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Appel à suspendre les licenciements et les futures délocalisations d’Airbus.

Publie le mercredi 7 mars 2007 par Open-Publishing

Nous sommes tous solidaires des salaries européens d’Airbus qui luttent pour garder leurs emplois et éviter la vente de leurs outils de travail.

Nous sommes tous solidaires des salaries européens d’Airbus qui luttent pour garder leurs emplois et éviter la vente de leurs outils de travail. Nous demandons comme le prévoit le pacte présidentiel de Ségolène Royale, que les aides publiques aux entreprises soient subordonnées à l’engagement de ne pas licencier quand l’entreprise dégage des profits, et d’obtenir leurs remboursements en cas de délocalisation. Car, le groupe Lagardère, l’actionnaire de référence français pour le groupe EADS à bénéficier d’une aide publique déguisée sous le gouvernement Jospin en 1999, en privatisant Aérospatiale ; le groupe Lagardère apportant ses actifs d’une valeur comprise entre 5 et 10 milliards de francs, devenait ainsi propriétaire d’un ensemble évalué entre 80 et 160 milliards de franc. Cette sous-évaluation volontaire du groupe public Aérospatiale étant qualifié par certain d’hold-up du siècle, n’avait pas comme finalité huit ans plus tard, d’organiser un nouvel hold-up, cette fois si sur nos emplois, en restructurant Airbus en une plate-forme où les composantes produites par des sous-traitants dispersés dans le monde entier sont assemblées. Ce cadeau consenti par l’entreprise public n’avait pas comme finalité de licencier, externaliser et délocaliser !

Le gouvernement français souhaitait créer un groupe aéronautique d’excellence en Europe à parité avec l’Allemagne. C’est donc, tout le contraire de la politique libérale à l’anglo-saxon voulu par Arnaud Lagardère, qui a succédé à son père en mars 2003, et qui ne respecte pas ni l’esprit, ni la lettre du pacte d’actionnaires de l’entreprise EADS. Car, les allemands, premier exportateur mondial au monde ont une politique d’entreprise diamétralement opposées. Les entreprises et les syndicats allemands fonctionnent en cogestion... En conséquence, nous demandons en signant cette pétition qu’Arnaud Lagardère respecte les engagements de son père et de son groupe Lagardère dont il est le président, de suspendre les licenciements et les furures délocalisations d’EADS. Que l’on puisse mettre en marche la solidarité inter-entreprises franco-allemandes. Que les banques pas l’intermédiaire de l’état et des régions soient appelées en soutien. Que l’on protège avant tout les emplois. Que des syndicats forts soient partie prenante du processus de décision de l’entreprise. Q’ensemble nous obtenons l’arrêt du démantèlement catastrophique pour nos emplois, des entreprises françaises et européennes.

Commentaires

1. Le lundi 5 mars 2007, 20:21 par pierre

"L’express" du 6/6/2002

"Lagardère n’a pas à se plaindre des années Jospin. Dans un livre paru ces jours-ci sur les récentes aventures de ce « corsaire de la République », Thierry Gadault et Bruno Lancesseur racontent, en effet, comment Lagardère a été sauvé par le gouvernement socialiste, qui lui a confié en 1998 les clefs du groupe public Aerospatiale "

http://www.monde-diplomatique.fr/2003/12/TOSCER/10875

« ...A travers ces trajectoires, on voit comment les logiques privées entrent de plus en plus naturellement dans la définition des politiques publiques. C’est ainsi qu’en 1999 le gouvernement Jospin privatise Aérospatiale, un des fers de lance de la défense nationale, au profit de Matra (groupe Lagardère), à un prix inférieur aux évaluations des experts officiels. Pour convaincre le premier ministre que l’Etat faisait ainsi œuvre de politique industrielle intelligente, M. Jean-Luc Lagardère avait confié le travail de conviction à un de ses lieutenants particulièrement bien introduit, à savoir M. Jean-Louis Piette, ex-collaborateur de Lionel Jospin lorsque celui-ci était premier secrétaire du PS (4). Comptable des deniers publics dans cette opération, M. Dominique Strauss-Kahn, qui a précédé M. Fabius au ministère des finances, n’a rien trouvé à redire non plus. »

"Le canard enchaîné" du 11/10/2006

" La création de EADS fut le plus beau hold-up jamais réalisé par une entreprise lors d’une privatisation. Le groupe Lagardère apportait ses actifs d’une valeur comprise entre 5 et 10 milliards de francs et devenait propriétaire d’un ensemble évalué entre 80 et 160 milliards de francs (selon "le monde" du 2/10/1998). La commission de privatisation avala sans hoquet la couleuvre présentée par Dominique Strauss-Kahn, qui connaissait parfaitement le prix du cadeau fait à Lagardère. En moins de deux ans, le groupe Lagardère doubla sa valeur en bourse. Le poids du même groupe Lagardère dans la presse, l’audiovisuel, l’édition et la distribution de journaux, eut vite fait de calmer les esprits insolents. Hier comme aujourd’hui."

le "canard enchaîné" du 11/10/2006.

Arnaud Lagardère et le groupe Lagardère ont très bien vendu leurs actions EADS. Celle-ci a grimpé d’un tiers entre mars 2005 et mars 2006. Les ventes ont lieu du 8 mars au 4 avril 2006. Courant avril, EADS annonce des retards sur les Airbus 380 et 440M, et l’action s’écroule en un mois (source : le "canard enchaîné" du 11/10/2006. Extrait : "S’ils ne sont pas initiés, quel flair !"). Une information a été ouverte par le Parquet de Paris le 22/11/06

’’ le Monde’’ du 01/03/2007

Arnaud Lagardère, qui a succédé à son père en mars 2003, se recentre sur les médias et le sport. Dieter Zetsche, qui a pris la tête de DaimlerChrysler, préfère se concentrer sur l’automobile. Jusqu’à présent, le désengagement des deux groupes s’était fait de concert. La part française se répartit entre l’Etat (15 %) et Lagardère (15 %, qui tomberont à 7,5 % à partir de juillet) ; côté allemand, le constructeur automobile a ramené sa part à 15 % mais garde 22,5 % des droits de vote pour être à égalité avec les Français.

A ce jour, même en réduisant leur part, ils maintiennent leur pacte d’actionnaires qui leur permet de contrôler la société. Tout nouvel entrant, quels que soient les fonds investis, n’aura aucun pouvoir.

http://www.humanite.presse.fr/journal/2007-03-03/2007-03-03-847011 du 03/03/2007

management d’Airbus veut imposer un modèle d’entreprise à la Boeing, avec une structure industrielle complètement différente de celle d’Airbus actuellement. Boeing n’est plus qu’une plate-forme où les composantes produites par des sous-traitants dispersés dans le monde entier sont assemblées.

http://www.segolene2007.com/archives/1596 du 20/02/2007

En Allemagne, la politique d’entreprise en cas de difficulté est diamétralement opposée à celle proposée par louis Gallois.
On met en marche la solidarité inter-entreprises allemandes (rappelez-vous la prise de 20% de VW par Porsche l’année dernière). Si cela ne marche pas, les banques (pas l’état) sont appelées au soutien. On protège avant tout, les emplois (les syndicats sont très forts et font partie du processus de décision de l’entreprise).

http://blog.association-integration.fr/