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Altran. La grève à la japonaise reconduite pour trois mois… minimum

Publie le jeudi 10 janvier 2008 par Open-Publishing
12 commentaires

Cet après-midi, à 14 heures, les signataires de la motion de revendications, adoptée début décembre par une centaine d’ingénieurs d’Altran Sud-Ouest, effectueront leur débrayage bihebdomadaire sur le siège même de leur direction, à Blagnac.

Présentées le 19 décembre dernier, leurs revendications sont certes restées sans réponse. Celles-ci reposent principalement sur la suppression de spécificités liées à leurs sociétés d’origine depuis la fusion d’Altran Technologies avec Réalix Technologies et Logiqual début 2007 (participation, frais de déplacement, congés enfants malades, jours d’ancienneté, tickets restaurant…).
Les étudiants sensibilisés

Réunis mardi, plus de 130 ingénieurs ont donc voté pour une prolongation de leur mouvement pendant trois mois minimum. « Ce qui coïncide avec la fin du délai légal autorisé pour mener des négociations dans le cas d’une fusion », explique Loïc délégué CGT d’Altran Sud-Ouest. Le mouvement promet ainsi de durer, mais aussi de se durcir. « Dès la semaine prochaine, nous allons commencer à distribuer régulièrement des tracts chez plusieurs clients phares de la société (Airbus, Thalès, Siemens…) et sous une dizaine de jours, étendre notre communication auprès des écoles d’ingénieurs afin, notamment, de sensibiliser les étudiants aux pratiques d’ASO en matière d’entretiens d’embauche. »

Des actions que l’intersyndicale (CGT, CFE-CGC, FO et CFDT) de l’entreprise se dit prête à revoir dès l’instant où la direction se déclarera prête à négocier. « Car notre objectif n’est pas de mettre ASO en péril, mais simplement d’être entendus », insiste Loïc. Loin de s’essouffler, la mobilisation des ingénieurs gagnerait en outre du terrain. À ce jour, 472 salariés, soit quasiment la moitié de l’effectif, auraient signé la pétition lancée par l’intersyndicale.
Le principe de la grève à la japonaise

Les porteurs du brassard « Altran en grève », sont désormais près de 250 à cesser leurs activités. Chaque mardi et jeudi ils débrayent pendant une heure, sur les différents sites des clients de la SSII. Le reste du temps, le travail est assuré auprès des clients avec bandeau autour de la tête ou brassard accroché au bras. Une façon d’interpeller la direction, mais aussi d’affirmer leur détermination dans le bras de fer qui les oppose à ASO depuis plusieurs semaines.

source : http://www.ladepeche.fr/article/200...

Messages

  • HOU la ça fait mal ,hein l’exploitation capitaliste quand ça les touche EUX
    mais auparavant ils ont bien appliquer les directives patrônales,et avec zéle.

    alors mieux vaut tard que jamais ,mais des que les chôses se seront arrangées pour ces cadres,ils reprendront bien vite la ligne du medef !!!
    Ils ont été formés pour ça.

    C’est les millions de prolos qu’on a gagné pas les directions,,les drh,les cadres sup.
    Ceux là seront toujours du coté du patron.
    alors l’exception d’altran bof...

    Damien

    • Tu es à l’ouest mon garçon, ce sont des ingénieurs, vas y explique moi comment ils font partie des cadres participant à l’encadrement.

      Tu confond avec le XIXe siècle, où l’ingénieur était le bras droit du patron, qu’il avait un droit de cuissage...

    • Y a t il un seul cadre dirigeant qui ne soit pas ingénieur ou equivalent ?
      n’est ce pas ceux là qui ordonnent à leur petit chiens de cadres médiocres de refaire repartir les chaines en cas de gréve ?

      n’est ce pas eux qui siegent dans les conseils de discipline pour licencier les militants cgt ?

      n’est ce pas eux qui font venir les hussiers contre les piquets de greve ?

      n’est ce pas eux qui poussent à bouts les salariés qu’ils veulent virer ?

      harcelment moral ,c’est bien les cadres et parmis eux des ingénieurs

      n’avez vous donc jamais entendu parler ces gens là de la classe ouvriere ??
      c’est à vomir !!

      certains commencent à être traites par le medef comme ils ont traités les salariés .

      ça ne fera pas avancer la cause des salariés d’oublier qu’ils sont des larbins de celui ci

      Damien

    • Non, Damien , tu te trompes :

      Ces gars n’ont pour la plupart aucune fonction d’encadrement. Ils sont les "ouvriers spécialisés" modernes.
      Certes il ont un salaire élevé, certes ils ont un fort diplôme, mais ils assurent une fonction uniquement technique.

      Le plombier fait de la plomberie, l’électricien de l’électricité, et l’informaticien de l’informatique : c’est tout.

      Le fait est que l’informatique est plus compliqué que la plomberie et qu’il faut un "bagage" plus élevé, mais c’est tout.

      En cela, et comme les ouvriers, ils ont le sentiment d’être exploités, et c’est vrai : ils n’y a pas de raisons que les patrons n’exploitent pas que les ouvriers !!

      Voili, voilou.

      Gilles , ingénieur informaticien.

    • Et puis même si ce sont des cadres, je ne vois pas pourquoi il faudrait stigmatiser le fait qu’ils se défendent. Même plutôt mieux que les autres travailleurs semble-t-il.

      De plus je constate qu’ils ont une intersyndicale qui a l’air de tenir la route depuis trois mois et qu’il ont trouvé un moyen de pression que personne d’autre n’a songé à utiliser.

      Alors plutôt que de les enfoncer, même si on ne veut pas les aider car on pense, (A tort), qu’ils sont des "larbins" du Patronat, les autres travailleurs des autres branches syndicales feraient mieux d’en prendre de la graine.

      Dans le fond être cadre c’est aussi avoir de l’imagination et de la tenacité. Quoiqu’en pensent des ouvriéristes attardés.

      Et mettre ses qualifications au service de sa profession ça consiste aussi à la défendre.

      Et ça même, et surtout, chez les "larbins". Y a pas de sot métier.

      G.L.

    • Ici je ne suis pas tout à fait d’accord.

      La plomberie c’est aussi compliqué (la mécanique des fluides demande un plus que les 0 & 1 du langage binaire informatique pour comprendre tous ces phénoménes, et il en reste encore beaucoup à découvrir) par contre la plomberie, elle ce pratique depuis plus de 2000 ans, l’info c’est un peu plus récent ( faut pas le prendre mal , je défend mon travail)

      Damien, sur ce coup faut sortir de la caricature, tous les ingénieurs ne sont pas des cadres, tous les ouvriers ne sont pas non plus des saints , tu dois t’en rendre compte toi mème car l’influence du vote des ingénieurs mème s’il étaient tous de droite et à la botte des boss, en effectif ils sont largement moins nombreux que les ouvriers.

      Conclusion : il y a certainement plus d’ouvriers (ou employés) que d’ingénieurs qui auront voté l’agité,c’était pour essayer de t’aider à ne plus tomber dans ce stéréotype usagé.

      Par ailleurs, cela devrait te réjouir de voir ces anciens "ennemis" rejoindrent tes idéaux (en partie)

      Salut les poteaux

      Skapad

    • """"Conclusion : il y a certainement plus d’ouvriers (ou employés) que d’ingénieurs qui auront voté l’agité,c’était pour essayer de t’aider à ne plus tomber dans ce stéréotype usagé.

      """
      mais ce ne sont pas les ouvriers qui relancent les chaînes c’est bien les cadres et ingénieurs !!!

      je sais certes qu’il ya a des ingénieurs,cadres qui sont lucides et humains ,qui souhaitent aussi la fin du capitalisme,mais c’est la goutte d’eau dans la mer.

      Quand il a fallu résister en 40 l’elite on l’ a pas vu (sauf un prefet )
      c’est m^me pour cela que fut creer l’ena !!!

      de par leur formation,leurs ecoles,leurs fonctionleurs, interets de pouvoir et de salaires la quasi totalité des elites ,ingenieurs compris sont du côté du medef !!!

      quant à l’ugict le fait qu’ils se regroupent à part ,ne se melangent pas aux "prolos" c’est une honte.
      pas de ça à SUD on est tous salaries exploites ,les specificités avancées pour jsutifier cette segregation c’est de la foutaise .

      Damien

    • Damien , je te comprends très bien sur ton propos, mais tu ne rebondit pas sur le fait que plus d’ouvriers que d’ing auront fait venir l’Agité à l’Elyssée .

      Donc ce monde n’est ni blanc ni noir , il est plutot gris et de plus en plus gris.

      Salut à toi Damien syndicalement

      Skapad.

  • J’en connais sur Brest qui pratique également ce genre de grève, eux ils ont optés pour une variante, bon c’est moins voyant, mais il pratique des arrèts de travail régulier de 58 mn, ils manifestent ainsi sans en perdre un bout . J’ose pas dire de quelle obédiance, sinon je vais encore me faire jeter . Sans vous le dire vous l’aurez deviné tant pis pour moi.

    Arrètons de systématiquement de ce focaliser sur des schémas beaucoup trop général, les bons et les mauvais , il y en a partout. Par contre les cadras CONF, ceux là sont de la mélasse, les permanents à vie, les planqués des UD sont a virer et à les faire retourner à "l’usine", mais pour cela des candidats pour les remplacer il faut aussi les trouver , c’est de mon avis.

    Le renouvellement des strutures devra ce faire, aurait du ce faire ce qui n’est pas le cas, et depuis très longtemps les apparatchicks sont collés à leurs fauteils comme le brinic sur le granite.

    Re salut les poteaux.

    Skapad.

  • Oui on peut être ingénieur et Délégué Syndical CGT, c’est mon cas.

    Dans ce milieu peu enclin à la mobilisation par nature et surtout dans les SSII, c’est probablement encore plus dur qu’ailleurs...

    Mais on lutte et on y arrivera.

    Loïc de Toulouse.

    • GP du même coin.

    • Je suis ingénieur, de gauche, et je travaille chez Altran en encadrement.
      Je suis bien évidemment contre les mesures prises par la direction. Le mouvement est absolument fondé.
      Au passage, quasi tous les ingénieurs sont maintenant maintenant des ouvriers ultra-spécialisés dans l’informatique et l’ingéniérie en général. L’encadrement des SSII, c’est à 99,5 % des anciens commerciaux.

      Je peux vous dire que pour se mobiliser de façon aussi voyante, il faut une sacré paire de c... parce que c’est sur et certains que les gars sont en train de se marquer au fer rouge. Ils ne sont pas rares les types dont le prochain projet sera à Dunkerque ou charlevilles-mezières.
      Dur, mais c’est une réalité.