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Alerte pour les femmes palestiniennes

Publie le vendredi 9 mars 2007 par Open-Publishing

Les femmes palestiniennes sont aujourd’hui en grand danger. Non seulement elles subissent, comme l’ensemble de la population, les conséquences de l’occupation et de la répression israélienne – c’est à dire le chômage, la misère, l’enfermement dans le mur, les humiliations aux barrages, la violence de l’armée – mais encore elles sont de plus en plus victimes des violences internes à la société palestiniennes et des violences familiales.

Alerte pour les femmes palestiniennes

Les rapports inquiétants se multiplient – celui d’Human Right Wath, celui d’Amnesty International, celui du Centre de Jérusalem pour les femmes. Tous font état d’une augmentation spectaculaire des violences faites aux femmes palestiniennes – plus 86% selon une étude de la Palestinian Working Women Society - d’une régression de leur situation personnelle : elles ne sont plus que 10% à occuper un emploi contre 16% il y a vingt ans et l’âge moyen du mariage des jeunes filles est tombé à 18 ans, 30% d’entre elles étant mariées par leur famille avant 17 ans.

Une partie des acquis conquis de haute lutte depuis le début de la première Intifada par les organisations des femmes palestiniennes, qui avaient réussi à s’imposer sur la scène politique est gravement remis en cause Une régression alarmante que confirme Hind Khoury, la déléguée générale de Palestine en France.

Elle l’attribue à la poursuite de l’occupation israélienne, la destruction de la plupart des institutions palestiniennes et aux blocages dus au boycott dont elles sont l’objet depuis l’arrivée du Hamas au pouvoir, il y a un an. « C’est toute la société palestinienne qui est en régression du fait de cet enfermement et de l’absence de perspectives, dit-elle. Dans ce contexte de recul économique, social, culturel, les droits humains, et particulièrement ceux des femmes sont de plus en plus en danger.

Dans des communautés qui sont devenues des ghettos, le traditionnalisme étroit revient à grand pas et les femmes en sont les premières victimes. L’Occident, qui parle si bien de développement et d’émancipation féminine, ne semble pas se rendre compte qu’en ne soutenant pas un vrai changement politique, la fin de l’occupation et une solution politique juste, il participe lui même à l’oppression »