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Appel pour la réintégration de naîma. Non à la répréssion à l’université de Nanterre.

Publie le samedi 3 février 2007 par Open-Publishing
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Signez la pétition npour la réintégration de Naïma !
http://www.agen-nanterre.net

« Article 1 : Deux ans fermes d’exclusion de l’Université de Paris-X Nanterre (...) Article 2 : La présente décision est exécutoire immédiatement nonobstant appel(…). ».

La terminologie juridique du conseil de discipline de l’université de Nanterre du 11 janvier 2006, souligne la gravité de la sanction prononcée à l’encontre de la syndicaliste étudiante Naïma Boubakri. S’il n’est pas sciemment brisé, son avenir est pour le moins assombri. A l’heure où d’aucuns invoquent les vertus de « l’ascenseur social » et de « l’égalité des chances », faudrait-il croire que deux ans d’exclusion ont le même poids quelle que soit l’origine sociale ? Evitons tout excès de naïveté quant aux conséquences induites par cette décision ! Pour Naïma, qui oserait croire qu’il ne s’agit pas là d’une assignation à renoncer à toute poursuite d’études et par là même, à tout espoir de promotion sociale ?

Au nom de quoi une sanction aussi brutale a-t-elle pu être prononcée ? Il est reproché à Naïma de s’être « rendue coupable de faux et usage de faux », en l’espèce, d’avoir présenté un « certificat litigieux ». Naïma a toujours contesté cette version fantaisiste et pour cause ! On lui reproche d’avoir présenté à un service du logement un « faux » faisant état de son inscription en 3ème année d’histoire, or, les faits ont démontré que Naïma était bel et bien inscrite en 3ème année ! Ainsi, le conseil de discipline exclut pour deux ans une étudiante en année d’examen alors que la simple consultation des panneaux d’affichage suffisait à prouver la véracité de son inscription en 3ème année.

Pour comprendre l’immense décalage qui existe entre l’ampleur de la sanction et la vacuité de l’accusation sur le fond, il faut peut-être savoir que Naïma était de toutes les luttes : porte-parole des résidents de la résidence universitaire de Nanterre, elle défend bec et ongles le droit aux logement des étudiants ; déléguée à la Coordination Nationale lors du mouvement anti-CPE, militante infatigable de l’égalité des droits…Dans le cadre de ces activités militantes, elle a eu maintes fois l’occasion d’entrer en conflit avec la direction de l’université et celle du CROUS (Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires) de Versailles ; instances qui l’ont poursuivie. La sanction qui la touche personnellement est censée n’avoir aucun lien avec son engagement syndical au sein de l’AGEN (Association Générale des Etudiants de Nanterre), syndicat stigmatisé comme trop véhément par les instances universitaires…

Autant qu’un destin condamné c’est la liberté syndicale qui est menacée, ouvrant une brèche vers d’autres débordements de même nature. Cette mesure porte atteinte à l’ensemble du mouvement étudiant.

A travers ce cas symptomatique, comment ne pas s’inquiéter de la multiplication des procédures disciplinaires et de la criminalisation de toute action militante affirmée ?

C’est pourquoi, nous, signataires de cet appel, nous revendiquons la réintégration de Naïma.

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