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Afghanistan : l’OTAN brûle 40 tonnes de haschish

Publie le mardi 4 novembre 2008 par Open-Publishing
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Kaboul, 3 novembre : Dans une large opération d’esbroufe, l’armée américaine associée au gouvernement Karzaï, impliqué par ailleurs dans un vaste trafic d’héroïne, aurait détruit des laboratoires et brûlait plus de 40 tonnes de haschisch, dans la province de Kandahar, proche de la frontière pakistanaise.

C’est dans le district de Spin Boldak que les limiers de l’US Army aurait découvert les "laboratoires"...

 "Le général d’opérette afghan Abdul Razig, commandant de police de la frontière sud dit que la drogue a été trouvée, dans les sous-sols d’un village, Nawa Kili, et que les américains ont utilisé des hélicoptères durant leur raid.

Bien sûr, selon le colonel Greg Julian, porte-parole yankee, cette découverte montre clairement le lien entre les affreux talibans et le trafic de drogue.

 “The huge amount of drugs destroyed today will greatly hinder the Taliban’s ability to fund their ongoing, hopeless struggle to subjugate the Afghan people,” souligne la crapule galonnée, devant un parterre de journalistes de l’Associated Press et quelques chèvres.

Copains comme cochons avec les militaires, aucuns des journalistes US invités ne demandent :

 "Pourquoi sous le joug des talibans, avant décembre 2001, la production d’opium n’était que de 185 tonnes ?

 "Pourquoi faut-il attendre l’invasion puis l’occupation américaines pour que la production de drogue atteigne, en 2007, le chiffre extra-ordinaire de 8 200 tonnes ?"

 "Pourquoi le général David McKierman, chef suprême de l’Otan, en Afghanistan, n’arrête-t-il pas tout de suite le baron de la drogue, Wali Karzaï, le frère même du président ?

Michel Chossudovsky écrit, en juin 2007 :

 « Les forces occupantes en Afghanistan appuient le trafic de drogue, qui rapporte entre 120 et 194 milliards de dollars de revenus au crime organisé, aux agences de renseignement et aux institutions financières occidentales.

Les recettes de cette contrebande lucrative qui se montent à des milliards de dollars sont déposées dans des banques occidentales. La quasi-totalité de revenus reviennent aux grandes entreprises et aux syndicats criminels hors d’Afghanistan. »

http://jibal-khurassan.over-blog.com/article-19484604.html

Par ailleurs, des journalistes russes écrivent, dans des journaux paraissant en Asie centrale et sur le sous-continent (magazine "Frontlines" de mars 2008, article jamais traduit par "Courrier International") que les avions cargos, gros porteurs, Hercule, de l’US Air Force, s’envolent régulièrement de la base militaire de Kandahar vers celle de Bischek, au Kirgizistan, chargés de ballot d’opium...

Le trafic et l’organisation de ce dernier ne profitent en rien au peuple afghan.

La guerre de l’opium, engagée, aujourd’hui, avec force publicité, sert-elle à déposséder davantage les paysans de leur ressource au profit de l’Otan et de son gouvernement fantoche ?

Elle servira, sans aucun doute, de prétexte pour bombarder les populations et franchir un peu plus les frontières du Pakistan.

Messages

  • Ouais, surtout que le problème de la drogue en Afghanistan c’est pas le hash, qui n’est même pas considéré comme une drogue là-bas, mais le pavot.

    Ca me rappelle la fois ou ils avaient déclaré que le problème de l’opium en Afghanistan était résolu parce que les "talibans" avaient brûlé les champs. Et avait permis de financer les chefs de guerre de l’Armée du Nord en leur refilant une "compensation".

    Ce qui a bien fait rigoler tous ceux qui savent que les champs de pavot sont régulièrement brûlés chaque année pour les fertiliser et prépare la prochaine récolte.

    Depuis ça a bien changé. Sous la houlette des Américains la production a monté de plus 50%, passant de 30% de la production mondiale d’héroïne à plus de 80% de cette production.

    Faut bien financer la CIA et les élections américaines.

    G.L.