Accueil > Appel unitaire à gauche pour le relogement des expulsés de Cachan
Appel unitaire à gauche pour le relogement des expulsés de Cachan
Publie le mardi 26 septembre 2006 par Open-Publishing"L’urgence, c’est le relogement de l’ensemble des familles dans un lieu unique"
Plusieurs élus de gauche, dont Jack Lang (PS) et Marie-George Buffet (PCF), ont lancé lundi à Cachan (Val-de-Marne) un appel unitaire pour que soient relogés "d’urgence" dans un lieu unique les expulsés du squat de Cachan hébergés depuis plus d’un mois dans un gymnase de la ville.
Côte à côte pour une conférence de presse, Christian Favier, président (PCF) du conseil général du Val-de-Marne, les députés Jack Lang, Christiane Taubira (PRG), Marie-George Buffet, Noël Mamère (Verts), ainsi qu’Olivier Besancenot (LCR), Arlette Laguiller (LO) et le député européen (Verts) Alain Lipietz, ont aussi dénoncé l’attitude du gouvernement qui "joue le pourrissement".
"L’urgence, c’est le relogement de l’ensemble des familles dans un lieu unique", a lancé d’emblée M. Favier.
Juste avant, l’un des six expulsés qui observent une grève de la faim - ils en sont au 35e jour - avait demandé "un geste humanitaire" envers eux. "Notre revendication, c’est la régularisation de tous les sans-papiers de Cachan et le relogement" des familles, a rappelé Rouane Otmane, un Marocain d’une trentaine d’années.
Selon les médecins qui les suivent, les grévistes de la faim "entrent dans un phase critique où des lésions irréversibles peuvent se produire".
S’exprimant "d’une même voix", les élus présents ont tous dit tour à tour que face à la situation qui se dégrade dans le gymnase, où vivent depuis le 18 août quelque 200 personnes, la "seule solution" était de reloger "d’urgence" tout le monde dans un même lieu.
"Il faut que, dans la semaine, la décision soit prise de reloger" ces familles, a déclaré Christiane Taubira, en estimant que l’évacuation du squat en août, après plus de trois ans d’existence, était le signe "d’une campagne électorale entamée avec beaucoup d’ardeur".
Il y a une "urgence humanitaire, une urgence morale et une urgence politique à régler ce problème au plus vite", a déclaré Noël Mamère, en dénonçant un "ministre (Nicolas Sarkozy, ndlr) qui se sert de l’appareil d’Etat pour nourrir encore plus les haines entre Français".
Tous ont estimé que le gouvernement jouait "le pourrissement". Il y a "hypocrisie" de sa part à ne pas prendre en compte à la fois les deux problèmes posés par les expulsés de Cachan, dont une partie est sans papiers, celui du logement et celui de la régularisation, a déclaré Jack Lang.
Les élus ont enfin lancé un appel à la mobilisation pour une manifestation prévue samedi à Paris, en soutien aux "1.000 de Cachan", aux sans-papiers et aux mal-logés.