointe en produit stupéfiant.

    • Le retard à l’allumage est un fait en soit et le silence étourdissant des médias sur ce retard est encore plus préoccupant... Aucun commentaire. On peut avoir la peur au ventre de vivre dans cette nouvelle république bananière et carpettière. Peut on encore téléphoner aux médias pour se plaindre ? j’en doute par contre le fichage pourrait bien systématique lorsqu’on le fait... et alors ?! faisons le, manifestons, écrivons, téléphonons, ne laissons pas la peur envahir nos hémisphères.

  • Pourquoi Parisot attaque-t-elle avec autant de véhémence l’UIMM ? Est-ce parce qu’il n’existe pratiquement plus d’industrie de la métallurgie en France ? Ou est-ce parce qu’elle lorgne sérieux sur les caisses de cet organisme, estimant que ça pourrait être une bouffée d’air pur pour la "nouvelle industrie des services" dont Parisot fait partie ?

    Ca ressemble fort à un règlement de comptes interne et il est impossible de penser que Parisot n’ait pas été au courant de ce genre de disfonctionnement. Il est vrai que le temps ne leur a pas manqué pour effacer les preuves.

    En attendant, il me plairait assez que les syndicats ouvriers donnent leur parole d’honneur qu’ils n’ont pas reçu un seul centime de l’UIMM ! Ainsi, pourrions-nous jouir du spectacle affligeant du cannibalisme au MEDEF !

  • il est remarquable que Parisot (MEDEF) n’a pas déposé plainte, comme annoncé avec fracas il y a quelque temps

    Bien entendu qu’elle et ses sbires ont largement eu le temps de faire le "ménage" : la déchiqueteuse a du rougir ces dernier mois, et les archives du Crédit Lyonnais ont brulé -heureux hasard- il y a quelque temps. Incendie criminel, opportun, naturellement jamais élucidé....

    PSA a touché 55 millions d’euros en 2007, pour contrer la grève de PSA-Aulnay, accompagnée par la seule CGT, combattue par tous les autres "syndicats"

    Si la CGT n’est pas "mouillée" dans cette affaire, il est par contre incompréhensible que la Conf’ ne se soit pas constituée "partie civile"

    Patrice