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Appel pour Marina Petrella

Publie le vendredi 1er août 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

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Avant qu’il ne soit trop tard

Appel de Denis Baupin (Verts), Ian Brossat (PCF) et Bruno Julliard (PS) pour Marina Petrella

Marina Petrella a été transférée de l’hôpital pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne) à l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne, à Paris. Elle demeure sous écrou extraditionnel et en détention sous surveillance pénitentiaire. Atteinte de troubles dépressifs et suicidaires, son état de santé ne cesse de se dégrader.

Marina Petrella a cinquante-quatre ans. Elle vit et a donné naissance à sa fille en France. Elle ne s’est jamais cachée et ses papiers sont en règle. Depuis vingt-cinq ans, elle a renoncé à la lutte armée. A ce titre, elle a bénéficié, comme d’autres, de l’asile de fait octroyé par la France, depuis 1981, aux exilés politiques italiens qui renoncent au terrorisme.

Ce droit d’asile qu’on lui avait accordé, on le lui retire. Son récent emprisonnement, l’annonce de son extradition, relèvent d’un acte de vengeance – au mépris de la parole donnée et de la clause humanitaire incluse dans la Convention Européenne d’extradition. Neuf gouvernements, de droite comme de gauche, avaient pourtant tenu bon.

Cette vengeance n’apportera rien à l’histoire. Notre démocratie s’honorerait en respectant une parole donnée il y a près de trente ans. Nos représentants ne peuvent pas revenir sur des décisions prises au nom du peuple français pour satisfaire une vengeance qui n’est ni le Droit, ni la Justice. L’Etat se renie – quelques semaines seulement après avoir proposé le même asile aux membres des FARC qui rompraient avec le terrorisme. Comment être crédible quand on s’apprête à retirer arbitrairement à l’une ce que l’on propose aux autres ?

C’est une femme à bout de force que les autorités françaises entendent aujourd’hui livrer. C’est une femme qui ne se nourrit plus, qui ne boit plus, qui refuse de retourner « vivante » en Italie. C’est une femme dont tout le monde a souligné l’exemplaire réinsertion. A cette femme, et à ceux qui la soutiennent, l’Etat français ne répond plus que par l’indifférence et le silence.

Elus de gauche au Conseil de Paris, nous appelons à soutenir Marina Petrella, emprisonnée en dépit de toute humanité. Nous appelons également le Président de la République et les autorités françaises à briser enfin ce silence ambigu et détestable – avant qu’il ne soit trop tard – et à confirmer que la France, quels que soient ses dirigeants, tiendra sa parole, fidèle à ses valeurs.. Nous, nous ne nous tairons pas.

Denis Baupin, adjoint au Maire de Paris, chargé du développement durable, de l’environnement et du plan climat

Ian Brossat, président du Groupe Communiste au Conseil de Paris

Bruno Julliard, adjoint au Maire de Paris, chargé de la jeunesse

Messages

  • Depuis notre province, on soutient Marina, sa famille, ses amis et ceux qui luttent pour elle de tout coeur. Nous félicitons les gens qui font les actions pour leur magnifique travail d’information.

  • La vengeance n’est pas la justice, l’humanisme n’est pas la faiblesse . Libérez Marina respectez la parole de la France. Merci aux élus de Paris qui s’engagent à ces côtés. que faudra t il faire pour que nos dirigeant se rappelle que la France a donnée asile à Marina et aux anciens des BR qui renonçaient à la violence ? Jean-Paul

  • Il convient de ne plus s’étonner de rien et de ne cesser de dénoncer toutes les atteintes aux libertés chèrement acquises, aux engagements passés, à la Justice universelle, au droit naturel...
    Les lois ne sont pas la Justice, ne faisons pas l’amalgame, sinon elles seraient immuables et certaines lois sont condamnables ce qui explique l’existence d’un conseil constitutionnel qui n’est saisi que dans des conditions certes trop restreintes, si seulement il pouvait s’autosaisir... Sarkozy n’a surtout pas pensé à cette réforme pour ne surtout pas donner un voix aux éléphants de la chiraquie qu’il a terrassé la veille...

    Entre les Farcs et le Sarks, on se demande qui est le plus nuisible ???

    N’oublions pas qu’aujourd’hui, la loi peut être rétroactive si l’intérêt général l’exige, intérêt général veut à la fois tout dire et rien dire...

    On a l’impression que cet intérêt général pour nos élus équivaut à l’avis du monarque...

    Cette aberration va contre tout légalisme fondamental, seule la rétroactivité pouvait se faire pour la loi pénale plus douce afin de profiter au justiciable... il semble que l’on veuille maintenant s’en prendre aux prévenus avec cette nouvelle idée totalitariste qui rend la loi imprévisible et que nous serons sensés ignorer à moins de lire dans les astres...

    Dans quel pays a été rédigée la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen déjà ???