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Air Canada tente de s’entendre avec l’un de ses syndicats pour éviter la liquidation

Publie le jeudi 20 mai 2004 par Open-Publishing

Air Canada tentait mardi d’arriver à une entente avec l’un de ses syndicats dans le cadre d’une tentative de réductions des coûts imposée par un plan de sauvetage financier, qui pourrait être la dernière chance du transporteur d’échapper à une liquidation.

Après la conclusion d’une entente de principe avec le syndicat des agents de bord, incluant des baisses de salaires, la direction a négocié lundi avec le Syndicat des travailleurs canadiens de l’automobile (STCA), qui représente les 4.700 employés du service à la clientèle, toutefois sans succès.

Le transporteur canadien doit encore réduire ses coûts de main-d’oeuvre de 200 millions de dollars canadiens (120 millions d’euros) pour satisfaire les conditions du plan de sauvetage financier impliquant la Deutsche Bank. Celle-ci a accepté de garantir une offre de titres de 850 millions de dollars (508 millions d’euros), à la condition que le transporteur aérien réussisse à conclure des accords pour réduire ses frais d’exploitation.

Le juge Warren Winkler de la cour supérieure de l’Ontario, chargé du dossier de protection de la faillite du transporteur, a donné à la compagnie jusqu’à 8h mardi matin (12h GMT) pour présenter son "offre finale et définitive" au syndicat réticent.

La porte-parole d’Air Canada Laura Cooke a affirmé que les négociateurs allaient "travailler cette nuit et jusqu’aux petites heures du matin".

Dans un communiqué paru au milieu de la nuit (vers 0400 GMT), le président du STCA Buzz Hargrove soutient que les concessions demandées par Air Canada sont "simplement trop lourdes à porter pour nos membres". Selon lui, les concessions réclamées représentent des baisses salariales en moyenne de 10.000 dollars (5.973 euros) par employé.

La Deutsche Bank a exigé des ententes avec les syndicats sur la réduction des coûts avant la date butoir du 15 mai, à défaut de quoi elle menace de retirer son offre. La banque s’est abstenue de commenter lundi les derniers développements.

La firme GE Capital Aviation Service (GECAS) a pour sa part promis un financement de 1,5 milliard de dollars américains (1,25 milliard d’euros), tout en laissant entendre qu’elle pourrait changer d’idée si la Deutsche Bank se retirait du plan de sauvetage. TORONTO (AP)