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Aujourd’hui 27 octobre sera le cinquième anniversaire de la mort de Georges GUINGOUIN. On a écrit à juste titre à propos de Guingouin qu’il a été "le premier maquisard de France". Figure majeure de la Résistance, il a en effet dès la première heure donné bien du fil à retordre à l’occupant et au pouvoir de Vichy. Personnage hors normes, communiste lucide qui n’a pas obéi aux diktats de son parti, ce rebelle du 18 juin 40 a tout de suite envisagé la guérilla alors que le PCF tentait de pactiser avec l’ennemi. En juin 44, lorsque la hiérarchie lui intima l’ordre d’attaquer la garnison de Limoges, une fois encore GUINGOUIN refusa pour éviter a la ville le même sort dramatique que les villes de Tulle et d’Oradour.
A plusieurs reprise et avec un singulier acharnement, le parti communiste tenta de lui faire payer le prix de cette indépendance d’esprit et d’action. Pendant la guerre on essaya de l’exécuter. Devenu à la Libération maire de Limoges Guingouin demeurait un insoumis et en 1952 il fut exclu du Parti selon les procédés les plus bas de la tradition stalinienne. Curieusement, on déterra à cette époque une sordide affaire de droit commun dont on s’efforça de lui faire endosser la responsabilité. On l’emprisonna et le 23 février 54, dans une cellule de la prison de Brive, on tenta de l’assassiner et de faire croire à son suicide.
Après avoir frôlé la mort dans les geôles et l’univers psychiatrique de la IV° République il fut totalement innocenté en 1959 par la chambre des mises en accusation de Lyon.
Pour vous procurer les livres ou entretiens avec Guingouin notamment "L’affaire GUINGOUIN" du journaliste Michel TAUBMANN voir le site de la librairie "Page et plume" à Limoges.