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Agir maintenant contre le réchauffement climatique pour éviter une récession mondiale
Publie le jeudi 2 novembre 2006 par Open-Publishing4 commentaires
Agir maintenant contre le réchauffement climatique pour éviter une récession mondiale
Contrôler le phénomène de réchauffement climatique coûtera bien moins à l’économie mondiale que de devoir faire face aux répercussions qu’il aura, souligne Sir Nicholas Stern dans les conclusions de son étude sur le coût du réchauffement climatique.
L’ancien chef économiste de la Banque mondiale, Sir Nicholas Stern, a été nommé l’année dernière par le gouvernement britannique pour mener l’étude la plus complète à ce jour sur le coût du réchauffement climatique.
Enjeux :
Le 30 octobre 2006, Sir Nicholas Stern a présenté au premier ministre britannique Tony Blair un rapport attendu de longue date sur le coût du réchauffement climatique.
M. Blair a déclaré que les conclusions de l’étude de Stern devaient être considérées comme le dernier mot sur les raisons pour lesquelles le monde doit agir contre le phénomène de réchauffement climatique. Pour lui, ce rapport est le document le plus important sur l’avenir qu’il a eu l’occasion de consulter depuis son élection il y a près de dix ans.
Le rapport a été publié quelques jours avant une conférence des Nations Unies à Nairobi, au Kenya, qui tentera de faire progresser les discussions sur les mesures à prendre après 2012, date à laquelle les objectifs de Kyoto prennent fin.
Il devrait donner des arguments à Tony Blair et à l’UE pour convaincre les Etats-Unis et la Chine, les deux plus grands émetteurs de CO2 au monde, d’adopter un programme international de réduction des émissions obligatoire. Les Etats-Unis et la Chine sont parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), mais ne sont pas liés par le protocole de Kyoto qui s’y rapporte.
Sir Stern a indiqué que l’étude l’avait mené à une conclusion simple : les avantages de mesures solides et anticipées dépassent de loin les coûts économiques de l’inaction.
Selon l’ancien chef économiste de la Banque mondiale, les modèles utilisés dans le rapport démontrent qu’il ne faudrait que 1% du PIB mondial par an pour maintenir le réchauffement climatique sous contrôle.
En revanche, il prévient qu’en l’absence de mesures, le monde connaîtra des tempêtes, des inondations ou des vagues de chaleur qui pourraient coûter à l’économie mondiale au moins 5% de son PIB par an, et jusqu’à 20% dans le pire des scénarios. Le réchauffement climatique pourrait provoquer en fin de cause une crise économique de l’ordre de celle connue après les deux guerres mondiales et la Grande Dépression de 1929.
Sir Stern délivre aussi un message plus optimiste : Le monde ne doit pas choisir entre lutter contre le changement climatique et soutenir la croissance et le développement, comme les entreprises européennes l’ont souvent prétendu. Il estime même que lutter contre le réchauffement climatique est une stratégie en faveur de la croissance sur le long terme, car réduire les émissions de CO2 permettra de créer de nouveaux emplois et de soutenir l’innovation et la technologie.
En définitive, selon lui, les émissions de gaz à effet de serre devraient être ramenées à plus de 80% en-dessous des niveaux actuels afin de maintenir les concentrations entre 500 et 550 particules par million (ppm). Il s’agit du niveau de référence qui, selon les estimations, devrait permettre de maintenir la hausse des températures globales en-dessous de 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels.
L’étude précise que de tels niveaux de concentration peuvent être atteints si des mesures solides sont prises maintenant dans certains secteurs clé au niveau international :
• Le secteur de l’énergie doit être décarbonisé d’au moins 60% d’ici 2050 ;
• D’importantes réductions d’émissions doivent aussi être réalisées dans le secteur des transports ;
• la technique de capture et de stockage de CO2 sera nécessaire car les carburants fossiles comme le charbon continueront de représenter plus de la moitié de l’approvisionnement énergétique mondiale en 2050, et ;
• réduire les émissions non-énergétiques comme celles résultant de la déforestation et de l’agriculture, doit aussi être considéré comme essentiel.
Selon l’étude, la réponse doit être internationale et impliquer les économies à croissance rapide comme la Chine, qui est désormais le deuxième plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde, après les Etats-Unis. Il souligne ensuite certains éléments essentiels d’un futur cadre international de lutte contre le réchauffement climatique :
• Echange de quotas d’émissions : étendre et relier entre eux les systèmes existants comme le système ETS ;
• coopération technologique :
? au niveau international, les fonds consacrés à la R&D dans le domaine de l’énergie doivent au moins doubler ;
? l’aide financière pour développer des technologies à faible émission doit être jusqu’à cinq fois supérieure ;
? il faut accélérer au niveau mondial la normalisation de produits destinés à l’efficacité énergétique ;
• réduire la déforestation : l’érosion des forêts nationales dans le monde contribue davantage aux émissions globales que le secteur des transports, ralentir la déforestation doit donc devenir une priorité, et ;
• adaptation : intégrer le changement climatique dans les politiques de développement pour aider les pays vulnérables du sud à s’adapter à la hausse du niveau de la mer et à faire face aux conditions plus dures pour l’agriculture (sécheresses, inondations).
Positions
A Washington, le Conseil sur la Qualité environnementale de la Maison Blanche a minimisé l’importance du rapport. Le gouvernement américain a produit toute une série d’analyses économiques sur la question du changement climatique. Le rapport Stern est une nouvelle contribution à cet effort, a-t-il déclaré dans un communiqué.
Le Tyndall Centre, un centre de recherche sur le changement climatique au Royaume-Uni, a indiqué que l’étude de Stern apportait la transparence plus que nécessaire au débat économique sur le changement climatique. Le Professeur Neil Adger : L’économie de Nicholas Stern n’est pas le ’côté sombre’ de l’économie ordinaire, mais montre plutôt comment les gouvernements peuvent s’attaquer au problème du réchauffement climatique grâce à des objectifs précis et des investissements soutenus.
Cependant, les fonds de R&D consacrés à l’énergie propre sont actuellement inférieurs à ceux investis dans d’autres secteurs. Dans un article pour le New York Times, Andrew C. Revkin indique que les dépenses fédérales américaines dans la recherche médicale ont quatruplé depuis 1979 et s’élèvent désormais à 28 milliards de dollars par an. De même, la recherche militaire a augmenté de 260% pour atteindre 75 milliards de dollars par an. En comparaison, les 4,2 milliards de dollars promis par le Président Bush pour la recherche sur le climat et sur l’énergie en 2007 semblent modestes.
En Europe, la recherche gouvernementale sur l’énergie propre n’est pas harmonisée entre les Etats membres, ce qui permet difficilement d’évaluer les chiffres réels. Les fonds européens consacrés aux technologies propres ne se sont élevés qu’à 2,2 milliards d’euros répartis sur quatre ans (2002-2006). Ces fonds pourraient être légèrement augmentés l’année prochaine et atteindre 2,4 milliards d’euros pour la période 2007-2013.
Les organismes de protection de l’environnement ont salué l’étude, en espérant qu’elle donnera lieu à un sursaut dans le monde pour prendre des mesures. Le WWF a appelé les gouvernements se réunissant à Nairobi à définir un programme clair pour la période de l’après Kyoto et à permettre aux pays en développement d’accéder aux ressources financières pour s’adapter au changement climatique.
WWF a également profité de cette occasion pour rappeler à l’Europe ses propres engagements. L’UE doit montrer que son statut de leader dans la lutte contre le changement climatique n’est pas seulement du vent, a déclaré Hans Verolme, directeur du Programme mondial sur le changement climatique du WWF. La Commission européenne doit garantir que le système d’échange de quotas d’émissions commence enfin à produire des résultats.
Euractive Le 02-11-2006
http://www.infosdelaplanete.org/article.php?ID=1237
Messages
1. > Agir maintenant contre le réchauffement climatique pour éviter une récession mondiale, 2 novembre 2006, 18:57
IL FAUT DONC...
... utiliser le nucléaire civil + toutes les énergies renouvelables ne dégageant pas de gaz à effet de serre + l’hydro + ... et il faut réserver les énergies fossiles aux pays émergeants + les coopérations et transferts technologiques, pour qu’ils puissent se développer.
NOSE DE CHAMPAGNE
1. > Agir maintenant contre le réchauffement climatique pour éviter une récession mondiale, 2 novembre 2006, 19:22
il faut ??? peut etre commencer a reflechir quelles technologies ?,les pourries ou les alternatives ?,nous voulons dans notre
generosité leur envoyer ? Ainsi nous maudirons t ils moins dans quelques années.
2. > Agir maintenant contre le réchauffement climatique pour éviter une récession mondiale, 3 novembre 2006, 02:02
5500 milliards d’euros que cela va couter ?couter à qui ?deviner qui vont être les pigeons ?parce que ces 5500 milliards d’euros ne couterons pas à tous le monde.Les mêmes transnationales qui polluent aujourd’hui allegrement ont déjà créé des entreprises de.....dépollution.
Elles vont se faire un maximum de fric sur notre dos.
Et l’europe,qui affiche un bilan flatteur,le doit essentiellement aux économies des ex pays sovietiques,peu émetrices de gaz à effet de serre dans les années 90(-38,8%).L’europe occidentale affiche elle une hausse de +11%.Quant aux USA qui s’étaient engagés à diminuer de 6% en 90 et 2012 ils sont déjà à +15,8%
Miam !!les gros capitalos vont s’en mettre plein les fouilles avec des solutions bidons(refroidir la planéte par exemple)mais ce ne sera pas avec des impots qu’ils ne payent plus.Alors sur qui ça va retomber ma bonne dame ?
Putains d’eux,pauvres de nous !.....si nous laissons faire.
Et que Brassens me pardonne !
Jean Claude des Landes
2. > Agir maintenant contre le réchauffement climatique pour éviter une récession mondiale, 2 novembre 2006, 23:12
Décidemment, il n’y a que le pognon qui compte ...
Ce n’est pas pour mieux vivre sans pollution, ni pour chercher un sens autre que consumérique à la vie. NON, c’est pour le pognon que nous allons réfléchier et agir sur certaine de nos pollutions.
La nature ? On s’en fout, tant qu’elle résiste, on tire tout ce qu’on peut !
Les humains ? On s’en fout, tant que ça tient, on exploite !
On va enconre trafiquer et jouer à l’apprenti sorcier.
Du momment que la croissance est sauve .... on y va !!!
Je ne peux m’empecher de repenser à ceraines BD que je lisais dans PILOTE, il y a 20ans, ou il était question d’une planète hyper polluée. Avec la mer qui était devenu un immense dépotoir, où les montagnes n’étaient faite que de déchets.
Et toujours la meme constante, les habitants s’y battaient soit pour survivre, soit pour devenir immensemment riche.
Hyper riche sur une montagne de merde .... et après, on l’a bouffe ?
Toutes ces pseudo bonnes résolution, si elles en deviennent, ne seront mises en oeuvre que si elles favorisent la croissance, et donc notre déchéance ......
Pitchounet