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Ahmad Chalabi veut rentrer en Irak

Publie le lundi 9 août 2004 par Open-Publishing

L’ancien allié du Pentagone, Ahmad Chalabi, a affirmé qu’il allait rentrer en Irak "dans les tous prochains jours"

Un temps présenté comme un dirigeant potentiel de l’ère post-Saddam Hussein, Chalabi, 59 ans, est sous le coup d’un mandat d’arrêt délivré par les nouvelles autorités irakiennes pour fraude.

Pour la Jordanie, ce "n’est pas une surprise" : Amman l’avait déjà condamné à 22 ans de prison par contumace et "lancé un mandat contre lui".

En quelques mois, l’homme politique est passé du statut d’allié privilégié des Américains à celui de paria.

Membre du Conseil de gouvernement mis en place par les Etats-Unis en juillet 2003 et aujourd’hui dissous, M. Chalabi avait annoncé le 20 mai sa rupture avec la coalition après une perquisition de la police irakienne à son domicile et dans ses bureaux à Bagdad.

Le lendemain, Washington indiquait que M. Chalabi faisait l’objet d’une enquête pour déterminer s’il aurait fait passer des informations sensibles à l’Iran, ce que l’intéressé avait démenti, dénonçant une manoeuvre de la CIA.

Ahmed Chalabi a affirmé dimanche sur CNN qu’il retournerait dans son pays pour répondre aux accusations de fraude devant la justice, qu’il a qualifiées d’"aberrantes et (de) mensonges fabriqués de toutes pièces". Il est notamment accusé d’avoir écoulé de la fausse monnaie.

Le juge irakien Zouheir el-Maliki a lancé un deuxième mandat d’arrêt contre son neveu Salem Chalabi pour son implication présumée dans le meurtre du directeur général du ministère irakien des Finances, selon la chaîne de télévision Al-Arabiya de Dubaï.

Salem Chalabi est le responsable de l’administration du Tribunal spécial irakien (TSI) chargé de juger les crimes de guerre.

Quant à la Jordanie, elle attend que justice soit faite pour Ahmed Chalabi. Elle l’avait condamné en 1992 pour fraude, après la faillite de la banque Pétra qu’il avait fondée. Il était accusé d’avoir transféré quelque 288 millions de dollars sur des comptes en Suisse.

La faillite de Pétra avait constitué un coup dur pour la Jordanie, le gouvernement ayant été obligé de dédommager les clients floués à hauteur de plus de 400 millions de dollars.

http://info.france2.fr/monde/3789236-fr.php