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Annulation des festivals, et après ?

Publie le samedi 12 juillet 2003 par Open-Publishing
21 commentaires

Après Avignon, Aix etc., on s’achemine vers une possible annulation des Vieilles Charrues, puis du festival Interceltique de Lorient (l’un des plus gros d’Europe), etc.

Mais il est évident que le gouvernement n’en a rien à péter, ils donneront un peu de pognon auxdits festivals (dixit Raffarin) et voilà tout. Le nouveau régime d’intermittence sera entériné par Fillon d’ici quelques jours, quelques semaines au plus tard. Et ensuite ?

Quelle est la stratégie des intermittents en lutte ?

Il est temps de réfléchir à l’action à moyen terme, et à long terme ! Annuler un festival peut donner le sentiment que "ça bouge" mais c’est un leurre en l’occurrence. Il faut d’urgence prévoir d’autres moyens d’action.
Il est temps, plus que temps, en particulier, que les télés se bougent ! Et pas seulement les intermittents ! Où est la solidarité ? A quand une GREVE GENERALE des télés ???

A quand des promesses de perturbation des théâtres, salles de spectacles etc. à la rentrée ? Ce ne sont que deux exemples en passant, les plus évidents, mais il est temps de regarder plus loin que l’été.

Messages

  • A quand surtout le lien avec les chômeurs qui sont déjà sous ce régime assedic pourri ? A quand le lien avec les enseignants en luttes ?A quand la lutte avec les sans papiers qui fuit la guerre et la misère ? A quand le lien avec les archéologues en luttes ? A quand le lien avec les hopitaux en lutte ?A quand le lien avec les précaires des mac do, de Frog en lutte ? la liste des mécontents en luttes devient infinie.

    Unissons nos forces, la regression sociale commune est le résultat de la même politique cauchemardesque calamiteuse !

    Bien sûr il serait génial que les médias se bougent (et surtout fort utile !) mais sans en être sûre, j’ai tendance à penser que le tri entre bons collabos et resistants est déjà dans un état très avançé.

    Le courage dans la lutte il nous le faudra pour le court terme, le moyen terme et le long terme sans exclusions de l’un part l’autre.

    Des milliers des petites puces, de moustiques, voir de vilains morpions, piquant le gros monstre ,peuvent finalement avec un peu de temps être insuportable et mettre la bête en fuite.

    Dany

    • Mille fois d’accord avec toi
      la seule question qui se pose est
      quel est le contre don que nous sommes prêt à faire
      à toi
      à nous
      aux multitudes

      car il est temps tout de même d’aller un peu plus loin que le mur de la carrée
      et de dire
      qu’il s’agit de changer,
      bien au-delà du type de carburant à mettre dans notre moteur à gacher du vivant,
      la manière même dont nous souhaitons la vie dans ce monde.

      Lewis Mumford nommait "le nain de la montagne"
      cette usurpateur qui parvient à transformer
      les rois que nous sommes tous
      en esclaves
      (et pire, à leur faire acheter leurs chaînes)

      Oui,
      c’est cet envers du beau, du vrai, du gai et du sensible
      qu’il faut pousser dans le fossé.

      Mais pour cela,
      il y a des privilèges auquels il faudra renoncer
      ceux qui faisaient de nous
      des bêtes en devenir.

      Amicalement
      Luc Comeau-Montasse
      du fagot des multitudes

    • tous les mécontents en lutte sont victime d’un seul et même système ; l’omc. C’est contre cette organisation et ses accords généraux scélérats que nous devons nous battre. IL faut obtenir que les agcs soient supprimés et que l’omc reste à la place qui devrait être la sienne. pour cela, c’est en Europe qu’il faut lutter. Eric a raison, l’info doit toucher tous les européens et les prochaines manifs doivent être européennes. Si nous perdons le combat contre l’omc, aucune revendication ne sera plus jamais utile, car aucun gouvernement quel qu’il soit ne pourra jamais plus améliorer nos conditions de travail et de vie. désolée, mais c’est une révolution qu’il nous faut contre ce pouvoir obscène du marché qui veut faire de nos vies des marchandises.

      et quand je dit on, je ne parle pas que de nous, français, européens, je pense aux peuples du monde entier.

      Les iraniens nous donnent en ce moment une leçon de courage. Nous avons été surpris par la répression policière car nos libertés fondamentales étaient jusqu’à présent protégées. Eux n’ont aucune liberté, ils risquent leur vie, ils en sont conscients, ils ne reculent pas. quand on connait le danger, on l’affronte. Nous avons été désorientés par un adversaire qui ne respecte plus les règles du jeu et j’ai envie de dire : tant mieux, ça nous mettra du plomb dans la tête. Maintenant, nous savons. C’est pire qu’un mur de béton armé ce qui se trouve devant nous, c’est une force inamovible qui n’hésitera pas à nous écraser. Résistons, ça veut dire aussi soyons prêts pour les sacrifices nécessaires, la lutte sera longue.

      syl

    • L’OMC n’est qu’une des règles d’un système qui s’appelle le capitalisme .Système d’exploitation dont les profiteurs ne sont pas des abstractions mais des humains fait de chair et de sang.

      Il y a eu d’autres systèmes d’exploitation d’une minorité par une majorité.Il ont été boutés et tant mieux mais soyons vigilants en nous rappelant qu’il est possible d’ inventer d’autres systèmes bien camouflés derrière les meilleures intention du monde.

      Avant de penser aux sacrifices demandons nous comment nous donner les moyens de faire le lien entres nos luttes et d’en finir avec cette exploitation qui nous tue ?

      Si on fait une première analyse, dans notre ville , notre pays et internationalement, l’info ne passe pas, ou alors complètement tronquées et déformées . Nous restons ainsi isolés sans moyens conséquents d’analyse ni de répartie . Par contre, mensonges, propagandes, contre vérités nous inondent.

      J’ignore la difficulté à inverser cet état de chose mais réfléchissons y sérieusement et optimisme aidant trouvons les moyens d’y parvenir.

      Dany

    • tu as raison de me corriger

      mes paroles viennent du coeur, de mes pensées, mais elles ne sont pas structurées : je suis le contraire absolue d’une militante qui lit et réfléchit, jusqu’à il y a peu, j’étais totalement ignorante et incapable de m’intéresser à la politique, je m’en foutais. j’emploie les mauvais mots car je manque de connaissance, mais je ne demande qu’à m’instruire. je ne comprends pas toujours tout ce qui se dit et s’écrit, mais il y a une chose que je comprends : je ne veux pas de ce monde là, tel qu’on nous l’impose, ni pour moi, ni pour les autres, ni pour la planète.

      syl

    • D accord avec toi il ne s agit pas de réformer le capitalisme style ATTAC mais bien de l
      abattre !EL GÉGÉ.

    • Si la rectification n’est pas absurde, elle est un peu simpliste. Le capitalisme est un système déjà ancien, indéniablement gerbant dans ses fondements, dont l’AGCS est un prolongement logique. Mais Syl a parfaitement raison de mettre en avant les attaques actuelles de l’OMC. C’est en effet ce qui nous réunit tous, cette goutte d’eau qui fait déborder le vase. Certains d’entre nous souhaitent la disparition complète et directe du capitalisme, et ce depuis longtemps : c’est un combat que je comprends mais que je trouve quelque peu illusoire, voire dangereux, dans le contexte mondial actuel. Commençons par stopper l’offensive AGCS, faisons clairement comprendre aux rapaces qu’à trop en vouloir on se fait voler dans les plumes : la suite sera affaire de réflexion commune, de choix pris démocratiquement.

    • Tu peux les contacter, pas moi car malheureusement l’histoire laisse ses cicatrices.

      Les leaders charismatiques, penses à Cohn Bendit, penses au rôle des syndicats au moment des révoltes, penses à la CGT en 1968 et plus récemment au moment du mouvement des chômeurs en 1998, tous n’ont roulé que pour leur pomme ou l’intérêt de leur orgas. Il faut s’organiser sans se reposer, sans se fier, ni aux "animateurs" ni aux leaders syndicaux, leurs buts n’est simplement pas le notre, leurs buts est principalement de perdurer.

      C’est un peu plus fatigant je te l’accorde, mais que veux-tu !

      Dany

    • Bonsoir,

      Le réseau des bahuts pourrait-il fédérer d’autres assoc ? Archéo, chômeurs, intermittents and so on.

      Ceux qui en connaissent peuvent les contacter pour essayer de nous fédérer.

      Ensuite, concernant les plaquettes il faut les diffuser largement.

      Où en sont d’ailleurs les traducs ? Merci de m’en informer. Bernard, Marie,...

      Une fois la fédération formée on se met au travail (échange d’idées, organisation de manif et de réunions de réflexion et échange par groupe auprès des collègues étrangers de la communauté européenne).

      On a peu de temps il faut être prompts et efficaces.

      J’essaye de contacter des archéos.

      Qui s’occupe des chômeurs, intermittents, sans-papiers...????

      eric 92

    • Je suis tout à fait d’accord pour se réunir pour combattre l’AGCS et ses conséquences en priorité (comme l’un des visages du capitalisme). Mais pourquoi ce serait "illusoire voire dangereux" de relier cela avec une analyse un peu plus globale du système mondial dans lequel nous vivons, et de nommer celui-ci correctement "le capitalisme" ? C’est sur cette dernière chose que je ne peux pas te suivre.

      Salut,
      Bernard

    • Parce que définir l’adversaire de façon aussi large (le capitalisme) me paraît (même s’il va de soi que l’AGCS en est l’émanation logique) suggérer implicitement que nous luttons pour une AUTRE forme d’organisation socio-économique, au hasard le communisme. Et même si j’ai infiniment plus de respect pour l’idéal communiste que pour la logique du fric, je reste réservé sur sa valeur réelle et sur les bienfaits de son application, qu’il s’agisse des dérives totalitaires qu’il porte lui aussi en germe ou des inévitables conflits internationaux qui résulteraient de la rupture brutale d’un seul pays avec le capitalisme (il me semble évident qu’une des causes de l’échec du communisme en URSS fut la nécessité de se défendre militairement contre les USA, nécessité qui à canalisé toutes les énergies au lieu de les faire oeuvrer au bien-être de tous).

      Pour résumer, je n’ai pas la prétention de savoir quel système "idéal" doit être mis en place. Je n’ai pas l’ambition de renverser le capitalisme. L’urgence, selon moi, est de nous battre pour ce dont nous sommes sûrs. Pour ma part je suis sûr :

       de vouloir défendre les acquis sociaux et empêcher toute régression

       d’augmenter ces acquis en garantissant enfin à tous, nationalement mais aussi à l’échelle mondiale, un niveau de vie décent.

      (j’espère que cette base de revendications est assez claire pour m’éviter, même si ma position est évidemment réformiste plus que révolutionnaire, d’être traité de suppôt du PS, insulte qui ne saurait être lavée que dans le sang !!!)

      Si nous obtenons cela, j’estime que ce sera déjà énorme. La suite au prochain épisode : là je passe le relais à la génération suivante qui y verre peut-être plus clair une fois que tout ça sera bien débroussaillé et le capitalisme aura été sérieusement régulé et mis sous contrôle de pouvoirs politiques réellement représentatifs des citoyens et de l’interêt général.

      Ces objectifs impliquent évidemment de combattre le capitalisme, mais pas forcément de le détruire. Non pas que je tienne à préserver ce système à long terme, mais je pense que, s’il faut savoir être radical face à des adversaires aussi déterminés, il faut aussi résister à la tentation de jouer les apprentis-sorciers. Soyons radicaux sur des revendications que nous SAVONS bénéfiques. Quant à bouleverser toute l’organisation socio-économique, je souhaite évidemment que cela se fasse au plus vite, mais pas dans la précipitation. Pour être efficace et durable, un tel changement devra se fonder sur les choix conscients et intelligents des générations futures, d’où l’importance capitale d’une éducation (et non d’un endoctrinement quel qu’il soit) de qualité pour TOUS, une éducation sans démagogie, fondée sur le travail de l’esprit, sur la rigueur de la pensée, sur l’exigence d’informations fiables, sur l’analyse critique systématique, etc. Bref, pas la soupe qu’on nous demande de servir actuellement.

      Voilà. J’ignore totalement si ce que je viens de dire répond aux intentions qui étaient les tiennes en insistant sur le combat contre le capitalisme, mais je crois avoir répondu à ta question et expliqué pourquoi je préférais dans l’immédiat que l’on parle d’un combat contre les excès du capitalisme.

      Je pense que le capitalisme est un système fondamentalement pourri, mais ça n’engage que moi.

      En revanche, je SAIS que ses excès sont abominables.

      Je m’en tiens donc à ce dont je suis sûr, considérant que je n’ai pas à me battre pour imposer de simples "opinions", mais seulement pour défendre ce qui est sans le moindre doute la JUSTICE.

      Cordialement

      TJ

    • Les "attaques actuelles" ; même si la participation à ’OMC s’y inscrit, ne sont pas le fait de l’OMC - ou de l’Union Européenne.

      Ces attaques sont le fait d’un gouvernement, celui de Chirac, Raffarin, Seillière, et de sa majorité UMP, gouvernement totalement inféodé aux grands groupes capitalistes, Bouygues, Bolloré, Arnaud, Lagardère, Pinault, etc.

      C’est d’abord lui qu’il s’agit de combattre et de chasser.

    • Mettre tout sur le dos d’une institution, soit-ce l’OMC, est un peu simpliste.

      Mettre tout sur le dos d’un seul gouvernement, fut-il de droite, est au moins aussi simpliste. L’OMC, par les accords qui ont été signés, tient les gvts pieds et poings liés. Ou presque. Sinon, comment expliquer qu’exactement au même moment éclatent des mouvements sociaux dans le monde entier ? Canada, Allemagne, Autriche... Tout ces pays sont en train de revoir leur politique de retraite au même moment... Quel coïncidence...
      Abattre le gouvernement actuel ne reviendra qu’à placer d’autres fantoches au pouvoir, quelle que soit leur couluer politique... Abattre l’OMC et ses accords, la dénoncer, provoquer un débat public sur l’AGCS... Voilà qui permettra de soigner non les symptômes mais bien la maladie elle-même. Ensuite, il sera facile de se débarasser de ce gouvernement avec une réelle chance que les choses puissent changer par la suite.
      Si vous ne voyez pas plus loin que le bout de votre nez français, rassurez-vous, vous continuerez à vous battre pour des détails. Une hydre à 9 têtes. Coupez-en une, elle repoussera. Soit vous les coupez toutes d’un coup (méthode héros légendaire d’il y a 2000 ans), soit vous lui plantez votre lame en plein coeur.

      Stéphane

    • Mais je ne veux absolument pas me tenir à une perspective franco-hexagonale - cela ne me ressemble pas du tout ! Les mouvements sociaux les plus importants sont, c’est une évidence, internationaux.

      Ce n’est pas le cas seulement depuis qu’existe l’OMC (1994.95). C’était le cas aussi en 1968 - 69, par exemple : >> mouvement anti-guerre au Vietnam et pour les droits civiques aux USA, grève quasi-générale en France, manifestations étudiantes à Berlin, émeutes à Mexico City (800 morts de la répression), manifs en Algérie, répercussions (peut-être indirectes) dans des pays du bloc soviétique, ...

      Il est aussi vrai qu’on ne peut pas tout mettre sur le dos d’un seul gouvernement, voire - en personnalisant à l’extrême - d’un seul ministre qui, souvent, est un pauvre con très vite remplaçable par un autre pauvre con. Mais c’est l’évidence même !

      Il faut avoir une vue d’ensemble, qui n’englobe pas seulement une institution isolément prise (gouvernement français, OMC, FMI, administration Bush...) en pensant qu’elle est le centre du monde dont émanerait tout le mal - mais qui tient compte des différentes forces politiques, idéologiques, sociales, économiques... en présence (sur la plan national ET international). Ces forces entretiennent entre elles des relations complexes, de confrontation et/ou d’alliance. Elles forment un tout qu’un peut appeler un système socio-économique, en occurrence le capitalisme, à l’intérieur duquel il y a évidemment des contradictions et des oppositions (qu’il arrive souvent, mais pas toujours, à intégrer afin de pousser en avant son propre développement en se modernisant).

      Les différentes institutions, par exemple l’OMC ou le FMI ou ... sont des noeuds ou des carrefours, des lieux où se forment les compromis ou les conflits entre ces différentes forces. Leurs décisions sont ainsi des cristallisations du rapports des forces du moment. C’est important d’en tenir compte et de leur donner leur importance, de les combattre le cas échéant (comme l’_expression la plus avancée à un moment donnée des forces dominantes - soit) et/ou de peser sur le rapport des forces. Soit.

      Par contre, il me semble ridicule de considérer l’une ou l’autre de ces institutions comme un Dieu sur- ou omnipuissant, qui mettrait tous les autres acteurs (gouvernements, MEDEF, pouvoirs politiques ou militaires) à genoux en les paralysant. Cela me semble une vision, pour le moins hyper-réductrice.

      Salut,
      Bernard

    • "Mettre tout sur le dos d’un seul gouvernement, fut-il de droite, est au moins aussi simpliste. "

      RE : Mais quand il s’agit de combattre, jusqu’ici nous l’avons fait pour le retrait de projets de LOI, de DECRETS, d’ACCORDS qui sont relèvent tous du droit national.

      Et pratiquement, ces derniers mois, je pense que nous serons d’accord que c’est bien contre le gouvernement que nous avons manifesté, non ? A la concorde et ailleurs, n’avons-nous pas entendu : "chirac en prison raffarin démission" ?

      L’OMC, par les accords qui ont été signés, tient les gvts pieds et poings liés. Ou presque.

      RE : Non. Aucun gouvernement n’est obligé de se subordonner aux traités . Un traité, ça se dénonce. Je note par contre qu’aucun des "altermondialistes" ne demande le départ de la France de l’OMC. c’est là que le bat blesse.

      Un gouvernement rompant avec l’OMC, ça veut dire un autre gouvernement que le gouvernement Chirac-Raffarin.

      Parce que ce gouvernement ne serait pas non plus subordonné à ceux qui en France sont pour l’OMC et ses règles de concurrence débridée : Bouygues Bolloré Lagardère et Cie.

      D’ailleurs même au sein de l’Union Européenne, pourtant bien plus présente que l’OMC dans notre quotidien, il en va de même. Certaines ordonnances ne sont transposées que des années après coup, et c’est à ce moment qu’il est possible de l’empêcher, par la lutte contre les gouvernements qui transposent.

      "Sinon, comment expliquer qu’exactement au même moment éclatent des mouvements sociaux dans le monde entier ? "

      RE : comme si c’était la première fois ! C’était aussi vrai en 1952-1953 par exemple, en France la grève générale d’août, à Berlin en juin la révolution antibureaucratique, en Bolivie la révolution et aussi en 1954 les amis de Chirac boutés hors d’Indochine.

      Et Bernard Schmid aparlé de 1968 je viens de voir ça. Je reprends.

      "Canada, Allemagne, Autriche... Tout ces pays sont en train de revoir leur politique de retraite au même moment... Quel coïncidence..."

      RE : Rien de nouveau non plus sous le soleil. La réalité qui pousse tous ces gouvernements à attaquer les acquis vitaux des travailleurs porte un nom : c’est la crise économique du capitalisme dont il ne se remet pas depuis 2001, conjoncturellement, et depuis les années 1970 plus largement. Voilà la raison et si l’OMC joue dans l’affaire un rôle certain de coordination et d’aiguillon, c’est bien moins le cas que l’union européenne.

      "Abattre le gouvernement actuel ne reviendra qu’à placer d’autres fantoches au pouvoir, quelle que soit leur couleur politique... "

      RE : Si un gouvernement comme le gouvernement Chirac-Raffarin était abattu, cela supposerait des rapports politiques dans le pays qui interdiraient à son successeur de mener la même politique.

      "Abattre l’OMC et ses accords, la dénoncer, provoquer un débat public sur l’AGCS... Voilà qui permettra de soigner non les symptômes mais bien la maladie elle-même. "

      RE : Et comment abattre l’OMC sans abattre le gouvernement qui en France soutien l’OMC ? Cette logique me paraît franchement défaillante. Et est-ce avec un "débat public" qu’on aura satisfaction ? Non plus.

      Il ne faut pas faire comme si il n’y avait pas eu de mouvements ces dernières semaines. Les manifestation réclamaient- elles un "débat public" ? Non : le retrait des mesures gouvernementales. Intermittents : pareil. C’est sur ce type d’objectifs qu’il est possible de combattre par centaines de milliers, et de GAGNER.

      "Ensuite, il sera facile de se débarasser de ce gouvernement avec une réelle chance que les choses puissent changer par la suite."

      RE : C’est l’inverse. Le verrou, le mur contre lequel se heurtent les intermittents aujourd’hui : c’est le gouvernement UMP.

      "Si vous ne voyez pas plus loin que le bout de votre nez français, rassurez-vous, vous continuerez à vous battre pour des détails. Une hydre à 9 têtes. Coupez-en une, elle repoussera. Soit vous les coupez toutes d’un coup (méthode héros légendaire d’il y a 2000 ans), soit vous lui plantez votre lame en plein coeur."

      RE : Meilleurs saluts à Hercule.

      Syl : Mais oui il est possible d’imposer un autre gouvernement, et notre mouvement en a dessin&é les contours.

      Pour cela, il ne faut pas accepter les positions du moment des partis "d’opposition", PS et PCF, ni accepter les politiques des dirigeants syndicaux Blondel, Thibault, Aschieri, mais poursuivre dans la voie qui fut la nôtre en mai juin 2003, à savoir combattre pour leur DICTER NOS VOLONTES :

      exiger qu’ils arrêtent de collaborer avec le gouvernement UMP, qu’ils s’unissent pour revendiquer ensemble le pouvoir ; et dans le même temps nous organiser pour faire prévaloir nos exigences ( les comités de grève ça sert à ça).

      Du mouvement dans l’unité pour en finir avec Chirac et Raffarin surgiraient toutes les conditions pour qu’un autre gouvernement menant une politique qui nous soit favorable vienne au pouvoir.

      Encore faut-il combattre pour cette issue et ne pas accepter que l’UMP fasse la loi jusqu’en 2007, échéance à laquelle nous aurons du mal à reconnaître le pays dans lequel nous avons grandi s’il n’y est pas mis un terme. Bref il faut s’organiser pour en finir avec Chirac-raffarin et leur politique.

      Rappel : dans les mois de rentrée sont prévus :

       casse du droit du travail en matière de licenciements

       casse de l’assurance-maladie, du droit aux soins

       loi de décentralisation, démantèlement de la fonction publique

       loi d’orientation sur l’école complétant la précédente

       privatisation d’EDF GDF

       Entrée en vigueur du RMA, des lois Sarkozy

       "Négociations" sur les retraites complémentaires.

      C’est par rapport à ces urgences (nationales, sans doute, j’en suis désolé !) que nous avons à nous préparer.

    • Comment sérieusement, même si on estime qu’il serait plus urgent de parler que l’OMC que des lois Sarkozy par exemple, des OGM que du RMA, etc., comment, donc, ne pas voir que la première étape dans la lutte contre les accords AGCS c’est de virer ce gouvernement ?

      Si ce n’est pas ça le point de départ, les résultats d’une "lutte" qui charge Chirac de "renégocier" sont connus d’avance : ce seront les mêmes que sur le projet Fillon.

      Donc, il n’y a pas de problèmes franco français mais comme nous sommes tout de même en France, commençons par balayer nos propres ordures.

      Olivier

    • Mais pourquoi font-ils tous "obéir" à l’OMC ? Non pas parce qu’ils seraient devenus des esclaves sans volonté !, mais bien parce que la politique mise en forme par l’OMC (dont les décisions sont la cristallisation d’un rapport de forces social, sur le plan international) arrange bien certaines classes sociales en France ! Ce n’est pas la "main de l’étranger" qu’il y a lieu de dénoncer, sous forme d’une prétendue "contrainte extérieure" (émanant de l’OMC ou d’autrui, peu importe), mais bien une politique claire et déterminée menée par les classes économiquement dirigeantes à l’échelle mondiale. Bref, on n’échappera pas à la nécessité de prendre en considération une logique systémique, sociale et économique. Mettre tout sur le dos d’une institution, soit-ce l’OMC, est un peu simpliste. D’où une seule institution tirerait-elle des forces aussi surpuissantes, capables de paralyser tous les gouvernements et toutes les classes dirigeantes ? Serait-ce un sur-monstre aux pouvoirs divins ou diaboliques ? Aux théories de complot, je préfère toujours les explications matérialistes, basées sur un examen des différentes forces sociales, idéologiques, économiques... en présence. L’OMC est un carrefour des ces différentes intérêts où les plus puissantes d’entres eux trouvent des compromis (institutionnalisés) entre eux, rien de plus.

      Bernard

    • Malheureusement, ce gouvernement, comme beaucoup d’autres dans le monde, ne gouverne pas réellement. Les grands capitaines d’industries, le dieu Profits, le palais Grognard, Wall Street l’emprisonnent dans un chemin déjà tracé. La différence avec certains autres gouvernements, c’est que là, il y va de gaieté de coeur.

      Je pense qu’il faut d’abord se débarasser des accords de l’OMC qui veulent amener à la privatisation progressive tous les services publics afin d’ouvrir à la concurrence (et aux profits) le plus de secteurs possibles. Sans ces accords, le gouvernement ne sera plus tenu de suivre ce chemin de régionalisation/dislocation/marchandisation... S’il continue, alors, il faudra aussi l’abattre.

      Affirmer que ce sont les accords de l’OMC qui priment sur la volonté du gouvernement, ça ne me paraît pas sérieux. Mais surtout, ça nous impuissante totalement.

      Par quelle force mystérieuse un bout de papier imposerait-il la stricte application de ses clauses à notre gouvernement "impuissant" ? N’est-ce pas plutôt l’inverse qui est vrai, c’est-à-dire que le gouvernement ne respectera les accords de l’OMC que dans la mesure où ceux-ci desserviront ses propres objectifs, ceux de "ses" propres capitalistes ?

      Que "Wall Street" détermine la politique du gvt en France : cela n’a-t-il pas été démenti de manière cinglante lors de l’aggression militaire contre l’Irak, lorsque Chirac - fidèle représentant des intérêts de la classe capitaliste française - s’est placé sur le terrain du dépeçage "pacifique" de l’Irak, de la stricte application de la résolution 1441, contre l’intervention militaire ?

      Mais là où je ne vous suis plus du tout, c’est lorsque vous affirmez qu’il suffirait d’en finir avec les accords de l’OMC pour que le gouvernement puisse être "libéré" et cesse de mener ce qui est sa propre politique en matière d’éducation - politique dont les grands axes étaient déjà définis il y a plus de trente ans ! Non, que vous en soyez conscient ou non, j’estime que l’"altermondialisme" n’aboutit ici comme d’habitude qu’à couvrir ce gouvernement qu’il faut combattre.

      Ces messieurs qui gèlent les bas salaires et qui doublent le leur, qui spollient les intermittents mais remboursent les patrons du spectacle, qui organisent le hold-up sur les caisses de retraite des enseignants mais financent désormais une partie non négligeable des retraites du privé, qui coordonnent la diminution des effectifs dans la fonction publique mais légitiment le recours aux précaires par l’"absence de candidats qualifiés" aux concours, qui laissent à l’Elysée le premier maffieux de France, mais traînent les syndicalistes en prison et mènent en garde à vue sans raison des filles de quinze ans... ne sont pas les otages de l’OMC ! Ils sont en osmose complète avec les capitalistes français dont ils représentent le personnel politique zélé et enthousiaste.

      Et affirmer qu’"en finir avec les accords de l’OMC" transformerait ce ramassis de vampires en un gouvernement populaire n’aboutit qu’à restaurer des illusions que les dernières mobilisations ont largement balayées. La seule perspective, c’est de donner un coup d’arrêt à la politique du gouvernement CRS, le combattre, le vaincre et le chasser.

      Stéphane

    • Comment sérieusement, même si on estime qu’il serait plus urgent de parler que l’OMC que des lois Sarkozy par exemple, des OGM que du RMA, etc., comment, donc, ne pas voir que la première étape dans la lutte contre les accords AGCS c’est de virer ce gouvernement ?

      je sais pas ! à vrai dire ça me parait logique, mais évidemment je peux me tromper. cela dit, il faut vraiment bien réfléchir aux formes de nos actions, aux buts, aux conséquences, et c’est ça pour moi réfléchir : lancer un truc, attendre de voir ce qui revient, et regarder le tout. Je ne suis hostile à aucune idée, aucune réflexion. je n’ai aucune conviction à par celle que je répète sans cesse (pas ce monde là). Du coup difficile de dire de moi que je pense "sérieusement" aux trucs ! Mais je crois que nous ne serons une force, quel que soit ensuite notre combat, que si on regarde les idées de chacun avec un esprit neutre et curieux, et non au travers d’une idéologie quelconque. C’est pr ça que je suis contente de vous faire part de mes pensées parce que si elles ne semblent pas sérieuses, elles font avancer la réflexion puisqu’elle font réagir.
      Si ce n’est pas ça le point de départ, les résultats d’une "lutte" qui charge Chirac de "renégocier" sont connus d’avance : ce seront les mêmes que sur le projet Fillon.

      ben non, je ne pensais pas à Chirac. Je continue de croire que Chirac n’a aucun pouvoir, je pensais à l’union européenne. C’est à cette échelle là que je pense maintenant. Ca me semble assez logique à présent, le fait qu’on ne sache jms ce qui s’y passe, qu’on ait tout fait pour en désinteresser les gens : c’est la tactique du détournement du regard. Ce qui me fait penser que c’est là bas que tout se décide et que c’est là bas qu’il faut agir. en plus j’ai unregard forcément européen puisque je suis française ET italienne. Je vois un truc : c’est Berlusconi qui est au pouvoir pr 6 mois. En Italie, il se passe le même genre de réformes qu’en france, et je pense partout ailleurs. Si on rassemble les mécontents de tous ces pays, on est plusieurs millions.

      Donc, il n’y a pas de problèmes franco français mais comme nous sommes tout de même en France, commençons par balayer nos propres ordures.

      quel gouvernement mettrais-tu à la place de celui ci ? Hollande président ? tu crois que le ps va nous proposer une autre alternative ? et si par le jeu des élections, une fois le gouv tombé, c’est encore un gouv de droite qui est élu ?
      syl

    • Et affirmer qu’"en finir avec les accords de l’OMC" transformerait ce ramassis de vampires en un gouvernement populaire
      ben voilà Yvon, c’est là que nos affirmations sont déformées : moi je n’ai jamais affirmé cela, quelle horreur !
      évidemment qu’un gouvernement de droite restera tjrs un gouv de droite, loin de moi l’idée de croire que ce sont des victimes du système, ce sont des pourris !
      hypothèse maintenant : on réussit à soulever la france et à abattre ce gouv. Un magnifique gouv de gauche le remplace. que se passera-t-il à terme ? probablement la même chose. Le 1er janvier 2005, ce magnifique gouv de gauche proposera sa liste de services publics aux dents des vampires marchands, en sauvant peut-être les meubles où ils le pourront, mais comme l’agcs n’exclut aucun service à long terme...
      alors que si on s’attaque à l’OMC et qu’on gagne (ce qui est possible, souviens toi que la belgique s’est prononcée contre et a rejeté l’agcs) et bien les gouv qui suivront auront plus de liberté ds leur politique intérieure

      tu sais qd même que c’est sous les gouv de gauche succcessifs que tout ceci s’est mis en place, les accords de marrakech, c’est jospin qui les a signés. je ne dis pas droite et gauche, c’est pareil, encore une fois ce n’est pas mon idée, je dis simplement que tant que l’OMC sera toute puissante et que l’agcs sera le rouleau compresseur que l’on sait, les gouv français et européens n’auront aucun pouvoir réel. Le pouvoir de l’argent est en place.
      syl

  • non mais l’annulation de festival ne s’arrete pas aux thunes que va donner raffarin... mais plutot aux thunes que le gouvernement n’a pas recu !

    ensuite c’est vrai qu’il ne faut pas s’arreter une fois l’accord passé... il faudra continuer les actions ...il faut reellement que la france se bouge le cul...

    mais la rentrée sera rude pour le gouvernement... je pense et j’espere ...

    non seulement au niveau des intermittents mais aussi de l’education nationale... et aussi du PEUPLE avec les reformes de la secu !

    voila mon point de vu :-)

    tcho

    Nahuel