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André Gérin, Grenoble et la sécurité.

Publie le mercredi 1er septembre 2010 par Open-Publishing
13 commentaires

Mardi 31 août 2010 - Conférence de presse
La sécurité : retour sur les événements de Grenoble

Je concentrerai mon propos sur les questions de sécurité, eu égard aux turbulences de juillet et d’août sur ce thème.

La majorité des français juge inefficace la politique sécuritaire menée par Nicolas Sarkozy.
Après ce qui s’est passé à Grenoble, une nouvelle fois, Nicolas Sarkozy déclare la guerre à la délinquance.

Sans entrer dans tous les débats, toutes les polémiques en cours, y compris ce week-end, nous pouvons parler de diversion. Devant la difficulté, Nicolas Sarkozy est en train de tendre un nouveau piège à la gauche. Il utilise un peu la méthode de Le Pen pour préparer les présidentielles de 2012.

Dans ce climat délétère et de violence, la droite accélère sa politique de régression sociale, ce que j’ai appelé d’ailleurs dès 2007, une sorte de pétainisme.

Quand il est question de sécurité ou que le mot sécuritaire est prononcé, le Parti Socialiste esquive, le PC est aux abonnés absents. Or, ce qui s’est passé à Grenoble est d’une extrême gravité, avec les trafiquants de drogues, les mafias, l’intégrisme. L’activité criminelle bat son plein.

Les habitants de Grenoble, de la Villeneuve, comme dans d’autres quartiers, d’autres cités de notre pays, sont pris en otage.

Pour mettre en échec l’énième entourloupe sarkozyenne, selon moi, le parti socialiste et le PC doivent regarder les réalités en face. Car, la conviction que j’ai, c’est que se développe une gangrène qui s’élargit. Nous avons besoin face à cela d’un discours de lucidité et de vérité.

La gravité de ce qui s’est passé à Grenoble se situe, d’ailleurs, dans le prolongement, pour prendre un exemple tout à fait éclairant, de ce qui s’était passé à Villiers-le-Bel. Aujourd’hui, nous avons affaire à des bandes, des gangs et pour moi, toutes les conditions existent pour nourrir les germes d’une guerre civile.

Quand la violence devient la norme avec des comportements de plus en plus barbares, relevant de la sauvagerie, nous sommes en droit de nous interroger sur l’attitude des partis politiques qui se renvoient la patate chaude.

Cette question est donc une affaire nationale, qui dépasse de loin la question gauche/droite. C’est une question nationale parce que cela fait plus de 30 ans que cela dure et que les populations en ont marre. Elles se sentent abandonnées. C’est bien ce qui fait le miel du Front national et ce qui nourrit la fracture politique et civique de la société, avec l’abstention de masse dans les quartiers populaires.

Les maires connaissent bien cela, en particulier dans la région lyonnaise, et le gouvernement les laisse se « démerder » avec le problème. Dès que les questions sont posées : qu’organisons-nous ensemble dans l’agglomération, que mettons-nous en commun pour trouver des solutions dignes de ce nom, pour liquider le développement de bidonvilles. La réponse est : « démerdez vous ! » Donc, ce qui compte aujourd’hui, au-delà de la polémique justifiée contre la politique que mène Sarkozy, c’est qu’est-ce que nous proposons avec les partis politiques. Et puis, au-delà de la question des Roms, il y a la question de l’immigration clandestine…

Je pense que les partis politiques et la gauche en particulier ne peuvent pas seulement s’en sortir en faisant de l’anti-sarkozysme. Il faut s’attaquer à toutes les strates de la criminalité. Or, aujourd’hui nous voyons bien que les nouveaux centres de criminalité qui se sont développés depuis, 15 ans, 20 ans ou 30 ans, leur dénominateur commun, c’est la cité.

Et c’est là que le bât blesse, aussi bien à droite qu’à gauche, parce que la réponse doit être politique et républicaine, parce que nous vivons une situation d’une gravité exceptionnelle qui devrait nous permettre de dépasser les frontières sectaires telle que la vision des partis politiques du dernier siècle les a établies. Qu’est ce que ça veut dire « éradiquer la criminalité » dans la cité si nous n’en faisons pas une question nationale ? Car elle conditionne toutes les autres activités.

Donc pour moi, sur ce sujet-là, je pense qu’il faut construire un Front républicain. Cela veut dire qu’il faut partager un état des lieux ; il faut un diagnostic, une sorte de livre blanc de la criminalité aujourd’hui en France dans les cités. Et que l’on ne me dise pas nous ne sommes pas capables, dans ce pays, de faire un diagnostic partagé sur la criminalité dans les cités.

Parce que pour aborder la question des voitures volées, 200 voitures volées par jour, nous pouvons ajouter 10 policiers blessés tous les jours, il faut se poser les vraies questions.
Que s’est-il passé à Grenoble ? Et si nous commencions par là ?

Il y a des gens qui n’en parlent même plus de ce qui s’est passé à Grenoble. On parle du discours de Sarkozy…C’est bien, on peut critiquer le discours de Sarkozy.

Un état des lieux, un diagnostic de ce qui s’est passé à Grenoble. Nous ne sommes pas capables, gauche/droite de dire : nous faisons un état des lieux. Et nous entendons tout le monde. Un état des lieux qui n’a jamais été dressé après les émeutes de 2005. 21 jours, en 2005, cela a duré. 800 communes, il n’y a jamais eu de diagnostic, d’évaluation politique. Nous sommes alors sous le gouvernement De Villepin, Premier ministre.

Et puis j’ai parlé de Villiers-le-Bel, ce qui s’est passé à Grenoble, c’est encore une autre étape, plus que Villiers-le-Bel. Il y a d’autres exemples très peu évoqués ou seulement ponctuellement.
Ma conviction pendant cet été, c’est que si nous continuons à diaboliser Nicolas Sarkozy, la gauche va faire la même chose qu’elle a faite avec le Front national.

Et, je trouve quand même que nous devrions réfléchir à l’électrochoc du résultat de 2002. Pour moi, ça ne vous étonnera pas, il n’y a pas de honte à avoir comme objectif de reconquérir une partie de l’électorat du Front national. Le FN est devenu le premier parti ouvrier de France. Je sais très bien que c’est une question taboue au PCF. Or, si la gauche n’offre pas d’alternatives sur la question de la sécurité et surtout, s’il n’y a pas de proposition claire, audible, nous ferons comme en 81, au lieu de changer la vie, on aura changé d’avis. Et je voudrais savoir si les socialistes ont renoncé à changer de nom, à rompre avec le capitalisme, à rompre avec une économie qui a fait les preuves de sa faillite. Dénoncer Sarkozy sans proposition, de mon point de vue, c’est « bingo » pour le Front national. Or, que constatons-nous dans les cités, c’est la gangrène qui va se généraliser avec le culte de l’argent, les trafics d’influence, la corruption.

Et la sécurité est la panne majeure du parti socialiste et le Parti communiste, je vous le rappelle, a perdu 30 villes en 2001 sur cette question là.

Je pense que la gauche doit changer son disque dur parce qu’elle a toujours eu le cul entre deux chaises. Or, je suis convaincu que nous pouvons traiter les questions de sécurité sans faire de rejet, sans faire d’exclusion, sans stigmatisation, sans bouc émissaire.

Or, il faut affronter Nicolas Sarkozy et l’UMP, mais il faut assumer la réalité, dire la vérité, ouvrir des débats qui dérangent sur la sécurité. Nous ne nous en sortirons pas avec l’esquive, à l’image de ce que nous avons entendu hier à la Rochelle. Les habitants de Grenoble, de la Villeneuve n’attendent pas le mois d’octobre. Je pense que l’anti-sarkozysme ne fait pas une politique, c’est une impasse. Notre adversaire, c’est le néocapitalisme qui a fait reculer la civilisation contemporaine. Les anciens clivages partisans sont dépassés. Pour moi, les trois pensées de la gauche : pensée libertaire, pensée réformiste, pensée révolutionnaire sont d’actualité
Donc ça veut dire qu’il faut rompre avec un modèle de société.

Nous voulons changer de société, changer la vie. Mais comment faire l’impasse sur l’exigence de sécurité des citoyens ? Ou est la tranquillité ? Ou est la sécurité psychologique de la vie quotidienne lorsqu’il y a l’omerta dans les quartiers, lorsqu’il y a l’emprise des bandes, des gangs, d’une minorité qui font la loi dans les quartiers. C’est Sarkozy ça ? Il faut un projet de société qui intègre tous ces héritages, les trois pensées de la gauche avec une dimension républicaine, progressiste. Il faut opérer une rupture avec ce système. C’est ce qu’avait abandonné François Mitterrand en 83/84.

Il faut en finir avec l’accompagnement social qu’on a fait depuis 30 ans. Ce n’est pas avec les pansements, ce n’est pas avec les emplois jeunes que nous allons régler les problèmes, ni avec des bouts de ficelle que constituent les politiques de la ville.

Je pense qu’il y a 4 priorités :

1) Un choix politique nouveau de la part du gouvernement qui va au-delà de la question des effectifs de police, qui est un vrai sujet. Les mêmes moyens que nous mettons dans la lutte contre le terrorisme, nous devrions les mettre dans la lutte contre la criminalité dans les cités. Il faut que cela devienne une priorité nationale quotidienne. Il faut éradiquer les mafias, les trafiquants de drogue et ces groupes intégristes, qui pourrissent la vie de nos quartiers qui font la loi contre la loi républicaine. C’est la priorité du moment que nous révèle Grenoble. Toutes les auditions que l’on a conduites, dans le cadre du voile intégral, il y a une relation indirecte avec ce côté pourrissement, gangrène, qui existent dans certaines cités, de trafiquants de drogue, ces mafias et ces intégristes. Et si le gouvernement ne fait pas le choix politique de donner en la matière des moyens comme nous le faisons contre le terrorisme, et bien tout tombe à l’eau. Cela veut dire qu’il faut déclarer la guerre à la drogue, concentrer les effectifs de police, la nuit, les week-end, le vendredi le samedi et le dimanche.

2) Assurer la sécurité des biens et des personnes. Je ne parlerai pas de police de proximité, je parlerai de gardiens de la paix. Redonner une référence historique. Et dans tous les cas, si elle est nécessaire, c’est évident, c’est pour ça que nous avons fait une expérimentation à Vénissieux qui nous a été supprimée avant le départ du gouvernement de Jospin, parce que la police de proximité n’a jamais été mise ne place complètement avant 2002. Si nous ne traitons pas les activités criminelles qui sont menées par des minorités, des trafiquants de drogues, de mafias, d’intégristes, nous nous racontons des histoires. En tous les cas, pour moi c’est ça l’état des lieux.

3) Imaginer une démarche innovante en correspondance avec les élus et les maires, de coresponsabilité, de co-construction, la responsabilité de la France et des habitants. Il faut des vrais contrats de quartiers et des vraies contreparties avec les habitants. Que ça soit les conseils de quartiers, les comités de quartier, peu importe. Une vraie légitimité, une vraie reconnaissance, une vraie valorisation qui se combinerait avec les gardiens de la paix. Quand je parle de coresponsabilité et de co-construction, il ne faut pas avoir peur des mots, il faut évoquer ceux qui sont appelés à en être les acteurs : parents, voisins, amis… Il est urgent de restaurer l’autorité, de reconstruire les règles, reconstruire les limites et le respect comme un élément nécessaire et fondamental, de nourrir des valeurs morales, civiques, écologiques fondamentales. Il faut reconquérir l’autorité.

4) En finir avec les ghettos de la misère. Je ne développerai pas là-dessus. J’ai écrit un livre intitulé « Les ghettos de la République ». S’il n’y a pas de concentration de moyens, j’appelle ça les « casques bleus de la République » : sécurité, emploi, santé, physiquement que la république soit présente 24 h/24, pendant 6 mois, pendant 1 an, je n’en sais rien, mais la République, elle est là. Alors il y a tout le problème du traitement de la délinquance des mineurs en particulier, nous pouvons reparler des internats éducatifs, de l’apprentissage à 14 ans, de la généralisation de l’alternance emploi-formation, et surtout, il est indispensable de remplacer le service militaire par un service civique obligatoire de 16 à 21 ans, garçons et filles, toutes catégories sociales de notre pays confondues.

Réponse à une question d’un journaliste :

Je prendrai peut-être une initiative sur un « livre blanc » avec un sens républicain, dans le même esprit que la question du voile intégral, et il y a urgence. Comment éradiquer aujourd’hui cette gangrène, combinée avec les trafiquants de drogue et cette mafia intégriste qui pourrit, l’omerta… il y a urgence dans les cités, d’où l’exigence d’un front républicain.

 Voir le compte rendu sur FR3 Rhône Alpes

http://www.blogandregerin.fr/2010_08/100831.html

Messages

  • Tain, il a pas la honte ce mec.....Et les camarades qui continuent à le soutenir, ils dorment bien avec un tel gugusse dans leur section ?

  • j’ai rin . du tout, .contre la connerie, mioi, vu que je ... suis i même pratiquant..!

     :))

    mais là..ce pauvre Dédé dont je ne nie pas avoir apprécié par ailleurs quelques analyses il a pris un pet au casque..!!

    Vu ce qu’il balance" c’est pas un CRS d "’Horte-feu..- à volonté sur l’ étranger" " qui a frappé !

    Rouge brun..c’est pas la couleur du caca les jours de crise d’hémorroïdes..?

    ,
    Dédé , stp..déconne pas tu vas finir comme Doriot !
     
    Oh Putain !!

    Son cas relève de la psycho.. terre à pis..

    je sais.c’est vâche !

    AC

  • C’est vrai que je n’habite pas une cité mais à la campagne, mais quand même...

    J’ai l’impression que le délinquant Woerth (et ses acolytes) fait plus de dégât et pourrit plus le quotidien de la plupart des gens que les réseaux de dealers (qui sont d’ailleurs au passage en partie un dégât collatéral, via le chômage et la misère, des agissements de Woerth et sa bande).

    Chico

  • on peut ne pas être d accord avec les propositions d ANDRE GERIN , mais il dit tout haut ce que pensent la très large majorité des français quelque soit leurs origines sociales ou leur appartenance poltique ;

    Ah bon..

    Moi je croyais qu’un communiste ne devait pas systématiquement dire tout haut des conneries même si la majorité les pensait tous bas , voire les disaient à mi voix..

    Cest d’ailleurs pour cela que mon grand Père, pourtant espagnol , contrairement à beaucoup de Français a dit tout haut et écrit en grosses lettres rouges qu’il ne fallait pas se coucher devant la menace nazie et qu’interdire le PCF était une revanche sur le Front populaire !

    Du coup il a connu le camp de concentration...


    .
    Alors , moi les cocos comme Gérin qui sont potes avec Sarko et Raoult, qu’on excuse la grossiéreté je leur p...se à la raie...publique, sécuritaire , pétainiste et et islamophobe

    Et qu’on puisse trouver que ce type mérite autre chose que le doigt d’HONNEUR des militants comme nous, ça m’étonne.!

    .
    Pour ceux qui me trouveraient sectaires je rappelle que GERIN a demandé à cette enflure de Raoult de dédicacer le torchon rouge brun intitulé "Les Ghettos de la République. ;

    On relira la préface d’Eric Raoult, ancien ministre de la Ville et de l’intégration

    Ce livre est décapant, son sujet est détonnant, et son auteur est attachant.

    Oui, ce livre est véritablement décapant. Après tant d’ouvrages, de thèses et d’analyses sur la Ville et les quartiers, Les Ghettos de la République feront sûrement date. C’est un texte « pied de nez » à toutes celles et tous ceux qui préfèrent la facilité du prêt-à-penser au vécu de ce boulot de Maire qui n’est vraiment pas de « tout repos ». Ce livre se lit comme un reportage sur la vie d’un militant révolutionnaire qui parle des villes et de la sienne, Vénissieux, qu’il aime. Un militant qui a trop de défauts : il est sincère et surtout il récuse les discours convenus et la langue de bois au risque de se trouver en décalage avec son parti.

    Tu crois qu’on mérite de la pub ici quand on a de tels amis, ?

    Langue de bois récusée ?

    ,
    Peut -être mais langue de pute assumée !

    AC

  • Putain !! Gerin,tu as retourné ta veste en rasant ta barbe ?

    la droite et son extrême trouvent un allié providentiel avec toi,en particulier à la ZUP.

    Le discrédit que tu jettes sur le PCF est intolérable,alors BARRES-TOI !

    J’espère que samedi,si tu as le culot d’aller à la manif à Lyon,tu seras entouré de femmes(avec ou sans burqua) et de ces habitants de toutes les couleurs venus en masse des Minguettes pour nous débarrasser de ces relents de peste brune qui stagnent depuis trop longtemps à Vénissieux.

    LE REBOURSIER

    • Le discrédit que tu jettes sur le PCF est intolérable,alors BARRES-TOI !

      Salut frangin ! Je dirai que LE PCF devrait le VIRER. Et ça fait un moment. Depuis qu’il a voté CONTRE son groupe politique à l’Assemblée, au moins. Mais il paraît qu’exclure, au PCF, ça ne se fait plus....

      LL

  • Les bras m’en sont tombés à la lecture de ce texte.

    Je précise immédiatement qu’il n’est pas question de dire que les "habitants des cités" (comme les autres d’ailleurs) n’auraient pas droit, comme nous tous d’ailleurs, à vivre tranquillement et en sécurité relative (la "sécurité absolue" n’existe pas, faut-il le rappeler, et est inatteignable, y compris dans une société socialiste ou communiste !), pour eux et pour leurs biens.

    Il n’est pas question non plus de prétendre que la criminalité organisée n’existe pas.

    Ni de dire que cette criminalité, quand elle existe, n’est rien.

    Evidemment.

    On peut en revanche s’interroger déjà sur ce que signifie le thème "sécurité" et pourquoi il semble ne plus recouvrir que les atteintes aux biens et aux personnes, la "délinquance" ?

    Comment a été effacé à son profit un autre thème de la sécurité, celui de l’emploi et du salaire par exemple ? Celui de la sécurité sanitaire des personnes sur leur lieu de travail (accidents du travail, amiante, plomb, toxiques, chutes etc) ? Ou encore, celui de l’ancienne "sécurité routière" ?

    Ne nous préoccupons pas non plus, pour aborder un tel sujet, de savoir ce qu’on entend (indifféremment semble-t-il) par "cités", "banlieues", "quartiers populaires" etc. Ça ne doit pas être intéressant. Ne donnons pas de chiffres ni de statistiques, ne faisons aucun effort sémantique, "ça n’intéresse pas les Français" (et ça pourrait sérieusement contredire une pseudo-théorie populiste et démagogique à visée électoraliste).

    Tout cela, André Gérin, ça ne semble pas l’intéresser beaucoup. Lui, il vise la délinquance, la "criminalité organisée", les "bandes mafieuses" et notamment, celles qui séviraient quotidiennement dans toutes les cités de France et de Navarre.

    Pourtant, comme le note le site Wikipédia (sources documentées), les homicides, par exemple, forment une "toute petite minorité" dans les morts violentes en France et pire (mais pas surprenant), le nombre de MORTS PAR ACCIDENT DU TRAVAIL en France serait PLUS ELEVE que celui des morts par homicides :

    "En France, les morts violentes (homicides, suicides, accidents) sont la première cause de mortalité chez les 15-34 ans. Les homicides en forment une toute petite minorité, loin derrière les accidents de la route, les suicides et à égalité avec les chutes (c’est-à-dire par accident du travail)[23]. Toutefois, le nombre annuel de décès par accident du travail est supérieur à celui des décès par homicide volontaire[24].

    La France dispose de statistiques sur le nombre d’homicide depuis le Premier Empire. La tendance longue est à la baisse. Ainsi, en 1936, le taux d’homicide était de 1,1 pour 100 000 habitants. En 1968, ce même taux était descendu à 0,8. En 2000, avec un taux de 0,7 pour 100 000, la France présentait un des plus faibles taux d’homicide au monde[25]"

    Ne parlons pas du nombre de femmes qui meurent sous les coups de leur "compagnon" chaque année, tous quartiers et toutes catégories sociales confondues (sans parler de celles qui restent traumatisées, handicapées, à vie). Bref.

    Gérin nous refait donc le coup de la burqa. Il surfe sur le sarkozysme. Une fois de plus. Bravo Monsieur le député "communiste et républicain". On le voit arriver avec de gros sabots, André Gérin prépare à n’en pas douter son rôle (pense-t-il) de challenger de "gôche" en 2012.

    Il nous dit quoi ?

    Il nous "la politique de Sarkozy en matière de sécurité est inefficace" et nous sort peu ou prou le couplet (entonné également au PS par Montebourg) de "l’union sacrée" des forces vives de la naaaaaaation pour régler cette question.

    Déjà, faire de "la sécurité" un "texte de rentrée" à une telle époque, c’est gonflé. Et signifiant .

    Faire en plus le lien archi-classique et rebattu...par la droite dure à l’UMP et le FN entre "insécurité" et "cité", c’est ENCORE plus gonflé. On se croirait sur la dalle d’Argenteuil, (à se demander si André Gérin n’a pas lui aussi des actions chez Kärcher) ?

    Il ne s’agit pas non plus de dire que certaines banlieues, certains quartiers, ne seraient pas en état de choc, à feu et à sang. Ni de nier les problèmes et difficultés que M. le député peut éventuellement rencontrer dans certaines banlieues qu’il co-administre dans la région lyonnaise. Il connaît sans doute son sujet mieux que moi.

    Par ailleurs, André Gérin ne s’en cache pas : il veut (je cite) reconquérir l’électorat du FN (pourquoi pas...) "premier parti ouvrier de France", dit-il.

    Et là, je m’étrangle encore. De rage.

    Car c’est une chose de reconnaître qu’une partie de l’électorat de la classe ouvrière se reconnait depuis quelques années dans le FN et vote pour ce parti - c’est hélas, vrai - et une autre de dire, comme Gérin, que LA classe ouvrière vote FN (c’est faux, majoritairement et depuis des années, c’est l’abstention qui monte dans la classe ouvrière qui constitue, et pour cause, le gros des bataillons abstentionnistes, toutes les études qui suivent les séquences électorales le disent et le redisent) et pire encore, d’accréditer l’idée que le FN est un "parti ouvrier". Et le "premier de France" en plus !

    Ouvrièriste sans doute, ouvrier, sûrement pas. (Avec la proposition de retraite à 65 ans ça me ferait mal au c....)

    C’est faux également car les statistiques montrent que l’électorat du FN est principalement fait de retraités, dont une bonne partie logés à la campagne, que leur origine sociale première est celle de la petite bourgeoisie (artisans, commerçants, médecins, cadres de direction etc.) , que cet électorat ne se trouve pas en premier lieu dans les cités, contrairement à ce que laisse entendre André Gérin.

    Je me permets de citer, (entre autres), des extraits d’une analyse de l’électorat frontiste par Nonna Mayer, du CEVIPOF parue dans le Monde en 2007 :

    "Nonna Mayer :(...)Non, il n’y a pas de profil type. C’est un électorat dont le centre de gravité change à chaque élection. Sa caractéristique numéro un, dès 1984, lors de son premier succès aux européennes, est de prendre des voix dans toutes les catégories de la population. Mais on constate en même temps une diversification de ses soutiens et des constantes.
    En 1984, la liste Le Pen fait ses meilleurs scores dans les catégories les plus aisées et les plus instruites de la population : chez les industriels et les gros commerçants, les professions libérales, des catégories traditionnellement acquises à la droite et exaspérées par l’arrivée des "socialo-communistes" au pouvoir. (...)
    A partir de 1986, le FN étend son influence dans la fraction la plus populaire de l’électorat de droite, celle des petits commerçants artisans. Le Pen arrive en tête de cette catégorie au cours de la présidentielle 1988. A partir des années 1990, il perce dans un électorat populaire déçu par la gauche. Au premier tour de l’élection présidentielle de 1995, c’est chez les ouvriers que Jean-Marie Le Pen fait son meilleur score. Cela ne veut pas dire qu’une majorité d’ouvriers vote pour Le Pen, bien sûr. Cela veut dire qu’ils sont 21 % en 1995 et 23 % en 2002 à dire voter pour lui. Ils sont encore plus nombreux à s’abstenir. Le premier parti ouvrier, c’est l’abstention."

    Autre question face à ce morceau de bravoure : comment proposer de reconquérir l’électorat du FN ? En faisant du "FN propre" ? Sous dossard "rouge" ? Si c’est ça, merci, cet électorat-là, je le laisse alors volontiers au FN.

    Évidemment, aussi, tout n’est pas faux dans le texte de Gérin (sinon ce ne serait pas drôle... et surtout, ce serait inefficace). Il reprend quelques "thématiques" vaguement "communistes" : la diversion, la crise etc.

    Mais une fois cela acquis, que lit-on encore ?

    On lit que pour Gérin, ce qui compte avant tout, c’est de combattre la délinquance des bandes organisées.

    Je suis tout à fait d’accord avec lui.

    D’ailleurs, je pensais qu’il mettrait dans le même sac que les dealers d’héro et les vandaliseurs de cage d’escaliers, qui sont un fléau public, c’est certain (mais sont-ils si nombreux sur 63 millions d’habitants ?), les banksters, l’UMP et autres Lilianne Bettencourt.

    Mais non, pas UN MOT sur cette criminalité -là qui jette pourtant à la rue des milliers de familles et des millions d’êtres humains et spolie les gains du travail des prolétaires depuis des siècles !

    Je me disais qu’au moins, alors, il allait avoir une analyse "de classe" de ce problème, réel (mais à quel niveau ?) qu’est la criminalité liée à la drogue.

    Du style : "on se demande qui favorise ces trafics et comment, à l’échelle nationale" - car le pavot et la marijuana à ma connaissance, ça ne pousse pas dans ce pays et je n’ai pas encore réussi à me procurer de kalachnikov à l’épicerie du coin. Mais non. Un petit mot sur notre "pays ami", le Maroc et son trafic organisé de longue date avec notre pays ? Un vague soupçon sur le lien entre les USA, première puissance impérialiste, et le trafic de drogue mondial -notamment via la Colombie ?- (et pourtant documenté par ailleurs) Non, non. Rien non plus.

    Un petit mot, alors, sur l’utilité SOCIALE éventuelle de la drogue pour les capitalistes en période de crise ? Sur les robinets à héroïne ouverts dans toutes les cités et quartiers populaires et ouvriers de toute l’Europe dès la fin des années 60, pour décimer par charrettes entières, les fils et les filles d’ouvriers, toutes couleurs confondues ? Pour éteindre dans le "brown sugar" toute velléité de révolte sociale sur une base de classe ?

    Non. Rien. André Gérin veut bien s’attaquer aux petits dealers (comment ?), mais peut-être pas avoir de problèmes avec les gros bonnets, la vraie maffia, celle qui a porte et table ouvertes chez nombre d’élus ou cadres de droite. Je le comprends parfaitement d’ailleurs. Mais qu’il se taise alors.

    Parenthèse. J’étais encore à Athènes il y a quelques jours.Je n’ai pas reconnu cette ville où je n’avais pas été depuis 4 ans. J’y ai vu des choses que je n’avais pas vues jusqu’alors, moi qui vais dans cette ville et en Grèce régulièrement depuis des années. Dans des quartiers "normaux", des dealers d’héroïne en pleine après-midi ,sans vergogne, sous le nez des centaines de flics qui se baladent deux par deux en moto dans toute la ville. Étrange non ? La crise qui frappe de plein fouet, le FMI et l’UE qui rackettent le peuple grec, la révolte qui monte, et hop ! Magique, l’héro coule à flots, le shit aussi, (Athènes, une ville où il y a 10 ans , trouver un pauvre joint de marijeanne relevait quasiment de l’exploit !!!). In-croya-ble vous dis-je.

    André Gérin a t il ne serait-ce qu’une vague question à poser sur ces coïncidences troublantes, ici ou ailleurs ? Non.
    Rien.

    Il nous dit aussi :

     Que la délinquance et l’insécurité, ça ne concernerait que les "habitants des cités".

    C’est tout à fait faux, évidemment. Mais c’est tellement simple, de nos jours, de faire un lien électorat populaire/habitants d’une cité.

     Que, selon lui, nous sommes au bord de "la guerre civile". Rien de moins. Argument déjà maintes fois employés par le Front National.

    Si la situation n’est certes pas "rose" dans certains quartiers (et avec la crise et les tensions politiques ça risque de ne pas s’arranger), si en effet, dans certains endroits de ce pays, on peut comprendre le désespoir et le ras le bol des habitants ( j’ai moi-même habité une cité un peu "chaude" du 19ème arrondissement parisien, et je sais que ce n’est pas forcément drôle tous les jours, mais peut être pas tant à cause de la "délinquance" que de la tristesse, la laideur, et l’isolement épouvantables de cette cité, le climat de désœuvrement et de désespérance qui y règnent, pour le coup, quotidiennement ), la prédiction de la "guerre civile" dans les "banlieues" a fait long feu. Y compris avec les émeutes de 2005.

    Et puis il y a cette phrase, là, qui se ballade sans qu’on sache trop exactement ce qu’elle signifie pour l’auguste député :

    "Et puis, au-delà de la question des Roms, il y a la question de l’immigration clandestine…"

    Oui ? C’est à dire ?

    Clandestine comment ? Organisée par qui ? Dans quel but ? A Athènes encore, j’ai vu cela. Un afflux hallucinant -je pèse mes mots- et soudain (et clairement pas supportable pour le grec moyen actuellement aux prises avec sa paupérisation effrénée) d’immigrés de toutes nationalités qui dorment en plein air entassés par dizaines, place Onomoia, par exemple. Des scènes d’une violence inouïe, entre des kiosquiers grecs et des femmes qu’ils appelaient "roumaines" (et non pas "roms"), sur fond de racisme.

    POURQUOI ? A qui va profiter "le CRIME" ?

    Question que je me suis posée à Athènes et question qu’André Gérin ne se posera pas, en abordant, de loin, ce sujet de "l’immigration clandestine". Oh bien sûr, l’immigration, "clandestine" ou pas (mais peut elle être aujourd’hui autre que "clandestine" compte tenu des conditions de circulation et de la politique de délivrance des visas aujourd’hui en Europe ?), elle existe toujours. De tout temps. Et alors ? En revanche, il est aisé de voir, de constater, empiriquement, quand "quelqu’un" (qui ?) a "ouvert un robinet" plus que d’habitude.

    Ce ne sera pas une surprise donc si dans quelques mois l’extrême droite monte de façon vertigineuse en Grèce. En l’état actuel de conscience populaire, de lutte des classes, d’organisation des forces socialistes ,anarchistes, communistes etc... c’est quasi inévitable (puissé-je me tromper).

    Par ailleurs, et puisque André Gérin semble faire un lien, au moins implicite, entre trafics/drogue/cités/immigration, que ne le fait-il aussi entre cités/pauvreté/chômage/discrimination et immigration ?

    Que ne dénonce-t-il d’abord ces fameux "ghettos de la République", dont il a fait un livre préfacé par Eric Raoult, de l’UMP ?

    Pourquoi ne pas en profiter pour dire que la politique de l’immigration en France est scandaleuse depuis des décennies et amène à la pétaudière que nous constatons dans certains quartiers ? Qu’une des premières choses à changer pour "apaiser" certains quartiers, (sans que je fasse le moins du monde de lien entre immigration et délinquance) ce serait ça ?

    Il y a un siècle, c’était les ouvriers - "classe laborieuse, classe dangereuse" - que les bourgeois désignaient à la vindicte populaire.

    Rappelons-nous. L’ouvrier était alcoolique, sale, fainéant, vicieux, il couchait avec ses propres enfants, bref, il était mauvais par nature. Comme on essaie de nous faire passer les immigrés aujourd’hui, immigrés qui, avant d’être des immigrés, sont des êtres humains et des prolétaires, souvent chassés de chez eux par la misère et la pauvreté créées par l’exploitation des ressources de leurs pays par des castes autochtones qui saignent leurs peuples pour toucher quelques prébendes des magnats du capitalisme mondialisé !

    André Gérin pense-t-il sérieusement qu’on quitte son pays, son peuple, sa famille, sa langue, ses coutumes, par le simple plaisir de venir vivre en France (ou ailleurs ?). Notre pays assure-t-il aux immigrés un accueil tellement enviable qu’ils préfèrent aller ici plutôt que rester chez eux ? Je souhaite sincèrement aux petits-enfants et arrières-petits-enfants d’André Gérin de n’avoir JAMAIS à connaître le sort peu enviable "d’immigrés", dans des pays qui ne voudront pas d’eux, en feront des boucs-émissaires et leur appliqueront des politiques racistes.

    Pourquoi ne pas dire dans ce texte, alors, vu le thème choisi, que oui, on a créé (la "gôche" y compris) de véritables ghettos de la misère et de l’exclusion, y compris sur le plan urbanistique, avec ces cités qu’André Gérin pointe du doigt et qu’il faudrait presque toutes les raser et construire de nouveaux quartiers DANS les villes, qu’il faudrait, d’urgence, au lieu de penser "flics", peut être prendre une loi qui obligerait à la "mixité sociale" ? Pourquoi ne pas dire qu’il est INJUSTE que certains gamins se retrouvent plus souvent à grandir dans les cités de Bobigny ou de Montreuil que dans les jolies avenues du 16ème ou du 7ème arrondissement parisien, dans les banlieues comme Vénissieux plutôt que dans les beaux quartiers de Lyon ?

    D’un point de vue architectural, sociologique et urbanistique, la cité, la banlieue, favorise ce qui s’y passe depuis des années ! Faut-il être aveugle pour ne pas le voir ni le comprendre, et quel démon pousse un soi-disant communiste à ne pas aborder ce sujet dans un tel thème ? Qui, aujourd’hui, mourrait d’envie de vivre dans une de ces affreuses citées isolées de tout ou presque, construites en bordure de périph’, dans ces tours inhumaines de dizaines d’étages, sans parc, sans jardin, démesurées, au milieu du béton et du bitume ? Sans parler de la stigmatisation sociale (y compris dans la recherche d’emploi !) désormais attachée comme de la glue aux habitants de ces "cités" !

    Mais surtout, POURQUOI ce quasi-acharnement de la part d’André Gérin à faire, à la suite de Sarkozy, de la "cité" l’alpha et l’oméga du repoussoir idéologique, le creuset de toutes les saloperies humaines ? Trouve-t-il qu’elles ne sont pas suffisamment stigmatisées, ainsi que leurs habitants, par l’actuel gouvernement et les sbires du FN ?

    Revenons au papier d’André Gérin donc, qui, décidément n’en rate pas une et souffle sur des braises extrêmement nauséabondes sans proposer d’ailleurs, la moindre esquisse de solution (à part le "républicanisme", un "livre blanc républicain" et un "front républicain" pour lutter contre la criminalité contre les biens et les personnes).

    Pas un mot non plus sur le lien éventuel entre augmentation de la violence des Etats et des appareils de l’État depuis 25 ans, tant au niveau international qu’au niveau local, violence fiscale, sociale, sanitaire, financière, et montée des "violences individuelles". RIEN.

    Un lien entre violence patronale, et violence sociale ? Non.

    Un lien entre l’honteuse apathie, voire, à la participation active aux guerres de tous les appareils d’État face à la Palestine, à l’Afghanistan, à l’Irak, et l’acclimatation progressive des esprits de notre jeunesse ici à la barbarie et à la loi de la jungle, à la "raison du plus fort" ? Non plus.

    Un lien entre la perte de repères que provoque l’humiliation constante des pères et des mères par leurs patrons, par certains membres de la police, par la misère, et la violence sauvage de nombre de jeunes ?

    Un lien entre ce qu’il faut bien appeler la faillite de l’école républicaine et du modèle républicain, si chers au coeur d’André Gérin, et la "criminalité" ? Non, RIEN.

    Une distinction entre le (heureusement) petit groupe de vrais maffieux qui sévit dans ce pays (comme dans d’autres), et les enfants et adolescents déjà démunis, déboussolés, désespérés à 7 ans, manipulés, endoctrinés, souvent de force, dans ces bandes ?Non, rien.

    Puisqu’on parle "sécurité" et "délinquance", les pistes pour le traitement social et sanitaire des différentes psycho-pathologies qui affleurent aussi, du violeur au toxicomane en passant par le pédophile (et qui n’agissent pas que dans les cités !) ou tout ce qui est proposé se résume-t-il à "la prison" (pourquoi pas, admettons,même, mais avec quel fric et dans quelles conditions alors) ?

    André Gérin ne s’embarrasse pas de distinctions, de questions. tout ceci, toute cette complexité du sujet, ça ne semble pas trop l’intéresser.

    Il dénonce "la criminalité dans les cités", au nom de "la République", et puis c’est tout.

    Récupérer l’électorat du FN, il nous dit. Pour faire ça, on ne fait pas dans la finesse, hein.

    Et les gens comme moi qui ne supportent plus ce genre de discours, a fortiori d’un prétendu communiste, et se demandent bien pourquoi diable le PCF continue à tolérer dans ces rangs un tel personnage, se feront taxer de laxisme, d’angélisme ou d’islamo-gauchisme par d’autres "camarades".

    Ce n’est pas grave. C’est l"histoire et donc, le peuple, qui jugera tout cela un jour.

    LL

    • Bonne analyse La Louve. Et surtout le parallèle avec le vu et le vécu mis en concurrence avec l’analyse.

      On est des milliers de "Communistes" à penser comme toi. Dedans et surtout dehors du Parti. Et si on est sortis du Parti c’est à cause de mecs comme ça qui ont bloqués tous les postes de décision.

      Mais ils finissent par se démasquer car leurs maîtres leur en demandent toujours un peu plus pour qu’ils conservent leurs privilèges. Et même quelquefois ils devancent la demande comme tous les bons larbins.

      Je vais peut-être sembler outrancier mais il est temps de se rendre compte que ces mecs là sont plus dangereux pour la lutte sociale que le FN ou même Sarko.

      Alors, les "exclure" ??? C’est toute la tête de l’Hydre qu’il faudrait "exclure".

      Et il faut que les Communistes, ceux du dedans comme ceux du dehors prennent enfin leurs responsabilités et les dénoncent et les mettent hors d’état de nuire. Et fassent publiquement amende honorable tout en faisant de vraies propositions sur ces problèmes.

      Je dis "les Communistes" parce que, après-tout, ce sont eux qui volontairement ou non, à tort ou à raison, les ont laissé parler en leur nom.

      Pour mon compte, et celui de dizaines de nos camarades, y longtemps qu’on a commencé. Ca ne nous a pas fait que des amis, mais au moins on a gardé une figure d’honnêtes gens. Y compris par devers ceux qui sont contre nous politiquement et qui ne sont pas obligatoirement tous des pourris.

      Et ça, ça n’a pas de prix.

      En attendant de recréer enfin une vraie structure de réflexion et de combat. Politique, sociale... et plus si affinités.

      G.L.

    • Oui LL démonte le mécanisme,

      et oui, il faut le constater, Gerin nourrit des batailles qui visent à jeter à la gorge des factions de la classe populaire contre d’autres, qui visent à faire déchainer la violence contre une partie du prolétariat moderne.

      Gerin est d’extrême droite.

    • IL DEVIENT VRAIMENT FOU OU
      GERIN SECRETAIRE NATIONAL D’un NOUVEAU PARTI "communiste, pas communiste, de droite et ou d’extrême droite, tous derriere ma bananiere

      "GERIN PRESIDENT"

      LA C’EST MOI QUI DEVIENT FOU